[Fiction] Undesired Angel - TERMINEE dans Club | Pokémon Trash
[Fiction] Undesired Angel - TERMINEE
Izual - 27 juin 2010 à 23:57
En gros, mon plus gros morceau.
60 chapitres, une histoire qui a été déjà lue des milliers de fois sur plusieurs autres sites, et qui a plu au moins autant de fois. J'en suis assez fier.
Niveau format, pareil que pour les autres, un post par chapitre, a commencer par le prochain. Bonne lecture !
Izual - 27 juin 2010 à 23:58
Chapitre 1 : Ou l'on apprend qui est Yann
[spoiler]??? : Allez, viens, on va s'amuser !
??? : Je rectifie, l., TU vas t'amuser, nuance.
l. : Mais dis pas ça, je suis sur que tu vas te marrer aussi ! Et pis qui sait, tu finiras bien par te trouver une copine, tu crois pas ?
??? : Non.
l. : Allez, Yann, fais pas l'idiot, viens !
Yann : ...
l. : Allez ! Et j'te paie autant de verres que tu veux !
Yann : ...Bon, d'accord, mais pas d'alcool pour moi.
l. : Hein ? Mais...
Yann : Tu veux que je te rappelle ce qui est arrivé la dernière fois que tu as essayé de me faire avaler ma première goutte d'alcool ?
l. : ...Non merci... Bon, tu te changes ?
Yann : Chuis très bien comme ça.
l. : C'est pas en te ramenant en soirée en jeans et en t-shirt que tu vas rameuter les meufs, mais bon, si c'est ton style,...
Yann : Allez, lève-toi et marche.
La porte fermée, Yann et l. sortirent de chez lui. Il était pratiquement impossible à deviner que ces deux-la étaient copains comme cochons, car que ce soit de caractère ou d'apparence, ils ne se ressemblaient pas du tout. D'un côté, Yann avait les cheveux courts, d'un brun virant au noir. Son regard, de couleur identique à ses cheveux, semblait à chaque fois percer sa cible et voir jusqu'au plus profond de son être, et son sourire... Bah, il ne souriait jamais. A croire qu'il était lassé de la vie. Mais qui ne le serait pas après avoir subi autant d'épreuves que lui sur vingt ans de vie ? Les décès, devant ses yeux, de sa première petite amie, puis de sa mère, l'abandon par son père, la réclusion dans un petit appart d'une pièce avec pour seuls agréments une télévision, un ordinateur et des livres, a peine suffisamment d'argent pour se nourrir et satisfaire a ses besoins chaque mois, et peu de visites. En clair, tout l'opposé de l., fringant blondinet de 19 ans, au regard bleuté et au sourire facile... Trop facile, même. Sa vie a lui avait été jonchée de facilités, ses parents s'étant hissés dans les sommets de leurs carrières respectives, permettant ainsi a leur enfant de disposer d'une fortune colossale, fortune dont l'enfant se servait pour deux personnes. Lui et Yann. Car malgré son comportement, l. a un coeur en or, et se refuse a voir ceux qu'il considère comme ses amis souffrir d'un quelconque manque. C'est ainsi que non seulement il aide Yann a s'en sortir au niveau des besoins élémentaires, mais il s'arrange aussi pour combler ses besoins de se changer les idées, quelques soient ses méthodes, et même si elles ne semblent pas toujours marcher.
Ils continuèrent leur chemin jusqu'a la boite de nuit située non loin de chez Yann. A l'entrée,...
l. : Wow, y a du monde, visiblement !
Yann : Trop de monde.
l. : Tu trouves ? Moi je trouve que c'est quand il y a autant de monde qu'on s'amuse le plus !
Yann : C'est aussi quand il y a autant de monde que tu te fais écraser comme une sardine, que tu te fais bousculer et asperger par diverses substances illicites le plus souvent.
l. : Rooh, arrête de voir le mauvais côté des choses, veux-tu !
Yann : Trop tard. Je suis comme ça et on n'y peut rien.
l. : Bon, je te paie un verre ?
Yann : J'ai changé d'avis. Je rentre.
l. : Je sais pas pourquoi, mais j'étais sur que tu me ferais un coup pareil. On se voit demain à l'école alors ?
Yann : Ouais, t'en fais pas pour ça. A demain, alors.
l. : Et tâche de décrocher ta bonne humeur des tréfonds de ton crâne la prochaine fois !
Yann : Tu me demandes l'impossible, la.
l. : Hummm... Bon, salut !
Yann : Salut.
Yann fit demi-tour et repartit en direction de chez lui. En chemin, il s'arrêta un instant sur le pont qui séparait les deux parties de la ville, et s'assit sur le rebord, contemplant l'eau qui coulait sous ses pieds, quelques mètres plus bas.
Yann : ...
??? : Belle nuit, n'est-ce pas ?
Yann : Oui.
??? : Et tu comptes faire quoi pendant cette nuit ?
Yann : Je ne sais pas. Rentrer chez moi et me replonger dans mes rêves, peut-être...
??? : Tes rêves ?
Yann : Ouais...
Une ombre, que Yann n'avait pas aperçue avant, vint s'appuyer sur le rebord sur lequel il était assis.
??? : Ca t'arrive de faire des rêves prémonitoires ?
Yann : Des fois, mais... Pourquoi tu me demandes ça ? Et puis d'abord,... On se connaît ?
??? : Si je te disais qui j'étais, tu ne me croirais pas. Et celui qui ne croit rien ne peut rien comprendre.
Yann : Alors quand serai-je en mesure de comprendre ?
??? : Quand tu auras déployé tes ailes.
Yann : Mes ailes ? De quoi parles-tu ?
??? : De toi.
Yann : ...
??? : Enfin bref. Je n'ai plus de temps à te consacrer pour le moment. Si tu as envie d'éclaircissements, sois dans une demi-heure au bar du Red Fang.
Yann : J'en viens, un de mes amis s'y trouve encore.
??? : C'est dommage, un tel lieu de débauche...
Yann : Si tu trouves qu'il s'agit d'un lieu de débauche, pourquoi t'y rends-tu ?
??? : Parce qu'il s'agit d'un lieu de débauche, tout simplement.
Yann : ...
??? : Sur ce, au revoir, jeune Yann.
L'ombre s'en alla, laissant Yann réfléchir quelques instants.
Yann : ...Il est bizarre, lui... A me dire que je ne peux pas comprendre qui il est, à me dire d'attendre de déployer mes ailes, ou à aller dans un lieu qui le répugne parce qu'il s'agit justement d'un lieu de débauche... Eh, une seconde... Comment y connaît mon nom, lui ?
Un quart d'heure plus tard, le téléphone de Yann vibra, l'avertissant d'un nouveau message.
Yann : Voyons voir ça... "Reviens vite, y a un fou furieux avec des ailes qui démolit tout sur son passage. l.." . Bon ben va falloir que j'y retourne... D'autant plus que cet inconnu m'a donné rendez-vous... Pff, je suis sur que l. a eu des problèmes avec un motard pour m'envoyer un message pareil...
Yann était habitué a recevoir des messages de ce genre, car c'était la manière qu'utilisait généralement l. pour le faire revenir, et pourtant, même en le sachant, il s'inquiétait a chaque fois. Malgré les mots qu'il venait de prononcer, il se hâta de retourner au Red Fang. A son arrivée, il nota de sinistres détails. Plusieurs personnes étaient couchées par terre, gisant dans leur propre sang. Les vitres avaient explosé vers l'extérieur, et les murs étaient couverts de fissures. En avançant prudemment, il entendit des voix.
??? : Lâchez-moi ! Je vous en prie !
??? : Allons, allons, jeune l.. Je ne vais pas faire avec vous comme j'ai fait avec les autres. D'autant plus que vous m'êtes indispensable pour que je récupère mon dû.
l. : Votre dû ? De quoi vous parlez ?
??? : L'être ailé doit venir a moi pour déployer ses ailes et... Oh, mais te voilà, jeune Yann !
Yann, voyant l. blessé et en piteux état, était entré, le regard visiblement meurtrier envers l'étrange personne qui tenait l. par la gorge, le tenant en suspension dans l'air, et qui le reposa a l'arrivée de son ami.
??? : Tiens, tu es finalement venu.
Yann : Vous... C'était vous avec qui j'ai discuté tout a l'heure !
??? : Quelle perspicacité ! Allez, jeune l., je ne tiens pas a te blesser davantage, alors pars, s'il te plait. Cela est une histoire entre Yann et moi.
l. : ...Yann... C'est quoi cette histoire ?
Yann : Laisse-nous et dégage. Je t'expliquerai tout plus tard.
l. commença à sortir.
l. : Ouais ben j'espère que ce "plus tard" viendra tôt, parce que j'en ai attendu des "plus tard" de ta part !
Yann : T'en fais pas. Dégage maintenant.
l. ne demanda pas son reste et partit en courant, laissant l'inconnu avec Yann.
Yann : Bon, maintenant... Que me voulez-vous ?
??? : Je veux que tu atteignes les cieux.
Yann : Pardon ?
??? : ...Et je vais t'aider a cela.
Yann : ...?
L'inconnu retira sa veste, se trouvant torse nu face à Yann. C'est alors que deux paires d'ailes, une noire surmontant une blanche, poussèrent de son dos, avant de battre lentement dans l'air. Pétrifié de surprise, Yann ne recula pas lorsque l'inconnu ailé s'approcha, puis posa le doigt sur son front.
??? : Oublie tout, maintenant. Je me charge du reste.
Et les yeux de Yann se fermèrent.[/spoiler]
Izual - 27 juin 2010 à 23:58
Chapitre 2 : Ou l'on apprend comment est la vie quotidienne de Yann
[spoiler]??? : Hmmm... Ouh...
Yann se réveilla, comme sorti d'un long sommeil. Il s'étira longuement, puis se leva.
Yann : Purée, quel rêve... Attends, comme si les anges et tout existaient... Tiens, un message ?
Il attrapa son portable et l'ouvrit.
Yann : ...Tiens, un message du paternel, c'est rare... Alors voyons... "Sois levé demain a neuf heures, nous avons quelque chose d'urgent a faire." ...Je me demande dans quelle genre de connerie il va encore vouloir me plonger, mais bon, puisqu'il y tient...
Il commença à s'habiller lorsque la sonnerie de chez lui retentit. Yann se dirigea rapidement vers le parlophone.
Yann : Oui, c'est qui ?
l. : C'est moi. Marine est la aussi.
Yann : Ah bon. Montez, j'en ai plus pour longtemps.
Le temps qu'ils montèrent chez Yann, il avait fini de s'habiller et se coiffait les cheveux.
l. : Eh bé, c'est toujours le bordel chez toi !
Yann : Ouais. Y serait peut-être temps que tu ranges.
l. : Pourquoi moi ?
Yann : Parce que c'est toi qui l'as foutu. Ca va, Marine ?
Marine : Oui... Même si j'ai mal dormi...
Marine était une amie d'enfance de l.. Très vite, elle fit connaissance avec Yann et apprit à l'apprécier. Brune aux cheveux courts et aux yeux étincelants, elle faisait littéralement fondre le coeur de la majorité des garçons, et certains n'hésitaient pas à lui vouer un culte secret. Néanmoins, elle était restée simple, et quelque part, c'est à ses deux amis qu'elle le devait. Elle en était parfaitement consciente, et n'hésitait pas a rester a leurs côtés, quoi qu'il advienne, riant et pleurant avec eux, partageant tout sans le moindre remords ni le moindre regret.
Yann : Y a pas que toi...
l. : Au fait, Yann, t'as appris la nouvelle ?
Yann : Laquelle ?
l. : Le Red Fang a été saccagé par des voyous. Les fenêtres ont été démolies et le sang de nombreuses personnes ont été retrouvées... Pourtant, aucun corps n'était a proximité. Bizarre, non ?
Marine : Effrayant, tu veux dire !
Yann : Et si le sang appartenait aux coupables ?
l. : Les coupables ont déjà été identifiés. Ce n'est pas leur sang.
Marine : Purée...
Yann : Bah, je suppose que comme toutes les affaires bizarres, ça va se finir en eau de boudin... Bon, je suis prêt, on y va ?
Marine : On te suit !
l. : Roger !
En chemin,...
Marine : C'est vraiment bizarre, cette histoire...
Yann : Ouais... D'autant plus que...
l. : Eh, les gars, attendez-moi, faut que je passe dire bonjour à Jess !
Marine : Jess ?
Yann : Jessica, la fille du fleuriste. Le gars n'apprécie pas trop qu'on tourne autour de sa fille, mais elle en est plutôt ravie, d'autant plus qu'ils ont les mêmes caractères. Ca pourrait marcher entre eux, si l. n'était pas si facile avec les filles...
Marine : Facile ? Tu veux dire ?
Yann : Je me comprends, c'est le principal... Pour revenir à ce que je disais, c'est d'autant plus bizarre que j'ai fait un drôle de rêve, qui coïncide parfaitement avec cette histoire, alors que j'ai rêvé de ça avant de savoir pour le Red Fang...
Marine : Un rêve ?
Yann lui raconta le rêve dans son entièreté.
Marine : Wow... C'est vrai que si on met de côté le fait que c'est un rêve et qu'on admet l'existence des anges, c'est tout a fait plausible, bien qu'un peu mystérieux...
Yann : Et pourtant, ce n'est qu'un rêve et les anges n'existent pas.
Marine : Donc on peut reléguer cela au rang de rêves pseudo prémonitoires.
Yann : Pseudo prémonitoires ?
Marine : Oui. Ils t'informent sur un fait à venir, tout en créant autour une histoire qui ne tient pas debout.
Yann : Ah. Ca doit être ça. Tiens, revoilà le dragueur de service.
l. : Yeah, j'ai eu un rendez-vous ! Allez, on se dépêche d'y aller, on va être en retard !
Marine : Tiens, t'as une photo d'elle, au fait ?
l. : Elle ?
Yann : Je lui ai expliqué. Montre-lui la photo.
l. sortit une photo, qu'il tendit, rouge, à Marine.
Marine : Purée... Elle est...
Yann : Toujours aussi moche.
l. reprit la photo d'un geste rageur.
l. : Oh, c'est bon, me charrie pas avec ça !
Yann : Tu sais ce que j'en pense.
l. : Ouais, que même si j'ai mes goûts et tout et tout, que cela te surprendra toujours que je sorte avec elle.
Marine : Bah, c'est l'intérieur qui compte, tu sais.
Yann : Un point pour Marine... Tiens, encore Ron et sa bande de cons.
Marine : Les voilà...
Ron est ce que l'on appelle typiquement un bad boy. Le visage hirsute, mal rasé et couvert de blessures, les cheveux blonds hérissés dépassant d'un bonnet mal mis, le regard d'un bleu haineux, le corps bâti pour pouvoir encaisser et riposter sans problème, cela se lisait sur son corps entier que quiconque l'approchait risquait des ennuis. En général, il traînait avec une bande de jeunes, qui soit étaient des délinquants en puissance comme lui, soit des faibles qui payaient leur tranquillité. Ce jeune homme n'avait aucun ami, et cela se voyait qu'il n'en éprouvait nullement le besoin.
Ron : Eh, salut le stylo sur pattes, comment va ?
Yann : Très bien, et toi, mon ange ?
Ron : Aussi bien que si je ne pouvais pas te voir une bonne fois pour toutes.
Yann : On peut régler ça si tu veux...
Ron : Je n'attendais que ta proposition. Alors, demain, huit heures du matin, ici.
Yann : Ca ne nous laisse qu'une demi-heure pour régler cela. Je propose plutôt sept heures du matin, c'est plus tôt, donc on aura plus de temps.
Ron : Pas con comme idée. Allez, maintenant, dégage avec ta bande de cons et que je ne vous voie plus de la journée... Eh, qu'est-ce que tu fous ?
Yann l'avait empoigné au col et soulevé de terre.
Yann : Traite-les encore une seule fois comme de la merde, et quelque soit l'heure, j'attendrai pas pour te faire manger tes cours un par un, pigé l'anus ?
Ron : Ok, ok, mais lâche-moi !
Yann le repoussa, le faisant tomber a terre, avant d'avancer vers l'école, suivi par l. et Marine.
Marine : Wow... C'est la première fois que j'en vois un ainsi avec Ron...
l. : Yann est aussi le seul qui ait les couilles d'agir ainsi avec tout le monde.
Yann : J'en ai rien à foutre de lui. Chef de bande ou pas, on me fait chier, je riposte. C'est tout.
Marine : Ouais, mais si il appelait ses potes ?
Yann : Il en a pas le cran. Sinon il aurait été avec. Par contre, ils seront la demain.
Yann sourit.
Yann : Je sens que je vais m'amuser un peu...
Il s'éloigna de Marine et de l., se dirigeant vers sa salle de classe.
Marine : Purée, c'est la première fois que je le vois sourire.
l. : Il ne sourit que quand il sait que quelque chose d'excitant va arriver dans sa vie, et quand il sait que ça va bouleverser son quotidien.
Marine : Bah, c'est pas marrant...
l. : Il a pas vécu de choses fort gaies non plus, c'est normal qu'il prenne plaisir quand il le peut. J'essaie de l'aider aussi, mais des fois, cela me semble vraiment dérisoire.
Marine : Et ça te fait pas arrêter ?
l. : Yann et toi êtes mes seuls véritables amis. Tant que je pourrai vous aider, je le ferai. Alors me remercie pas... Ah, au fait, j'ai pensé a toi...
Marine : Pardon ?
l. : Tu m'avais pas dit qu'on t'avait volé ton portable hier ?
Marine : Euh, si, pourquoi ?
l. : Tiens, en voilà un nouveau. Fais-y attention, a celui-la.
Marine : ...Pff, t'es vraiment idiot...
l. : Pardon ?
Marine : Tu as vu comme tu dépenses tes thunes ?
l. : Je sais. Mais d'une part, faut bien que je dépense les 2000 euros que je reçois chaque mois, et d'autre part, je ne peux pas combler que Yann et te laisser dans le vent, pas vrai ?
Marine : ... Enfin, merci. Allez, on monte en classe ?
l. : J'te suis.
Et tous deux se rendirent dans la salle de classe, ou les attendait Yann.[/spoiler]
Izual - 27 juin 2010 à 23:59
Chapitre 3 : Ou l'on voit comment une baston peut finir a l'infirmerie pour celui qui n'a rien
[spoiler]Les deux premières heures de cours se passèrent calmement, comme à l'habitude. Yann, malgré ses problèmes personnels, arrivait a s'en sortir en cours, et arrivait même a donner des coups de mains a Marine, qui galérait aussi bien en maths qu'en français. Quant a l., aussi surprenant que cela puisse paraître au vu du temps qu'il passe pour des frivolités, il se baladait littéralement dans toutes les matières, et cela lui donnait un moyen supplémentaire d'aider Yann et Marine, comme il aimait à le dire. La cloche sonna, annonçant la récréation.
Ron : Allez, venez, les minables, on sort. J'ai à faire.
Marine : Quoi, encore ? Racketter ou voler ? A moins que ce ne soit pour passer a tabac un élève, comme il y a deux semaines.
Ron : Ca te dérange ?
Marine : Oui, ça me dérange.
Marine se leva de sa place, visiblement remontée, tandis que Ron fit signe a ses "amis" de partir devant.
Marine : Tu te rends pas compte comme c'est dur, pour ceux que tu tabasses ou à qui tu prends de l'argent ou des affaires ? Tu trouves cela amusant sans doute !
Ron : Pour être franc, oui, ça m'amuse. Y a rien de tel que de voir en face de toi un gamin pétrifié par la peur, une tête brûlée qui baisse la tête devant toi ou un pseudo-rebelle en sang suite a tes coups.
Marine : Et tu crois que tu iras loin dans la vie ainsi ?
Ron : Ouais. Seuls les forts subsistent. Les faibles comme toi et tes chers amis doivent s'écraser, c'est la règle.
Yann : Depuis quand telle règle existe-t-elle ?
Ron : Depuis que je l'ai édifiée, c'est-à-dire maintenant. Ah, au fait, étant donné que vous venez de me faire perdre les 10 euros qu'un gosse devait me refiler, ça fera 20 euros chacun.
Marine : Hein ? Mais...
Ron : Toi, la gourdasse, ferme-la et donne le fric !
Ron plongea la main dans la sacoche de Marine, pour en sortir son portefeuille. Cela se voyait à sa façon de faire qu'il avait l'habitude de ce genre de choses.
Ron : Alors, voyons voir... Hmmm, seulement 5 euros ? Bon ben je garde le portefeuille jusqu'a ce que tu me paies le reste, alors...
Marine : Non ! Rends-le moi !
Ron : Et pourquoi je ferais telle chose ?
Yann se leva à son tour.
Yann : Parce que si tu ne le fais pas immédiatement, tu n'auras pas le temps d'appeler tes copains à ta rescousse, pigé ?
Ron : Ohoo, serait-ce la une menace, Monsieur le muet ?
Yann : Non.
D'un geste de la main, tellement rapide que lui-même en fut surpris sur le coup, il arracha le portefeuille des mains de Ron, pour le tendre à Marine.
Yann : C'est une promesse, nuance.
Data : Alors je sens que je vais devoir te clouer le bec ici et tout de suite !
Une des mains de Data se referma, avant de partir en direction du visage de Yann, mais le temps qu'elle arrive au but, Yann s'était décalé, et ce fut dans le vent que le poing vola.
Data : Grrr, je vais te buter, connard !
Yann recula de deux pas en arrière, gardant Marine derrière lui.
Yann : Reste derrière, compris ?
Marine : Oui... Tu vas faire quoi ?
Yann : Ce que j'avais envie de faire depuis bien longtemps !
Yann eut un sourire sur les lèvres, ce qui irrita davantage Ron.
Ron : La ferme !
Ron se rua en avant, espérant attraper un des bras de Yann, mais ce dernier l'arrêta net d'un coup de pied bien placé, qui eut pour effet de plier Ron en deux. Un coup dans la nuque acheva le tableau, faisant s'écrouler le bad boy au sol.
Marine : Eh, me dis pas que tu l'as...
Yann : Si. l. ?
l., qui était resté en tant qu'observateur à sa place, se leva.
l. : T'es pas malade, toi ? C'est encore un coup à t'attirer des ennuis.
Yann : Fallait me retenir.
l. : Il en aurait profité. On fait quoi ?
Marine : On sort de la classe, et discrètement.
Yann : Je reste. J'ai un truc qui me gêne.
l. : Quoi ?
Yann : Mon dos, il me fait plutôt mal. C'est pour ça que j'ai abrégé aussi rapidement la baston.
Marine : Je peux regarder ?
Yann : Je t'en prie. Après tout, tu dois t'y connaître assez.
Marine visait des études de médecine, et connaissait les bases, ainsi que les moyens de reconnaître certaines maladies ou infections. Mais ce qu'elle vit en soulevant le t-shirt de Yann la surprit grandement : La ou se trouvaient les omoplates, la peau était fortement rouge, et la peau avait pelé sur plusieurs couches. Les muscles n'étaient que très peu protégés, de ce fait, et cela faisait souffrir Yann plus qu'il ne devait l'admettre.
Yann : Alors ?
Marine : Jamais vu ça... Viens voir, l..
l. : Ok... Wow, comment t'as fait ton coup ?
Yann : Quel coup ?
l. : T'as comme la peau qui s'est creusée jusqu'aux omoplates, c'est horrible. Va voir direct l'infirmière.
Yann : ...Vaut mieux. Vous venez ?
Marine : Evidemment.
Et tous trois sortirent, laissant Ron à son triste sort. Voyant en chemin que Yann avait quelques difficultés a marcher droit et surtout à tenir debout, l. lui prit son sac des mains, tandis que Marine passa son bras autour des épaules du jeune homme, le soutenant, et c'est ainsi que tous trois arrivèrent a l'infirmerie.
??? : Bonjour... Un problème ?
l. : Ouais, madame Sharin, regardez le dos de Yann, c'est vachement entamé.
Mme Sharin : N'abuse pas, l.. A t'entendre, on croirait qu'il a plus de peau sur le dos.
Marine : C'est le cas. Regardez.
Pour confirmer les dires de l., Marine souleva a nouveau le t-shirt. L'infirmière examina la blessure.
Mme Sharin : Ma foi, c'est a croire que tu t'es raclé les omoplates avec une râpe a fromage... Comment tu as fait ça ?
Yann : Je ne sais pas, je n'avais pas cela ce matin.
Mme Sharin : Essaie de te souvenir, parce qu'une blessure grave comme ça, c'est dangereux. Tu restes a l'infirmerie jusqu'a ce soir, puis je te ferai une ordonnance.
Marine : Vous en avez le droit ?
Mme Sharin : Je suis médecin a la base. Enfin bon. Yann, sur le chemin du retour, tu prendras les médicaments que je t'aurai prescrit, et ensuite, interdiction de bouger de chez toi jusqu'a ce que ça guérisse. Si tu tombes a court, que l'un de tes amis revienne me voir. Ai-je été claire ?
Yann : Oui. Je vais me coucher la.
Mme Sharin : D'accord, mais retire ton t-shirt avant, sinon tu ne sauras pas dormir, avec le frottement du vêtement sur ta plaie.
Sans même se tourner, Yann retira le haut, ce qui provoqua un rougissement subit chez Marine, avant d'aller se coucher sur le ventre.
l. : On peut rester ? Où on doit retourner en cours ?
Mme Sharin : Je comprends que vous avez envie de rester auprès de votre ami, mais vous devez suivre les cours. Par contre, vous pouvez venir manger ici pendant votre temps de midi, mais normalement c'est interdit, alors chut !
Marine : D'accord... On revient a midi alors, Yann ?
Aucune réponse, Yann s'étant endormi. Marine sourit, puis lui fit un signe d'au revoir de la main.
l. : Bon ben a ce midi alors !
Mme Sharin : D'accord.
Marine et l. sortirent, laissant Mme Sharin seule avec Yann, qui dormait a poings fermés.[/spoiler]
Sa mère se tenait devant lui, souriante. Elle était comme dans ses souvenirs, avec ses cheveux bruns courts, ses yeux perçants et son sourire rassurant.
Yann : Mais... Ce n'est pas possible... Tu es...
??? : Oui, je ne suis plus de ce monde. Mais toi, tu as gagné quelque chose d'inestimable, et grâce a ce quelque chose, tu as le droit de me voir dans tes rêves. Et foi de Marion, je t'avouerais que j'en suis plutôt soulagée...
Yann : Soulagée ? Mais pourquoi ?
Marion : Tu as changé depuis que je suis partie, Yann. Tu es devenu plus froid avec les autres.
Yann : Tu me le reprocherais ?
Marion : En revanche, tu n'as rien perdu de ton sens de l'observation.
Yann : ...A ton avis, pourquoi je suis devenu comme ça ?
Marion : Aussi dure soit-elle, la mort de proches ne justifie en rien que tu sois devenu ainsi... D'autant plus qu'avant, tu étais beaucoup plus ouvert...
Yann : C'était le passé. J'ai changé en vieillissant, c'est tout.
Marion : Es-tu sur qu'il s'agit de la seule chose qui t'ait fait changer ?
Yann : Pardon ?
L'image de sa mère s'effaça, lentement, pour finalement disparaître. C'est alors que Yann se releva brusquement, sorti de son rêve.
Il se tourna dans la direction d'ou venait la voix pour voir une jeune fille, qui devait avoir son âge. Elle avait de longs cheveux châtains, de doux yeux bleus, et un sourire qui ferait fondre le plus dur des glaciers. Yann ne resta pas insensible à ce sourire, baissant légèrement la tête, un peu rouge.
Yann : Euh... Tu t'appelles comment ?
??? : Tu vas rire, j'ai un nom bizarre...
Yann : Je ne rirai pas, promis. Alors ?
??? : Je m'appelle... Sakuya, enchantée...
Yann : C'est un nom d'origine japonaise, ça, non ?
Sakuya : En effet. Mes parents sont japonais, d'origine.
Yann : Et toi ?
Sakuya : J'ai été adoptée par eux à trois ans... Mon vrai père s'est enfui à ma naissance et ma mère est décédée le jour de mon adoption.
Yann : Désolé. Ah, au fait, je m'appelle Yann. Enchanté.
Sakuya : ...Toi aussi, tu as perdu ta mère, pas vrai ?
Yann : Comment le sais-tu ?
Sakuya : Je le sens... Ca se voit quand quelqu'un a perdu un parent proche... Et ton père ?
Yann : Je le hais.
Sakuya : Alors nous sommes plus proches que je ne le pensais.
Yann : C'est bien...
Yann se leva et s'approcha de Sakuya, avant de lui tourner le dos, la couverture le couvrant toujours
Yann : Tu peux jeter un oeil a mon dos, vu que Mme Sharin n'est pas la ?
Sakuya : D'accord...
Sakuya souleva la couverture, avant de pousser un hurlement et de faire un bond en arrière. Yann se retourna immédiatement.
Yann : Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakuya : C'est... C'est... C'est horrible ! Comment tu peux endurer ça sans broncher ?
Yann : "Ca" ?
Sakuya : Ton dos... Aux omoplates, y a plus du tout de peau... Et c'est comme si tu avais des bosses qui sortaient directement de tes os et de tes muscles...
Yann : Purée...
Yann se dirigea vers le miroir, et s'arrangea pour voir son dos. Le résultat le stupéfia littéralement. Sur ces entrefaites, Mme Sharin, l. et Marine entrèrent.
Mme Sharin : ...Mais qu'est-ce que tu as foutu avec ton dos ?
Yann : Je ne sais pas... Je viens de me réveiller, et à mon réveil, c'était ainsi...
l. : On dirait... Une paire d'ailes qui te poussent !
Marine : Dis pas de conneries, toi !
l. : Désolé.
Mme Sharin : Ne sois pas désolé.
Yann : Pourquoi ?
Mme Sharin : Au vu de ce qui se passe dans ton dos, et si je me base sur les documents que j'ai reçu cet après-midi sur l'évolution de l'espèce humaine, je peux affirmer avec 60 % de certitude que ce sont de nouveaux membres qui te poussent dans le dos.
Yann : De nouveaux membres ? C'est à dire... Deux nouveaux bras, par exemple ?
Mme Sharin : Oui. Mais les possibilités sont vastes. J'ai lu dans cet article que si l'espèce humaine continuait à évoluer, il pourrait lui pousser des ailes, des nageoires, des branchies, des bras, des jambes, ou même une carapace. Mais étant donné que dans ton cas, ce sont deux bosses distinctes, pour la carapace, c'est fichu.
l. : Dommage, Yann en tortue, ça aurait été marrant... Eh, c'est quoi ça ?
Marine : Quoi ?
l. : Ce truc blanc qui dépasse des deux bosses de Yann.
Mme Sharin : ...Une plume ? Mais qu'est-ce que ça fait la ?
Yann : ...Eh, arrêtez la blague, la ! Ok, j'ai deux bosses salement amochés dans le dos, ok, y à une plume posée dessus, et alors ?
Marine : Elle n'est pas posée dessus. Elle y est plantée.
Yann : Quoi ?
Surpris, Yann se retourna a nouveau, confirmant les dires de ses amis.
Yann : Qu'est-ce qui m'arrive... Mais qu'est-ce qui m'arrive, à la fin !
Mme Sharin : Je vais faire un prélèvement de sang, et voir si tu n'es pas atteint par ce a quoi je pense. Si ce n'est pas le cas, alors il faudra t'attendre a deux nouveaux membres...
Yann : D'accord... Aie... Mon dos... J'ai mal...
Yann tomba a genoux, le dos voûté. Les bosses commencèrent légèrement à vibrer.
Mme Sharin : Tout le monde, reculez !
Sakuya, qui s'était tue jusque la, se leva, et, avec difficulté, marcha jusqu'a Yann, avant de le serrer contre elle.
Sakuya : La... Calme-toi...
Yann : Sakuya...
Mme Sharin : Sakuya, éloigne-toi !
Sakuya : T'en fais pas... Je vais rester près de toi jusqu'a ce que ça aille mieux, d'accord ?
Yann : Ca fait... Si mal...
