Hors-série : utilisation des Pokémon Eau contre les incendies
Note
A l’attention des chefs de CSP, CIS, CPI
Objet : utilisation de Pokémon de type eau lors de feux en volume clos.
Rappel : Intervention n°24578 du 17 février 2009 à Dublonville, « feu d’appartement ».
Bilan : 3 pompiers décédés
2 Pokémon décédés
1 civil décédé
Le sinistre est déclaré aux autorités compétentes le 17/02/2009 à 3h32. Quand les pompiers arrivent sur place à 3h41, peu de fumée s’échappe de l’appartement, situé au rez-de-chaussée. Priorité est donné aux sauvetages des personnes civiles situées aux étages supérieurs par les deux binômes du premier FPT, pendant que le deuxième FPT s’occupe de l’attaque.
Le premier binôme arrive devant la porte, lance en main et sous eau, à 3h48. D’après les témoignages du pompier survivant, de la fumée s’échappait par pulsions sous la porte et sur les côtés, comme si « le feu respirait, cherchait de l’air à l’extérieur ». La « peinture de la porte fondait à vue d’œil, craquelait ». Des bruits sourds se font entendre à l’intérieur de l’appartement. Les vitres à l’extérieur sont noircies de suies grasses.
Signe annonciateur de backdraft, d’explosion des fumées. Le binôme n’aurait jamais du rentrer dans l’appartement sans avoir au préalable refroidi l’intérieur en perçant un trou dans la porte.
Le premier binôme pénètre dans l’appartement une minute après. La chaleur est « intense », les deux équipiers sont « obligés de se mettre à genoux pour progresser jusqu’à au foyer ».
Le deuxième binôme les rejoints, sous eau et avec un Carapuce en renfort, à 4h01 environ.
« Le Carapuce à paniqué quand le backdraft a eu lieu. Les fumées se sont enflammées derrière nous à cause de l’appel d’air que nous avons créé en ouvrant la porte, nous bloquant la route. Puis l’embrasement généralisé à eu lieu une dizaine de secondes après. Le Carapuce a lâché toute l’eau qu’il pouvait, absorbant l’humidité de l’air qu’il restait, créant également des appels d’air dans sa direction. Nos deux lances étaient ouvertes sur 500 litres/minutes en jet d’attaque, mais ça n’a pas suffit, le Carapuce réussissant même à absorber de cette eau là. Mon équipier a ensuite sortit son Aquali, qui a commencé à cracher de l’eau. C’était déjà la fin. La vapeur d’eau créée a envahit l’appartement, nous brûlant tous. Tous. La chaleur était insupportable. J’ai rampé jusqu’à une fenêtre, l’ai cassé du coude, et suis sortit. Je sentais ma veste fondre. C’était horrible. »
Rappelons qu’un litre d’eau liquide se transforme en 1700 litres (1,7 m3) de vapeur lors de son ébullition. L’appartement à très vite été saturé de vapeur d’eau, qui a eu pour effet d’étouffer le feu certes, mais la mort certaine des trois pompiers restants, des deux Pokémons et de l’enfant coincé à l’intérieur, probablement déjà mort avant l’arrivée des secours.
Directives obligatoires à partir de ce jour :
- Utilisation d’un Pokémon eau sur feux en volume clos ou semi-ouverts uniquement après entraînement poussé au CSP de Céladopole. Formations « Caisson ».
- Utilisation d’un Pokémon eau sur feux en volume clos ou semi-ouverts uniquement si le Pokémon est capable de cracher un jet d’eau d’un débit compris entre 100 et 500 litres/minutes. Vérification au Poké-débitmètre du CSP de Céladopole. Formations « Débits et dangers de l’eau ».
- Utilisation d’un Pokémon de type eau sur feux en volume clos ou semi-ouverts uniquement si nécessaire, si le flashover et le backdraft ont eu lieu, et si une lance en plus est nécessaire immédiatement.
Cordialement.
Lieutenant-colonel Marchal du CSP de Céladopole.
Rédigé par Trailokiavijaya
