Kakegurui Gambling School
marvinrouge - 2 août 2017 à 00:11
Je lis Kakegurui en ce moment, J'ai commencé l'animé puis je suis passé sur le manga parce que j'avais envie de connaitre la suite.
Le manga est réalisé par deux personnes: Homura Kawamoto au scénario et Tōru Naomura au dessin et c'est édité par Square Enix.
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Une nouvelle élève rentre à l'académie Hyakkaō, école privée et prestigieuse dans laquelle les étudiants privilégiés du Japon se retrouvent pour faire du réseau. La particularité de cette académie est d'évaluer les étudiants sur leur capacité à parier et leur talent aux jeux d'argent, car tout chef d'entreprise doit savoir prendre des risques. Yumeko Jabami, la nouvelle étudiante se retrouve rapidement à affronter Mary Saotome dans une partie de chifumi bien salée. Les étudiants étant tous très aisés l'enjeu de ces parties dépassent régulièrement le million de yens, sachant que se retrouver endetté signifie finir sa scolarité en tant qu'esclave, ce statut est nommé "animal de compagnie" ou "bétail" selon les traductions. Il est toujours possible de se rattraper en refaisant fortune et ainsi redevenir libre. Ce modèle hiérarchique violent est imposé par le conseil des étudiants, composé des meilleurs parieurs, et qui semble avoir des connexions importantes au delà de l'académie.
Le manga arrive a installer une vraie tension et beaucoup d'inventivité dans les parties de cartes, roulettes russes et défis en tout genre. Au début on flippe vraiment pour l'héroïne dont on ne sais pas si c'est un génie, une fille totalement cintrée, une perverse ou une actrice, car le mystère qui l'entoure est très bien rendu par l'auteur. Le personnage de Yumeko est mis au même niveau de dangerosité que les antagonistes. Cette fille est redoutable, belle et intelligente, mais sa plus grande force (ou faiblesse) est sa folie du jeu, sa capacité à parier de façon compulsive et son excitation (d'ordre carrément sexuel) face aux défis. Pour Yumeko, l'argent est un détail, elle cherche toujours les situations dangereuses dans ses paris, tout en gardant une pulsion de vie, car c'est ça qu'elle semble chercher avant tout: du plaisir. Ce personnage est le vrai point fort du manga, on a envie d'en savoir plus sur cette anarchiste ivre de jeu, connaitre la prochaine stratégie qu'elle va mettre en place pour gagner un pari et qui fissure un peu plus chaque fois l'ordre imposé par le conseil des étudiants, mais il est un peu tôt pour savoir si les motivations de Yumeko son purement ludiques ou plus profondes. Le trait de Tōru Naomura est assez étrange, très froid et très sexualisé, une forte ambiance homoérotique se ressent dans ses planches, bref il se fait plaisir, il dessine des belles meufs et elles sont tactiles. Il n'hésite cependant pas à malmener les weebs venus chercher un peu de yuri dans ses pages en déformant exagérément les visages, crispés par des rictus de confiance ou des hurlements de rage pour montrer ce qui se passe sous la façade d'un etablissement rangé. Ça pleure, ça crie, ça rougit, ça mouille, ça couine, ça rigole, souvent jusqu'à l'écœurement du lecteur. Car il y'a beaucoup d'effets de style pour appuyer les dialogues ce qui rend les pages vraiments très chargées, ça manque de minimalisme et on sent beaucoup l'ordinateur en renfort. Si on ajoute la quantité de schémas explicatifs de jeux ou de stratégies parfois imbitables on ressort d'une lecture prolongé groggy, un peu à bout mais avec l'impression d'avoir vécu une situation à risque avec les personnages, et ça pour un manga sur le démon du jeu, c'est très réussi. L' animé est en cours de diffusion, graphiquement ça défonce, le générique est énorme, c'est le studio MAPPA qui s'en occupe. Je conseillerai d'avantage l'animé que le manga s'ils n'avaient pas fait l'impasse sur les schémas, ce qui rend la compréhension de certaines scènes très très compliquée.