Sakuya : Je te comprends... Alors ne bouge pas jusqu'a ce que ça se passe, il vaut mieux.
Yann : Ca brûle... Tellement... AaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!
Dans un grand cri poussé par Yann, les deux bosses de son dos explosèrent, pour libérer, dans un grand éclat de lumière, une magnifique paire d'ailes, d'un blanc éclatant, causé par les plumes qui les recouvraient. Tous, excepté Yann qui commençait a souffler, libéré de la douleur, et Sakuya, qui se préoccupait plus de l'état de Yann, restèrent stupéfiés par l'apparition de ces ailes étincelantes.
Mme Sharin : Alors... L'article avait raison...
l. : Yann... T'as des ailes...
Marine : C'est devenu... Un ange ?
Yann se redressa lentement, aidé par Sakuya.
Yann : Merci... pour ton aide...
Sakuya : C'est normal...
La porte s'ouvrit alors sur une personne que Yann reconnut avec étonnement.
Yann : Vous... !
Mme Sharin : Ecoutez, monsieur, les visites sont interdites dans l'établissement !
??? : Hors de mon chemin, humaine !
D'un geste de la main, l'inconnu repoussa l'infirmière contre le mur. Le choc lui fit perdre conscience.
Yann : Mme Sharin !
l. : De quel droit avez-vous fait ça ?
Sakuya : Et pourquoi êtes-vous la ?
??? : Je suis venu chercher mon dû.
Sakuya : Votre dû ? C'est à dire ?
L'inconnu pointa Yann du doigt.
??? : Moi, Khaelis, suis venu chercher cet ange ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:00
Chapitre 5 : Ou l'on apprend que tous les rêves n'en sont pas
[spoiler]Yann : Pardon ? Vous êtes venu... Me chercher ?
Khaelis : Exactement.
l. : Et pourquoi vous suivrait-il ?
Khaelis : Parce qu'il est un ange, tout comme moi.
Marine : Pff, ça se dit ange et ça n'a même pas d'ailes... Pitoyable...
Pour toute réponse, Khaelis retira la toge qu'il portait, avant de déployer ses ailes.
Khaelis : Tu disais, humaine ?
Marine : ...
Yann : Et que se passe-t-il si je refuse de vous suivre ?
Khaelis : Tu seras tué, et tous ceux qui te connaissent perdront la mémoire à ton sujet.
Yann : Et si je vous suis ?
Khaelis : Tu seras conduit au Panthéon, ou tu vivras.
Yann : Et mes amis ? Je ne pourrai plus les voir ?
Khaelis : Pas avant une bonne quinzaine d'années terrestres.
Yann : Alors ma décision est prise...
Khaelis sourit.
Khaelis : C'est bien que tu aies ouvert les yeux. Fais tes adieux à tes amis, nous partons dans cinq minutes.
Yann : Qui a parlé de partir ?
Yann sourit à son tour.
Khaelis : Mais... Tu viens de dire que ta décision était prise !
Yann : Exactement... Et ma décision, c'est de rester ici ! Avec mes proches !
Yann se rua sur Khaelis, qui tendait déjà la main vers lui, et lança une série de coups de pied dans l'estomac de l'ange, qui finit par tomber a terre.
Khaelis : Urgh... Quelle force... Comment tu peux... Etre aussi fort ?
Yann : Je ne suis pas particulièrement fort... Je me suis juste suffisamment entraîné pour pouvoir me défendre, c'est tout.
Khaelis : Pourtant... N'importe quel être humain... Même bien entraîné... Ne peut pas être aussi fort...
Yann : Eh, t'es tombé de la lune ou quoi ? J'suis devenu un ange, je te rappelle ! C'est même toi qui me l'a dit !
Khaelis : Oui, mais la véritable puissance d'un ange n'apparaît que dans la première année, et progressivement, qui plus est... Alors comment tu...
Yann : La ferme !
Khaelis : Pardon ?
Yann : J'me fous de savoir si j'ai des qualités exceptionnelles, ou même de savoir que je suis un ange... La seule chose qui compte, pour moi, c'est de vivre...
Khaelis : Ne préfèrerais-tu pas vivre dans tes rêves ? Dans ces rêves ou tu n'es pas celui que tu es ? Où tu n'as pas les problèmes que tu as ?
Yann : ...Bien entendu, n'importe qui aimerait vivre dans ses rêves...
Khaelis : J'en ai le pouvoir...
Yann : Je m'en fous.
l. : T'es incohérent, la, Yann. Tu dis que tout le monde aimerait vivre dans ses rêves, et tu dis juste après que tu t'en fous...
Yann : Oui. Parce que même si cela me plairait, je garde à l'esprit que ce ne sont que des rêves, des illusions chimériques créés par mon inconscient, et rien de plus. Si je veux les vivre, c'est a moi de tout faire pour cela.
Marine : Eh ben... C'est la première fois que je t'entends déclarer de telles paroles...
Yann : Je sais. Mais je n'aime pas devoir me dévoiler ainsi.
Sakuya : C'est dommage... Tu as l'air si froid, d'habitude...
Yann : J'ai l'air si froid que ça ?
l. et Marine hochèrent la tête, d'approbation, tandis que Khaelis se releva.
Khaelis : Pff... Tu es idiot... C'est bien la première fois de ma vie que je vois quelqu'un refuser l'opportunité de vivre là-haut...
Yann : Ne me le propose pas une fois de plus où je me verrais dans l'obligation de te faire taire une bonne fois pour toutes.
Khaelis : Et comment ?
En une fraction de seconde, et à la surprise de tous, y compris de lui-même, Yann saisit Khaelis par le cou et le souleva de terre.
Yann : Comme ça.
Khaelis : Relâche-moi !
Yann : Tu as le choix. Ou tu te décides a me foutre la paix et je te laisse t'en aller, ou tu continues a me coller aux basques avec ton idée débile d'aller vivre là-haut et je fais de toi une brochette pour un éventuel prochain barbecue... Tu choisis quoi ?
Khaelis : ...J'ai compris... Tu peux me lâcher...
Yann : Fais attention à ce que tu fais, je peux aisément recommencer...
Yann lâcha l'ange, qui reprit sa respiration.
Khaelis : Khhh... Je vais me faire tirer les oreilles... Par le grand patron...
Yann : Tu lui diras de ma part que s'il veut que je vienne lui donner un coup de main, qu'il vienne me le demander en personne, mais que si il continue a m'envoyer des émissaires aussi rustres, je viendrai lui demander des comptes en personne, quitte a y perdre mes ailes !
Khaelis : Il a entendu...
Yann : Très bien. Alors va-t-en.
Khaelis : ...Soit, je me retire... Mais nous nous retrouverons... Au revoir, ange Yann. Et fais attention aux ombres, surtout...
Khaelis disparut, dans un éclat de lumière. Yann se laissa tomber a terre, assis. Sakuya, l. et Marine s'approchèrent de lui.
Marine : Ca va, Yann ?
Yann : Oui, oui, je crois...
Sakuya : Tu n'es pas blessé quelque part ?
l. : Je ne pense pas, il n'a subi aucun coup.
Yann : Bien vu, l.. Par contre, je suis quelque peu vanné par les événements qui viennent de se passer... Si vous pouviez me laisser seuls, ce serait gentil...
l. : ...D'accord. Marine, tu viens ?
Marine : Attends, et Mme Sharin ?
l. : On l’embarque, et on l’amène dans un vrai hosto !
l. et Marine sortirent, portant Mme Sharin du mieux qu’ils le pouvaient.
Sakuya : Je peux rester un peu ? Je te rappelle que je suis malade...
Yann : Comme tu veux…
Il resta assis par terre, et se prit la tête entre les mains. Sakuya, inquiète, se rapprocha de lui.
Sakuya : …Je peux faire quelque chose ?
Yann : Je ne pense pas… A ce que je sache, ce n’est pas toi qui t’est retrouvé à combattre un envoyé de Dieu… Enfin, du moment qu’on y croie…
Sakuya : T’aurais du mal à croire à autre chose alors que tu viens d’avoir la preuve de la vérité, pas vrai ?
Yann : T’as pas tort… Mais bon,…
Sakuya : …C’est vrai que c’était impressionnant… Si j’ai bien compris, tu es toi aussi un ange, n’est-ce pas ?
Yann : J’aurais préféré continuer à vivre ma vie bien calme.
Sakuya : On choisit pas toujours son destin…
Yann : Ouais…
Yann se releva et s’allongea sur le lit qu’il occupait.
Sakuya : Tu comptes te recoucher ?
Yann : Oui, pourquoi ? Ca pose un problème ?
Sakuya : Non, mais… Je sais qu’a ta place, je serais incapable de dormir…
Yann : Je n’ai pas dit que j’allais dormir, non plus.
Sakuya : D’accord…
Sakuya s’assit sur le lit sur lequel était couché Yann et tourna la tête vers lui.
Sakuya : Au fait, comment va ton dos ?
Yann : Bien. Plus de douleurs, ni rien.
Sakuya : Tant mieux…
Yann : …Dis, Sakuya… Tu crois que j’aurais du accepter sa proposition ?
Sakuya : Pourquoi tu me demandes ça ?
Yann : Je ne sais pas… Ca me travaille depuis qu’il est parti…
Sakuya : Tu sais, quand on décide de faire quelque chose, c’est en général parce qu’on veut le faire. Tu as eu envie de rester ici, et de continuer une vie normale, et tout ce que tu as dit et fait était le résultat de cette volonté.
Yann : …Je sais ça, mais quel est le rapport ?
Sakuya : Si tu as envie de rester auprès de tes amis, pourquoi te demandes-tu ce qui se serait passé si tu les avais abandonnés ?
Yann : Par curiosité, peut-être. A moins que ce soit parce que j’ai l’impression d’être passé a côté de quelque chose.
Sakuya : A côté de quoi ?
Yann : Je ne sais pas. C’est pour ça que je me pose la question.
Sakuya : L’autre ange l’a dit… Ce qui t’attendait, c’était une vie au Panthéon, entouré d’autres anges, mais sans la possibilité de revoir tes amis avant une quinzaine d’années… Et puis après ces quinze ans, tu aurais sûrement pu les revoir, mais qu’en est-il d’eux ?
Yann : …Je comprends.
Yann sourit à Sakuya.
Yann : Merci.
Sakuya : Ravie d’avoir pu t’éclaircir les idées.
Yann : N'empêche, ca me fait bizarre de parler autant avec quelqu'un que je connais a peine...
Sakuya : ...A peine...
Sakuya, toujours assise sur le bord du lit, posa sa tête sur le torse de Yann.
Yann : …Tu me fais quoi, la ?
Sakuya : ...Chute de tension… Besoin de repos…
Elle ferma les yeux, et ne tarda pas à s’endormir. Yann, quant a lui, resta à fixer le plafond, couché dans son lit, les ailes ayant disparu de son dos. Il se posait d’innombrables questions sur ce qu’il avait été, sur ce qu’il était devenu, et sur ce qui l’attendait, et le temps qui passait ne lui apportait aucune réponse. C’est alors que la porte s’ouvrit, lentement, sans bruit.
Yann (pense) : Qui est-ce… ?
Voix 1 : …Ils doivent dormir, tu ne crois pas ?
Voix 2 : Vu qu’ils sont tous deux couchés, je dirais que oui…
Voix 1 : Bien, profitons-en…
La porte se referma.
Yann (pense) : C’est louche…
Il tendit la main vers Sakuya et l’attrapa.
Yann (tout bas) : Sakuya… Tu es levée ?
Sakuya : Mmmm… Qu’est-ce qui se passe ?
Elle plaqua ses mains sur sa bouche, l’air surprise.
Yann (tout bas) : Qu’y a t il ?
Sakuya (tout bas) : Tes ailes !
Yann regarda dans son dos, pour constater qu’elles avaient disparu. Un bruit en provenance de la porte le détourna de ses pensées.
Yann (tout bas) : Fais attention… J’ai un mauvais pressentiment…
Comme pour confirmer ses dires, la porte tomba, pour laisser apparaître, en pleine lumière, quelqu’un que Yann reconnut immédiatement.
Yann : Ron !
Ron : Hé hé hé… Alors, on a bobo son dos, Yann ?
Ron était dans l'encadrure de la porte, une batte cloutée en main.
Ron : On va t’arranger ça…[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:00
Chapitre 6 : Ou l'on voit ce que représente le terme "activité extrascolaire" pour certains
[spoiler]Yann : Sakuya… Eloigne-toi…
Sakuya : Mais…
Yann : Eloigne-toi, je te dis !
Ron : Oh oh, on se la joue chevalier au grand cœur ?
Yann : Dans ce cas, ce serait plutôt me la jouer suicidaire, tu ne crois pas ?
Ron : On peut voir ça comme ça…
Yann : Très bien… T’attends quoi pour me latter ? D’autant plus que, te connaissant, tu n’es pas venu seul, pas vrai ?
Ron : Exact. Tu peux te montrer, Meg.
Meg : Zut, moi qui comptais rester discrète…
Une jeune fille entra à son tour en pleine lumière. Meg, Margaret de son vrai nom, était un véritable garçon manqué. Blonde aux cheveux courts, elle passait son temps à se battre avec des mecs, que ce soit pour prouver sa force aux autres, ou simplement pour se défendre. Elle et Yann étaient dans la même école en primaire, et ils se connaissent depuis toujours.
Yann : Meg ? Ca m’étonne que tu t’allies avec ce pourri.
Meg : Je te l’avais promis, non ?
Yann : C’est vrai.
Ron : De quelle promesse tu parles, Meg ?
Meg : Oh, une vieille querelle de gosses. Je t’expliquerai à l’occasion.
Yann : Ca n’empêche que ça m’étonne de toi, Meg.
Meg : Tu veux dire ?
Yann : Je ne te savais pas tombée aussi bas.
Ron : La ferme !
Ron se rua sur Yann, batte en avant. Ladite batte fut arrêtée par la main de Yann.
Yann : Te crois-tu vraiment capable de me faire du mal ?
Ron : Grrrr…
Ron enchaîna les coups de batte, déviés ou arrêtés par Yann, qui n’avait aucune difficulté à le faire, à sa surprise. Pendant ce temps, Meg longeait les murs, espérant frapper Yann par derrière. L’occasion vint rapidement, et elle la saisit, ce qui perturba Yann. Ron en profita pour lui asséner un bon coup de batte dans la tête, ce qui étala Yann a terre.
Sakuya : Yann !
Meg : T’en fais pas, on lui a pratiqué une petite anesthésie. Il ne sentira rien de ce qu’on compte lui faire.
Sakuya : Vous comptez lui faire quoi ?
Ron sortit un pistolet électrique.
Ron : Tu sais ce que c’est ?
Sakuya : Comment le saurais-je ?
Meg : Pistolet électrique pouvant lancer des décharges allant jusqu'à 10000 volts.
Sakuya : Ne me dites pas que vous comptez…
Ron : Pourquoi pas ?
Sakuya : Parce que je te l’interdis !
Ron : Et tu comptes faire quoi ?
Sakuya : Ceci !
Elle lança son pied en plein dans le visage de Ron, qui tomba a terre.
Meg : Qu’est-ce que tu viens de faire ?
Sakuya : Un petit coup de pied, c’est pas si dangereux que ça, voyons. Comparé a ton pistolet, en tout cas.
Meg : T’as pas tort. C’est pour ça que je vais m’en servir contre toi en premier !
Sakuya : Pfff… Faut savoir me toucher d’abord !
D’un second coup de pied, Sakuya désarma Meg.
Meg : Hmmm… Pas mal, ton coup de pied… Taekwondo, n’est-ce pas ?
Sakuya : Peut-être.
Meg : Parfait. On va pouvoir se battre a armes égales alors.
Meg se mit en position de combat, rapidement imitée par Sakuya.
Meg : Combien d’années ?
Sakuya : Quatre ans. Toi ?
Meg : Cinq.
Sakuya : Ca va être plus coton que prévu, alors.
Meg : Ok…
Meg se rua vers Sakuya, et allait lui décocher un coup de pied dans l’estomac, quand quelqu’un se mit entre elles, encaissant le coup.
Sakuya : Yann ?
Yann : Je t’avais dit de ne pas te mêler de ça, Saku…
Yann s’était relevé, et faisait face a Sakuya, a qui il sourit.
Yann : Je savais pas que tu savais te battre.
Sakuya : On ne se connaît pas depuis longtemps, c’est normal que tu ignores des choses à mon sujet.
Yann : C’est vrai.
Meg : Comment tu as pu te relever, après le coup que tu as reçu ?
Yann : Je ne suis pas n’importe qui. Ce n’est pas un simple coup de batte qui va me tuer.
Sakuya : Ce serait parce que…
Yann : N’en parle pas, Saku. Je ne veux pas que ça s’ébruite.
Meg : J’ignore quel est votre secret, mais si Ron n’a pas pu t’étaler, je vais me faire une joie de le faire !
Elle tenta de frapper Yann, mais un revers de son poing la fit voler. Elle retomba au sol, assommée.
Yann : Score total, deux a zéro. Ca va, Saku ?
Sakuya : Oui, mais… Et toi ?
Yann : Bah, j’ai été un peu sonné sur le coup, mais ça va. N’empêche,…
Sakuya : Quoi ?
Yann : Je me demande ou sont passées mes ailes…
Sakuya : C’est vrai… Remarque, elles apparaissent peut-être seulement quand le besoin s’en fait sentir, tu ne crois pas ?
Yann : C’est possible, mais bon… J’espère surtout que je ne vais pas souffrir comme pour la première fois…
Sakuya : J’espère aussi… J’étais pas mal inquiète en voyant ça.
Yann : Merci.
Sakuya : Ah, juste une chose...
Yann : Oui ?
Sakuya : Pourquoi j'ai déjà droit à un surnom ?
Yann : Oh, je trouvais ca mignon. Cherche pas plus loin...
C’est alors qu’il remarqua qu’il faisait plus sombre dehors. Il jeta un œil a sa montre.
Sakuya : Quelle heure il est ?
Yann : Quatre heures et demie. S’il fait aussi sombre, c’est visiblement à cause de nuages noirs.
Sakuya : J’espère qu’on ne va pas se ramasser la pluie.
Yann : Bah, c’est pas si grave si y pleut, après tout. Bon, on sort ?
Sakuya : Oui, les cours sont finis, donc on a aucune raison de rester…
Tous deux sortirent. L’école, déjà imposante en temps normal (un grand bâtiment de cinq étages ressemblant plus a un hôpital qu’autre chose), semblait encore plus grande au vu du temps. Le ciel était couvert de nuages noirs, le soleil était complètement voilé, et un vent violent soufflait. Sakuya, qui avait du mal a tenir debout a cause du vent, s’agrippa au bras de Yann.
Yann : T’envole pas.
Sakuya : Tant que je me tiens, pas de risque !
??? : Eh bien, c’est qu’on s’amuse, la !
Yann : …l., la prochaine fois, garde tes remarques sarcastiques pour toi.
l. se montra, accompagné de Marine.
Sakuya : Comment va Mme Sharin ?
Marine : l. a appelé quelqu’un qui la conduit en ce moment à l’hôpital le plus proche, ou elle bénéficiera de soins appropriés. Mais visiblement, à part sa grosse bosse sur la tête, elle ne devrait pas avoir de séquelles.
Yann : Tant mieux…
l. : Et tes ailes ?
Yann : J’ignore ou elles sont passées, mais après tout, c’est pas plus mal…
l. : Tu veux dire ?
Yann : Ce sera plus facile pour moi de vivre une vie normale… Tiens, on ferme l’école si tôt ?
Sakuya : Attends, Ron et Meg sont encore à l’intérieur !
Marine : Qu’est-ce qu’ils y font ?
Yann : Ron a tenté de profiter du fait que je souffrais au dos. Il s’était même adjoint les services d’une ancienne amie…
l. : L’enflure… Enfin bon, ils n’ont que ce qu’ils méritent.
Marine : Bon, on fait quoi, maintenant ? On reste ici à causer ou on bouge ?
Sakuya : Moi, je dois rentrer.
Yann : Tu veux que je te raccompagne ?
Sakuya : Oui, merci de me le proposer.
l. : Un vrai gentleman.
Marine : N’est-ce pas ? Pas comme une certaine personne, en tout cas.
l. : Dois-je me sentir visé ?
Yann : Faut croire que oui… Bon, on y va. A demain ?
l. : Je passe chez toi ce soir, vieux !
Yann : Pas de problème ! Salut !
Et Yann s’éloigna, Sakuya toujours accrochée a son bras.
l. : …A ce rythme-la, elle va te le piquer.
Marine : Je sais. [/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:01
Chapitre 7 : Ou l'on apprend le passé de Yann (partie 1)
[spoiler]Yann : Tu habites ou ?
Sakuya : Là-haut. On y est bientôt.
Yann : D’accord.
Une fois arrivée a l’étage ou Sakuya habitait, celle-ci sortit ses clés d’une de ses poches. Elle se dirigea rapidement vers sa porte, qu’elle ouvrit, tout en jetant des regards suspicieux a gauche et a droite.
Yann : Tu regardes après quoi ?
Sakuya : Le voisin s’est fait agresser y à deux semaines, donc je reste sur mes gardes.
Yann : T’as bien raison.
Sakuya : …Entre, et ne fais pas attention à l'ordre.
Yann entra, calmement, après un bref regard sur la pièce ou il était arrivé.
Yann : C’est bien décoré.
Sakuya : Ravie que ça te plaise. C’est le résultat de deux mois de pur labeur.
Yann : Ca se voit.
Sakuya : Assieds-toi dans le divan, je vais te chercher à boire. Tu veux quoi ?
Yann : Faudrait d’abord que je sache ce que tu as pour te demander quelque chose.
Sakuya : Alors… Coca, orangeade, grenadine, menthe et c'est tout.
Yann : Orangeade pour moi, alors.
Sakuya : J’arrive. Mets-toi à l’aise.
Sakuya se dirigea vers la cuisine, d’un pas léger. Yann la regarda, le sourire aux lèvres, puis déposa son sac avant d’aller s’asseoir dans le divan que Sakuya lui avait indiqué. Elle ne tarda pas a revenir, deux verres d’orangeade en main. Yann sourit.
Yann : Copieuse.
Sakuya : Eh, moi aussi j’aime bien !
Yann : Je sais, j’te taquine. Fais pas attention.
Sakuya sourit à son tour, avant de s’asseoir à côté de Yann.
Yann : Au fait, encore merci pour avant. Si tu n’étais pas intervenu, je me serais ramassé une belle décharge.
Sakuya : Je n’allais pas les laisser s’en prendre a toi, voyons.
Yann : C’est gentil… Mais pourquoi tu fais ça pour moi, alors qu’on se connaît a peine ?
Sakuya : Tu ne me connais peut-être pas, mais moi, je me souviens parfaitement de toi.
Yann : Ah bon ?
Sakuya : Tu te souviens de quand tu étais à l’école primaire ?
Yann : Un peu, pourquoi ?
Sakuya : Quand tu étais en cinquième, tu te souviens des trois chiens qui ont débarqué dans la cour, en plein temps de midi ?
Yann : Ouais… Ils s’en étaient pris à plusieurs élèves, et alors que les profs les avaient attrapé, l’un d’entre eux s’est échappé, et a chargé une élève.
Sakuya : Oui, et tu es arrivé au dernier moment, et, sans même te préoccuper de toi, tu as plaqué le chien au sol, avant de l’écraser de tout ton poids.
Yann : Oui…
Sakuya : En fait, cette fille…
Yann : Je peux t’avouer quelque chose ?
Sakuya : Oui, vas-y.
Yann : Je savais pas qui c’était, cette fille, mais depuis la rentrée, je pouvais pas m’empêcher de la regarder… Elle occupait toutes mes pensées, sans que je comprenne pourquoi… Et quand j’ai vu le chien courir vers elle, mon sang n’a fait qu’un tour.
Sakuya : Et pourquoi ?
Yann : Avec le recul, je dirais qu’il s’agit d’un premier amour… Mais après cet événement, chaque fois que je la regardais, elle détournait le regard, ou elle s’enfuyait… Et ça m’a rendu fort triste… Alors j’ai cessé petit a petit de l’observer… Et quand j’ai quitté l’école primaire pour rentrer dans la section secondaire de la même école, j’ai entendu dire qu’elle était partie a l’étranger…
Il soupira.
Yann : J’aurais aimé pouvoir lui parler… Pouvoir lui dire mes sentiments… Même si elle devait s’en ficher complètement, même après tout ce temps… Ca m’aurait soulagé…
Sakuya : Je comprends…
Et un souvenir traversa la tête de Sakuya…
*Prof : Et voilà, on a les trois !
Educateur : Les élèves sont blessés ?
Prof : Plus de peur que de mal, heureusement… Oups ! Y en a un qui s’est dégagé !
Le chien me fixait, et courait vers moi. J’étais pétrifiée de peur… Mais heureusement…
??? : Attention !
…Tu as sauté dessus. Je me souviens que le chien et toi avez roulé, toi le ceinturant fermement. D’ailleurs, ça t’avait valu quelques blessures, dont une a la main qui n’a pas cicatrisé pendant des semaines… Tu l’as tenu, résistant aux coups de pattes, aux coups de dents que le chien fou te donnait. Et tout ce que tu trouvais à faire, c’était me hurler de m’éloigner, le temps que tu le maîtrises… Le prof t’a finalement rejoint, alors que le chien s’essoufflait, et l’a repris, comme si de rien n’était. Moi, je pleurais a chaudes larmes, a la fois inquiète pour toi et soulagée de voir que le chien ne t’avait pas tué.
??? : Ouch… Eh… Pleure pas, toi…
Tu t’étais relevé, tu étais venu près de moi, et tu m’avais serré contre toi, attendant que je me calme… Ca doit être à ce moment-la que je suis tombée amoureuse, a mon tour. Toi, qui, malgré tes blessures, n’avait pas hésité à me prendre dans tes bras pour me réconforter… Toi qui avais la délicatesse et la gentillesse de penser aux autres avant toi…
Je me souviens t’avoir entendu me dire doucement « je t’aime » entre deux de mes sanglots.
Mes larmes ont finalement cessé de couler dans tes bras. Je me suis accroché à ton bras et je ne t’ai pas lâché de la journée…
Le lendemain, je n’ai pas osé te reparler.
Je t’observais, mais quand je voyais que tu me regardais aussi, je détournais le regard, troublée. Et finalement, j’ai changé d’école pour t’éviter… Mais tu me manquais trop, et je suis revenue.*
Yann : Sakuya ?
Sakuya : Oui ?
Yann : Non, rien, c’est juste que tu avais l’air dans la lune.
Sakuya : Ah bon… Ce n’est pas grave, je me rappelais mon enfance…
Yann : Ah bon ?
Sakuya : Oui… Parce que j’ai passé mon enfance à regarder un garçon que j’aimais… J’en étais tombée amoureuse depuis le début du second trimestre de ma quatrième année, et un jour ou il m’a vue en train de pleurer, il m’a réconforté… Il m’avait dit qu’il m’aimait à ce moment, et j’ai passé le reste de la journée près de lui… Le lendemain, je n’ai plus osé lui parler, pensant qu’il me rabrouerait, mais je n’ai jamais cessé de l’observer, ni de l’aimer.
Yann : Et lui ?
Sakuya : Il ne l’a jamais su.
Yann : Et si tu le retrouvais, tu ferais quoi ?
Sakuya : J’attendrais d’être prête, et puis je lui en parlerais.
Yann : Plus tu attends, et plus tu prends le risque de le perdre.
Sakuya : Je sais… Mais c’est si dur…
Yann : Si tu sais que ses sentiments étaient réciproques, et vu que tu es une très jolie fille, je doute qu’il puisse te repousser…
Réalisant le compliment qu’il venait de lui faire, Yann rougit, imité par Sakuya, ce qui est compréhensible, étant donné qu’elle venait de recevoir un compliment de celui qu’elle aime. Tous deux restèrent silencieux pendant quelques secondes, puis Yann se leva.
Yann (rouge) : Bon, j’ai rendez-vous avec l. chez moi, donc il vaut mieux que j’y aille.
Sakuya (rouge) : D’accord. Attends, je te raccompagne jusqu'à la porte.
Yann (rouge) : D’accord…
Elle le suivit donc jusqu'à la porte de chez elle, et, après un bref signe au revoir, elle referma la porte derrière lui, avant de s’asseoir contre.
*Je n’ai pas cessé de t’observer, et je n’ai pas envie de m’arrêter.
Depuis ce jour, tu occupes toutes mes pensées, et il en sera toujours pareil. Et tu sais pourquoi ?
Parce que je t’aime, Yann.*[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:02
Chapitre 8 : Ou l'on apprend le passé de Yann (partie 2)
[spoiler]l. : Yann, c'est moi !
Yann : Ok, attends, je viens t'ouvrir.
l. : Habille-toi, avant, je suis pas seul.
Yann : J'étais habillé. Tu pensais a quoi ?
l. : On sait jamais...
Yann descendit ouvrir à l., ainsi qu'a celle qui l'accompagnait.
Yann : Tiens, t'es venue aussi Marine ?
Marine : Oui. J'avais envie de venir te voir aussi.
Yann : Merci, c'est gentil. Allez, entrez, tous les deux.
Tous se dirigèrent vers le salon.
l. : Comment va ton dos ?
Yann : Mes ailes ne sont pas réapparues, mais c'est pas trop grave.
Marine : Bah, ca t'allait bien, tes ailes d'ange.
Yann : Ouais, mais... Tu me vois sortir dans la rue avec ca ?
l. : Ca aurait donné un air de cosplay, et perso, j'aime bien l'idée.
Yann : Ouais, mais perso, je trouve tes idées un peu bizarres.
Marine : Y a pas que toi.
l. : Sympa. Pour la peine, je vais aux toilettes.
Faisant mine de bouder, l. se dirigea vers les toilettes, laissant seuls Yann et Marine.
Yann : Marine...
Marine : Oui ?
Yann : Tu peux jeter un oeil a mon dos ?
Marine : Pas de problème.
Rougissant quelque peu, Marine souleva le t-shirt de Yann. Le dos semblait normal.
Marine : Aucune trace. Comme si l'ange avait perdu ses ailes.
Elle passa ses bras autour de Yann, qui rougit subitement.
Yann (rouge) : Mais qu'est-ce que tu fais, Marine ?
Marine : Je me serre contre toi, ça te pose un problème ?
Yann (rouge) : Non... Mais bon... Imagine si l. rentre...
Marine : J'm'en fous. Il est au courant.
Yann : Au courant de quoi ?
Yann se retourna, faisant face à Marine.
Marine : De mon petit secret. Un secret que je ne te dirai que quand je serai prête.
Yann : ...Et en quoi ce secret a un rapport avec ce que tu es en train de faire ?
Marine : J'ai besoin de réconfort.
Yann : Chais pas pourquoi, mais ça me rappelle un souvenir commun, pas a toi ?
Marine : Si...
*Marine : T'approche pas ! Où je saute !
Yann : Attends, je vais t'accompagner ?
Marine : Hein ?
Yann : T'as pas compris ? C'est clair pourtant. Je vais me suicider avec toi.
Marine : Mais pourquoi ?
Yann s'était approché de moi, un sourire plus que triste sur les lèvres.
Yann : Marre de tout... Marre de me faire humilier en permanence par les autres, marre de ne pas pouvoir avoir d'amis, marre de ne pas avoir de petite amie... Tu veux que je continue ou la liste est bonne ?
Marine : C'est bon...
Il se trouvait a présent a mes côtés. Il s'assit sur la rambarde de sécurité, l'air serein.
Yann : Tu sais pourquoi on est sur terre ?
Marine : Non. Et toi ?
Yann : Non plus. Mais j'ai ma petite idée là-dessus.
Marine : Dis.
Yann : Si on est sur cette terre, c'est pour y vivre quelque chose. Et je doute que du haut de nos douze ans, on l’ait déjà vécu.
Marine : ...
Yann : Pourquoi t'as envie de sauter, au fait ?
Marine : Plus ou moins comme toi.
Yann : Alors je te propose un truc.
Marine : Vas-y, dis.
Yann : On saute pas, ni l'un ni l'autre, et en échange, on se quitte plus. On fait pas attention a ces cons qui passent leur temps a nous humilier, on ignore ceux qui nous ignorent, et pour ce qui est d'avoir une copine, ou un mec, dans ton cas, bah faudra chercher.
Marine : J'ai une idée pour ça.
Yann : Quoi ?
Marine : Si a notre majorité, on a toujours pas de copine, on sort ensemble ?
Yann : Pas de problème. Mais que je ne te voie pas sauter si j'ai quelqu'un !
J'ai ri, d'un rire sincère. Tu m'avais redonné le sourire, de par ta promesse. *
Yann : Marine ? Tu dors ?
*Tu venais de me promettre que tu ne m'abandonnerais jamais. *
Marine était affalée contre Yann, les yeux clos, un sourire sur les lèvres.
Et ça m'a touché jusqu'au plus profond de mon être.
Marine : Non. Mais tu permets que je prenne un acompte sur notre promesse ?
Yann : Laquelle ?
Marine : Tu vas comprendre.
Parce que je t'aime, Yann.
Se redressant, elle l'embrassa. Surpris, Yann ferma les yeux, se laissant aller. Caché derrière l'encadrement de la porte, l. souriait.
Marine : ...Désolée...
Yann : Pourquoi tu t'excuses ? Tu sais que je tiens mes promesses jusqu'au bout.
Marine : Je sais. Et nous aurons bientôt vingt et un ans tous les deux.
Yann : Dans deux mois pour toi, dans six pour moi.
l. : Et dans dix-sept pour moi.
Marine hurla, surprise, et se dégagea des bras de Yann, qui rougit.
l. : Aie, j'vous dérange peut-être ?
Yann : Non. Pas du tout.
l. : Vous discutiez de quoi ?
Yann : D'une vieille promesse.
l. : Ah. Bon, je dois rentrer. Marine, tu viens ? Que je te dépose en chemin.
Marine : Sors déjà, j'arrive.
l. : D'accord.
l. sortit, le sourire toujours aux lèvres. Marine se leva, toujours sur le coup de l'émotion.
Marine : Bon...
Yann : Marine.
Marine : Oui ?
Yann : Ne saute pas si d'ici à mon anniversaire, je trouve quelqu'un d'autre.
Marine : Sakuya ?
Yann : Non. Pourquoi elle ?
Marine : Tu es très proche d'elle, alors que tu ne la connais que depuis peu.
Yann se leva à son tour.
Yann : C'est vrai, mais j'ai l'impression qu'elle en sait plus sur moi qu'elle le dit. Je veux savoir.
Marine : Je vois.
Elle se dirigea vers la porte, suivie par Yann.
Yann : Marine.
Marine : Quoi ?
Elle se retourna.
Yann : Merci.
Marine : Pourquoi ?
Yann : Le baiser. C'était mon premier.
Marine : Ah bon. Bah tant mieux alors. Allez, a demain !
Yann : Oui...
Elle sortit, laissant Yann seul chez lui.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:02
Chapitre 9 : Ou l'on constate les résultats d'un manque d'amour entre père et fils
[spoiler]Yann : Mmmmh... L'est quelle heure... Hein ? Déjà huit heures et demie ?
Se levant d'un bond, Yann se dirigea vers sa salle de bains. C'est alors qu'on sonna a sa porte.
Yann : Oui ?
??? : C'est moi... Tu peux m'ouvrir, Yann ?
Yann : Sakuya ? Bon, je t'ouvre, mais t'étonne pas si je réponds pas, je suis dans la salle de bain. Fais comme chez toi.
Cinq minutes plus tard, Yann, seulement vêtu d'un t-shirt et d'un pantalon, entra dans le salon, ou l'attendait Sakuya, qui était habillée en mini-jupe et chemisier.
Sakuya : Bonjour, toi. Bonne douche ?
Yann : Oui, mais comment tu as deviné ?
Sakuya : Vu le peu de temps, tu n'as sûrement pas pris de bain. Et vu que tu es pas en pyjama, tu ne t'es pas simplement passé un coup de gant sur le visage et les bras.
Yann : Tu es d'une logique implacable.
Sakuya : J'ai toujours été fort observatrice. Et pourquoi tu te dépêches autant ?
Yann : Bonne question. Peut-être est-ce dû a ta présence. Peut-être aussi est-ce dû au fait que mon père vient me chercher dans une demi-heure pour m'amener dieu seul sait ou.
Sakuya : Ton père ?
Yann : Oui. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il veut me voir.
Sakuya : ...Tu crois qu'il viendra seul ?
Yann : Humm... Si ça se trouve, c'est parce que ma petite soeur a réclamé de me voir...
Sakuya : T'as une petite soeur ?
Yann : Regarde sur la cheminée, y a une photo d'elle.
Sakuya prit la photo et observa longuement la gamine, souriante.
Sakuya : Elle est fort différente de toi.
Yann : Je sais. Mais côté caractère, elle me ressemble pas mal, surtout au niveau de certains tics de langage. Mais bon, c'est normal quand on sait que c'est moi qui me suis majoritairement occupé de son éducation.
Sakuya : Et tes parents ?
Yann : Mon père était déjà parti. Et ma mère subissait le contrecoup de la maladie qui l'a entraînée là-haut, il y a bientôt un an. Et mon frère était déjà loin, occupé à vivre sa vie.
Sakuya : Je vois... Ca a du être dur.
Yann : Oui, mais il y avait quelque chose qui me motivait a continuer.
Sakuya : ...Son sourire, pas vrai ?
Yann : Oui.
Sakuya : Tu ferais un bon père, tu sais ça ?
Yann : Possible. Mais ça me foutrait les boules de l'être.
Sakuya : Pour ?
Yann : Parce que j'aurais peur de refaire les mêmes erreurs que mon propre père, et donc de faire a mon enfant le mal qu'il m'a fait...
Il fixa Sakuya du regard.
Yann : Dis, tu as déjeuné ?
Sakuya : Non, pourquoi ?
Yann : Au diable mon père. Allons nous chercher de quoi grignoter et baladons-nous. Je préfère mille fois être a tes côtés que de le voir.
Sakuya : Et s'il vient avec ta soeur ?
Yann : J'irai la voir ce week-end chez mes grands-parents. Elle comprendra.
Olivia, la petite soeur de Yann, passait ses week-ends et la moitié de ses vacances chez ses grands-parents maternels, derniers liens (hormis Yann) de l'affection que tout enfant devrait avoir. En allant lui rendre visite là-bas, Yann savait qu'il pourrait parler a coeur ouvert avec elle. Pas comme chez son père, ou elle devait obéir a des règles fort strictes, et avec la crainte de subir des coups au cas ou elle ferait quelque chose de travers.
Sakuya : À cette heure-ci, tous les supermarchés doivent être ouverts, non ?
Yann : Oui. Une préférence ?
Sakuya : Oui, le centre commercial de l'autre côté du pont. Ils ont pas mal de choix, et pour pas cher qui plus est.
Yann : Bien vu.
Tous deux sortirent. En chemin,...
Sakuya : Comment tu vas, au fait ?
Yann : Oh, mis a part que j'ai pas envie de croiser mon père, je vais bien. C'est comme si la journée d'hier n'avait été qu'un rêve.
Sakuya : Si ça avait été un rêve, nous aurions tous deux rêvé pareil.
Yann : T'as pas tort. Et puis, vivre dans un rêve, ce n'est pas forcément bien.
Sakuya : De quoi tu rêves, toi ?
Yann : Le passé.
Sakuya : Toi aussi...
Yann : On a beaucoup de points communs, tu ne trouves pas ?
Sakuya : Si si.
Yann : Je trouve ça mignon.
Sakuya piqua un fard monumental en entendant ces mots. Et myope comme Yann l'était, il ne le remarqua pas.
Sakuya (rouge) : Ah bon...
Yann : Bah ouais. Ca veut dire qu'on est souvent sur la même longueur d'onde. Et j'aime bien être ainsi avec quelqu'un.
Sakuya (rouge) : Tant mieux...
Yann : Tiens, on est arrivés.
Alors qu'ils montaient les quelques marches, une voiture noire s'arrêta en bas, et un homme en sortit. La quarantaine bien sentie, le regard haineux, il fixait Yann d'un air mauvais, et méprisant.
??? : Eh, gamin de merde ! Je t'avais dit neuf heures chez toi !
Yann : ...
Yann et Sakuya se retournèrent, faisant face au père de Yann.
??? : Purée... Depuis que t'es né, tu fais que des conneries, toi !
Yann : Merci du compliment... Moi aussi, je t'adore, Pierre.
Pierre : M'appelle pas comme ça ! Tu montes dans la voiture, maintenant !
Yann : En quel honneur ?
Pierre : En l'honneur qu'on va chercher tes affaires et que tu viens vivre avec moi !
Yann : Et de quel droit tu te permets de décider de ma vie ?
Pierre : Je suis ton père, je te rappelle !
Yann : Je suis majeur, je te rappelle ! Et si je veux rester ici, c'est pas toi et toute ta hargne qui vont me faire changer d'avis !
Pierre : Ca... On préfère folâtrer avec des filles que de suivre son père !
A la remarque de son père, Yann s'énerva.
Yann : Eh, je t'interdis de lui manquer de respect, ok ? C'est un être humain, tout comme moi, et elle mérite le respect !
Pierre : Si c'est comme toi, non, elle mérite pas le respect.
Yann : La ferme.
Pierre : Pardon ? Qu'est-ce que tu viens de dire a ton père ?
Yann : La ferme ! Je ne suis ton fils que quand tu peux en tirer un quelconque profit ! Autrement, tu n'en as rien à foutre de moi, et tout ce qui t'intéresse, c'est de casser du sucre sur moi, en face de préférence ! Et je...
Il ne put en dire plus, le poing du père partit dans le visage du fils. Le sang coula, et Yann recracha un morceau de dent.
Yann : Tu vois ?
Pierre : Tais-toi. Et monte dans la voiture.
Yann : Non. Et non. Je reste ici.
Pierre : Tu viendras, je dis !
Joignant le geste a la parole, Pierre saisit Yann par le bras et le tira violemment. Sakuya saisit alors le bras de Pierre et tira pour tenter de dégager Yann, mais bien mal lui en prit, puisqu'elle finit étalée a terre d'un revers de la main du père. Le geste eut pour effet de faire sortir Yann hors de ses gonds.
Yann : Tu n'aurais pas du !
D'un coup de poing, il fit valser son père en bas des marches, avant de s'approcher de Sakuya.
Yann : Tu n'as rien ?
Sakuya : Non, mais... Regarde ton père...
Yann : ...Qu'est-ce que...
L'ombre de Pierre commençait à grandir, progressivement, avant d'absorber complètement le corps du père de Yann. Il en ressortit avec la peau plus sombre, couverte de taches noires, et avec les yeux d'un rouge virant au rouge sang.
Pierre : Pfff... Et si on s'amusait un peu ? J'aime pas avoir un ange dans ma famille, ça fait tâche, surtout dans une famille d'ombres...
Yann : Et tu comptes faire quoi, alors ?
Pierre : C'est simple. On va en finir ici, une bonne fois pour toutes !
Une paire d'ailes noires poussa dans le dos de Pierre, qui eut un sourire cruel avant de décoller.
Pierre : Et sois sur que je m'occuperai bien de ta petite chérie après ça !
Yann : Compte là-dessus !
Dans un éclat de lumière semblable a celui qui avait annoncé leur apparition, les ailes de Yann apparurent a nouveau, étincelantes comme jamais.
Yann : Tu as dépassé les bornes !
Pierre : Ca dépend de quel point de vue on se place.
Yann : Assez parlé !
D'un battement d'ailes, et avec un peu de surprise, Yann se mit a hauteur de son père.
Pierre : Tu as raison... En garde !
Et le père et le fils se chargèrent.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:03
Chapitre 10 : Où l'on voit l'affrontement entre un ange et un démon
[spoiler]Pierre : Prends ça !
Yann ne put esquiver le coup et retomba au sol. Néanmoins, il put retomber sur ses pieds. Pierre piqua vers lui.
Pierre : Tu es faible !
Yann : Que tu crois !
Au dernier moment, Yann s'envola, d'un bond accompagné d'un puissant battement d'ailes. Pierre frôla le sol, avant de se hisser a hauteur de son fils.
Pierre : Ce n'est pas en esquivant et en encaissant que tu parviendras a me battre !
Yann : Pour le peu de force que tu mets dans tes coups...
Pierre : Tu veux dire ?
Yann : Enfant, j'ai toujours cru que tu avais une force incroyable... Peut-être est-ce ça qui m'a poussé a m'entraîner physiquement. Et le résultat est que je ne ressens que très peu tes coups.
Pierre : Ah ouais ?
Pierre tendit la main vers Yann.
Pierre : Onde de choc !
Yann fut soudain repoussé par un courant d'énergie négative, qui le plaqua contre un mur, et c'est a grand'peine qu'il parvint a se dégager. Pierre sourit.
Pierre : Visiblement, tu es encore faible, pour un Ange. Tu n'as même pas pu contrer cette technique de base...
Yann : La ferme ! Je n'ai peut-être pas choisi d'être un démon comme toi, mais ce n'est pas pour devenir un ange ! Tout ce que je voulais, c'était une vie normale ! Et c'est pour ça que...
Pierre : Aucune vie n'est normale. Dès la naissance, chaque enfant, de par ses parents, reçoit une prédisposition à suivre le chemin de la lumière ou des ténèbres. Ceux qui parviennent au bout de leur chemin sont destinés a devenir anges ou démons.
Yann : Et pourtant, tu es un démon... Pourquoi n'en suis-je pas devenu un ?
Pierre : Tu avais un caractère de merde... Toujours a refuser les conflits... Toujours a avoir peur de te battre... Cela a contré la prédisposition que tu avais.
Yann : Quelque part, ce n'est pas plus mal, parce que ça m'évite d'être a tes côtés !
Pierre : ...Même si cela te destine a mourir de ma main ?
Yann : Je ne mourrai pas !
Pierre sourit sardoniquement, croisant les bras.
Pierre : Ah bon ? Et en quel honneur ?
Yann : Parce que... Parce que j'ai des amis à protéger !
Yann tendit les mains vers Pierre, le projetant a travers l'immeuble se trouvant derrière ce dernier. Il réapparut aussitôt, légèrement surpris.
Pierre : Hmmm, plus amusant que je ne le pensais...
Pierre disparut aussitôt. Yann le chercha des yeux, sans le voir.
Yann : Merde... Ou est-il passé ?
Sakuya : YANN !
Yann se tourna vers Sakuya, pour voir que Pierre la tenait en otage, une main autour de la taille de la jeune fille, et l'autre au niveau de la gorge.
Pierre : Oups, tu as négligé ton amie, que tu voulais pourtant protéger...
Yann : Relâche-la ! Immédiatement !
Pierre : Et pourquoi je ferais ça ?
Yann : C'est moi que tu veux atteindre, pas vrai ?
Pierre : Oui, mais avoue qu'il serait plus amusant pour moi de voir le désespoir dans tes yeux, au moment même ou je lui transpercerai la gorge d'un coup sec.
Yann : ...
Yann (pense) : Voyons voir...
D'un geste sec de la main, Yann pointa le ciel. Le résultat l'étonna autant que Pierre : Une vague d'énergie ascendante se créa sous Sakuya et Pierre, les projetant en l'air. Yann fonça vers Sakuya et la saisit au vol, avant de la déposer en sûreté.
Yann : Reste cachée. J'y retourne.
Sakuya : Fais gaffe...
Yann : Je sais. Même si c'est la première fois que j'ai ce genre de combats, je sais que je dois rester sur mes gardes.
Yann décolla, pour rejoindre Pierre, et, sans attendre, lui porta un uppercut, le faisant voler encore plus haut. Pierre s'éloigna, avant de se poser. C'est alors que trois ombres apparurent autour de lui.
??? : Trouvé, Pierre...
Pierre : Merde... Je pensais avoir plus de temps...
Pierre déploya ses ailes, mais avant qu'il ne décolle, l'une des trois autres ombres fit apparaître une lame sous sa gorge.
??? : Plus de temps pour quoi ?
Pierre : J'avais décidé de l'éliminer moi-même ! Ne vous mêlez pas de ça !
??? : Mais pourquoi donc ?
??? : Oui... Après tout, c'est nous qui avons été dépêchés pour cela...
??? : Et Seigneur Elcifur nous en voudra énormément si nous te laissons faire...
Pierre : Je sais... Mais c'est moi qui l'ai engendré ! C'est a moi de l'arrêter !
??? : Et alors ? Tu n'es pas suffisamment puissant pour le vaincre.
??? : Seigneur Elcifur a déclaré que ce jeune homme représentait une menace tellement grande qu'il fallait prendre de grandes mesures pour l'éradiquer.
??? : Et c'est la raison de notre venue, a Kaina, Scar et moi.
Pierre : Et tu me juges tellement faible que ça, Valva ?
Valva : Elcifur a décidé. Nous ne sommes que ses pions, et c'est grâce a lui que nous sommes la, alors nous nous devons de lui obéir.
Scar : Au fait, ou se trouve Rubi ?
Kaina : Il est parti rendre nos comptes à Seigneur Elcifur.
Valva : Soit. Scar, Kaina, prenez Pierre avec vous et ramenez-le a qui de droit. Je me charge de m'échauffer sur l'avorton.
Scar : Entendu.
Pierre : Une seconde !
Kaina : Pierre... Un mot de plus et je te tranche la gorge, entendu ?
Pierre : ...
Pierre et deux des ombres disparurent, tandis que la troisième se déplaça jusqu'a être face a Yann, qui se posa.
Yann : Qui es-tu ?
Valva : Je me présente. Mon nom est Valva, je suis l'un des quatre lieutenants du Seigneur Elcifur, seigneur et maître du royaume des ombres.
Yann : Elcifur ? Vous voulez dire Lucifer ?
Valva : C'est le nom que les humains lui donnent, en effet.
Yann : Parce que toi et tes acolytes n'êtes pas humains, peut-être ?
Valva : Nous l'étions. Mais nous avons abandonné nos apparences charnelles, afin de servir Elcifur.
Yann : Et en échange de quoi le servez-vous ?
Valva : Tu es bien curieux, il me semble...
Yann : Je ne vois pas l'utilité de sacrifier sa vie pour servir quelqu'un.
Valva : Soit. Elcifur nous a promis une nouvelle vie, non seulement éternelle, mais également jonchée de plaisirs.
Yann : Et s'il change d'avis au dernier moment, et qu'il vous tranche la tête ?
Valva : Elcifur est un homme de parole. Contrairement a ton père.
Yann : Mon père n'a jamais tenu la moindre de ses paroles.
Valva se mit à rire, d'un rire cristallin. L'ombre l'entourant ne permettait de ne rien distinguer de lui, si ce n'est un regard perçant.
Valva : Il n'a pas changé alors.
Yann : ...Tu es resté pour m'abattre, n'est-ce pas ?
Valva : Exact.
Yann : Tu laisseras mon amie tranquille ?
Valva : Elle n'est pas mêlée à tout cela. Donc sois rassuré, elle aura la vie sauve.
Yann : Tant mieux.
Yann se mit en position de combat.
Yann : Je vais pouvoir me battre jusqu'a mon dernier souffle sans la moindre hésitation, alors !
Valva : Tu l'auras voulu...
D'un coup de poing, Valva traversa le corps de Yann, qui s'écroula.
Valva : Fais de beaux rêves...[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:04
Chapitre 11 : Ou chacune avance dans sa direction, pour atteindre le même point
[spoiler]??? : Yann...
Yann : ...Maman ?
Marion : Bien vu.
Yann : ...Alors... C'en est fini de moi, pas vrai ?
Marion : Dis pas de bêtises ! T'es pas encore mort !
Yann : Bizarre... Je pensais que Valva m'avait tué.
Marion : Non. Mais un bon conseil... Réveille-toi vite.
Yann : Pourquoi ?
Marion : Y en a une qui s'inquiète tellement pour toi qu'elle en pleure toutes les larmes de son corps.
Yann : ...Ca doit être Sakuya. Bon...
L'image de la mère de Yann s'estompa de son esprit, tandis qu'il se réveillait. Il était couché, la ou il avait affronté Valva. Sakuya était affalée sur lui, et pleurait sans cesse, tandis que quelques badauds s'étaient approchés, curieux de savoir ce qui s'était passé. Il se redressa légèrement.
Yann : Sakuya...
La jeune fille bougea légèrement la tête, pour voir que Yann était en vie, contrairement a ce qu'elle croyait. Surprise et heureuse a la fois, elle ne put esquisser le moindre geste pendant quelques secondes.
Sakuya : Yann... Tu es... Tu es... Yann !
Elle lui sauta au cou, avant de se remettre a pleurer. D'un geste naturel, il la serra contre lui.
Yann : La... T'en fais pas... Je vais bien, tu le vois, n'est-ce pas ?
Sakuya : J'ai eu si peur... Yann...
Yann : Allons... J'allais pas mourir pour si peu, voyons...
Les gens autour d'eux murmuraient entre eux, observant les deux jeunes, enlacés. Ils s'écartèrent lorsque Yann se leva, soulevant Sakuya dans ses bras, avant de la déposer a terre. Il lui prit ensuite la main, la faisant rougir.
Yann : Viens...
Il coupa la foule, Sakuya a sa suite. La foule les observa, avant de se disperser, chacun retournant a ses tâches quotidiennes.
Yann : ...Sakuya ?
Sakuya (rouge) : Oui ?
Yann : ...Qu'est-ce qui s'est passé après que je tombe dans les pommes ?
Sakuya : ...Celui qui t'a attaqué... Il s'est téléporté derrière moi, et...
*Sakuya : Non ! T'approche pas !
Valva : Allons, n'aie pas peur, je ne vais pas t'attaquer, comme le père de ce jeune fou.
Sakuya : ...Et pourquoi tu es apparu comme ça ?
Valva : Pour te dire plusieurs choses.
Sakuya : Vas-y.
Valva : Tout d'abord, désolé d'avoir du faire cela a ce jeune fou. Mais bon, il n'a eu que ce qu'il méritait.
Sakuya : Mais... Pourquoi ?
Valva : Sa destinée...
Sakuya : ...Pardon ?
Valva : Il est celui qui est destiné a renverser le royaume des ombres, et a assurer a la Terre une prospérité d'un millier d'années. Hélas, Elcifur, l'actuel seigneur de notre royaume, n'accepte pas sa destinée, et nous a dépêché, moi et trois autres, afin de l'abattre, avant que ses pouvoirs ne soient révélés.
Sakuya : Et...
Valva : Je ne pensais pas qu'il était aussi fragile... J'ai mis toutes mes forces dans mon coup, et il s'est tout de suite écroulé...
Sakuya : Et... Qu'allez-vous faire de moi ?
Valva : Oh, normalement, on est censé faire oublier ce genre d'événements, mais la souffrance que tu endures suite a son décès surpasse le reste... Aussi Elcifur a décidé qu'on devait t'épargner.
Sakuya : Ordure... Espèce de salaud !
Valva : Injurie-moi tant que tu veux, j'ai accompli ma mission. A jamais, jeune demoiselle.
Et il a disparu... J'ai couru vers ton corps, et en le voyant inanimé, je me suis mise a pleurer, persuadée que tu n'étais plus de ce monde...*
Yann : Donc, ils me croient mort, c'est bien ça ?
Sakuya : Oui...
Yann : Tant mieux, on sera un peu tranquilles.
Yann sourit a Sakuya, avant de remarquer un détail : Depuis qu'ils avaient fui la foule, il ne lui avait pas lâché la main. Il la lâcha en rougissant, pour aussitôt se la faire reprendre par une Sakuya encore plus rougissante que lui.
Yann (rouge) : Pourquoi ?
Sakuya (rouge) : Je t'ai cru mort... Ca me rassure de sentir ta main chaude dans la mienne.
Yann (rouge) : D'accord... Désolé, j'me suis fait des idées...
Sakuya (rouge) : Quoi, comme idées ?
Yann (rouge) : Je t'en parlerai, quand j'aurai mis de l'ordre dans ce qui me sert de cerveau.
Sakuya sourit, avant de le lâcher, prenant un petit peu de distance.
Sakuya : Tu sais, je n'attendrai pas éternellement !
Yann : Je sais. Et je ne compte pas te faire attendre éternellement non plus.
Mais pourquoi est-ce que je parle de ça, moi ?
Yann : Bon... On fait quoi, maintenant ?
Sakuya : Attends... Il est midi, on va manger quelque chose ?
Yann : Déjà midi ? Purée... J'ai rendez-vous avec l. sur la place, tu viens avec moi ?
Sakuya : Hummm... D'accord, mais a une condition.
Yann : Laquelle ?
Sakuya : Tu me dis ce que tu penses de moi.
Yann : Curieuse, va.
Sakuya : Est-ce un défaut ?
Venant de toi, non.
Yann : Ca dépend des personnes.
Sakuya se rapprocha de lui.
Sakuya : Et pour moi ?
Yann : Si c'en était un, je te l'aurais fait comprendre directement... Allez, on y va ?
Sakuya : D'accord.
Elle s'accrocha au bras de Yann, qu'elle ne lâcha pas jusqu'a leur arrivée sur la place, ou l. attendait Yann. Ils trouvèrent ce dernier, accompagné de Marine, en train de boire un coup, à la terrasse d'un café.
l. : Salut, les tourtereaux !
Yann : l.... Tais-toi, s'te plait. J'ai eu une matinée crevante.
l. : Un problème ?
Yann : Mon père devait passer. Sakuya est arrivée peu de temps avant lui, et j'ai saisi l'occasion pour me barrer, mais il m'a vu sur le chemin...
l. : Et ensuite ?
Yann : Il est sorti de sa voiture, et après quelques mots bien sentis, il est reparti aussi sec.
Sakuya : Mais...
Yann serra la main de Sakuya, histoire de lui faire comprendre de se taire.
Yann : Enfin, voilà quoi... Ah, et j'ai pas pu échapper a un autre coup de sa part.
Marine : Ca se voit.
Yann : Pardon ?
l. : T'as un bout de dent en moins.
Sakuya : Fais voir... Ouais, t'as une des dents de devant qu'est cassée a moitié.
Yann : C'est pas plus mal, ça me confortera dans la solitude qu'il me reste a passer.
Marine : ...
l. : Au fait, en parlant de solitude... Sakuya, qu'est-ce que tu fais pendue au bras de Yann ?
Sakuya : Il a...
Yann : J'ai eu un malaise, et je suis tombé dans les pommes. Vu qu'elle est restée a mon chevet le temps que je reprenne conscience, je lui ai accordé cette petite faveur.
Marine : Toujours aussi altruiste... Enfin bon, j'y vais. l., a demain !
Marine partit, furieuse, sans même accorder un regard a Sakuya ou a Yann.
l. : Wow... Première fois que je la vois aussi vexée.
Yann : Je devrais la rattraper, tu crois ?
l. : Laisse... Qu'elle rumine sa jalousie.
Yann : Sa jalousie ?
l. : Quoi, t'as rien remarqué ?
Yann : Non, y avait quelque chose à remarquer ?
l. : Idiot. Marine est jalouse comme une teigne, elle hésite pas a mordre pour protéger les personnes qui lui sont chères.
Yann : Oui, ça je sais.
l. : Mais visiblement, tu es une personne plus chère que les autres, aussi elle ne sait rien cacher quand ça te concerne.
Yann : Ah bon...
Yann s'assit, rapidement imité par Sakuya.
Sakuya : J'espère qu'elle ne m'en veut pas...
l. : Hélas, quand une fille est jalouse,... Enfin bon, tu sais ce que c'est, pas vrai, Sakuya ?
Sakuya : ...J'y vais.
Yann : Ou ça ?
Sakuya : La chercher.
Sakuya se leva, et partit en courant dans la direction ou était partie Marine.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:05
Chapitre 12 : Où la guerre est déclarée pour un ange indécis
[spoiler]Sakuya : Marine !
Marine se retourna, toujours furieuse. Sakuya avait fouillé les environs pendant une vingtaine de minutes, avant de la trouver, seule sur un banc.
Marine : Quoi encore ?
Sakuya : Qu'est-ce qui se passe ?
Marine : Qu'est-ce qui te permet de coller ainsi Yann ?
Sakuya : Je ne l'aurais pas fait s'il n'avait pas accepté.
Marine : Et alors ? Seule sa petite amie a le droit de le faire !
Sakuya : Il a une petite amie ?
Marine : Non ! Et je ne laisserai personne s'en approcher !
Sakuya : ...Tu l'aimes, pas vrai ?
Marine : Ca te regarde ?
Sakuya : Je prendrai ça pour un oui.
Sakuya s'assit à côté de Marine, qui lui tourna le dos.
Sakuya : Tu sais, y a pas que toi...
Marine : Comme si je ne l'avais pas remarqué !
Sakuya : ...Et tu es décidée a t'interposer entre lui et moi, pas vrai ?
Marine : Exactement ! Moi, je le connais depuis des années ! On a passé une bonne partie de nos études ensemble, et depuis la première fois, j'ai pas pu m'empêcher de l'aimer !
Marine se retourna, les larmes aux yeux.
Marine : Alors ne compte pas que je te le laisse, a toi qui viens a peine de débarquer dans sa vie !
Sakuya : ...Tu veux que je t'explique quelque chose ?
Marine : Quoi ?
Sakuya : Yann t'a-t-il déjà parlé de cette fille, qu'il aimait, lorsqu'il était encore enfant, et qu'il a sauvée de chiens enragés ?
Marine : ...Ouais, mais pourquoi tu me demandes ça ?
Sakuya : C'était moi, cette fille.
Marine : Pardon ?
Sakuya : J'étais dans la même classe que Yann. Lui et moi nous parlions, comme de simples camarades de classe, et j'ai appris a aimer sa gentillesse. De plus, il m'a défendue contre ces animaux fous, et en me rassurant, il m'a avoué qu'il m'aimait.
Marine : ...
Sakuya baissa le regard, tandis qu'une larme coula.
Sakuya : Mais j'ai eu trop peur de ses sentiments... Et je n'ai plus osé lui parler... Et chaque jour, un fossé s'était creusé entre nous... J'ai tenté de couper les ponts en changeant d'école, mais mes sentiments étaient trop forts... Tu comprends, n'est-ce pas ?
Marine : Oui...
Sakuya : Alors ne dis pas que je débarque a peine dans sa vie, s'il te plait...
Marine : Je ne peux pas... Je ne peux pas te le laisser !
Sakuya : Et pourquoi ?
Marine : Nous nous sommes promis que nous finirions ensemble, si personne ne voulait de nous ! Et personne n'a voulu de nous pendant les quelques années qui ont suivi cette promesse ! Il ne reste plus que six mois et personne ne pourra nous séparer !
Sakuya : ...Tu ne peux pas décider pour deux, tu le sais ?
Marine : Je m'en fous ! Je ne te le laisserai pas !
Marine s'enfuit en courant, les larmes aux yeux. Sakuya, quant a elle, resta assise sur le banc, tremblante, les poings serrés.
Sakuya : Moi non plus... Je te jure que je ne te le laisserai pas... A aucun prix...
Elle se releva, essuya les quelques larmes qui avaient coulé, reprit son calme, puis repartit vers l'endroit ou étaient restés Yann et l..
Je ne te laisserai pas celui que j'aime. Je me battrai pour rester avec lui, même si je dois tout abandonner pour cela.
l. : N'empêche, t'es un sacré veinard, toi.
Yann : Hein ?
l. : Tu comptes choisir qui, entre Sakuya et Marine ?
Yann : Mais qu'est-ce que tu racontes ?
l. : Allons, bourreau des coeurs ! Elles en pincent toutes les deux pour toi ! Me dis pas que tu ne l'avais pas remarqué !
*C'est tellement évident que j'aurais du mal a ne pas le remarquer.
Elles m'aiment, toutes les deux a leur manière.
Et je ne sais pas laquelle choisir.*
l. : Eh, Yann, tu m'écoutes ?
Yann : Désolé, je pensais a autre chose.
La terre se mit soudainement à trembler.
l. : Que se passe-t-il ?
Yann : Je ne sais pas !
Sakuya : Yann !
Yann : Sakuya ! Tu as retrouvé Marine ?
Sakuya : Oui, mais elle s'est enfuie a nouveau... Un peu par ma faute.
l. : C'est rien, culpabilise pas. On va la retrouver.
Yann : ...J'ai un mauvais pressentiment...
Comme pour le confirmer, le sol se fendit en deux, et des créatures d'apparence humaine, mais complètement noires, sortirent du gouffre. Horrifiés, les gens s'enfuirent, laissant seuls Yann, Sakuya et l..
l. : Sympa... Y a plus personne, a part nous et ces... Ombres...
Sakuya : Tu crois que ça a un rapport avec ce matin ?
Yann : Je l'ignore... Mais on va vite se charger de cela !
Il se mit en position de combat, rapidement imité par l.. Face a eux se trouvaient une vingtaine d'ombres.
Yann : Fais attention, on ne connait pas leur force.
l. : Je m'en fiche, du moment que je peux aider mon meilleur ami.
Yann : Merci... Tiens, prends ca...
Yann arracha un fin poteau, qui était planté dans le sol, et le tendit a l., qui le prit avec un grand sourire.
l. : Tu sais me prendre par les sentiments, toi. Allez, on s'en charge ?
Yann n'eut pas le temps de répondre, les premières ombres chargeant déjà vers eux. Il se contenta de se ruer dessus, suivi par l., tandis que Sakuya se recula.
l. : Je prends ceux de droite !
Yann : Ok !
Les deux se séparèrent, chacun se chargeant a sa manière des ombres qui leur faisaient face. [/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:05
Chapitre 13 : Ou le second chapitre d'un règlement de comptes se pose
[spoiler]La plaçe était devenue un véritable champ de bataille. D'un côté, Yann, se démenant comme un beau diable, empêchait une petite dizaine d'ombres de s'approcher de Sakuya, qui semblait être paralysée par la peur. De l'autre côté, l., son bâton en main, combattait habilement les ombres restantes.
Yann : Encore un ! l., y t'en reste combien ?
l. : Trois a tout casser, les autres tiennent a peine sur leurs jambes !
Yann : Alors achève-les et ramène-toi, je vais pas tenir longtemps a ce rythme !
Yann transpirait comme un beau diable, car, même si ses coups portaient avec toute la force et la vigueur que lui conféraient son statut d'ange, les ombres encaissaient aisément les attaques. Ce n'était pas le cas pour celles que combattait l., et qui finissaient par exploser au fur et a mesure des coups encaissés.
Yann : Purée... Je suis déjà vidé ?
Sakuya : Yann, ca va aller ?
Yann : Tracasse... l. va arriver, et a nous deux, on aura vite maté ces démons !
Sur ces entrefaites, l. s'interposa entre Yann et les ombres.
l. : Va te reposer, tu dégoulines de sueur.
Yann : Tu vas y arriver ?
l. : Tracasse !
Et tandis que Sakuya s'occupait d'un Yann grandement fatigué, l. se dépécha de se charger des restants. Il n'eut cependant que peu de boulot, Yann ayant largement entamé le travail.
l. : Et voilà pour ce qui est du dernier... Eh, regardez !
Yann : Quoi ?
La fissure dans le sol se referma, comme si rien n'était arrivé. Les seuls témoins du désordre se regardèrent, avec un air de soulagement.
Yann : Fiou, j'aurai eu du mal... Par contre, l., t'as assuré.
l. : Elles sont peut-être immunisées face aux anges... En tout cas, on ne les repoussera pas toujours avec des bouts de ferraille !
Yann : Je sais... Et je me demandais comment j'allais pouvoir les repousser.
l. : Bah, je serai la pour t'aider, sois-en sur !
Yann : Merci...
Yann tenta de se relever, mais ne put y parvenir qu'avec l'aide de Sakuya, lui-même étant trop affaibli pour pouvoir tenir debout.
Yann : Merci, Sakuya...
l. : C'est pas normal que tu sois vidé comme ca. Allez, Sakuya, passe-le moi, on va le transporter chez lui et le soigner la-bas.
Sakuya : D'accord... Tiens, le voilà.
l. : Merci...
Il ne leur fallut que peu de temps pour rejoindre l'appart de Yann, et c'est rapidement que Yann lui-même fut mis au lit par un l. soucieux de la santé de son ami, et sous le regard d'une Sakuya plus inquiète que jamais.
Sakuya : Ca va aller, Yann ?
Yann : Oui, t'en fais pas. Je suis juste crevé...
Il bailla.
Yann : Oups, désolé.
l. : Tais-toi et dors.
Yann ferma les yeux, laissant le sommeil le gagner, et s'endormit rapidement. l. se dirigea vers la cuisine, rapidement rejoint par Sakuya.
Sakuya : ...Tu crois qu'il va s'en remettre ?
l. : J'espère. En tout cas, je ne l'ai jamais vu aussi faible des suites d'une baston...
Sakuya : Je sais... En temps normal, c'est a peine s'il transpire.
l. : Hmmm... Tu en connais un rayon sur Yann, y me semble.
Sakuya : Normal.
l. : Pourquoi ?
Sakuya : Pour... Pour rien !
l. : Ok. Tu veux pas m'en causer, en fait.
Sakuya : ...
l. : Tracasse, je comprends. Mais j'espère que tu te confieras a moi le moment venu.
Il se dirigea vers la sortie, une tasse a la main.
l. : A moins que tu ne préviennes directement le principal interessé.
Sakuya : Hein ? Mais je...
Elle ne put en dire plus, l. s'étant esquivé en retournant dans la chambre. Elle attendit quelques secondes avant de le rejoindre auprès de Yann.
??? : ...Relève-toi, Yann.
Yann : ...Maman...
Marion : Sérieusement, t'en as pas marre de dormir ?
Yann : J'en peux plus. Laisse-moi, chuis crevé.
Marion : Si tu te lèves pas vite, tu risques de ne plus être en état de pouvoir le faire.
Yann : Pardon ?
Marion : Tu sais très bien ou je veux en venir. Et tu ne pourras pas éternellement compter sur les autres.
Yann : ...Je sais. Mais pour une fois qu'ils sont la, j'aimerais bien en profiter.
Marion : Tu n'es pas le seul a pouvoir le décider. Lui aussi en a le droit.
Yann : Lui ?
Marion : Ton père.
Yann : Je n'ai plus de père.
Marion : Tu comprendras... Allez, lève-toi, fainéant !
D'un coup, Yann ouvrit les yeux et se redressa, a la grande surprise de ses amis, qui veillaient encore sur lui.
Yann : Il arrive !
l. : Pardon ?
Il ne peut en dire plus, la fenêtre explosant sous l'impact d'un coup destiné a Yann, et que ce dernier parvint a parer, non sans difficultés.
??? : Je savais que tu l'encaisserais sans problème, gamin de merde.
Yann : Toi... Qu'est-ce que tu fous ici, Pierre ?
Pierre : Je suis venu terminer ce que j'ai commencé !
Pierre avait déjà son apparence de démon, et, avec les ailes déployées, il prenait facilement la moitié de la chambre ou était Yann.
Yann : Encore faudrait-il que je te laisse faire !
Yann chargea son père, passant par la fenêtre avec lui. Il déploya ses ailes a temps, évitant ainsi une chute que son père, si l'on peut encore l'appeler ainsi, ne parvint pas a empêcher. L'impact avait causé un petit cratère, d'ou se releva le démon, dont le sang commencait a couler, au niveau du dos.
Pierre : Pas mal... Tu frappes déjà plus fort que la première fois !
Yann : Et tu n'as encore rien vu !
Répondant a la provocation, Yann le chargea a nouveau, le propulsant contre un mur, avant de le fixer du regard.
Yann : Finissons-en ! Ici et maintenant !
Pierre : J'attendais ces mots avec impatience...
Yann : Pardon ?
Pierre : Tais-toi et viens te battre !
Tous deux disparurent, tellement leurs vitesses étaient grandes. Sakuya et l. observèrent par la fenêtre.
Sakuya : Tu les vois ?
l. : ...Pas du tout... Tu sais ce que cela signifie ?
Sakuya : Euh... Qu'est-ce que c'est censé signifier ?
l. : Yann a atteint une vitesse supérieure a la vitesse de la lumière, ce qui veut dire que les prochains coups...
Une explosion se fit ressentir non loin.
l. : ...Vont être d'une puissance sans pareille. Comme ce coup.
Sakuya : Quoi ? Ce n'était qu'un seul coup ?
l. : Ecoute, tu te rendras vite compte qu'il s'agit de ca.
Les impacts continuèrent, tandis que ni Yann ni Pierre ne réapparaissaient.
Sakuya : ...Ca ne peut être que ca, tu ne crois pas ?
l. : Dans le doute, nous ferions mieux de nous mettre a l'abri... Avec le trou, cet endroit ne tiendra pas longtemps !
Sakuya : Tu as raison, mais... Et Yann ?
l. : Ne t'en fais pas, il sait ce qu'il fait.
Plus haut, père et fils enchainaient les coups. Ils s'arrètèrent un instant, le temps de se jauger du regard et de reprendre leur souffle, puis se foncèrent a nouveau dessus, avec violence.
l. : Surprenant...
Sakuya : Pardon ?
l. : Il tenait a peine debout il y a une heure, et la, regarde l'ardeur qu'il a... Et la manière dont il s'est réveillé...
Sakuya : C'est vrai... Tu penses qu'il abuse de ses forces ?
l. : C'est ce que je crains, hélas... Bon, pas le temps de discuter, on sort !
Sakuya acquiésca, avant de suivre l., qui sortit. Tous deux se mirent en retrait par rapport a la foule des badauds, qui observaient les coups échangés, pensant a un simple feu d'artifice, et loin de se douter du combat qui se tramait.
l. : Zut... J'avais pas pensé a tout cela...
l. décrocha son portable et en trois appuis de touches, il avait quelqu'un au bout du fil.
l. : Yasu ? Fais venir un groupe C. On a un attroupement génant devant chez Yann. ...En quoi c'est urgent ? Je t'expliquerai tout une fois que tu l'auras fait ! Oh, et pense a venir sur les lieux ! ...J'ai dans l'idée que cela devrait t'interesser, et même que tu pourrais enfin faire ce dont tu as rêvé depuis des années. Ok, on t'attend... Il a raccroché.
Sakuya : C'était qui ?
l. : Yasu Sutoroba, mon intendant. Il est d'origine japonaise. Quand j'ai un problème, je n'ai qu'a m'adresser a lui, et il puise dans la fortune du paternel pour "subvenir a mes besoins". Et même si en général, je le quémande pour des conneries, la, je sens qu'il va s'amuser comme un fou.
Sakuya : Pardon ?
l. : Son père était adepte de plusieurs sports de combat, et il a naturellement un très haut talent pour ces mêmes sports. Son rêve est de pouvoir se battre a pleine mesure de ses capacités, sachant que quand il s'entraine, c'est avec des poids de cinq kilos aux bras et aux jambes.
Sakuya : Il doit être balèze...
l. : Il l'est, même s'il est loin d'en donner l'impression. Il fait plus dans la caricature du majordome maigrichon.
??? : l. !
l. : Marine ? Qu'est-ce que tu fais la ?
Marine : J'ai entendu d'ou venaient les coups, et en venant, j'ai vu l'attroupement. J'ai eu peur pour Yann... Il est ou ?
Pour toute réponse, l. leva le pouce vers les impacts, qui continuaient a résonner. Une partie des badauds, lassée, s'éloigna.
Marine : Me dis pas que c'est...
l. : Si. Lui et son paternel.
Marine : Je savais qu'ils en viendraient aux mains, mais a ce point-la... Et avec une telle force, surtout !
l. : Fallait que ca arrive... Maintenant, tout ce que l'on peut espérer, c'est qu'il nous revienne... Entier...
Ailleurs, dans la foule...
??? : Très intéressant... Et une petite photo souvenir, une ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:06
Chapitre 14 : Ou les prémices d'un long entrainement se font sentir
[spoiler]Pierre : Eh bien, tu ralentis ?
Yann : La ferme !
Nouvel impact. Le poing de Yann, chargé par une sorte d'aura bleuâtre, s'était enfiché contre celui de Pierre, entouré d'une aura sombre et nébuleuse. Père et fils s'éloignèrent, en vue d'un nouveau coup.
Pierre : Tu es faible, vraiment...
Yann : JE T'AI DIT DE TE TAIRE !
Instinctivement, Yann frappa dans le vide, ce qui projeta une partie de l'énergie concentrée dans sa main vers son adversaire, qui la dévia d'un revers.
Pierre : Tiens, tu commences a le sortir plus instinctivement...
Yann : A sortir quoi ?
Pierre : Tes attaques d'ange, crétin !
Yann : Ah oui ?
Frappant une multitude de coups dans le vide, Yann propulsa des tirs d'aura vers son père, qui eut quelques difficultés a les esquiver.
Pierre : Pfff... Si tu crois que ca va... Hein ?
Il avait disparu de sa vue, et le temps qu'il le repère a nouveau, Yann se trouvait devant lui, le poing levé.
Yann : Ca, c'est pour maman !
Le poing partit, et Pierre piqua du nez vers le sol. Yann le suivit dans sa descente forcée. L'atterrissage fut brutal, Pierre concentrant son énérgie pour amortir l'impact, ce qui projeta un grand nuage de fumée. Paniqués, les gens commencèrent à s'enfuir, a l'exception de Marine, Sakuya et l.. Le temps que Pierre fixe Yann, celui-ci était déjà au contact.
Yann : Et ca, c'est pour ma soeur !
Cette fois-ci, ce fut un coup de pied qui partit, avec une violence tout aussi grande que le coup de poing. Pierre valsa dans un mur, qui résista cependant. Yann le rua, puis enchaina les coups de poing, avec une rapidité qui trahissait quelque peu leur puissance, avant de brandir le poing, y mettant un maximum de force.
Yann : Et celui-la, c'est pour avoir osé blesser Sakuya la dernière fois !
Le mur, qui avait déjà pas mal subi lors des coups répétés, ne tint plus et explosa, faisant a nouveau voler Pierre, qui finit étalé au sol, visiblement affaibli. Les amis de Yann, qui avaient assistés a la scène, comme pétrifiés, s'approchèrent lentement de lui.
l. : Yann... Ca va aller ?
Yann ne fit même pas attention a leur présence.
Yann : Alors, tu as eu ton compte ? Ou tu en veux encore ?
Le corps de Pierre fut soudain enveloppé par un cercueil de ténèbres, avant de disparaitre, aussi soudainement qu'il était venu. Yann resta silencieux quelques secondes, avant de tomber a genoux, les mains au sol. l. s'approcha davantage de lui, et posa une main sur son épaule.
l. : ...T'en fais pas, je comprends ta frustration.
Yann : Merci, vieux...
??? : Maître l. !
l. : Yasu, te voilà ! Un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais, non ?
Yasu : ...Que s'est-il passé ici ?
C'est alors que Yasu remarqua Yann, dont les ailes étaient toujours déployées.
Yasu : Maître Yann, vous allez bien ?
Yann : Yasu, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler "Maître". Nous sommes égaux, pas vrai ?
Yasu : Euh, pas vraiment, au vu de vos ailes.
Yann se releva, les faisant disparaître.
Yann : Et la, ca va mieux ?
Yasu : ...Surprenant.
Marine : Yann, ca va aller ?
Yann : Enervé de l'avoir loupé, mais ca ira.
Marine : Ca, on s'en doute, vu toute l'affection que tu lui portes.
l. : L'amour fou...
Yasu : Euh, vous parlez de quoi ?
l. : Tu vois, les impacts que tu as entendu pendant mon appel ?
Yasu : Euh... Oui.
l. : C'était l'impact des coups que Yann portait a son père.
Yasu : J'aurais plutot dit un feu d'artifice.
l. : Heureusement, les gens ont cru a cela... Enfin bref. Tu sais ou est l'appartement de Yann, pas vrai ?
Yasu : J'ai encore l'adresse en mémoire.
l. : Envoie ton équipe jauger les dégats et ordonne les réparations. Ensuite, tu nous rejoins, j'ai un service a te demander.
Yasu : Euh... Mais... Ca risque d'être cher si...
l. : Y a qu'une fenêtre double vitrage d'explosée, et le nettoyage des bris de verres a faire. Ca va pas couter les yeux de la tête au paternel.
Yasu : Compris.
Yasu se dirigea vers son équipe.
l. : Bon, pendant qu'il est parti...
??? : Excusez-moi...
Yann : Oh, pardon, monsieur, je ne vous avais pas vu...
??? : Pas de problème, jeune homme... Quoique, a ce que j'ai vu, tu n'en es pas vraiment un.
Yann : ...Vous les avez vues ?
??? : Oui, mais ne t'en fais pas, je garderai le secret.
Yann : Merci. Au fait, vous vous appelez ?
??? : Mon nom est Gotts.
Comme pour le couper, une sonnerie venant de la montre de Gotts se fit entendre.
Gotts : Oh la la, on m'appelle alors que je voulais discuter un peu avec le rebelle... Enfin bon, pas grave. On se reverra, Yann !
Gotts s'éloigna, tout doucement, sous les yeux d'un Yann interloqué.
Sakuya : Il te connait ?
Yann : Visiblement. Mais bon, il a dit qu'il garderait le secret, donc je ne m'en fais pas.
Marine : Mouais... T'es sur qu'il gardera le secret ?
Yann : Il n'a pas le regard a mentir. Je le dirais plutot avide de comprendre.
Yasu : C'est mal de trop en demander.
Yasu était revenu sans prévenir, et sa remarque fit sursauter Sakuya, qui tomba par terre.
l. : Yasu, préviens quand tu reviens, ca évite de faire peur... Tiens, regarde Sakuya.
Yasu : Désolé.
Yann : Sakuya, prends ma main.
Sakuya (rouge) : Merci...
l. : Bon, parlons de choses sérieuses. Yann, toi qui viens de te battre contre un démon assez costaud, penses-tu pouvoir tenir face a plus fort que lui ?
Yann : J'en doute. De plus, mon père n'est pas si supérieur que ca, a en juger qu'il s'est vite fait rabrouer par plusieurs de ses supérieurs... Les quatre lieutenants d'Elcifur.
Yasu : Elcifur ? Tu... Tu plaisantes, j'espère ?
Marine : Saurais-tu quelque chose sur lui ?
Yasu : ...Puis-je vous en parler en privé ?
l. : Aucun problème... Tu as pris le van ?
Yasu : Bien évidemment.
l. : Alors rentrons chez moi. Tous ensemble.
Yasu : D'accord.
Dans le van,...
Yann : Alors, que sais-tu sur Elcifur ?
Yasu : C'est le plus puissant des seigneurs que le royaume des ténèbres a eu sous sa coupe. Même son propre père, Nosferatu le sanguinaire, ne lui arrivait pas a la cheville. L'on raconte que, pour garantir sa survie lors de ses prochains assauts, il s'est constitué une équipe de quatre démons, chacun maître de son élément, et dont la majeure partie des membres avait été enfermée par les dieux des trois mondes pour éviter qu'ils ne passent d'un plan a un autre. Leurs noms sont...
Yann : Kaina, Scar, Valva, et Rubi.
Yasu : Tu connais leurs noms...
Yann : Je me suis retrouvé face a Valva, qui m'avait fait un beau coup dans le ventre. Chose étrange, je n'en ai pas gardé la trace.
Yasu : Etrange, en effet. Le coup t'a semblé fort ?
Sakuya : Il a dit avoir frappé de toutes ses forces.
Yasu : Et tu vis encore ? Mais qui es-tu donc pour être capable de ce genre de prouesses ?
Yann : Un ange qui a refusé le paradis, voilà ce que je suis.
l. : Yasu.
Yasu : Oui ?
l.: Tu disais, a ton arrivée, chercher quelqu'un qui serait capable de te tenir tête, voire de te vaincre ?
Yasu : C'est exact.
l. : Et toi, Yann, tu comptais t'entrainer pour arriver a surpasser ton père ?
Yann : Je vois ou tu veux en venir. Bonne idée.
Yasu : ...Tu veux dire que...
l. : Parfaitement. Une fois arrivés, entrainement non-stop avec Yann, Yasu.
Le van s'arrêta a ce moment précis devant la maison de l.... Enfin, "palace" serait un terme plus approprié, vu la taille de la maison. Sous le regard stupéfait de Sakuya, Yasu fit ouvrir la porte.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:06
Chapitre 15 : Où une dispute éclate, avec une conséquence plus qu'étonnante.
[spoiler]Domestique : Bonjour, Maître l..
l. : Bonjour, Russ.
Russ : Vous avez de la compagnie, a ce que je vois. Dois-je servir a boire a Maitre Yann ou a mesdemoiselles ?
l. : Bonne idée. On descend dans la salle de gym, amène-nous de quoi nous rafraîchir.
Russ : Bien.
Yann : ...Russ ?
Russ : Oui, Maître Yann ?
Yann : Tu n'as pas tenu notre marché. Tu dois remplir ta part.
Russ : Notre marché ?
Yann : Oui, notre marché. J'ai hâte de voir cela.
l. : Moi aussi. Russ, étant donné que tu n'as pas tenu le pari, tu te tiendras a ses contraintes... Durant le repas de ce soir. Avec changement a chaque plat.
Russ : Mesdemoiselles seront-elles présentes ?
l. : Bien entendu.
Russ : Merci de me permettre de me couvrir autant de ridicule, Maître l..
l. : Et encore, tu n'imagines pas quelle ampleur cela pourrait prendre.
Russ : D'accord... Je vais vous servir les boissons. (tout bas Sadique.
l. : Russ, cela te dirait d'expérimenter un renvoi ?
Russ : Et en plus, il a l'ouïe fine. Bref...
Russ s'éloigna, sous les rires de l. et de Yann.
Sakuya : Euh... C'est quoi, ce pari ?
Yann : On a parié que si il m'appelait encore une fois "maître", il devait participer a une séance de cosplay devant moi, l. et Marine. Et étant donné que tu es des nôtres, on ne va pas te faire louper le spectacle.
Tous se dirigèrent vers la salle de gymnastique personnelle de l., qui se trouvait en sous-sol, et qui faisait la taille d'un terrain de basket, la hauteur en moins.
Yann : N'empêche, l., bonne idée, le changement de vêtements a chaque plat, même si me connaissant, je vais m'étouffer de rire avant le plat principal.
l. : Te connaissant, tu tiendras jusqu'au plat principal rien que pour te contredire.
Yann : Tu me crois vraiment comme ca ?
l. : Allons, tu ne peux rien me cacher.
Marine : Arrête un peu de fantasmer, l., Yann a bien droit a ses petits secrets, pas vrai Yann ?
Yann : Comme tout le monde, quoi.
l. : N'empêche, y a un secret que j'aimerais bien voir sortir de ta bouche.
Yann : Lequel ?
l. : Tu préfères laquelle, Marine ou Sakuya ?
A la question, les trois rougirent violemment.
Sakuya : ...
Marine : C'est quoi cette question ?
Yann : l.... Pourquoi poser une question dont tu connais surement la réponse ?
Sakuya et Marine : ...
l. : Rien que pour te mettre dans l'embarras, voyons. Z'auriez vu vos têtes, même en mettant trois tomates a côté, c'est vous qu'on aurait essayés de bouffer !
Yann : Je te reconnais bien la, avec ton humour douteux.
l. : Pas douteux. J'aime bien faire prendre conscience quelques trucs aux gens.
Yann : Et la, c'était censé faire comprendre quoi a qui ?
l. : Pas a toi, donc cela ne te regarde pas.
Yann : Joliment esquivé... Ah, on y est.
Tous les cinq entrèrent.
Sakuya : Wow, c'est bien entretenu !
Marine : Les femmes de ménage y passent tous les jours, tellement l. est bordelique.
l. : C'est l'un de mes petits défauts... Bon ! Yann ! Yasu ! On vous laisse vous débrouiller ! Les filles, vous me suivez.
Marine : On va ou ?
l. : La table, là. On pourra les laisser s'entrainer a leur guise et discuter un peu.
Sakuya : Bonne idée. Allons-y !
Et tous les trois partirent s'asseoir.
Yasu : On commence par un petit échauffement ?
Yann : Pas de problème, je suis prêt.
Yasu : Très bien. Casse-moi la gueule de toutes tes forces.
Yann : Pardon ?
Yasu : T'as très bien compris. Tu peux utiliser tout ce que tu veux a ta disposition.
Yann : Très bien...
Il se rua sur Yasu et tenta de le frapper... Pour aussitôt se retrouver a terre. D'un bond, il se releva directement.
Yann : Comment tu as fait ?
Yasu : Suffit de comprendre ou tu vas frapper et avec quelle force, et l'on peut ensuite riposter de manière adéquate.
Yann : Je comprends.
Les ailes de Yann apparurent, déployées.
Yann : Cela va devenir intéressant.
Il se rua a nouveau sur Yasu, qui bloqua le coup de poing.
Yasu : Un combat comme j'en ai toujours voulu. En garde !
Yann : A ton service !
Et l'affrontement débuta. Yann faisait jeu égal avec Yasu, malgré le fait qu'il était sous sa forme d'ange. Les coups échangés étaient tous bloqués ou esquivés, quelque soit leur force ou l'endroit ou ils portaient. Yann tenta même quelques attaques d'énergie, comme celles qu'il avait utilisées face a son père, mais Yasu les contra, de par un simple coup, ou en les esquivant. Aucun ne faisait de cadeau a l'autre, ou ne lui cédait quoi que ce soit. Un véritable combat de titans, en somme.
Sakuya : Vas-y, Yann !
Marine : Il ne t'entendra pas.
Sakuya : Pourquoi tu dis ca ?
Marine : Il est trop plongé dans son combat. Regarde bien son visage, et tu le comprendras.
Sakuya : T'as raison... Merci de me l'avoir remarqué !
Marine : Je fais pas ca pour toi... Mais si t'étais mal en point, Yann s'en ferait pour toi, et cela ne me plait pas outre mesure.
l. : Jalouse.
Marine : Oui, et alors ? De toute manière, je mettrais ma main a couper qu'il est au courant pour nos sentiments, aussi bien les miens que ceux de Sakuya.
l. : Il ne dira rien tant que tu ne le lui diras pas. Pareil pour toi, Sakuya.
Sakuya : ...Je sais... Mais...
Marine : Mais c'est pas facile a dire, c'est ca ?
Sakuya : Oui.
Marine : Je sais, je suis dans le même cas, au cas ou tu l'aurais remarqué.
Sakuya : Tu me le rappelles bien suffisamment avec ta jalousie mal plaçée.
Marine : Ca, quand cela ne plait pas a mademoiselle ! Sois un peu honnête au lieu de te cacher derrière les autres comme tu le fais !
Sakuya : Tu ne te caches peut-être pas, toi ?
Marine : Ca me regarde, ca !
Sakuya : Alors pourquoi me demandes-tu de m'exprimer, alors que toi, tu ne le fais pas ?
Marine : Depuis quand je devrais m'expliquer devant une gamine ?
Sakuya : C'est vrai. Tu n'as pas a t'expliquer devant moi. Mais lui le mérite ! Et d'ailleurs,...
Sakuya se leva, avant de se diriger vers Yann, qui se battait avec Yasu.
Sakuya : Yann ?
Yann : Oui, Sakuya ?
Sakuya : Je peux te parler en tête a tête un moment ?
Yann : Euh... Oui, mais... Pourquoi maintenant ?
Sakuya : Tu comprendras.
Yann : ...D'accord. l. ?
l. : T'en fais pas, c'est ouvert !
Yann : Ok. Tu me suis ?
Sakuya : Attends... Marine, tu viens avec nous ? J'aimerais que tu sois la.
Marine : Pardon ?
l. (tout bas) : Vas-y. Ou tu auras perdu la guerre.
Marine : ...Ok, j'arrive.
Et elle suivit Sakuya et Yann, qui sortirent tous les trois de la pièce. Yasu, quant a lui, rejoignit l..
Yasu : Que se passe-t-il, Maître ?
l. : Sakuya a décidé d'agir. Et d'entrainer Marine avec elle. Je me demande comment cela va se passer...[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:07
Chapitre 16 : Où l'on apprend ce qu'est un sacrifice
[spoiler]Yann : Fiou... On voit bien que l. y passe tout son temps, ici...
La pièce dans laquelle Yann avait emmené Marine et Sakuya se trouvait ne pas être rangée du tout. Les piles de livres étaient étalées par terre, les consoles branchées et de nombreuses parties laissées en cours.
Yann : Attendez, je dégage un peu, histoire qu'on puisse se tenir un peu... Voilà, c'est bon.
Ayant fini le pseudo-rangement qui lui servait plutot a calmer l'angoisse qui emplissait son cerveau, Yann se tourna vers Sakuya.
Yann : De quoi voulais-tu qu'on parle ?
Sakuya : J'ai quelque chose de très important a te dire.
Yann : C'est si important que ca ?
Sakuya : Oui. Et cela te concerne.
Yann : Ah bon ? Tu saurais quelque chose me concernant que j'ignore moi-même ?
Sakuya : A ton avis ?
Yann : Soit... Mais pourquoi as-tu demandé a Marine de venir ?
Sakuya : Elle est également concernée. Nous le sommes tous les trois, en fait.
Marine : Attends... Tu ne comptes pas le lui dire a ma plaçe ?
Sakuya : Puisque tu n'as pas le courage de lui dire toi-même, je vais le faire.
Marine : Hors de question ! C'est a moi de lui dire !
Yann : De me dire quoi ?
La question de Yann pétrifia littéralement Marine. Elle se mit a perdre ses mots, sans arriver a se ravoir.
Yann : ...Ca va, Marine ?
Elle tenta de lui répondre, mais aucun mot ne sortit de sa bouche.
Sakuya : ...
Yann : Marine ?
Il attendit quelques secondes de plus, puis, constatant que Marine n'arrivait toujours pas a lui parler, il se tourna vers Sakuya.
Yann : Elle voulait me dire quoi ?
Sakuya : Elle refuse que je te le dise.
Yann : ...Ok. Je vais sortir un peu, je reviens tantôt. Espérons que tu ailles mieux d'ici la, Marine.
Marine : ...
Yann se dirigea vers la sortie, tournant le dos a Marine, tandis que Sakuya restait, fixe.
Marine : T'es même pas foutu de te rendre compte que je t'aime, idiot !
Yann : ...
Sakuya sourit, avant de se lever.
Sakuya : C'est bien, tu l'as enfin dit. Bon, je vous laisse.
Elle sortit, l'air de rien, avant de se mettre a courir une fois hors de vue de Yann et de Marine, qui, de son côté, n'arrivait pas a s'empêcher de sangloter. Yann se rapprocha d'elle, doucement, et posa une main sur son épaule.
Yann : Ca va mieux, maintenant ?
Marine : ...Imbécile.
Yann : Je prendrai ca pour un "oui"...
D'un revers de la main, Yann essuya les larmes de Marine.
Yann : Allez, cesse de pleurer.
Marine : Tu dois me trouver nulle.
Yann : Pourquoi ?
Marine : Parce que je suis en train de pleurer, tiens !
Yann : Et en quoi c'est nul ? Au contraire, je trouve ca mignon...
De la même main, il lui caressa doucement la joue.
Yann : ...Surtout venant de toi.
Avant de lui laisser le temps de répliquer, il l'embrassa. Surprise, elle resta quelques temps interdite, avant de fermer les yeux, savourant le baiser. Quelques secondes plus tard, il se recula, souriant.
Yann : Allez, essuie tes larmes, ou l. va encore te charrier.
Marine : ...Tu permets ?
Yann : Hein ?
Elle se blottit contre lui, enfouissant sa tête contre son torse. D'un côté, elle profitait de l'étreinte, et de l'autre, elle en profitait pour essuyer ses larmes.
Yann : ...Profite, profite.
Marine : Pourquoi je devrais me gêner ?
Yann : Euh... Bonne question.
Marine : Pas de réponse, donc j'en profite.
Marine (pense) : Pourquoi elle a fait ca ?
De retour dans la salle de gym,...
Sakuya (en larmes) : Mais pourquoi j'ai fait ca ?
l. : Parce que tu l'aimes, tout simplement.
Sakuya : Oui, mais je voulais être avec lui !
l. : Tu voulais surtout son bonheur. Et tu as jugé sur le coup qu'il serait plus heureux avec elle.
Sakuya : ...Chuis trop conne...
l. : Trop gentille envers les autres, nuance. Et puis, tu peux me l'avouer, tu avais pas envie de faire du mal a Marine, pas vrai ?
Sakuya : ...
l. : J'ai tapé dans le mille.
Yasu : Mademoiselle ?
Sakuya : Oui ?
Yasu : Vous avez fait la meilleure chose possible. Je ne peux que vous en féliciter.
Sakuya : Tu me félicites alors que j'ai fait la pire connerie possible ?
Yasu : Je ne pense pas que ce soit une connerie.
Sakuya : Tu veux dire... ?
l. : Il veut dire que c'est quelque chose de remarquable, ce que tu as fait. Tu peux vraiment en être fière. Je connais pas cinq filles qui seraient capables de faire cela, de nos jours.
Sakuya : Ah bon ? J'ai toujours trouvé ca norm... Aie ! Mon dos !
Yasu : Faites voir... Ouh mon dieu... Regardez, Maître !
l. : ...Sakuya.
Sakuya : Oui ?
l. : ...Tu as les mêmes marques que Yann... Avant qu'il ne devienne un ange.
Sakuya : C'est pas vrai... Tu rigoles ?
Yasu : Deux entailles profondes au niveau des omoplates. On voit d'ailleurs clairement les os.
Sakuya : Mon dieu... C'est horrible !
l. : T'en fais pas, on te quitte pas ! Bon, Yasu, tu remontes avec elle, tu la déposes dans une chambre, et tu la quittes pas avant que je ne te rejoigne.
Yasu : Vous allez faire quoi ?
l. : Un petit truc a vérifier. Je reviens après.
Et tous trois sortirent, l. après Yasu et Sakuya.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:07
Chapitre 17 : Où de nouvelles ailes poussent
[spoiler]l. entra dans la pièce ou se trouvaient Yann et Marine, qui n'avaient pas bougé d'un pouce.
l. : Hu-HUM ! Je vous dérange, peut-être ?
Yann : Non, entre.
l. : Ca me fait bizarre d'entendre ca dans mon petit chez-moi.
Yann : Surtout dans un chez-toi aussi bordélique... On doit être les seuls a avoir mis les pieds ici, a part toi.
l. : Ouep !
Marine : ...Ou est Sakuya ?
l. : Tiens, tu t'en préoccupes ? Pour info, elle est partie se reposer dans une chambre.
Yann : Un problème ?
l. : Les mêmes stigmates que toi, avant que tu aies tes ailes.
Marine : Ca devient un ange ? Tu rigoles ?
l. : Plus sérieux que moi, y a pas. Va voir dans la chambre d'amis.
Marine : Ca tombe bien, j'ai un truc a lui demander.
Marine s'éloigna, d'un pas trop rapide pour être désinteressé. l. se tourna vers Yann.
l. : Eh ben, tu as touché le gros lot, on dirait. Ca s'est passé comment ?
Yann : Sakuya a poussé Marine a se déclarer, avant de s'enfuir. Et je n'ai pas pu repousser Marine.
Il s'assit sur le bord du lit qui se trouvait dans la pièce.
Yann : ...Comment on a pu en arriver la ?
l. : Te prends pas la tête avec ca.
Yann : Comment veux-tu que je ne le fasse pas ?
l. : Hum, tu marques un point.
Yann : Le problème, c'est que... J'ai accepté les sentiments de Marine sans même me demander si je les partageais.
l. : Crétin.
Yann : Je sais.
l. : Y te reste plus qu'a te pencher sérieusement sur la question... Bon, tu viens ? On va voir ta future partenaire.
Yann : Je sens que ce n'est que le début de nouvelles emmerdes...
Et tous deux se rendirent vers la pièce ou se reposait Sakuya, et ou Marine venait d'entrer. Yasu la croisa en sortant.
Sakuya : Marine ?
Marine : Ton dos, ca va aller ?
Sakuya : Oui, mais ce n'est que le début...
Marine : Ah bon. Et pourquoi tu as fait ca ?
Sakuya : Quoi, "ca" ?
Marine : Ne fais pas l'innocente !
Sakuya : Hmm... Pour être franche, je ne le sais pas moi-même.
Marine : Pardon ?
Sakuya : J'ai agi comme mon coeur me le demandait. Ce qu'il me demandait, c'était le bonheur de Yann. Et tu me sembles autant apte que moi a le rendre heureux.
l. et Yann étaient sur le point d'entrer, quand Sakuya continua.
Sakuya : Mais que les choses soient claires. Si jamais tu fais la moindre connerie, je me déclare. Compris ?
Marine : Pfff, comme si j'étais du genre a faire des conneries...
Yann : ...
l. (tout bas) : La, tu as la preuve par A+B qu'elle aussi t'aime.
Yann (tout bas) : Sans commentaire, s'te plait. (tout haut) : On peut entrer, Sakuya ?
Sakuya : ...Oui !
Yann entra, suivi de l.. tous deux s'installèrent à côté de Marine, qui était mise juste à côté du lit de Sakuya.
Yann : Fais voir ton dos, s'il te plait.
Sakuya : D'accord...
Elle tourna le dos aux autres avant de soulever son T-shirt, laissant dévoiler les deux excroissances qui commençaient a sortir.
l. : Ca ressemble pas mal a ce que tu avais juste avant que tes ailes ne sortent, la première fois.
Yann : Ouais, donc, en gros, y te reste plus beaucoup de temps... Sakuya, vaudrait mieux que tu t'allonges sur le dos, tu seras mieux installée.
Sakuya : Je ne saurais pas... Ca fait vraiment trop mal...
Yann : Normal. Espérons juste que l'autre coco ne compte pas se ramener...
Marine : Tu penses a qui ?
Yann : Khaelis.
??? : Vous m'avez appelé ?
Dans un halo de lumière, Khaelis, inchangé depuis sa dernière rencontre avec Yann et ses amis, apparut.
Yann : T'as l'oreille qui traîne, toi.
Khaelis : Je sais... Dis-moi, ton amie, la, elle aurait pas des ailes qui lui pousseraient ?
l. : Toi, t'as gagné le prix Nobel de perspicacité !
Khaelis : Merci, merci, c'est trop d'honneur !
Marine : C'était pas un compliment...
Khaelis : Ah bon.
Yann : Dis-moi... Qu'est-ce que tu fous la ?
Khaelis : Je suis venu faire deux choses. La première te concerne, Yann.
Yann : Ah bon ? Et de quoi s'agit-il ?
Khaelis : En raison de tes combats contre l'armée des Enfers, notre Dieu a décidé de t'accorder l'une des douze armes.
Yann : De quelles armes tu parles ?
Khaelis : Ah oui, t'es pas au courant... En gros, a chaque signe zodiacal équivaut une arme. En théorie, chaque ange a une affinité plus ou moins grande avec chaque arme. En pratique, très peu d'entre nous sont capable de maitriser une arme a plus de 30 %.
Yann : Et que viens-je faire la-dedans ?
Khaelis : Le grand patron pense que tu as une affinité avec une arme en particulier. Il aimerait que tu viennes en personne voir si tu lui conviens.
Yann : Et que se passera-t-il, que j'accepte ou que je refuse, ou qu'elle me refuse ?
Khaelis : Tu refuses, je pars sans demander mon reste. Tu acceptes, je t'y conduis, tu testes, et qu'elle t'accepte ou non, tu redescends après.
Yann : Cela me semble juste, mais faudra que j'en profite pour demander une faveur a ton grand chef.
Khaelis : On verra s'il est en mesure de l'exaucer ou pas.
Yann : D'accord...
l. : Et la seconde chose pour laquelle tu es venue, qu'est-elle ?
Khaelis : Eh bien, tu es pressé, toi !
l. : Curieux, nuance. Alors ?
Khaelis : Avant tout, occupons-nous de mademoiselle la future ange... Amenec !
Khaelis tendit la main vers Sakuya, et un halo bleuâtre partit vers elle. Lorsqu'il la toucha, sa souffrance s'envola en partie. Elle poussa un soupir de soulagement.
Marine : T'as fait quoi ?
Sakuya : Il a calmé la douleur... Du moins en partie.
Khaelis : Une telle douleur ne peut être complètement tue. Enfin bref, maintenant que tu as moins mal, je suis venu te poser la question piège.
Yann : Si ca a à voir avec le fait de me faire m'installer la-haut, c'est non.
Khaelis : Ce n'était pas vraiment ca, la question... Y a quelqu'un qui veut te parler, la-haut. Etant donné que tu es devenu un ange, nous pouvons accéder a sa requête et lui laisser l'opportunité de te parler. Néanmoins, cette personne a tenu a ce que son identité reste secrète jusqu'a votre rencontre. Acceptes-tu ?
Yann : Si je veux savoir qui c'est, il faut que je rencontre cette personne, non ?
Khaelis : Exact.
Yann : Alors j'accepte.
Khaelis : Bien ! Nous attendrons que les ailes de ton amie poussent avant de...
Il ne put finir sa phrase, les ailes de Sakuya poussant de son dos. Un peu plus fines et courtes que celles de Yann, elles restaient pourtant dans la norme de ce que l'on pourrait appeler des ailes d'ange. Quelques secondes plus tard, Sakuya se releva.
l. : Ca va aller ?
Sakuya : T'en fais pas, je suis en pleine forme !
Marine : Tant mieux. J'en connais qui se seraient inquiétés, dans le cas contraire.
Khaelis : Bon, tout est prêt alors...
Yann : Attends.
Khaelis : Oui ?
Yann : l. et Marine peuvent nous accompagner ?
Khaelis : Bien évidemment. De plus, qui sait ce qui peut leur arriver si on les laisse seuls ?
Yann : Attends... Tu veux dire que...
Khaelis : Exact. Les forces des Enfers sont prêts a tout pour te vaincre. Même a s'en prendre a tes amis.
Yann : ...
Khaelis : Je sais, c'est ignoble. Mais c'est comme ca. Ils ont leurs manières de vivre, tout comme nous avons les nôtres. Ils ont seulement choisi un mauvais chemin.
Yann : Chacun sa route.
Yann se tourna vers ses amis.
Yann : Bon, vous êtes tous prêts ?
l. : Evidemment.
Sakuya : On n'attend plus que Khaelis, la...
Marine s'accrocha au bras de Yann.
Marine : Je viens avec toi.
Yann : J'en étais sur.
Khaelis : Ouverture du portail !
Un cercle d'énergie lumineuse apparut devant la main tendue par Khaelis. De l'autre côté, rien n'était encore visible. Khaelis traversa, comme si de rien n'était.
l. : Bon ben... J'ouvre la marche, alors.
Sakuya : On te suit.
l. traversa, suivi par Sakuya, puis par Yann, qui traversa en même temps que Marine, qui le tenait toujours par le bras. Et le portail se referma derrière eux.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:08
Chapitre 18 : Où l'on croise et se forge
[spoiler]Yann : Ca ressemble a ca, le paradis ?
Tous s'étaient retrouvés dans une ruelle assez peu éclairée. La seule source d'éclairage venait d'un lampadaire, contre lequel était appuyé un homme d'âge indéterminé, simplement vétu d'une veste a capuche, qui le recouvrait entièrement, a l'exception de ses mains et de ses pieds.
Khaelis : On y est pas encore. Mais on est obligé de passer par ici.
l. : Et c'est quoi, cet endroit ?
??? : Jeune homme, sache que tu te trouves a la Croisée des Mondes.
L'homme appuyé contre le lampadaire avait parlé, d'une voix assez forte pour être entendu par tous.
l. : La Croisée des Mondes ? C'est pas cet endroit dont il est dit qu'il peut relier n'importe quel endroit pour peu que celui qui y passe aie la volonté d'atteindre son objectif ?
??? : C'est celui-la même. On voit que tu es bien renseigné, jeune homme.
l. : Peuh, quand on s'interesse a ce genre d'histoires, c'est normal qu'on connaisse.
??? : Ainsi tu t'interesses au monde de l'occulte.
l. : Pas spécialement. Mais deux choses qui sont liées a cet endroit m'interessent particulièrement.
??? : Le voyage temporel et l'art de la magie, pas vrai, l. ?
l. : C'est exact. Et au vu de vos connaissances, vous devez être Melchior, le sage du temps. Ai-je raison ?
??? : Ho ho ho, quelle connaissance, pour un être aussi frêle. Enfin soit, tu as frappé a la bonne porte, je suis bien Melchior.
Marine : Tu le connais ?
l. : Les amis, je vous présente le maître du temps et de l'espace, Melchior. L'on raconte qu'il est capable d'être a mille époques différentes en même temps, et qu'il est le maître de toute magie en ce monde.
Melchior : Pour l'histoire des époques, c'est mon assistant Elpizo qui l'a inventé. Et puis bon, étant donné ma plaçe, je peux aisément atteindre n'importe quelle époque. Quant a ce qui est de la magie, si tu désires en apprendre plus, je te conseille de prendre cette porte.
Melchior désigna une porte, située derrière lui.
Melchior : Entre donc, et sois courageux.
Yann : Qu'y-a-t-il derrière cette porte ?
Melchior : Pour qui ne peut utiliser de magie, comme vous, les anges, un effroyable cauchemar. Pour qui peut l'utiliser, comme tout magicien, c'est pareil. Par contre, pour les simples humains ayant soif de connaissances, c'est la que peut se révéler leur véritable potentiel. Je pense que ton ami est largement a même de passer la porte... Tout comme l'élue de ton coeur, d'ailleurs.
Marine : Moi ?
Melchior : Non, le pape. Allez, accompagne ton ami.
Marine : Euh... D'accord.
Elle rejoignit l., qui l'attendait devant la porte, et tous deux la passèrent, l'un après l'autre.
Khaelis : Maître Melchior, combien de temps pensez-vous qu'il leur faudra ?
Melchior : Oh... Tout dépend de ce a quoi ils feront face.
Sakuya : Qu'est-ce qu'ils risquent, au pire ?
Melchior : Ne t'en fais pas, être de compassion, ils reviendront entiers.
Yann : Pourquoi l'avez-vous appelée comme ca ?
Melchior : Car c'est son titre honorifique, tout simplement. Tout comme tu es l'être de courage. Khaelis ?
Khaelis : Oui, Maître Melchior ?
Melchior : Va prévenir Gaspard. Dis-lui que tu as ramené deux mages en plus avec toi, il saura quoi faire.
Khaelis : Euh... Disons que le grand patron risque de râler...
Melchior : D'accord, toujours le même sale caractère, a ce que je vois...
Melchior fit apparaitre devant Khaelis une superbe épée forgée.
Melchior : Passe-lui ma Masamune, il comprendra le message.
Khaelis : D'accord.
Khaelis disparut dans un portail qui apparut a l'autre bout de la ruelle dans laquelle Yann et ses amis s'étaient engagés.
Melchior : Bon, en attendant... Yann.
Yann : Oui ?
Melchior : Si tu veux me poser des questions, je suis tout ouï.
Yann : ...Vous connaissez un dénommé Gotts ?
Melchior : L'aurais-tu croisé ?
Yann : En effet.
Melchior : Prends patience. Il saura se manifester en temps et en heure. Mais pour ton information, Gotts est un de mes deux disciples, celui qui maîtrise le temps.
Yann : Et pourquoi aurait-il voulu me rencontrer ?
Melchior : Le passe-temps de Gotts est d'utiliser sa Forge Stellaire, une forge créée par les trois Sages, et qui a notamment créé les douze armes zodiacales.
Sakuya : Euh... Que sont exactement ces douze armes ?
Melchior : J'y viens. Elles ont d'abord été créées pour repousser l'assaut d'Elcifur sur le Panthéon, et les douze anges qui les ont maniées les premiers ne les ont utilisées qu'a 10 % de leur potentiel. Nous estimons qu'a 100 %, une seule des douze armes peut tuer Elcifur en six coups.
Yann : Impressionnant...
Melchior : Le Bélier est représenté par le bouclier, le Taureau par la masse, les Gémeaux par la double dague, le Cancer par le fouet, le Lion par les griffes, la Vierge par l'arc, la Balance par le fléau, le Scorpion par la lance, le Sagittaire par la hache, le Capricorne par l'épée, le Verseau par le bâton et les Poissons par les gants. Bien entendu, au fur et a mesure que le potentiel de l'utilisateur de l'arme se développe, il lui est permis d'utiliser les pouvoirs divins liés aux armes.
Sakuya : Des pouvoirs divins ?
Melchior : Oui. Par exemple, la lance du Scorpion a le pouvoir de lancer une volée de dards empoisonnés d'un simple mouvement. Et ce n'est que le pouvoir divin le moins important. Le pouvoir le plus puissant qu'une arme aie pu lancer nous vient du fléau de la Balance, qui a délivré une tornade qui a balayé a elle seule plus de 8000 chevaliers infernaux. Et nous savons que ce pouvoir a été utilisé a 15 % de la puissance de l'arme.
Yann : Je n'ose imaginer ce que ferait une telle arme dans les mains d'Elcifur.
Melchior : Nous pouvons être surs qu'avec une arme pareille entre les mains, il en ferait des répliques pour ses subordonnés, ce qui nous compliquerait lourdement la tâche.
Sakuya frissonna rien qu'a penser a cette éventualité.
Yann : Mais cela ne me dit pas pourquoi il a voulu me rencontrer.
Melchior : La dernière fois que je l'ai vu, il a juste dit "Je m'en retourne a ma forge, j'ai trouvé le gamin qui pourrait le porter, faut juste que je l'adapte a sa morphologie"
Yann : De quoi il parlait ?
Melchior : Bonne question... Tiens, revoilà tes amis !
l. et Marine venaient juste de repasser la porte, tous deux entourés d'une aura a peine visible, mais qui n'échappa pas a Yann.
Yann : Pas mal, l'aura.
l. : J'aurais du me douter qu'elle ne t'échapperait pas.
Marine : N'empêche, il est bizarre, le type a l'intérieur ! Il nous a demandés de tourner autour de la pièce avant de l'affronter !
Yann : Et ca a été ?
Marine : Il était coriace, mais on y est arrivés ! Même si on a du employer le pire moyen qui soit...
Yann : C'est a dire ?
l. : Cet Elpizo est un véritable obsédé. J'ai utilisé Marine pour l'appâter et baisser sa garde, avant de lancer un sort. Il a été surpris et Marine a attaqué a son tour.
Yann : Laisse-moi deviner... Une stratégie de ton cru ?
l. : Tu reconnais mon style, pas vrai ?
Yann : Hélas oui...
Un portail s'ouvrit alors non loin de l., portail par lequel apparut Khaelis, Masamune a la main.
Melchior : Ah, te revoilà.
Khaelis : Il est surpris.
Melchior : Je m'y attendais. Il a râlé ?
Khaelis : Etrangement, pas du tout. Il a juste fait "Ah, je vois. Va les chercher.", puis il a disparu.
Melchior : Bien, il a compris plus vite que je ne le pensais. Allez, les enfants, passez vite, vous êtes attendus.
Yann : Merci pour la discussion, Melchior.
Melchior : Oh, c'est un plaisir de parler avec des jeunes.
Les uns après les autres, après un bref salut a Melchior, tous passèrent le portail, qui les emmena dans un lieu ressemblant a une grande plate-forme suspendue au-dessus du vide. Face a eux, un grand trône, sur lequel se trouvait un homme semblant aussi âgé que Melchior. Non loin de lui, douze stèles, contenant douze armes différentes.
Khaelis : Maitre, je vous les ai amenés.
??? : Bien, retire-toi a présent.
Khaelis disparut, laissant les quatre face au vieil homme.
??? : Bien. Tout d'abord, enchanté de vous rencontrer. Je suis Gaspard, celui que les humains appellent communément "ieu".
Yann : Enchanté. Je suis...
Gaspard : Yann, n'est-ce pas ? L'ange qui s'est échappé a l'autorité de Khaelis pour rester sur Terre auprès de ses amis.
Yann : Désolé pour cela, mais...
Gaspard : Je sais, tu ne reviendras pas sur ta décision. Et ce n'est nullement pour cela que je t'ai demandé de venir...
Une porte apparut non loin du groupe.
Gaspard : Derrière cette porte se trouve la personne qui a désiré te parler. Passe-la et tu sauras de qui il s'agit.
Yann : J'ai déjà ma petite idée sur qui il s'agit, mais c'est la qu'on va voir si j'avais raison ou pas.
Sans la moindre hésitation, il poussa la porte, qui disparut une fois qu'il la traversa.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:08
Chapitre 19 : Ou passé et présent se cotoient, face a face
[spoiler]Yann : Alors je ne m'étais pas trompé...
Devant Yann se trouvait une jeune fille d'a peu près son âge. Elle le regardait de ses doux yeux bleus, tandis que sa longue chevelure blonde flottait au vent. Elle semblait frêle, d'une fragilité apparente a celle du verre.
??? : En effet. C'était bien moi qui avais envie de te parler.
Yann : Pourquoi ?
??? : Parce que tu es en train de partir sur une voie ou tu ne peux que souffrir.
Yann : Vis a vis de quoi ?
??? : Tu sais très bien de quoi je parle.
Yann : ...Je ne peux toujours rien te cacher, pas vrai ?
??? : En effet. C'est quelque chose qui ne m'échappe pas, même après toutes ces années passées ici.
Yann : Le temps passe vite.
??? : Et tu t'es renfermé sur toi-même. Tu n'arrives pas a parler a ceux qui sont la pour t'écouter de tes craintes, de tes doutes et de tes douleurs. Pas même a celle que tu dis aimer, ou a celui que tu considères comme ton meilleur ami, ou encore a celle pour qui tu as toujours une pensée inquiète.
Yann : Crois-tu que c'est facile d'en parler ?
??? : Non, je le sais. Et étant donné que c'est toi, ce sera encore plus dur. Mais ce n'est pas pour autant impossible.
Yann : ...
??? : Tu as abandonné l'idée même d'en parler, pas vrai ?
Yann : C'est du passé. Revenir dessus ne fera que me faire souffrir.
??? : Ne pas revenir dessus te fera tout autant souffrir, tu le sais autant que moi.
Yann : La souffrance est moindre.
??? : Mais plus longue. Et une fois le gros de cette douleur passé, tu n'en souffriras que moins.
Yann : Cela n'empêche que je ne veux pas...
??? : Je sais, je sais. Je te connais, tu sais.
Yann : Je suis au courant.
La jeune fille sourit.
??? : Tu es devenu bien cynique, dis-moi. C'est l'âge qui t'a rendu comme ca, ou c'est ce que tu as vécu ?
Yann : Les deux. Un peu de chaque, en tout cas.
??? : Pourtant, tu es toujours celui que j'ai connu, derrière cette facade.
Yann : Pardon ?
??? : Tu sais tout autant que moi de quoi je parle. Je me trompe ?
Yann : Tu te trompes
??? : Tu n'en penses pas le moindre mot.
Yann : Si.
??? : ...
Yann s'assit sur le sol, et elle vint s'asseoir a ses côtés.
??? : Pourquoi continues-tu toujours a te sentir coupable alors que tu n'es pas responsable ?
Yann : Parce que je le suis. Si je n'avais pas demandé ta venue, tout cela ne serait pas arrivé. Et tu ne serais pas la a l'heure qu'il est.
??? : Ce qui devait arriver est arrivé. Si tu ne m'avais pas demandé de venir, je serais quand même venue. Et ce serait arrivé.
Yann : Si tu ne m'avais pas connu, ce ne serait pas arrivé.
??? : J'aurais fini de la même manière, au même endroit, mais dans d'autres circonstances.
Yann : C'est faux. Tu n'aurais eu aucune raison de venir.
??? : En es-tu sûr ?
Yann : Es-tu sûre du contraire ?
??? : Oui.
Yann : Qui te le dit ?
??? : J'en ai parlé avec Gaspard.
Elle se releva.
??? : Tu sais, quand je suis arrivée, je culpabilisais énormément de te laisser la-bas. Je passais mon temps a pleurer et a me lamenter. Puis un jour, Gaspard m'a fait mander.
Yann : Et ?
??? : Il m'a montré ce qu'aurait été ma vie si je ne t'avais pas rencontré.
Yann : ...Et tu t'es vue finir exactement au même endroit.
??? : Il m'a ensuite expliqué que, quelque soit la vie d'une personne, l'on ne peut influer sur le moment et l'endroit ou elle va mourir.
Yann : Il y a toujours un moyen d'éviter ca !
??? : Non. Et si par le plus grand des hasards, il était théoriquement possible de s'en sortir, ce qui équivaut selon Gaspard a une chance sur un million, il serait dans l'obligation de faire décéder la personne par des moyens plus rares... Crises cardiaques, chute de foudre, ce genre de choses, quoi.
Yann : N'est-ce pas honteux de sa part ?
??? : Il en va de l'équilibre des mondes. Si cet équilibre n'était pas respecté, les esprits comme les hommes pourraient aisément circuler entre les mondes, avec les circonstances que cela entraineraient...
Yann : Quelles conséquences ?
??? : Le chaos. Une guerre éternelle entre anges et démons, avec les humains au milieu, obligés de subir les affres de cette guerre.
Yann : ...
??? : Je suppose que ce genre de choses ne te plairait pas.
Yann : Exact. Mais cela ne me plait pas non plus d'avoir été obligé de te perdre.
??? : Je sais. Mais tu sais, la vie est pas mal ici, quand on a appris a l'apprécier.
Yann : Si tu le dis. En tout cas, je doute que cela me plairait.
??? : C'est pas dans tes gouts.
Yann : Oui...
??? : Hmm... Il ne me reste plus beaucoup de temps pour te parler.
Yann : Tu as un temps limité ?
??? : Oui.
Yann : ...Ca m'a fait plaisir de reparler avec toi, après toutes ces années.
??? : A moi aussi. Et merci de prendre mes conseils en compte.
Yann : Toujours aussi observatrice.
Yann se leva, imité par la jeune fille avec qui il discutait.
Yann : Enfin bon, prends soin de toi. Et garde un oeil sur ma mère, si tu la vois.
??? : Elle va bien, ne t'en fais pas.
Yann : Tu sais très bien que je ne peux m'en empêcher.
??? : Oui. C'est ta manière d'être.
Yann : Oui. Et je suppose que c'est une des raisons qui ont fait que tu m'as aimé, n'est-ce pas ?
??? : C'est pas marrant, tu devines toujours tout... Allez, file, les autres t'attendent ! Et n'oublie jamais notre discussion !
Yann : Jamais.
Il lui tourna le dos, et après un pas hésitant, décida de repasser la porte, en sens inverse. Il se retrouva immédiatement face a ses amis.
l. : Eh ben, t'as fait vite ?
Yann : Tant que ca ?
l. : Tu rigoles ? Tu viens a peine de rentrer et tu ressors déjà !
Gaspard : Simple distortion spatio-temporelle. Un jeu d'enfant, quoi.
Yann : Tu te la jouerais pas un peu trop par hasard ?
Gaspard : He he...[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:09
Chapitre 20 : Ou l'on découvre les douze... Enfin...
[spoiler]Gaspard : Bon, montez auprès de moi. Les douze veulent vous voir, tous les quatre.
Sakuya : Tous les quatre ?
Yann : C'est ce qu'il a dit, non ? Allez, on y va.
Une fois en haut, le trône de Gaspard disparut, leur permettant d'avancer vers les douze stèles, plaçées en cercle.
Gaspard : Honneur aux demoiselles. Qui de vous deux veut tenter sa chance ?
Marine : J'y vais.
Gaspard : Bien. Plaçe toi au centre du cercle des stèles, ferme les yeux et concentre toi.
Marine : D'accord.
Obéissant aux ordres de Gaspard, Marine se concentra, les yeux clos. Rapidement, une série de voix se fit entendre en elle.
??? : Eh bien, eh bien, qu'est-ce que Gaspard nous amène ?
??? : Une humaine, apparemment. Avec une belle prédisposition pour les sorts d'état. Gemn ! Virgs ! Balencis !
Gemn : Roh, pas la peine de gueuler comme ca, Versal ! On arrive !
Balencis : Prédisposition aux sorts d'état, mais aussi de bonnes aptitudes physiques.
Virgs : Etrange union. Cela m'indispose plutot, mais tu dois être aux anges, Gemn !
Gemn : Non. Quelque chose me trouble. Un fond pessimiste, chargé de craintes et de doutes envers elle-même.
Balencis : Soit. Cela me va. Prions pour que Gaspard ne pose pas de problèmes...
Par une force inconnue, Marine fut contrainte d'ouvrir les yeux. Le fléau de la Balance flottait face a elle, dans un faible halo de lumière. Hésitante, elle tendit le bras, pour finalement l'attraper.
Gaspard : Balencis a choisi sa partenaire. Qu'il en soit ainsi. Qui veut suivre ?
l. : Je suis curieux de voir ce qui m'attend. Allons-y.
Tandis que Marine se reculait légèrement, l. prit sa plaçe, imitant Marine sur la procédure a suivre.
??? : Encore un mage ? Apparemment, les temps sont durs pour le papy !
??? : Un peu de respect pour Gaspard, Taru. Il doit juger ces personnes dignes de nous.
Taru : Ouais mais bon, voilà quoi !
??? : Belle expression vide de sens.
Taru : Mêle-toi de ce qui te regarde, Versal !
Versal : Chut... Carpio ?
Carpio : Oui ?
Versal : Il t'est énormément proche.
Carpio : Je sais. Penses-tu que je dois ?
Versal : Oui.
Carpio : Soit. Qu'il en soit ainsi.
Quand l. fut a son tour forcé d'ouvrir les yeux, ce fut pour découvrir l'épée du Capricorne face a lui. Sans la moindre inquiétude, il la saisit, avant de se reculer.
Yann : Vas-y, Sakuya.
Sakuya : Et toi ?
Yann : Après.
Sakuya : D'accord.
Une fois qu'elle s'installa au centre du cercle des stèles,...
??? : Oooh, belle créature !
??? : Fantasme pas trop, Pisci. Tu n'as aucune affinité avec elle.
Pisci : Je sais, et alors ?
Gemn : Alors au final, si tu te liais avec elle, tu risquerais de la géner.
Pisci : Bande de rabats-joies.
Virgs : Elle me plait.
Pisci : A toi aussi ?
Virgs : Point de vue affinités, je parle. Elle sait ce qu'elle veut et est prête a tout donner pour cela. J'aime cet esprit, mais bon, il y a quelqu'un de plus approprié que moi pour un tel esprit.
??? : Je te la laisse, Virgs.
Virgs : Pas de regrets, Belen ?
Belen : Pas le moindre.
L'arc de la Vierge se trouvait face a Sakuya lorsqu'elle dut ouvrir les yeux.
Sakuya : Tu... Tu veux que je sois ta partenaire ? Entendu.
Elle attrapa l'arc, avant de se mettre sur le côté.
Gaspard : Je suis surpris. En général, les armes refusent les gens que je leur envoie.
Yann : Elles cherchent juste la personne avec qui elles auront le maximum d'affinités. Tout comme elles vont chercher pour moi.
Gaspard : A tout de suite, donc.
Yann se plaça au centre des stèles, et ferma les yeux a son tour.
*??? : Eh ben, c'est le défilé... C'est quoi, celui-la ?
Pisci : Encore un beau morceau, encore meilleur que le précédent !
Gemn : Il est vrai qu'il est incroyable a tous points de vue.
Versal : Surprenant.
Taru : Je confirme. Il se dégage de lui une aura incroyable.
Belen : ...Que donne l'analyse, Corsp ?
Corsp : Aucune analyse possible. Les seuls données qui ressortent... Oh mon dieu...
Taru : Que se passe-t-il, Corsp ?
Corsp : Il ressort qu'il possède un lien presque parfait avec nous douze !
??? : Alors il est pour moi.*
Yann ouvrit les yeux, de lui-même. Le sol se mit a trembler.
Gaspard : Que se passe-t-il ? Qu'as-tu fait, Yann ?
Yann : Rien .
Les stèles s'écartèrent des deux côtés, pour laisser, au centre, la plaçe a une nouvelle stèle, contenant deux lames. La première, entièrement noire, était de taille moyenne et éffilée, tandis que la deuxième, totalement blanche, était plus courte et plus large. Toutes deux sortirent de la stèle pour se poser dans les mains de Yann, qui eut un flash.
Yann : Voici les deux lames. Ophis, la lame d'ombre, et Cius, la lame de lumière. Toutes deux du signe du Serpentaire. Du moins, c'est ce qu'elles m'ont dit.
Gaspard : Alors la rumeur était vraie...
Yann : Quelle rumeur ?
Gaspard : Il était dit qu'il existait non pas douze armes sacrées, mais treize, la treizième n'apparaissant qu'une fois qu'elle aura trouvé la seule personne capable de maximiser son potentiel. Nous avons maintenant la preuve de son existence.
l. : Joli, t'as une arme cachée dans ton palais, et tu la connais même pas.
Yann : Soit. Et maintenant ?
Gaspard : Eh bien, maintenant...
Khaelis fit irruption dans la salle.
Khaelis : Maître ! Un escadron dirigé par Ruby, l'un des quatre lieutenants d'Elcifur, se dirige vers la Terre !
Gaspard : Hmm... Yann !
Yann : Oui ?
Gaspard : Penses-tu que toi et ton équipe pourrez vaincre cet escadron ?
Yann : Au vu des pouvoirs qui nous ont été confiés, nous avons nos chances.
Gaspard : Je sais que c'est énormément demander, mais... Pourriez-vous vous en charger ?
Yann : Comme si nous avions envie de les laisser faire...
Khaelis : De toute manière, c'est vers votre ville qu'ils se dirigent. Donc, je suppose que vous êtes ciblés.
Yann : Très bien, bah on va aller leur dire bonjour, alors !
Sakuya : Yann... Tu es sur de ce que tu fais ?
Yann : Si on n'y va pas, des innocents risquent d'être blessés. De plus, on aurait eu tot ou tard a l'affronter, lui et ses alliés, donc mieux vaut que l'on règle ca au plus vite, non ?
Marine : T'as tout a fait raison ! En tout cas, je te suis !
l. : Pareil. On va pas laisser ces monstres réduire en cendres nos maisons, non plus !
Sakuya : ...Ok, allons-y !
Gaspard : Suivez-moi, je vais ouvrir un portail.
Marine et l. partirent devant, tandis que Yann posa sa main sur l'épaule de Sakuya.
Yann : Merci pour ton inquiétude, Sakuya
Sakuya : Désolée si je l'ai trop montré...
Yann : T'as pas a être désolée. Au contraire, je t'en suis reconnaissant... Bon, on y va ?
Sakuya : Je te suis !
Une fois tous arrivés dans une salle plus vaste, Gaspard invoqua un portail suffisamment grand pour faire passer une personne a la fois.
Gaspard : Dépéchez-vous, et je prie pour que vos capacités vous permettent de vaincre !
Yann : Merci ! Vous êtes prêts, les amis ?
Sakuya, Marine et l. acquiescèrent a l'unisson. Après un sourire, Yann s'engagea dans le portail, suivi par ses amis.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:10
Chapitre 21 : Ou l'on s'affronte dans la cité endormie (partie 1)
[spoiler]Sakuya : On a atterri ou ?
l. : Apparemment, on est en plein centre-ville.
Yann : Malin de la part de l'ancêtre de nous avoir largués ici... Si on blesse des innocents, ca va pas aller.
??? : T'en fais pas, un champ protecteur a déjà été levé pour protéger les habitations.
Yann : Tu nous a suivis, Khaelis ?
Khaelis : Je n'ai peut-être pas d'arme, mais je reste un ange, protecteur de la Terre, après tout.
Marine : Merci d'être venu.
Khaelis : Pas de problème. Après tout, quand j'étais encore humain, c'est ici que je vivais.
l. : Trêve de bavardages, les voilà !
En un instant, tous les cinq se trouvèrent encerclés par des centaines de créatures semblables a celles que Yann et l. avaient déjà affrontées. Toutes étaient ailées, et la plupart étaient bien plus massives que celles qui avaient déjà attaqué.
??? : Vous savez, les rapaces sont plutôt rapides pour dénicher de la nourriture, surtout quand elle est d'aussi bonne qualité.
Yann : Qui es-tu ?
??? : Allons, tu ne me reconnais pas, stylo sur pattes ?
Face a lui se trouvait un jeune homme, assez bien bâti, aux cheveux mi-longs d'un blond clair. Ses yeux bleus fixaient Yann, qui ne tarda a faire le rapprochement avec un autre blond, qu'il avait cotoyé de par le passé.
Yann : Pas vrai... Ron ?
Ron : Bingo ! Cela m'étonne que tu me reconnaisses, étant donné que l'on voit rarement ma chevelure en cours...
Yann : Quand tu y es présent, déjà. Et puis, ta sale tronche n'a pas changé !
Ron : J'ai une sale tronche, tu trouves ? Pourtant, ca a plu a de nombreuses demoiselles, ici bas.
Yann : ...Que fais-tu avec ces créatures ?
Ron : Ce sont mes servants. Je les ai créés en utilisant la terreur qu'inspiraient mes actes sur Terre, et ils sont prêts a donner leurs vies pour moi. Par contre, cela m'embête, ils ne sont pas capables de m'appeler par mon prénom... A la plaçe, ils me donnent un sobriquet plutot ridicule...
l. : Ruby, n'est-ce pas ?
Ron : Comment as-tu deviné ?
l. : Intuition masculine, cherche pas, t'es trop blond pour comprendre.
Ron : Hohoo, le petit intello essaie de se la jouer, a ce que je vois ? Bouffez-le !
Deux créatures foncèrent sur lui. L'une disparut, empalée par la lame du Capricorne, tandis que l'autre brûla sous l'effet d'une boule de feu tirée de l'autre main de l..
l. : Pfff, c'est tout ? Franchement, je m'attendais a mieux !
Ron : Tsss... Et si je m'en prenais a tes amies ?
Cinq autres ombres se ruèrent sur Marine, qui en fendit quatre d'un coup de fléau. La cinquième allait lui fondre dessus lorsqu'elle se fit transpercer par une volée de flèches, tirées par l'arc de la Vierge de Sakuya.
Yann : Et si on réglait cela face a face, une bonne fois pour toutes, Ron ?
Ron : Avec plaisir !
Ron dégaina l'épée qui était pendue a sa ceinture, et qui s'enflamma aussitot, avant de piquer vers Yann, qui, déployant ses ailes, para le coup avec ses deux lames, avant de le repousser. Les deux s'envolèrent un peu plus haut, tandis que les autres créatures piquèrent, toutes ensemble, vers Sakuya, Marine et l..
Yann : Attention, vous trois !
Ron : Occupe-toi de toi, plutot !
La lame de Ron le frôla de peu, mais les flammes qui en jaillissaient le brûlèrent légèrement.
Yann : Hmmm... D'accord, puisque tu insistes !
Yann se mit en posture de combat, Cius pointée en avant, et Ophis plus en arrière. Ron prit son arme a deux mains, un sourire sardonique sur les lèvres.
Ron : Tu crois que tes deux petites lames vont pouvoir contrer éternellement mon épée légendaire ?
Yann : Légendaire ?
Ron : Pour info, elle porte le nom d'Incendis. Elle a été forgée aux Enfers, par le forgeron Hephastos !
Yann : Hephastos des Forges Infernales... Le dieu du feu et des forgerons... Interessant !
Ron : Qu'est-ce qu'il y a d'interessant la-dedans ?
Yann : On va voir qui de ta lame, forgée par un dieu, ou des miennes parviendra a vaincre !
Et les deux se chargèrent, les lames s'entrechoquant dans une grande violence. Yann repoussa Ron a nouveau, avant de lancer une vague d'énergie bleutée via Cius, lame d'énergie brisée par un jet de flammes de Ron.
Ron : Eh ben, tu es toujours aussi amusant a combattre, rien a redire ! Mais grâce a cette merveilleuse lame, j'ai repris l'avantage sur toi, et ce ne sont pas tes deux petites dagues qui vont m'arrêter !
Yann : Ah oui ?
A une vitesse folle, Yann enchaina les vagues d'énergie, tirées uniquement via Cius, et toutes dirigées vers Ron, qui les fendit une a une avec Incendis, avant de charger Yann, qui fut projeté vers le bas par un coup d'épée non paré, et qui se réceptionna tant bien que mal, a quelques centimètres du sol. Pendant ce temps, Marine, l. et Sakuya affrontaient tant bien que mal les créatures qui plongeaient sur eux, toujours plus nombreuses.
l. : A ce rythme-la, on va pas tenir longtemps, les filles !
Sakuya : Je sais ! Mais il nous faut tenir, au moins jusqu'a ce que Yann arrive a battre Ron !
Marine : J'ai une idée ! Tous a terre !
Marine leva la main tenant le fléau.
Marine : Libra Dispersion !
Les chaînes reliant les poids a la poignée du fléau se mirent a s'agrandir, tout en accélérant très rapidement. l. et Sakuya eurent a peine le temps de se plaquer au sol, avant que les poids ne les touchèrent eux aussi. Les ombres furent frappées et repoussées juste au-dessus du cercle formé par les poids tournoyants au-dessus de la tête de Marine, qui sourit.
Sakuya, toujours au sol, tira une volée de flèches a une vitesse impressionnante. Les monstres qui avaient été repoussés avaient été tous touchés et transpercés, mais quelques-uns, qui avaient survécu, piquaient a nouveau vers le groupe, tandis que Marine cessait son Libra Dispersion.
l. : Je m'en occupe ! Capricorn Dispersion !
Il aggrippa son épée a deux mains, épée qui libéra un trait de lumière. Le trait fonca droit devant l., qui visait approximativement le groupe, avant de se séparer en une multitude d'ondes de choc, qui coupèrent chacune des ombres en morceaux. Sakuya poussa un soupir de soulagement.
Sakuya : Eh ben... Ces armes sont vraiment surpuissantes...
l. : Tu l'as dit. Mais cela m'étonne que nous ayions pu utiliser ces attaques aussi facilement. Vous vous souvenez de ce que Gaspard avait dit sur le sujet ?
Marine : Oui... Mais je ne sais pas, le Libra Dispersion m'est venu naturellement.
Sakuya : Pareil pour moi. Je suppose que c'est la même chose pour toi, l. ?
l. : Exact. C'est comme si j'avais tilté d'un coup quelque chose que j'aurais essayé d'apprendre pendant une année.
Marine : Bon, on va aider Yann ? Je suis sur qu'il a du mal, la !
Alors que l. et Marine allaient acquiéscer, les ombres qui avaient toutes été vaincues se réunirent toutes, formant une sphère d'énergie négative dont la taille ne faisait que croire.
l. : ...Je doute qu'on va pouvoir l'aider de suite, la...
Sakuya : Hors de question !
Avant que Marine et l. ne puissent faire quelque chose, Sakuya décocha une flèche dans la sphère d'énergie, qui disparut avant de réapparaître derrière elle, puis de l'englober. Son arc disparut au dernier moment.
l. : Sakuya !
Sakuya : Au secours !
l. fonca vers la sphère, qui disparut aussi soudainement qu'elle était apparue. Il s'arrêta, immobile.
l. : ...Et merde... Comment on va expliquer ca a Yann ?
Marine : LAURENT !
Le cri de Marine attira l'attention de l., qui vit de nombreuses sphères d'énergie foncer vers eux. Marine se rapprocha de l..
Marine : On fait quoi ?
l. : Aucune idée...
Avant qu'ils ne puissent agir, les sphères d'énergie explosèrent les unes après les autres, pour laisser leur place a Khaelis, qui se posa face a eux deux.
l. : T'étais ou ?
Khaelis : Pendant que vous combattiez, une sphère d'énergie m'avait englobé. J'ai utilisé presque toute ma puissance pour m'en sortir, ce qui m'a permis d'annihiler les autres par la même occasion.
Marine : Et Sakuya, elle est ou ?
Khaelis : Maintenant que tu le dis, je ne la vois pas...
l. : Elle a été englobée elle aussi par une sphère, qui a disparu avant que la nuée nous fonce dessus.
Khaelis : ...Alors la, je ne peux dire qu'une seule chose... Elle a certainement été conduite aux Enfers...
Comme pour confirmer ses dires, l'arc de la Vierge, qu'utilisait Sakuya, apparut dans la main droite de Khaelis. Tous trois gardèrent le silence, comprenant la gravité de la situation.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:11
Chapitre 22 : Ou l'on s'affronte dans la cité endormie (partie 2)
[spoiler]Ron : Prends ca !
Encore une fois, l'attaque de Ron fut contrée par les lames de Yann.
Yann : Je croyais que mes "petites lames" ne tiendraient pas face a ta "puissante arme légendaire".
Ron : Ta gueule, morveux !
D'un battement d'ailes, Yann esquiva le dernier coup de Ron.
Yann : N'empêche, faut reconnaitre que tu t'es amélioré, depuis l'avant-dernière fois ou nous nous sommes battus.
Ron : Normal, dans le corps d'emprunt que j'utilise à l'école, je ne peux utiliser ma puissance normale, alors que tu ne t'es pas géné pour utiliser en partie ta force d'Ange.
Yann : Crétin. Je n'en étais pas encore un.
Ron : Pourtant, avant ce qui s'est passé a l'infirmerie, tu avais déjà l'aura d'un ange.
Yann : Hum, possible, après tout. Pis bon, je m'en tamponne complètement.
Ron : Tiens, je vais te donner une info dont tu auras du mal a te tamponner.
Yann : Quoi ?
Ron : Eh bien...
l. : Yann ! Sakuya a été enlevée !
Yann se retourna, le visage pétrifié.
Yann : Pardon ?
Khaelis : L'un des sbires de Ron l'a enlevée et amenée aux Enfers.
Marine : Désolée... Nous n'avons rien pu faire...
Ron : Et merde...
Yann fusilla Ron du regard.
Yann : Qu'est-ce que tu as, toi ?
Ron : Bah... Tes potes ont gâché la surprise que je voulais t'annoncer... A un détail près...
Une gigantesque créature des ténèbres apparut derrière Ron. Sur son corps était matérialisé un miroir d'ombre, a l'intérieur duquel se trouvait Sakuya, inconsciente.
Ron : Elle n'est pas aux Enfers, mais a l'intérieur de mon Alexander !
La créature, comme pour répondre a son nom, fit apparaitre une paire d'ailes, semblables a celles des Anges, mais noires, et aux reflets pourpres, tout en poussant un cri tellement lugubre qu'il en fit frissonner Khaelis.
Khaelis : Bon dieu... J'aurais jamais cru qu'il invoquerait cela...
l. : Qu'est-ce que c'est que cette créature ?
Khaelis : L'Alexander... L'une des vingt plus puissantes créatures des Enfers. Son souffle souille tout ce qu'il touche, et il est capable d'absorber une personne pour lui prendre progressivement ses pouvoirs.
Yann : ...Il nous reste combien de temps pour sauver Sakuya ?
Khaelis : Une demi-heure. Passé ce délai, elle sera entièrement contaminée par le démon, qui la libérera en tant que monstre avant d'absorber une nouvelle personne.
Marine : ...Qu'est-ce qu'on attend, alors ? Allons la libérer !
Yann : Khaelis... Un point faible ?
Khaelis : Le miroir... Mais il est protégé par un champ de force, et Ron est également la.
Yann : Très bien, j'ai un plan.
Une minute plus tard, les quatre acquiéscèrent.
Ron : Vous avez trouvé un plan pour vous enfuir ?
Yann : Bien sur... Tu veux voir ?
Ron : Bien entendu !
Ron piqua vers Yann, pour se faire arrêter net par le Libra Dispersion de Marine, puis repousser par le Capricorn Dispersion de l.. Les deux ruèrent sur leur adversaire tandis que Yann, couvert par des tirs de flèches de Khaelis, foncait vers le miroir d'Alexander, avec une détermination infaillible dans le regard. C'est alors qu'il allait planter Cius dans le miroir qu'un mur invisible l'arrêta.
Yann : Humm, le champ de force... Prends ca !
Sans hésiter, il planta Ophis, la lame d'ombre, dans le champ de force, qui s'en vit troublé. Khaelis profita alors de l'occasion pour décocher une flèche dans le miroir, qui éclata sur le coup, déversant un flot d'énergie obscure qui repoussa rapidement Yann. L'arc de la Vierge disparut alors des mains de Khaelis.
Yann : ...On a réussi ?
Khaelis : L'arc a disparu de mes mains, mais cela ne garantit rien du tout !
Yann : Et merde...
Alexander, de son côté, se tordait de douleur, une grimace horrible sur le visage. Il s'arrêta soudainement, avant de fixer les deux anges face a qui il avait affaire d'un regard noir.
Yann : Apparemment, il a pas trop aimé ta flèche, vieux.
Khaelis : Je pense, oui. On fait quoi ?
Yann : J'en sais rien, mais la fuite n'est pas une option. Pigé ?
Khaelis : Je n'y pensais pas.
Déployant ses ailes, le démon ouvrit la bouche, avant de cracher un énorme rayon d'énergie obscure, que Yann contra a grand'peine avec ses deux lames.
Yann : Putain, on va pas tenir longtemps, a ce rythme la... T'es sur que le miroir était son point faible ?
Khaelis : Oui. Si on ne l'avait pas brisé, il aurait été insensible a quelque attaque que ce soit. De plus, il aurait pu utiliser l'énergie vitale de Sakuya pour se régénérer.
Yann : Bon, il ne nous reste que l'attaque comme seule option. Et puisqu'on n'a que ca comme choix,...
Il brandit alors ses deux lames au-dessus de sa tête, les faisant s'y croiser.
Yann : Il n'est pas question que je laisse tomber !
Les deux lames se mirent a briller d'une lueur grisâtre.
Yann : Antimatter Cross !
Décroisant les lames en les abaissant, Yann dessina une croix d'énergie, qui fonca vers Alexander. Ce dernier tenta de l'arrêter d'une main, mais l'attaque lui traversa le bras ainsi que le corps comme si de rien n'était. Les parties tranchées disparurent, tandis que le reste du corps commenca a fondre, comme si l'attaque de Yann était faite d'acide, et finalement, il ne resta plus rien d'Alexander. Ron, Marine, l. et Khaelis s'était tous figés, surpris de la puissance de l'attaque de Yann.
Khaelis : Surprenant... Il a pourfendu l'un des vingt démons majeurs en un seul coup...
Ron : Bon sang...
Constatant que l'attention était détournée de lui, il en profita pour attraper Marine et lui plaçer la lame sous la gorge.
Marine : Lâche-moi !
Ron : Toi, la ferme, idiote. T'avais qu'a ne pas détourner ton attention de moi !
Yann : Marine ! Relâche-la, Ron !
Ron : D'accord, mais sous certaines conditions. D'abord,...
C'est alors qu'une flèche vint se loger dans sa main. La surprise permit a Marine de se dégager.
Ron : Qui a osé faire foirer mon coup ?
??? : Devine ?
Yann : Sakuya !
Sakuya : Mais euh... T'as fait foirer ma devinette, Yann...
Sakuya rejoignit le groupe.
Sakuya : Merci de m'avoir délivrée. Je ne l'oublierai pas.
Yann : Je ne l'ai pas fait pour que tu me doives quelque chose en retour, a ce que je sache.
Sakuya : Je ne l'oublierai quand même pas. Enfin bref, on s'occupe de Ron ?
Yann : Avec plaisir.
Ron : Inutile. Même si vous me tuez, je réapparaitrai.
Yann : Pardon ?
Ron : Quand un démon majeur meurt, son esprit retourne aux Enfers, ou il recoit un nouveau corps. Donc, tu peux me tuer, cela ne servira a rien.
Yann : On prend le pari ?
Rapidement, Yann lanca une nouvelle Antimatter Cross. Au moment ou il allait toucher Ron, celui-ci disparut, tandis que sa voix résonna dans l'air.
Ron : Allons, t'en fais pas, je m'en vais, de toute manière... Mais je reviendrai... Et je te ferai souffrir plus que tu n'as jamais souffert...
La voix s'évapora dans le silence qui s'abattit sur le groupe. C'est alors que, dans un éclat de lumière, les armes disparurent des mains de leurs possesseurs.
Yann : ...Ou sont passées nos armes ?
Khaelis : Elles sont retournées dans leurs stèles, en attendant que vous ayez besoin d'elles a nouveau.
l. : Bon... On va faire notre rapport au grand chef ?
Khaelis : Inutile, je vais m'en charger.
Khaelis se téléporta aussitôt.
Marine : Bon, qu'est-ce qu'on fait ?
l. : Rentrons chez moi, cela vaudra mieux.
[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:11
Chapitre 23 : Ou l'on essaie de délier la langue d'une muette
[spoiler]De retour chez l.,...
Yasu : Maître ! Comment allez-vous ?
l. : Ca va. Il se fait tard, est-ce qu'il est possible d'avoir a manger pour nous quatre ?
Yasu : Bien, je vais avertir l'intendance.
l. : On vous attendra dans la salle de séjour.
Sans un mot, l., suivi par Yann, Sakuya et Marine, se dirigea vers la salle dont il avait parlé. En entrant, il trouva une domestique affairée a frotter le visage d'une jeune fille, ayant apparemment la dizaine d'années, voire un peu moins, et aux longs cheveux bruns.
l. : Mariel, qui est-ce ?
La domestique se retourna.
Mariel : Maître, il s'agit d'une jeune enfant que j'ai trouvée devant la porte. Elle était presque nue, et rouée de coups de la tête aux pieds. Je l'ai prise sous ma surveillance le temps de retrouver ses parents.
l. : ...
Il s'approcha de la jeune fille.
l. : Tu t'appelles comment ?
??? : ...
l. : ...Tu es muette ?
Elle fit "non" de la tête, avant de se cacher derrière Mariel.
Yann : Elle doit être effrayée, laissons-la.
Mariel : Je suis désolée, même moi n'ai pas pu avoir une réponse.
l. : Mariel, pouvez-vous lui faire faire le tour du propriétaire ? Cela devrait l'égayer de découvrir un peu l'endroit ou elle va vivre pendant quelques jours.
Mariel : Bien, Maître.
La petite fille sur ses talons, Mariel sortit.
Sakuya : La pauvre petite...
Marine : Comme quoi, la vie est dure pour pas mal de monde...
l. : Oui... Yann, tu as une idée pour la suite des opérations ?
Yann : En attendant des nouvelles d'en haut ou une attaque d'en bas, on ne bouge pas et on se repose un maximum. C'est la meilleure des choses a faire.
l. : C'est ce que je pensais également. Néanmoins, il faut qu'on reste tous ici.
Marine : C'est vrai que ce sera plus simple en cas d'attaque ennemie.
Yann : Pas seulement. Les alentours étant quelque peu isolés, cela devrait réduire les risques de dégats collatéraux.
Sakuya : Tu penses vraiment a tout, toi.
Yann : Si tu le dis.
l. : Bon, le repas va bientot arriver, on n'a plus qu'a attendre.
Yann : ...Sakuya ?
Sakuya : Oui ?
Yann : Tu t'es remise de ton séjour forcé a l'intérieur du monstre ?
Sakuya : Oui, oui, je vais bien, ne t'en fais pas.
Yann : Ca va, alors.
Marine (pense) : Il ne me demande même pas si je vais bien, a moi...
l. : N'empêche, je m'en fais pour cette petite fille... Je sais !
Il saisit un téléphone et composa rapidement un numéro.
l. : Mariel ? Quand tu auras fini, ramène la fille avec toi, on mangera avec elle... Oui... D'accord... Je raccroche.
Il raccrocha et composa un nouveau numéro tout aussi rapidement.
l. : Yasu, c'est moi. Rajoute une cinquième assiette, un peu moins remplie que les autres, s'il te plait... Oui, c'est bien pour la petite que Mariel a aidé... Bien... Je coupe.
Il raccrocha a nouveau, avant de se tourner vers les autres.
l. : Les amis, je compte sur vous pour égayer le repas de cette petite !
Le temps passa, et le repas arriva, comme prévu. Malgré tous les efforts déployés par l. et ses amis pour faire rire la petite fille, tout ce qu'ils obtinrent fut un sourire d'un instant. Le reste du temps, elle resta murée dans son silence, mangeant calmement son repas, au grand désarroi de ses compagnons de table. Rapidement, la nuit tomba, et tous décidèrent d'aller dormir, chacun dans sa chambre. Rapidement, tous s'endormirent, excepté Yann, qui s'était installé sur la terrasse de la chambre qu'il occupait. Il regardait le ciel, l'air pensif, jusqu'a ce qu'il entende du bruit dans le couloir. Il entrouvrit la porte et y passa la tête, pour voir la petite fille que Mariel avait recueillie se balader.
Yann : ...Qu'est-ce que tu fais la ?
Elle regarda a gauche et a droite, l'air effarée.
Yann : Tu serais perdue ?
Elle acquiésca.
Yann : Ok, je comprends. Tu peux venir, si tu veux. Je laisse la porte ouverte pour quand tu te seras décidée.
Il rentra dans sa chambre et se dirigea vers l'étagère qui s'y trouvait, et qui était couverte de livres en tous genres. Pour la plupart, il s'agissait de livres que Yann connaissait et appréciait. Il eut un petit sourire en le remarquant, pensant que cela était surement l'une des multiples attentions de l.. Il en prit un au hasard, sourit en reconnaissant la couverture de l'un de ses livres préférés, puis s'assit dans l'un des fauteuils qui étaient installés dans sa chambre. Il alluma la lampe et commenca a lire.
??? : Tu lis quoi, monsieur ?
Yann : Un très beau livre. Je te le prêterai quand je l'aurai fini, si tu as envie de le lire.
??? : ...Je sais pas comment lire...
Yann : Tu n'auras qu'a demander a Mariel de t'apprendre a lire. Je suis sur que cela lui ferait plaisir.
Il tourna la tête vers la petite fille a qui il parlait, et qui était discrètement venue jusque près de Yann.
Yann : Au fait, je ne t'ai pas entendue venir.
??? : Désolée...
Yann : Tu n'as pas a être désolée, tu sais. Au contraire, je suis content que tu sois venue.
??? : Pourquoi ?
Yann : Tu n'as absolument pas bougé lors du repas, alors que nous avons tenté un maximum de choses pour te faire sourire.
??? : Je ne peux pas sourire ou rire, sinon je vais me faire taper dessus par le grand monsieur.
Yann : Quel grand monsieur ?
??? : Je ne peux pas en parler, sinon il va me taper encore plus.
Yann : S'il essaie, je te protégerai.
??? : ...Je sais pas vraiment qui c'est, en fait. Je sais juste que son nom est Kregor, et qu'il s'occupe de moi depuis que je suis tout bébé.
Yann : Et comment il s'occupe de toi, ce Kregor ?
??? : Il m'apprend le ménage, la lessive, la vaisselle et plein d'autres choses pour que je sois bonne a vendre.
Yann : Bonne a vendre ?
??? : Il veut que j'aie un mari qui aie beaucoup de sous, comme ca il pourra se payer une vie de luxe.
Yann : ...C'est honteux. Tu devrais avoir le droit de vivre ta vie comme tu l'entends, et pas de devoir faire ta vie sous ses ordres.
??? : ...Au moins, il me donne a manger et un lit, c'est toujours ca...
Yann : Tu ne te plairais pas davantage ici ? Avec l., Marine, Sakuya, moi, Mariel, Yasu et les autres, je suis sur que tu mènerais une meilleure vie.
??? : Je... Je peux ? Je veux dire... Kregor va pas venir me chercher ?
Yann : Il l'a déjà fait ?
??? : Oui, par deux fois. La première fois, je suis venue sans résister, mais la deuxième...
Yann : Il s'est passé quoi, la deuxième fois ?
??? : Le monsieur qui m'avait recueilli a refusé de me laisser a Kregor, alors...
Yann : Alors quoi ?
La petite fille commenca a sangloter.
??? : Alors Kregor a sorti ses ailes noires, pis il a tué le monsieur, pis il m'a fait plein de blessures partout...
Ne se retenant pas davantage, elle se jeta dans les bras de Yann, ou elle pleura abondemment. Comprenant sa tristesse, Yann la serra contre lui.
Yann (pense) : Des ailes noires... Serait-ce...?[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:12
Chapitre 24 : Ou l'on essaie de couvrir une personne chérie
[spoiler]La petite continuait a pleurer dans les bras de Yann, qui essayait de la consoler autant que possible. C'est alors que l'on frappa a la porte.
l. : Yann, tu as vu la petite ?
Yann : Elle est avec moi. Entre, vieux, mais fais pas de boucan.
l. pénétra dans la pièce, et ne tarda pas a aperçevoir la petite, toujours en pleurs.
l. : ...Ca va aller ?
??? : ...
Yann : Tu peux lui parler, tu sais... Après tout, c'est a lui, cette maison, pis bon, j'ai totale confiance en lui.
??? : Dis, monsieur qui vit ici, tu peux lui dire ce que je t'ai raconté ?
Yann : D'accord. Mais la prochaine fois que tu veux m'appeler, moi c'est Yann. Et toi, c'est quoi ton prénom ?
??? : Rosa.
Yann : Eh bien, ravi de faire ta connaissance, Rosa.
l. : T'as le don pour parler aux femmes, Don Juan !
Yann : Dis pas de conneries, et écoute ce qu'elle m'a appris, plutot.
l. : A en juger par ta tronche, ca m'a l'air grave.
Yann : Ca l'est. Son tuteur l'élève pour tirer un max de fric du gars qu'elle épousera, il la bat, et pire encore... Pour reprendre ses mots, il a tué une personne après avoir sorti ses ailes noires, pour ensuite la blesser assez gravement.
l. : ... D'autres informations ?
Yann : Le tuteur en question s'appellerait Kregor. Ca te dit quelque chose ?
l. : Non, mais je peux toujours convoquer les domestiques de la maison, histoire de voir s'ils savent quelque chose.
Yann : Fais-le. Je vais rester avec Rosa, moi... Si cela ne la dérange pas, bien entendu.
Rosa : Non, ca va.
Yann : Une dernière chose... Tu peux t'arranger pour laisser Rosa vivre ici ?
l. : Aucun problème. Tu sais que j'adore venir en aide aux demoiselles en détresse, n'est-ce pas ?
Une secousse ébranla la maison, d'un coup. Rosa sembla se pétrifier.
Yann : Rosa, ca va ?
Rosa : C'est... C'est lui...
Yann : ...D'accord. l., prends Rosa avec toi, et rejoins Sakuya et Marine. Je vais aller voir ce Kregor.
l. : Ca ira, tu crois ?
Yann : T'en fais pas, j'ai vu pire.
Et Yann s'élanca dans le couloir, qu'il ne tarda pas a traverser, avant de finalement arriver a la volée d'escaliers qui le séparait du grand hall d'entrée, au milieu duquel se tenait un homme massif, au regard perçant.
??? : Ou est Rosa !
Yann : Vous cherchez quelqu'un ? Et puis d'abord, qui êtes-vous ?
??? : Cela te regarde, avorton ? Je suis venu chercher ma fille !
Yann : Drôle de façon de traiter sa fille, en tout cas... Elle était en sang, quand elle est arrivée ici !
??? : Ca, ce ne sont pas tes affaires !
Yann : A partir du moment ou la fille vient se réfugier ici, cela entre dans mes affaires, que cela vous plaise ou non.
??? : Très bien. Foi de Kregor, tu vas passer un mauvais moment, mon garçon !
En l'espace d'un instant, Kregor déploya ses ailes, d'un noir de jais, avant de décoller en direction de Yann, qui se trouvait toujours en haut d'une des volées de marches.
Yann : C'est bien ce que je pensais !
Il déploya a son tour ses ailes, avant d'aller cueillir Kregor, qui, surpris, ne pensa même pas a arrêter le coup de poing qui l'expédia au sol, a l'endroit même d'ou il avait décollé.
Kregor : Tsss... Un ange, ca faisait longtemps, tiens. Si tu es un ange, tu dois avoir entendu parler du Kregus Ork, non ?
Yann : Je ne suis pas de la-haut, désolé pour toi.
Kregor : Tiens, un renégat, comme moi ! Eh bien, mon garçon, j'aurais aimé que tu me suives, au lieu de te réfugier derrière ta pseudo-justice !
Kregor tendit le bras, qui se retrouva presqu'instantanément enveloppé par une matière sombre et visqueuse.
Kregor : Je suis Kregus Ork, l'assassin aux mille crimes ! Et tu seras le suivant, pauvre ange déchu !
La matière quitta le bras de Kregor, pour se multiplier en de nombreux traits, qui foncèrent vers Yann.
??? : Light Wall !
Les traits explosèrent tous, se heurtant a un obstacle invisible.
??? : Heureusement que je suis arrivée a temps...
Yann : Sakuya ? Pourquoi tu es venue ?
Sakuya : Rosa s'en faisait pour toi.
Yann : ...Je ne te cache pas qu'elle a raison de s'en faire. Ce démon a tué un millier d'anges, si l'on en croit ses propres dires.
Sakuya : Hmmm...
Sakuya fit apparaître son arc et visa Kregor, qui ne bougeait pas.
Yann : Tu n'y vas pas avec le dos de la cuiller.
Sakuya : On va pas le laisser reprendre Rosa, quand même !
Yann : Tout a fait...
Ophis et Cius apparurent dans les mains de Yann.
Yann : ...C'est pourquoi je ne vais pas retenir mes coups non plus !
Couvert par les tirs de flèches de Sakuya, Yann fonca vers Kregor, pour le frapper avec Ophis, qui fut contrée par la matière obscure.
Yann : ...C'est quoi cette matière ?
Kregor : De l'énergie obscure, dirigée par ma propre pensée. Et je peux lui donner la forme que je souhaite... Par exemple...
Il tendit les mains, et l'énergie qu'il se mit a émettre se transforma progressivement en une longue épée a double tranchant.
Kregor : Je peux t'empaler le coeur avec cela !
Yann esquiva de justesse le coup en traitre de Kregor, coup qui le blessa néanmoins au niveau de la côte et de l'aile gauche. Il tomba a terre, la côte en sang et l'aile dans le même état.
Yann : Aie...
Kregor : Ohhh, l'oiseau peut plus voler ? On va lui donner le coup de grâce, alors !
??? : ARRÊTE !
Rosa se tenait en haut de l'escalier, à côté de Sakuya. Kregor sursauta, ne l'ayant pas aperçue.
Kregor : Pardon ?
Rosa : Arrête de lui faire du mal !
Kregor : Pourquoi... Te serais-tu attachée a cet avorton ?
Rosa : Laisse-le, c'est tout !
Kregor : Tu n'as rien a me dire ! Descends et viens, nous rentrons !
Rosa : Non !
Kregor : Tu refuses ? ...Je me doutais que ce jour arriverait tôt ou tard... Tu es sure de ta décision ?
Rosa : Oui, j'en suis sure ! Je suis heureuse, ici !
Kregor : Bizarre... Depuis ta prime enfance, je ne t'ai jamais entendu me parler ainsi... Soit... Dis adieu a tous ces gens !
Kregor avanca, pour s'approcher de Rosa, mais Sakuya s'interposa, l'arc pointé face a Kregor.
Sakuya : Bouge d'une patte et je te casse l'autre.
Kregor : Chiche ?
D'un simple mouvement de main, une partie de la matière obscure qu'il dirigeait se dispersa en de fines particules, avant d'aller frapper Sakuya a grande vitesse, l'expédiant contre un mur. Kregor en profita pour monter, se rapprochant petit a petit d'une Rosa pétrifiée par la peur.
Kregor : Ne t'en fais pas ma puce, ils vont très vite te rejoindre.
Rosa : AU SECOURS !
Kregor brandit l'épée de matière qu'il avait crée, mais au moment ou il l'abattit sur Rosa, Yann s'interposa, malgré ses blessures, et se faisant trancher a moitié l'épaule sur le coup. Il profita néanmoins de l'effet de surprise pour enfoncer Ophis, qui était dans sa main valide, dans le corps de Kregor. Les deux restèrent ainsi, immobiles, jusqu'a ce que Kregor ne s'écroule, dévalant les escaliers. Yann en aurait fait pareil si Rosa ne l'avait pas rattrapé autant qu'elle le pouvait.
Kregor : C'est pas vrai... J'aurais du... Le voir... Venir...
Yann : Tu peux la féliciter... C'est Rosa qui m'a... Fait comprendre cela...
Kregor : Pardon ?
Yann : Si tu l'engueules... Chaque fois qu'elle... Vient te faire une surprise... Alors c'est que... Tu n'y es pas très réceptif...
Kregor : Bien joué... Je l'admets... Voilà... La récompense... Du vaincu...
Il lanca une clé vers la moitié de l'escalier.
Kregor : ...J'ai perdu... Sur toute la ligne...
Il ferma les yeux, tandis que son corps se désintégra, petit a petit. Yann et Rosa le fixèrent, sans un mot, jusqu'a ce qu'il ne reste de lui qu'un tas de cendres blanches, qu'un coup de vent sorti de nulle part dispersa aussitôt.
Yann : Rosa... Tu vas bien ?
Rosa : J'ai rien, mais... Et toi ?
Yann : Ca va aller... J'ai juste besoin... D'un peu de repos...
Et Yann sombra dans l'inconscience.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:13
Chapitre 25 : Ou ce qui se brise se reconstruit ailleurs (partie 1)
[spoiler]*Yann : ...Ou suis-je ?
??? : Ne t'en fais pas. Nous veillons sur toi.
Yann : Qui êtes-vous ?
??? : Tu le sauras, tôt ou tard. Mais pour le moment, parlons de toi.
Yann : Pour ?
??? : Tu t'es bridé jusqu'au dernier moment, je me trompe ?
Yann : ...
??? : Pourquoi cette décision ?
Yann : Je...
Yann baissa les yeux.
Yann : Depuis que ces ailes ont poussé dans mon dos, et que je suis devenu un ange, mes forces ne font que croître... Je n'ose imaginer ce qui arriverait si je me laissais submerger par ma propre puissance...
??? : Tu deviendras plus fort, voilà tout.
Yann : Mais a quel prix ? Qui me dit que cette puissance n'aura pas de répercussions sur mes amis ?
??? : Il faut parfois savoir payer le prix de sa propre puissance. Mais ne pas l'exploiter risque de te jouer des tours, je ne te le cache pas.
Yann : Merci de me prévenir.
??? : De toute manière, tes talents vont être mis à l'épreuve.
Yann : Pourquoi ?
??? : Tu deviens génant pour les démons, Yann. Ta puissance ne fait que s'amplifier, et non seulement tu as vaincu en combat singulier un archdémon, mais en plus, tu as fait jeu égal avec l'un des quatre démons élémentaires, sans parler de la destruction d'Alexander.
Yann : Et que va-t-il se passer par la suite ?
??? : Une attaque massive. L'Enfer et le Paradis sont en pourparlers en ce moment même pour libérer la ville toute entière, afin qu'il n'y aie pas d'innocents tués.
Yann : Délicate attention de leur part.
??? : Tu comptes te battre ?
Yann : Bien entendu. Jamais je ne pourrais laisser mes amis se débrouiller seuls.
??? : Tes amis... Et la femme avec qui tu es.
Yann : ...
??? : Nourrirais-tu autre chose que des sentiments amoureux a son égard ?
Yann : ...Elle, je l'ai toujours vue comme une amie sincère et fidèle. S'il n'y avait eu cette stupide promesse entre nous, j'aurais refusé ses sentiments.
??? : Sans oublier le fait que tu recherches sans cesse cette fille... Celle de ton enfance...
Yann : Exactement... Mais comment tu sais ca ?
??? : Pour pouvoir efficacement te veiller, il était nécessaire que nous sachions certaines choses a ton sujet, notamment tout ce qui est important a tes yeux.
Yann : Soit.
??? : Et puis... Il y a une autre qui ne te laisse pas indifférent, je me trompe ?
Yann : C'est vrai. Je ne la connais que depuis peu, mais elle et moi sommes énormément proches, plus que pourraient l'être un frère et une soeur. De plus, j'ai l'impression qu'elle cache quelque chose qui me concerne. Et je veux savoir quoi.
??? : Recoupe ce qui te concerne, et peut-être auras-tu un élément de réponse.
Yann : C'est a dire ?
??? : Tu comprendras un jour ou l'autre... Bon, il est temps que tu te réveilles, nous allons donc te laisser. N'oublie pas nos conseils, Yann, ou dieu seul sait ce qui pourrait t'arriver.
Yann : Merci de l'info...*
Yann ouvrit les yeux a grand'peine, pour constater qu'il était allongé dans le lit d'une chambre qui n'était pas la sienne.
??? : Il ouvre les yeux !
??? : Yann ! Comment vas-tu ?
Ayant toutes les peines du monde a émerger, c'est a peine s'il sentit l'étreinte qu'on lui lança. C'est au moment ou elle se relâcha qu'il eut les idées un minimum en place.
Yann : Marine... Ca va.
l. : Eh bien, t'as l'air vanné vieux. Faut dire, ca fait six jours que tu dors.
Yann : Tant de temps ?
Marine : Oui. Nous t'avons veillé tour a tour, jusqu'a aujourd'hui.
Yann : Il s'est passé quelque chose de spécial ?
Marine : Non, ca va...
Marine laissa échapper une larme.
Marine : Je suis juste contente... Que tu sois enfin éveillée... Merci...
Elle se pendit a nouveau a son cou, ne retenant plus davantage les larmes qui venaient. Yann posa une main sur son épaule.
Yann : C'est bon. Je vais bien. Je suis la, ne t'en fais pas.
Marine : J'étais tellement inquiète... J'ai failli péter un cable en ton absence...
Yann : Désolé...
Marine : Et ta blessure, elle va comment ?
Yann : Ma blessure ? Ah, oui...
Yann tira la couverture, pour constater qu'il était torse nu, et bandé au niveau de l'épaule, la ou il avait été blessé. Il retira lentement les bandages, pour constater qu'il ne restait qu'une mince cicatrice. Il soupira de soulagement.
Yann : Je pensais que ce serait encore amoché.
Marine : Passe les bandages, je vais les jeter.
Elle les prit des mains de Yann, et partit les déposer dans une corbeille plaçée non loin de l'entrée, avant de revenir près de Yann.
Yann : Tiens, ou est l. ? et Rosa, et Sakuya ?
Marine : l. est sorti en emmenant les filles avec lui. Ca nous laisse un peu de temps a nous, même si je sais que Rosa voulait te parler, pour te remercier de l'avoir sauvée.
Yann : D'accord... Et qu'as-tu comme idée pour ce temps libre ?
Marine : Hmmm... J'avais pensé a... Ceci !
Et elle lui vola un baiser sur les lèvres, avant de se reculer, légèrement rouge. Elle s'arrêta a un pas de Yann, puis s'avanca a nouveau, plus doucement. Au moment ou leurs lèvres allaient a nouveau se toucher, Yann détourna la tête, et ce fut sur la joue que Marine déposa son baiser, a sa grande surprise.
Marine : Pourquoi ?
Yann : ...Dans ma convalescence, j'ai entendu une voix, avec qui j'ai discuté.
Marine : Vous avez parlé de quoi ?
Yann : De tout et de rien... Mais il m'a fait prendre conscience d'une chose, dont j'aimerais te parler.
Marine s'assit sur le lit de Yann, tremblant a l'idée de ce qu'il pourrait lui annoncer.
Yann : Tu te souviens de notre promesse ?
Marine : Oui. On approche de ton anniversaire, soit dit en passant.
Yann : ...Je la romps.
Marine le regarda dans les yeux, troublée.
Marine : Pardon ?
Yann : J'ai été suffisamment clair. Je romps notre promesse.
Marine : Laquelle ? Celle concernant le fait qu'on ne se quitte plus, ou...
Yann : L'autre.
Marine : ...Pourquoi ?
Yann : Au fur et a mesure que le temps a passé, je me suis attaché a toi. Enormément.
Marine : Moi aussi, tu sais.
Yann : Pas de la même manière. Tu es tombée amoureuse de moi, tandis que je me suis pris d'affection pour toi, un peu comme un grand frère pour sa petite soeur. Mais ce n'était pas de l'amour, désolé.
Marine : Alors... Ca veut dire que...
Yann : La promesse est rompue... Tout comme notre couple.
La claque fusa, sans que cela ne fasse broncher Yann. Sidérée, Marine partit de la chambre en courant, les larmes lui montant aux yeux.
Yann : ...
??? : T'as bien fait.
Yann : l..
l. se tenait dans l'entrée de la porte.
l. : Tu n'as pas a regretter. Tu n'avais pas de sentiments amoureux pour elle.
Yann : Alors pourquoi... Pourquoi j'ai accepté de sortir avec elle, alors que je savais qu'elle allait souffrir ?
Yann éclata en sanglots. l. se rapprocha, lentement.
l. : Parce que tu es trop gentil, voila pourquoi.
Yann : T'appelles ca de la gentillesse que de la faire souffrir ?
l. : Tu as du penser qu'elle souffrirait moins si tu lui accordais un peu de bonheur avant tout.
Yann : T'as pas tort. Elle en rêvait depuis des années, ca l'aurait brisé de ne pas y avoir droit.
l. : Tu vois ?
l. lanca alors un essuie a Yann.
l. : Tiens, et essuie toi vite, le temps que j'aille chercher les deux autres demoiselles.
Yann : ...l..
Alors qu'il allait sortir, il s'arrêta.
Yann : Merci.
l. : T'as pas a me remercier. Ca sert a ca les amis, non ?
Yann : T'as pas tort, encore une fois.
l. : Tant mieux.
Et il referma la porte sur lui.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:13
Chapitre 26 : Ou ce qui se brise se reconstruit ailleurs (partie 2)
[spoiler]Dix petites minutes plus tard, la porte s'ouvrit sur Sakuya, Rosa et l..
Yann : Tiens, qui voilà !
Sakuya : Yann, ca va ?
Yann : Plus ou moins. Faut que j'émerge, aussi.
Rosa : T'es sur que ca va mieux ?
Yann : Ca va aller. Et vous deux, vous n'avez rien ?
Rosa : Moi ca va, grande soeur Sakuya m'a protégée.
Sakuya : Ca va aussi. J'ai juste eu une petite blessure au dos, mais ca a vite guéri.
Yann : Fais voir.
Sakuya : ...
Yann : J'ai compris. l. ? Son état ?
l. : Elle en a encore pour une semaine de repos pour que ca guérisse, vu qu'elle s'est pris le dos sur un rebord.
Yann : Aie...
l. : Je l'ai autorisée a venir parce qu'elle s'en faisait pour toi au point de négliger sa santé.
Yann : Maintenant que je vais bien, je veux que tu te reposes, d'accord ?
Sakuya : D'accord...
Yann fit mine de se lever, avant d'abandonner l'idée aussitôt.
Sakuya : Un problème, Yann ?
Yann : Oui, mais pas du genre que tu crois.
l. : Ohooo, on aurait des petits problèmes techniques, mon cher Yann ?
Yann : Va me chercher un pantalon au lieu de déblatérer des âneries.
l. sortit de la pièce.
Rosa : N'empêche, grande soeur Sakuya s'inquiétait beaucoup pour toi, Yann.
Yann : Ah bon ?
Rosa : Oui, même en dormant, on l'entendait faire des drôles de bruits en murmurant ton prénom.
Sakuya : Rosa, voyons ! C'est pas le genre de choses qu'y faut raconter a un garçon !
Yann : Surtout qu'un autre garçon aurait pu y comprendre des sous-entendus qui n'auraient pas lieu d'être
l. rentra a ce moment.
l. : Quels sous-entendus ?
Yann : Qu'est-ce que je disais...
Yann et Sakuya éclatèrent de rire presqu'en même temps, sous l'oeil amusé de l., et celui, plus curieux, de Rosa.
l. : Ca m'étonne que tu puisses rire après ce qui s'est passé tantôt.
Yann : Se lamenter alors qu'on a pris la meilleure décision possible est quelque chose de totalement inutile, tu ne crois pas ?
Sakuya : Quelle décision ?
Yann : Je t'en parlerai... Plus tard. l., tu peux peut-être me passer ce pantalon ?
l. : Oui, tiens.
Yann : Sakuya, Rosa, vous pouvez vous tourner quelques secondes ?
Rouge comme une pivoine, et rapidement imitée par Rosa, Sakuya se retourna. Yann profita des quelques secondes de répit qu'il avait pour enfiler le pantalon que l. lui avait donné un instant avant.
l. : Bon, maintenant que c'est fait... Rosa, tu viens avec moi ? J'aurais besoin de ton aide un moment.
Rosa : Chef oui chef !
l. : J'adore quand on m'appelle comme ca. Yann, n'en fais pas trop, même si tu es en état de te lever. On mange d'ici deux heures.
Yann : Je note.
l., accompagné de Rosa cette fois-ci, ressortit. Yann, de son côté, commenca a refaire son lit.
Yann : Désolé de t'avoir inquiété, Sakuya.
Sakuya : C'est pas grave, ca va aller. Mais ne t'en fais pas trop pour mon dos, d'accord ?
Yann : Tu es sûre que ca ira pour toi ?
Sakuya : Je me ménage, donc il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Yann : Je te fais confiance a ce niveau-la.
Sakuya : Au fait... Yann...
Yann : Oui ?
Sakuya : Tu mettrais pas un T-shirt ?
Yann : Ca te gêne de me voir torse nu ?
Sakuya : Un peu, j'avoue...
Yann : Je vais en prendre un, alors...
Yann se dirigea vers l'armoire la plus proche, d'ou il tira un T-shirt.
Yann : Tu sais... Je viens de rompre avec Marine.
Sakuya : Ah bon ?
Yann : Oui. A bien y réfléchir, ce n'est pas de l'amour au sens ou elle l'entendait que j'avais pour elle.
Sakuya : ...Elle l'a pris comment ?
Yann : Ma joue me fait encore souffrir.
Sakuya : Ah bon...
Yann : ...Désolé, Sakuya.
Sakuya : Pourquoi ?
Yann : Tu l'avais poussée a se déclarer, donc quelque part, tu souhaitais que l'on soit ensemble, non ?
Sakuya : ...Je t'en veux pas, tu sais.
Yann : ...Ca va alors.
Yann sourit, pis enfila son T-shirt.
Sakuya : Tu aurais du refuser, si tu n'avais pas de sentiments pour elle.
Yann : Je n'aurais pas pu, a cause des sentiments qu'elle avait pour moi.
Sakuya : Donc tu l'as acceptée uniquement parce qu'elle t'aimait ?
Yann : Exactement.
Sakuya : ...Tu devrais penser plus a toi. C'est gentil de tout faire pour nous rendre heureux, qu'il s'agisse de moi, de Marine, de l. ou même de quelqu'un d'autre, mais avant tout, tu devrais penser a toi.
Yann : Penser a moi... Tout ce qui m'interesse, c'est de retrouver cette fille, dont je t'avais parlé il y a de cela quelques semaines. A part ca...
Sakuya : C'est vraiment tout ce qui t'interesse ?
Yann : Pour le moment, oui.
Sakuya : Alors je peux t'en parler...[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:13
Chapitre 27 : Ou ce qui se brise se reconstruit ailleurs (partie 3)
[spoiler]Yann : Me parler de quoi ?
Sakuya : ...Est-ce que tu peux me raconter a nouveau ce qui t'est arrivé, en essayant de ne négliger aucun détail, et de te souvenir d'un maximum de choses ?
Yann : Pourquoi ?
Sakuya : Je veux m'assurer de certaines choses...
Yann : D'accord.
Yann s'assit sur le lit qu'il avait occupé pendant quelques jours, et Sakuya ne tarda pas a s'asseoir à côté de lui.
Yann : C'avait commencé dès le début de l'année. Je venais d'entamer ma deuxième année dans cette école, et ca me semblait être un miracle, étant donné qu'a cause de mon paternel, je n'arrêtais pas de voyager, vu qu'il créeait des dettes a gauche et a droite. Je me suis dit "Ca doit être un signe du destin, faut que j'en profite pour me faire des amis".
Sakuya : Désolé de t'interrompre, mais c'était en quelle année ?
Yann : Ma cinquième année de primaire.
Sakuya : Ah ok. Continue.
Yann : Enfin bref, j'ai commencé a observer un peu ceux qui étaient dans ma classe, histoire de voir avec qui je pourrais partager une passion, ou simplement avec qui je pourrais bien m'entendre. Et mon regard s'est arrêté sur quelqu'un en particulier.
Sakuya : Qui était-ce ?
Yann : Une jeune fille de mon âge.
Sakuya : Comment tu te souviens de son âge ?
Yann : On était toujours réunis entre élèves du même âge dans la classe, vu que d'après la maîtresse, ca créait des liens. Et puis, elle était particulière.
Sakuya : En quoi ?
Yann : Elle avait quelque chose dans le regard. Toujours une petite étincelle. Il suffisait que je croise son regard pour me sentir en confiance et rassuré. Mais bon, d'un autre côté, vu qu'elle était apparemment énormément timide, elle détournait toujours le regard. Mais je me souviendrai toujours d'elle et de son apparence.
Sakuya : Elle était comment ?
Yann : Cheveux bruns, un peu longs... Ils lui arrivaient aux omoplates, je crois. Elle avait aussi des yeux bleus-verts, même si je n'avais pas beaucoup l'occasion de les voir. Et elle avait une manière particulière de porter le noeud que l'école imposait aux filles.
Sakuya : Elle le portait comment ?
Yann : Alors que les autres filles le portaient de la manière classique, donc au col, elle le portait a la ceinture, sur le côté droit. C'était original, et je trouvais ca mignon.
Sakuya rougit légèrement.
Sakuya : Et tu ne l'as pas approchée ?
Yann : Cela m'aurait fait plaisir, mais chaque fois que je tentais quelque chose, soit j'étais pas capable de l'approcher, soit c'était elle qui me fuyait... Ca devait être la timidité, je pense... Aussi bien de son côté que du mien, d'ailleurs, vu que j'étais pas doué pour me lier avec les gens, et qu'elle était spéciale a mes yeux.
Sakuya : Et donc, tu n'as pas pu lui parler ?
Yann : Non, mais elle emplissait mon coeur et mon esprit davantage de jour en jour. On peut appeler ca le premier amour, sans nul doute.
Sakuya : Et t'as pas craqué a un moment ?
Yann : Si, ce fameux jour... On avait notre maitresse de malade, et vu que la remplacante était plutot cool, on était sorti 1/2 heure plus tôt. On s'amusait dans la cour quand on a entendu du bruit de l'autre côté de la cour. Certains, dont moi, sont allés voir ce qui s'était passé.
Sakuya : Il était arrivé quoi ?
Yann : Une classe de sixième, qui faisait de la gym, se faisait courser par trois chiens de chasse, qui appartenaient au gars qui habitait juste a côté de l'école, et qui avaient trouvé le moyen de s'échapper de leur enclos.
Sakuya : Et le prof ?
Yann : Il repoussait les chiens en leur balancant des branches et des pierres que les élèves et lui ramassaient en chemin. La course a bien duré une demi-heure, le temps que d'autres profs se mêlent de cela et n'arrivent a attraper les chiens. Les autres élèves de ma classe s'étaient rapprochés pour voir ce qui se passait, et je dois avouer que c'était la première fois que je voyais de la peur dans les yeux de celle que j'aimais.
Sakuya : Elle devait être terrorisée, la pauvre.
Yann : Oui... Pour la calmer, un autre garçon, qui était lui aussi amoureux d'elle, mais qui était plus dragueur et plus courageux que moi, lui a offert un jus. Elle était tellement stressée qu'elle s'en est mis plein sur sa blouse.
Sakuya : Et... Et ensuite ?
Yann : Un des profs, qui tenait le plus dangereux des trois chiens, a trébuché sur une pierre, et, en tombant, a lâché la chaine qui avait été attachée au chien. Attiré par l'odeur, il s'est immédiatement tourné vers la fille, et cela se voyait au regard de l'animal que c'était elle qu'il visait. Paniquée, elle est tombée le cul par terre, et elle était incapable de bouger.
Sakuya : Et tu t'es interposé.
Yann : Je ne pouvais pas la porter et m'enfuir avec elle, je n'en avais pas la force, et le chien courrait plus vite que nous. Donc je n'avais pas d'autres alternatives que de m'interposer et de repousser comme je pouvais les coups de dents et de griffe du chien. Je ne te cache pas que j'avais une trouille monstre.
Sakuya : Tu m'étonnes, voir débouler un tel chien de chasse, prêt a mordre, ca doit effrayer même le plus courageux d'entre nous.
Yann : En repoussant le chien, tout ce qui me venait a l'esprit, c'était de hurler a la fille de s'éloigner, le temps que je tenais plus ou moins le chien loin d'elle. Je me contrefichais de mes blessures, et pour tout t'avouer, je ne les ressentais même pas.
Sakuya : T'es sur ? Parce que bon, des morsures et des griffes de chien de chasse, c'est pas rien...
Yann : Je t'assure, c'était étrange. Mais tout ce que je faisais, c'était de gueuler, tout en repoussant le chien et en essayant de limiter les dégats. Puis finalement, le prof qui l'a lâché a pu récupérer le chien, et l'a ramené auprès des deux autres. Je me suis relevé comme j'ai pu, avec les jambes qui tremblaient comme des castagnettes.
Sakuya : Et ensuite ?
Yann : Je me suis immédiatement retourné sur la fille, pour m'inquiéter de son état. En la voyant en train de pleurer comme c'était pas permis, j'ai eu le réflèxe de me rapprocher d'elle, puis de la serrer dans mes bras. Et la, je me suis mis a sangloter a mon tour. Je sais pas pourquoi, l'inquiétude, le fait de la voir pleurer, la douleur qui commencait a pointer le bout de son nez... Chais pas...
Une larme coula le long de la joue de Yann.
Yann : Tiens... Rien que d'y repenser...
Sakuya : Yann...
D'un geste presque naturel, Sakuya le serra contre elle. Yann craqua, se mettant a sangloter comme a ce moment la.
Yann : Tu sais... J'ai pas vraiment pu la protéger... Elle a quand même eu... Une blessure...
Sakuya : Je sais. Une blessure a l'épaule droite, qui lui a laissé une cicatrice. Quand tu as appris ca, ca a du te faire un choc. Mais c'est surtout elle qui en a souffert le plus... Parce qu'elle était persuadée que tu ne l'aimerais plus comme ca...
Yann se figea soudain, avant de se reculer brusquement des bras de Sakuya.
Yann : Comment tu sais ca ?
Sans rien dire, Sakuya dénuda son épaule droite. La cicatrice d'une griffe y était clairement visible.
Sakuya : Tout simplement parce que c'était moi, cette fille.
Yann la regarda, complètement figé, mais les larmes continuant de couler, tandis que Sakuya se rhabilla, visiblement émue elle aussi. Tous deux se fixèrent, sans un mot, jusqu'a ce que Yann parvint a trouver les mots, malgré la voix étranglée qui trahissait son émotion.
Yann : Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ?
Sakuya : Je n'aurais pas su avant... J'étais bien trop craintive... Mais plusieurs choses m'ont fait prendre conscience que je devais te le dire...
Yann : Quoi ?
Sakuya : ...Le fait de te voir avec Marine... Le fait que tu me dises a quel point c'était important pour toi... Pis surtout, ton absence de quelques jours...
Yann : En quoi cela a tant changé les choses ?
Sakuya : J'ai eu peur... Que tu ne te réveilles plus... Que jamais je ne pourrais t'avouer ce que j'ai sur le coeur...
Yann : ...Tu as autre chose d'aussi important a me dire ?
Sakuya : ...Après cela, quand j'ai changé d'école... J'ai tout fait pour essayer de t'oublier... Mais je n'ai rien pu faire... A chaque fois, je n'arrêtais pas de repenser a toi... Et finalement, je suis revenu dans l'école ou tu étais toujours... Et j'ai commencé a t'observer, sans que tu ne le remarques... Toi qui étais toujours avec l., qui malgré ses remarques parfois puériles, était toujours aux petits soins pour toi, et Marine, qui aurait donné sa vie sans la moindre hésitation si tu la lui avais demandée... Je ne me sentais pas nécessaire a ton quotidien...
Yann : Pourtant, tu l'aurais été.
Sakuya : Pourquoi tu dis ca ?
Yann : Parce que j'aurais aimé faire un bout de chemin plus tôt avec toi.
Timidement, Yann prit la main de Sakuya.
Yann : ...Tu es d'accord pour m'accompagner ?
Sakuya : Avec plaisir...
Et tous deux s'embrassèrent tendrement, toujours la main dans la main.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:14
Chapitre 28 : Ou une fin en entraîne une autre
[spoiler]On frappa a la porte, alors que les tourtereaux venaient de finir de s'embrasser.
Yann : Oui ?
l. : Je peux entrer ? On a un problème.
Yann : Qu'est-ce qui se passe ?
l. entra, visiblement exténué.
l. : Marine s'est barrée.
Sakuya : C'est pas vrai...
Yann : Faut la retrouver !
l. : Attends. Elle a laissé un mot pour toi... Attrape !
Yann attrapa la lettre au vol et l'ouvrit. Il y était simplement écrit "Je retourne ou tout a commencé, pour aller ré-écrire l'histoire". Yann écrasa la lettre dans sa main, visiblement furieux.
Yann : L'imbécile...
Rapidement, il ouvrit la fenêtre, déploya ses ailes et décolla.
Yann (pense) : J'espère que j'arriverai a temps...
??? : Attends-moi !
Yann : Hein ?
Il se rendit compte que Sakuya, ses ailes déployées, et l., volant grâce a un sort, le suivaient a grand'peine. Il sourit, puis tendit les mains.
Yann : Accrochez-vous a moi !
Après que tous deux se soient accrochés, Yann déploya sa véritable puissance le temps de se propulser suffisamment vite. Il ne leur fallut a cette vitesse qu'une minute pour atteindre l'école primaire ou ils avaient fait leurs cours. Pas un chat ne trainait dans les rues. Sans un mot, Yann courut jusqu'a l'endroit ou il avait fait sa promesse a Marine, et c'est avec soulagement, mais sans surprise qu'il l'y retrouva, de l'autre côté de la rambarde de sécurité. Elle se retourna, et lui sourit.
Marine : Merci d'être venu... Pour moi...
Et c'est en gardant le sourire qu'elle sauta. D'un coup, Yann libéra a nouveau toute sa puissance pour effectuer un sprint d'une vitesse phénoménale, mais c'est de très peu qu'il rata la main de Marine, et le temps qu'il put la rattraper, elle avait déjà touché terre. Yann se posa au sol, exténué, et les larmes aux yeux, juste a côté de Marine. La tête ayant touché le sol en premier, il comprit rapidement qu'il était trop tard. Sakuya et l. le rejoignirent, et c'est avec tristesse qu'ils constatèrent ce qui venait d'arriver.
Yann : ...Pourquoi t'as fait ca... Hein ? Pourquoi ?
l. : Yann...
Yann : ...Imbécile !
Yann éclata en sanglots, a genoux a côté du corps inerte de Marine. C'est alors qu'un éclair de lumière apparut à côté de lui.
Yann : Hein ? Que se passe-t-il ?
Un ange apparut, enveloppé de lumière. Yann le reconnut immédiatement.
Yann : Khaelis ? Que fais-tu ici ?
Khaelis : Mon boulot.
Yann : C'est-a-dire ?
Khaelis : Je suis venu emmener l'âme de Marine au ciel.
Yann : ...Fais la revenir...
Khaelis : C'est impossible. Nous anges n'en avons pas le pouvoir.
Yann : Je m'en fous ! Fais-la revenir !
l. : Yann ! Arrête !
Yann : l....
l. : Si Khaelis, qui est un ange depuis un certain temps, te dit que c'est impossible, alors il faut se faire une raison...
Yann : ...
Khaelis : ...Gaspard m'a demandé de lui amener l'âme de Marine, j'ignore pourquoi, mais il a probablement une idée en tête. Fais-lui confiance, Yann.
Yann : Comme si j'avais le choix... Khaelis !
Khaelis : Oui ?
Yann : Veille sur elle, s'il te plait. S'il arrive quelque chose a son âme, je t'en tiendrai personnellement pour responsable.
Khaelis : D'accord.
D'un simple mouvement de la main, Khaelis sortit du corps de Marine une sphère d'énergie blanchâtre, qu'il enferma dans un bocal apparemment prévu a cet effet, avant de disparaitre dans un nouvel éclat de lumière. Yann resta sur plaçe, a observer le vide.
Yann : ...
Sakuya : Yann...
l. : Partons. Cela ne sert plus a rien de rester ici. De plus, le soleil commence a se coucher.
Yann : ...
Après de nombreux regards en arrière, et presque trainé par l., Yann se décida enfin a partir.
Une semaine plus tard,...
l. : ...Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Sakuya : J'en ai aucune idée... Depuis ce qui est arrivé la semaine passée, il est comme absent... Il est la, il nous parle, mais son coeur est ailleurs...
Rosa : Qu'est-ce qui se passe avec grand frère Yann ? Pourquoi il sourit plus ?
l. : Ce n'est pas a nous qu'il faut poser la question, Rosa.
Sakuya : Viens avec moi, Rosa. On va aller réveiller Yann.
l. : ...Tu as une idée, Sakuya ?
Sakuya : Aucune. Mais si personne ne fait rien, les choses ne vont pas s'arranger.
l. : Rosa.
Rosa : Oui ?
l. : Reste avec moi.
Rosa : Pourquoi ? Je veux réveiller grand frère Yann !
l. : Laisse faire Sakuya.
Sakuya sortit de la pièce, visiblement déterminée.
l. (pense) : Je croise les doigts pour toi, Sakuya.
Rapidement, Sakuya arriva a la chambre ou Yann s'était enfermé. Elle frappa doucement.
Yann : ...Oui ?
Sakuya : C'est moi. Je peux entrer ?
Yann : ...Si tu veux.
Sakuya entra, pour voir Yann assis sur un fauteuil, face a la fenêtre, presqu'inerte. Seul le battement de ses yeux trahissait une immobilité totale.
Sakuya : Ca va mieux ?
Yann : ...Ou pas.
Sakuya : Yann...
Yann : ...C'est surprenant, non ?
Sakuya : Quoi ?
Yann : En gros, sa vie ne tenait qu'a moi... Et je l'ai achevée sans le moindre remords... C'est indigne d'un ange, tu ne crois pas ?
Sakuya : Yann... Tu n'y es pour rien, tu sais.
Yann : J'aurais du m'en douter... C'était évident, avec la promesse qu'on avait faite, que c'était uniquement pour moi qu'elle vivait...
Sakuya : Tu sais, on ne sait pas toujours se mettre dans la peau des autres, et donc, on ne peut pas toujours prévoir leurs réactions.
Yann : Oui mais la...
Sakuya : Yann... Tu crois vraiment qu'elle aurait voulu que tu sois ainsi ?
Yann : ...
Sakuya : Même si elle s'est suicidée, ce n'est pas en te lamentant que tu changeras les choses, au contraire. Pareil en te rendant coupable de ce qui est arrivé.
Yann : ...Tu penses ?
Sakuya : J'en suis sûre. Pis pense un peu a nous aussi...
Yann : ...Désolé. Approche.
Sakuya : Oui ?
Yann serra Sakuya dans ses bras.
Yann : Tu m'abandonneras pas, toi ?
Sakuya : Non. Je te le promets.
Yann : Merci... Merci...[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:15
Chapitre 29 : Où un nouveau grand combat s'annonce
[spoiler]Le lendemain, au matin,...
Yann : ...Bonjour tout le monde.
Rosa : Grand frère Yann !
Rosa sauta au cou de Yann, qui la réceptionna tant bien que mal.
Rosa : Ca va mieux, dis ? Hein ?
Yann : Ne t'en fais pas. Ca va, maintenant.
l. : Ravi de te voir parmi nous, grand chef.
Yann : Et tu dis ca chez toi ? Pas très réaliste... Enfin soit. Du nouveau ?
l. : Non, rien. Mais j'ai le pressentiment que l'on va au devant d'assez gros ennuis.
Sakuya entra a son tour, visiblement mal réveillée.
Sakuya : B'jour... Yann !
Yann : On a du mal a se réveiller ?
Sakuya : Ca va, ca va...
l. : Par contre, pour ta tenue, faudrait peut-être que tu fasses quelque chose.
Constatant qu'elle n'était qu'en chemise de nuit, Sakuya se cacha derrière Yann, toute rouge.
Yann : File te changer, on ne te regarde pas.
Sakuya : D'accord... Désolée...
Yann : C'est pas grave... File.
Sakuya sortit de la pièce en courant.
l. : Dites-moi, vous vous êtes pas mal rapprochés tous les deux.
Yann : C'était elle que je cherchais depuis des années...
l. : Ah bon ?
Yann : ...Tu t'en étais douté, je me trompe ?
l. : T'es pas très physionomiste toi. Son visage a absolument pas changé, même si ses cheveux se sont éclaircis et que ses yeux ont perdu la teinte de vert qu'ils avaient avant.
Yann : Je sais, mais je n'y croyais pas trop... Jusqu'a ce qu'elle me montre une preuve irréfutable.
l. : Laquelle ?
Yann : La cicatrice d'un coup de griffe, le seul que je n'avais pas pu lui éviter, et qui lui a labouré l'épaule droite en profondeur.
Rosa : Ca doit faire mal, ca...
Yann : Bah, t'es passée par pire, tu sais.
Rosa : Oui...
l. : T'en fais pas, c'est fini.
Rosa : T'es sur, hein ?
l. : Sur de sur. Pis tant que nous deux et Sakuya seront la, tu ne risques rien.
Rosa : Et grande soeur Marine ?
Yann : ...Rosa.
Rosa : Oui ?
Yann : Marine est décédée.
Rosa : ...Pourquoi ?
Yann : Pour des raisons qui nous dépassent complètement.
Rosa : Ca veut dire ?
l. : Ca veut dire que c'est un sujet qui ne concerne pas les demoiselles dans ton genre.
Rosa : Mais euh, chuis grande d'abord !
l. : On en reparlera plus tard, d'accord ?
Sakuya rentra a nouveau, habillée et apparemment réveillée.
Yann : Tiens, qui revoilà.
Sakuya : Encore désolée pour tantôt.
Yann : Ce n'est rien. Viens t'asseoir, tu seras mieux.
Sakuya s'assit sur le rebord du fauteuil sur lequel était assis Yann.
l. : Bon. Comme vous vous en doutez, on a un peu de sursis, mais ca va pas durer.
Yann : J'ai une info sur le sujet.
Sakuya : Quand tu l'as eue ?
Yann : Pendant mon sommeil.
l. : Dis toujours.
Yann : L'enfer et le paradis sont en pourparlers pour nettoyer la ville d'un maximum de monde, avant que l'enfer ne lance une vague de ses démons. Nous sommes visés, et moi en particulier.
??? : Exactement. Je vois que vous êtes bien informés.
Un ange apparut dans la pièce, juste à côté de Rosa, qui sursauta.
Yann : Qui es-tu ?
??? : Calus, un des assistants récemment promu de l'archange Khaelis.
l. : Khaelis est passé archange ?
Calus : Exactement. Gaspard l'a nommé personnellement, après une affaire qu'il a mené a bien pour lui.
Yann : Soit. Qu'es-tu venu faire ici ?
Calus : Maître Khaelis m'a demandé de vous faire passer plusieurs messages. Le premier était pour vous prévenir de l'attaque, qui aura lieu dans dix-sept jours, et qui se déroulera sur la Grande Place de la ville. L'attaque sera constituée d'un nombre encore non défini d'Ombres, de Soldats obscurs, de Démons et d'Archdémons. A leur tête se trouveront les quatre Démons Elémentaires, Kaina de l'Eau, Scar de la Terre, Valva de l'Air et Rubi du Feu.
l. : En gros, on va avoir du pain sur la planche. Et de nôtre côté ?
Calus : Gaspard a dépéché une vingtaine de Séraphins pour vous aider. Maître Khaelis et sa nouvelle assistante vous rejoindront également, étant donné leur expérience du combat contre des démons.
Sakuya : On est pas pris au dépourvu au moins...
Yann : Et pour ce qui est des êtres humains qui vivent dans cette ville ?
Calus : La plupart ont pu être sortis de la ville, mais il en reste quelques-uns, qui sont tous réunis ici. Donc, au moment ou vous partirez, un champ de protection sera érigé, et ce champ sera tenu par Melchior en personne.
l. : Donc on a rien a craindre a ce niveau-la.
Calus : Gaspard a également demandé a vous voir pendant cette période de dix-sept jours. Il m'a donc demandé de vous remettre cela.
Trois pierres apparurent devant Yann, l. et Sakuya, qui les prirent.
Calus : Ce sont des pierres de portail. Elles vous permettront de rejoindre le paradis quand vous voudrez y aller.
Sakuya : Et c'est tout ? Y avait pas d'autre message ?
Calus : Si... Qui parmi vous est Yann ?
Yann : C'est moi.
Calus : Maitre Khaelis m'a demandé de vous dire qu'il aurait une surprise pour vous le jour du combat, et que tout allait bien.
Yann : ... Ca va. Remercie le de ma part.
Calus : Bon, j'ai fait mon office ici, je peux m'en aller.
Calus disparut.
Yann : Bon, on a notre programme de prévu pour les dix-sept jours a venir, non ?[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:15
Chapitre 30 : Ou l'on amorce la rédemption (partie 1)
[spoiler]l. : Bon, comment on s'organise ?
Yann : Si tu peux me laisser une pièce pour moi seul, et de préférence avec des murs TRES solides, j'aimerais tester quelque chose...
Sakuya : Tester quoi ?
Yann : ...C'est difficile a expliquer avec des mots, Sakuya... Désolé si ca t'inquiète.
Sakuya : Je te fais confiance, ne t'en fais pas pour moi.
l. : N'empêche, il va devenir vital d'apprendre a esquiver les attaques...
Yann : C'est vrai qu'on sera face a une énorme foule, sans compter les quatre Démons Elémentaires.
??? : Peut-être puis-je t'aider, Yann...
Une personne se tenait dans l'embrasure de la porte, personne qui fit se glaçer le sang a Yann.
Yann : Pierre !
l. : Que faites-vous ici ?
Pierre : ...Regardez, vous comprendrez...
Une paire d'ailes grises sortit de son dos.
Yann : Quoi, t'as fait une coloration ?
l. : Du tout, Yann. Lors de mon entrainement a la magie, j'ai appris que les démons aux ailes grises étaient considérés comme des renégats au royaume des ombres. La teinte grise de leurs ailes signifie qu'ils ont été bannis a jamais de l'Enfer.
Yann : ...Pourquoi tu as fait ca ?
Pierre : Si je veux t'affronter sans aucune restriction, c'est la seule chose qu'il me reste a faire.
Yann : Tu tiens tant que ca a me faire souffrir ou quoi ?
Pierre : Vois ca comme tu veux...
l. : Quelque part, Yann, cela pourrait être un moyen de te perfectionner... Mais l'ennui est que je n'ai pas d'endroit pour vous permettre de vous entrainer, étant donné la puissance que vous avez tous deux dégagé lors de votre dernier combat...
Yann : Laisse-nous la salle dans laquelle j'ai combattu contre Yasu, ca suffira.
l. : Sûr ?
Yann : Oui. Le soir, on s'affrontera dehors, ca ne devrait pas poser de problème...
Yann toisa Pierre du regard.
Yann : Qu'une chose soit bien claire. Tu t'en prends a quiconque ici en dehors de moi, je te tue sur le champ. On s'est bien compris ?
Pierre : Pfff... De toute manière, c'est pour t'affronter que je suis venu. L'ange de pacotille et le petit mago ne sont d'aucun interet a mes yeux.
Rosa, qui était restée silencieuse, s'approcha de Pierre.
Rosa : Dis, t'es un gentil ou un méchant toi ?
Pierre : Vois-moi comme tu veux, c'est le cadet de mes soucis... Ou est cette salle, qu'on commence a se battre, Yann ?
Yann : Suis moi.
Tous deux descendirent jusqu'a la salle, suivis par Rosa, Sakuya et l.. A peine furent-ils entrés qu'ils se séparèrent d'un bond, avant de se mettre en position de combat. Yann déploya ses ailes et sortit Ophis et Cius.
Pierre : Ne viens pas chialer si je te mets a terre !
Yann : Pareil pour toi !
Et le combat commenca. Comme pour le précédent, Yann ne retenait nullement ses coups, mais la différence est qu'il frappait nettement plus vite et fort, a un point tel qu'au bout de dix minutes, Pierre se trouvait au sol, Ophis sous la gorge.
Yann : Donne moi une bonne raison de le pas l'enfoncer.
Pierre : Le fait que tu utilises toute ta force de manière disproportionnée.
En un instant, Pierre se dégagea et pris ses distances.
Pierre : Il est évident que tu es très puissant, mais la manière dont tu utilises ta force ne te permettra pas de tenir comme il le faut face aux Démons Elémentaires. Au mieux, t'en buteras un, voire deux avec de la chance, mais les autres te finiront.
Yann : Et comment je suis censé utiliser ma force, d'après toi ?
Pierre : Simple question... Quand tu frappes, la puissance doit être importante a l'impact ou tout au long du coup ?
Yann : A l'impact.
Pierre : Tu la répands tout au long du coup, toi. Autre question, quand tu te déplaces, tu dois accélérer en permanence ou juste pour te donner l'impulsion nécessaire ?
Yann : Au moment de l'impulsion.
Pierre : Tu le fais en permanence. Tu comprends tes erreurs ?
Yann : ...On reprend.
Et le combat repartit, pour un quart d'heure.
Pierre : Pas mal... Mais y faudrait corser la difficulté, ou sinon t'arriveras jamais a maîtriser ca...
Yann : Je vois... l. ! Sakuya !
l. : Oui ?
Yann : J'aimerais que vous m'attaquiez a distance pendant que j'essaye de combattre Pierre.
Sakuya : Pourquoi ?
Yann : Esquiver les flèches de ton arc et les sorts de l. tout en l'affrontant devrait me permettre de me perfectionner... Et puis, cela vous entrainera également.
l. : Bien vu. Tu es prêt ?
Yann : Une seconde...
En un instant, Yann s'approcha de Rosa.
Yann : Désolé, Rosa, mais je peux te demander d'aller jouer avec Yasu ?
Rosa : Tu risques rien, hein, grand frère Yann ?
Yann : T'en fais pas, je suis coriace.
Rosa : Oui, mais ils vont être a trois contre toi, la !
Yann : Je devrais pouvoir m'en sortir. Pis si c'est pas le cas, je t'autorise a me chatouiller autant que tu veux, d'accord ?
Rosa : Chouette ! Merci grand frère Yann ! Prends soin de toi !
Rosa partit en courant de la salle, tandis que Yann retourna a sa place.
Yann : l., je veux que tu lances des sorts qui couvrent toute la salle, tout en me ciblant, que je ne puisse pas m'enfuir. Sakuya, je veux que tu me vises en permanence avec des attaques les plus rapides possibles. Ca vous va ?
Sakuya : Tu t'en sortiras ?
Yann : Bien évidemment. Allez, fini de parler, on commence !
Et Yann décolla.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:15
Chapitre 31 : Ou l'on amorce la rédemption (partie 2)
[spoiler]Huit heures plus tard,...
l. : Bon, on s'arrête !
Yann et Pierre se posèrent, essouflés, tandis que Sakuya fit disparaitre son arc.
Pierre : Pourquoi veux-tu t'arrêter ?
l. : Il est l'heure de manger. Vous partagez notre table ?
Pierre : ...Pourquoi pas...
Un quart d'heure plus tard, tous les cinq étaient a table, en train de manger.
Pierre : Yann, tiens toi correctement a table.
Yann : La ferme.
Pierre : Je suis ton père, tu dois m'obéir.
Yann : Bonjour l'éducation que tu m'as fournie.
Pierre : Ne critique pas alors que j'ai fait de mon mieux pour toi.
Yann : C'est clair que se saouler la gueule en permanence et me frapper tout le temps, c'était ce qu'il y avait de mieux.
Pierre : La ferme.
Yann : Pourquoi ? Parce que j'ai raison, peut-être ?
Pierre : Non. Juste parce que je te le demande.
Yann : Très drôle. Ou pas.
Pierre : Je t'ai demandé de te tenir correctement a table, Yann.
Yann : J'en parlerai a mon frigo.
Pierre : Parles-en a qui tu veux, tant que tu obéis.
Yann : Pourquoi devrais-je obéir a quelqu'un que je ne considère même pas comme mon père ?
Pierre : Parce que, que tu le veuille ou non, je le suis.
Yann : C'est bien ca le problème.
Pierre : En quoi ?
Yann : En tout. Rien que le fait de savoir que tu es mon père m'écoeure.
Pierre : Ca tombe bien, c'est réciproque.
Yann : Alors pourquoi tu me donnes des ordres si je t'écoeure ?
Pierre : Parce que tu me fais passer pour le dernier des imbéciles.
Yann : Pas de bol, vu que t'es le premier d'entre eux.
Pierre : Très drôle. Ou pas.
l. : Euh, excusez-moi...
Yann & Pierre : Oui ?
l. : Vous pourriez mettre vos querelles de côté le temps qu'on mange ?
Tous les deux se turent, sous le regard amusé de Rosa.
Pierre : Au fait... Je suis désolé pour ce qui est arrivé a votre amie... J'ai été mis au courant peu avant mon départ.
Yann : ...
Sans un mot, Yann se leva et quitta la pièce.
l. : Sans vouloir vous vexer, c'était la chose a ne pas dire.
Pierre : La mort a toujours été un sujet tabou avec lui. Que ce soit celle de sa première chérie, de sa mère ou encore celle-la, il s'est toujours voilé la face, en pensant qu'il n'y aurait plus jamais affaire. Mais quoi que l'on fasse, la mort frappe toujours, surtout quand on s'y attend le moins...
Sakuya : Faut le comprendre aussi... Quoi qu'on en dise, c'est jamais agréable de perdre un proche...
Pierre : Se lamenter sur son sort n'est pas la solution, non plus.
Sakuya : ...Je vais voir après Yann.
Sakuya se leva a son tour.
l. : ...J'applaudis.
Pierre : C'est bon... C'était voulu, pour elle, de toute manière.
l. : Pourquoi ?
Pierre : Elle peut faire oublier le reste a Yann de par sa présence. Alors vaut mieux qu'elle soit un maximum auprès de lui pendant leurs moments de détente.
l. : Yann a surtout besoin d'affection, en fait. Dommage que vous ne puissiez pas lui en donner.
Pierre : Devrais-je essayer ?
l. : Ce serait un bon début pour renouer des liens, vous ne croyez pas ?
Pierre : ...
A l'entrée,...
Sakuya : Yann, t'es la ?
Yann : Oui...
Sakuya : Ca va aller ?
Yann : J'aurais préféré qu'il ne remue pas le couteau dans la plaie...
Sakuya s'approcha de Yann et lui prit la main.
Sakuya : Quoi qu'il arrive, je suis la, moi. Et je ne te quitte pas. Promis.
Yann : Merci. Ca me soulage, tu sais.
Tenant toujours la main de Sakuya, Yann s'assit sur le pas de la porte.
Yann : Dis, je t'ai déjà parlé de ma mère ?
Sakuya : Non, vas-y, si tu en as besoin.
Yann : ...C'était vraiment une femme formidable, tu sais. Malgré le fait qu'elle aie une maladie incurable, elle faisait son maximum pour moi, pour ma soeur, et pour s'occuper de la maison.
Pierre, qui venait de quitter la salle a manger, se tenait de l'autre côté de la porte, et pouvait donc entendre les deux jeunes discuter.
Sakuya : C'était pas trop dur de la voir s'épuiser de jour en jour ?
Yann : Elle le cachait le plus souvent possible... Je doute que mon père l'ait remarqué, vu qu'il ne supportait pas que ma mère soit faible, et donc que c'était a lui qu'elle le cachait le plus. Mais il y avait des fois ou je ne pouvais pas fermer les yeux. Et finalement, elle me l'a avoué. Elle m'a avoué qu'elle souffrait depuis des années d'une maladie incurable, que d'ici quelques années, elle ne serait plus la pour m'en parler, et que d'ici la, elle tenait a m'enseigner un maximum de choses pour que je sois apte a vivre seul.
Sakuya : Et tu as fait quoi ?
Yann : J'ai retenu chacun de ses conseils, du début a la fin. J'ai appris et essayé un maximum de choses par moi-même, pour être capable de m'occuper de tout. Et je suis devenu ce que je suis.
Sakuya : Je vois...
Sans un mot, Pierre s'éloigna.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:16
Chapitre 32 : Ou l'on amorce une rédemption (partie 3)
[spoiler]Après le repas, et pendant que l., Sakuya et Rosa s'occupaient de la table, Yann redescendit dans la salle ou il s'était entrainé, pour constater que son père s'y préparait déjà.
Pierre : Tiens, te voilà...
Yann : On continue ?
Pierre : Comme tu veux.
Et père et fils croisèrent le fer a nouveau. Néanmoins, au bout de quelques minutes, Yann s'arrêta, essoufflé.
Pierre : Eh bien, tu as du mal ?
Yann : Le contrecoup de la journée entière d'entrainement.
Pierre : Continue si tu veux pouvoir te surpasser.
Yann : Je sais bien.
Yann se relanca a l'assaut, sans pour autant parvenir a toucher son père.
Pierre : Pfff... Tu es faible.
Yann : Tais-toi !
Pierre : Tu es aussi faible qu'au moment du décès de ta mère.
Yann : Je t'ai dit de te taire !
D'un coup, c'est comme si Yann avait retrouvé toute son ardeur. Il se rua sur Pierre et enchaina les coups a une vitesse quasi identique a celle de la lumière, jusqu'a le projeter contre le mur, puis l'aggripa par le col, en larmes.
Yann : C'est de ta faute si elle est morte aussi vite ! De ta faute ! Tu comprends ?
Pierre: ...J'ai entendu votre conversation, a toi et a ta chérie, tantot... Et si ce que tu dis est vrai, c'est effectivement ma faute...
Surpris, Yann relâcha quelque peu son étreinte sur le cou de son père, qui en profita pour se dégager.
Pierre : Je n'ai aucune excuse, et je le sais très bien, surtout que j'aurais du le remarquer... Mais comprends bien qu'il n'y a pas que toi qui souffre de cette histoire !
Yann : ...
Pierre : C'était ma femme après tout... Et je sais que tu comprends ce que je ressens, avec ton amie que tu as perdue.
Yann : Ne remets pas ca sur le tapis, s'il te plait. C'est assez douloureux a subir pour moi.
Pierre : Ce n'est pas en te voilant la face que tu parviendras a surmonter la douleur !
Yann : Parce que tu crois que c'est facile, sans doute ?
Pierre : Je n'ai jamais dit ca ! Au contraire, je sais a quel point c'est dur... Et certaines personnes n'arrivent même jamais a s'en remettre...
Yann : ...Tu parles de toi ?
Pierre : De qui d'autre ?
Pierre se posa, suivi par Yann.
Pierre : ...Tu te souviens de ta mère ?
Yann : Comment aurais-je pu l'oublier ?
Pierre : Tu as raison, elle est inoubliable...
Pierre baissa la tête.
Pierre : Quand tout cela sera fini, tu veux bien m'accompagner sur sa tombe ?
Yann : ...D'accord, papa.
Yann fit disparaitre ses armes, ses ailes et sortit de la pièce, laissant Pierre seul. Ce dernier esquissa un sourire.
Pierre : Merci... Mon fils.
De retour en haut,...
Sakuya : Ah, Yann, te voilà ! On allait descendre pour continuer l'entrainement...
Yann : Laissez-le seul, s'il vous plait.
l. : Il est malade ? Il a mal digéré le repas ?
Yann : Non. Il a juste besoin de solitude. Je monte.
Sakuya : Yann...
l. : Accompagne le, Sakuya. Pour une fois que le père et le fils ont pu causer a coeur ouvert, il a du se passer quelque chose qui l'a remué, pour qu'il aie une once de considération envers son père.
Sakuya : ...
Sakuya suivit Yann jusqu'a sa chambre.
Yann : ...Pourquoi tu m'as suivi ?
Sakuya : Je pouvais pas te laisser tout seul non plus, vu l'état dans lequel tu es.
Yann : Tu as idée de l'état dans lequel je suis ?
Sakuya : Je comprends, tu sais... Y me suffit de te voir pour le comprendre.
Sakuya passa ses bras autour du torse de Yann, qui lui tournait le dos.
Sakuya : T'en fais pas, je suis la. Et tu peux te confier autant que tu le souhaites.
Yann : ...J'ai été odieux, toutes ces années...
Sakuya : Pourquoi tu dis ca ?
Yann : ...Je n'ai fait que penser a moi... A moi et a la peine que m'a fait ma mère, sans même me soucier de ce que les autres personnes qui l'avaient cotoyé pouvaient ressentir...
Sakuya sentit des gouttes perler sur ses mains, et fit se retourner Yann, qui pleurait une fois de plus.
Sakuya : Allons... Calme toi...
Yann : Je suis dégueulasse d'avoir fait ca...
Sakuya : Dis pas ca, voyons... Tu pouvais pas comprendre ce qu'il ressentait, tellement cela te faisait souffrir, c'est normal comme attitude...
Yann : T'es sûre ?
Sakuya : Oui... Allez, calme toi...
Petit a petit, Yann sécha ses larmes.
Yann : Tu crois qu'il me pardonnera ?
Sakuya : Je crois même qu'il t'a déjà pardonné, d'ailleurs.
Yann : Merci...
Sans prévenir, Yann rendit son étreinte a Sakuya, avec énormément de douceur. Le geste surprit Sakuya.
Sakuya : Ca va ?
Yann : Reste près de moi, s'il te plait.
Sakuya : Tu veux que je reste jusque quand ?
Yann : Tout le restant de ma vie.
Sakuya rougit fortement a cette phrase.
Sakuya : Tu... Tu veux dire que...
Yann : C'est clair, non ?
Sakuya : Oui... Merci...
Sans rien dire de plus, elle embrassa tendrement Yann, tout en se serrant contre lui.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:16
Chapitre 33 : Ou le jour de l'affrontement s'approche
[spoiler]Le lendemain matin,...
Yann : ...Uuh... Mmm...
Yann entrouvrit les yeux a grand'peine.
Yann : ...L'est quelle heure... ?
Il se retourna, dans le but de jeter un oeil a son réveil, mais ce fut un visage au doux sourire qu'il trouva face a lui.
??? : Il est bientot neuf heures. Prends ton temps pour te réveiller.
Yann : Sa-Sakuya ? Qu'est-ce que tu...
Sakuya : Tu te souviens pas ?
Yann se rappela soudain que c'était lui qui avait proposé a Sakuya de partager son lit, et qu'elle avait accepté avec joie. Elle s'était d'ailleurs endormie la première, la tête contre le torse de Yann.
Yann : Si, désolé. C'est toujours comme ca au réveil, faut le temps que la pièce tombe.
Sakuya : Je vois ca. Allez, je file prendre une douche.
Elle sortit du lit et courut vers la salle de bain qui se trouvait a côté de la chambre. On entendit peu de temps après la douche se mettre en route. De son côté, Yann fit son possible pour émerger, sans trop de succès. Une demi-heure plus tard, Sakuya sortit, propre, habillée et coiffée.
Sakuya : La douche est libre, tu peux y aller...
Yann : Ce serait bien si j'arrivais a sortir du lit, déjà...
Sakuya : Flemmard.
Elle lui tira la langue.
Yann : Vas-y, moque toi, j't'en prie.
Sakuya : Tu veux que je t'aide a te lever ?
Yann : Comme tu veux.
Elle l'embrassa sur le front, sur le nez, puis sur les lèvres, sur lesquelles elle s'attarda.
Sakuya : Réveillé maintenant ?
Yann : Oui, merci.
Yann partit se laver et s'habiller a son tour, et, un quart d'heure plus tard, tous deux sortirent de la pièce, pour descendre dans la salle a manger, ou les attendaient déjà Rosa et Pierre.
Yann : Salut tout le monde...
Sakuya : Bonjour Rosa, bonjour monsieur.
Rosa : Bonjour grand frère Yann, bonjour grande soeur Sakuya !
Pierre : ...Bien dormi ?
Yann : Oui.
Sakuya : ...Ou est l. ?
Pierre : Il est parti discuter de quelque chose avec son intendant, a ce que j'ai compris.
Yann : Je vois... T'es en forme pour l'entrainement, j'espère ?
Pierre : Ce serait plutot a toi que l'on devrait demander ca. T'as l'air aussi éveillé qu'un mort.
Yann : Au cas ou tu ne te souviens pas, j'ai toujours eu du mal a me reveiller, sauf cas exceptionnels.
Pierre : Tu sais, tu n'as pas besoin de cacher les choses que tu fais pendant la nuit avec ta chérie.
Yann et Sakuya rougirent presqu'instantanément.
Sakuya : Ce-Ce n'est pas ce que vous croyez !
Yann : ...On a dormi ensemble, mais c'est tout.
A la surprise de Yann, Pierre sourit.
Pierre : Il avait raison après tout.
Yann : Qui donc ?
Pierre : Votre ami, quand il disait qu'une remarque dans ce genre vous mettrait dans tous vos états.
Rosa éclata de rire, rapidement imitée par Yann et Sakuya. l. arriva sur ces entrefaites, l'air grave, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention de Yann.
Yann : l.... Ca va ?
l. : Mauvaises nouvelles...
Yann : C'est a dire ?
l. : Yasu et le reste des gens du chateau refusent de partir. Je leur ai explicitement demandé d'aller voir leurs proches ou leur famille, qui vivaient en dehors, et ils m'ont répondu comme un seul homme que leur place était ici.
Pierre : Des gens dévoués comme ca a leur cause, on ne peut pas leur faire changer d'avis. Inutile d'essayer davantage.
Sakuya : L'envoyé de Khaelis ne nous avait pas prévenu que ce lieu serait protégé ?
l. : Si, mais si ceux d'ici avaient pu partir, les personnes qui protégeaient cet endroit auraient pu aider face a la nuée qui nous attend.
Yann : Bien vu.
Et les jours passèrent. Yann, Sakuya, l. et Pierre passèrent leurs journées a s'entrainer, ne prenant de pauses qu'aux repas. Petit a petit, l'ambiance se déridait entre Pierre et son fils, même s'il restait une certaine froideur entre les deux, et ce a la grande joie de Sakuya et de l.. Néanmoins, le jour tant redouté approchait.
La veille,...
Yann : ...On s'arrête la ?
Pierre : D'accord.
Yann vola jusqu'a l. et Sakuya.
Yann : Ca va, vous êtes pas trop fatigués ?
l. : Ca va. J'arrive a maintenir le sort sans problèmes, maintenant.
Yann : N'empêche, Sakuya, tu vises bien mieux dans tes rafales de flèches.
Sakuya : Tu trouves aussi ? Au début, j'arrivais a prendre grossièrement une direction, mais maintenant, je peux aisément te toucher si tu restes immobile une demi-seconde. Mais tu bouges tellement qu'il est dur de t'atteindre.
Pierre : C'est vrai que tu sembles avoir enfin assimilé ce que je t'ai appris.
Yann : Faut croire.
l. : Bon, on a droit a un bon petit gueuleton ce soir, profitons-en un maximum.
A table,...
Rosa : Tout le monde va dormir tôt ce soir ?
Yann : Oui. On a une grosse journée devant nous demain.
l. : Pas de bétises, hein, les tourtereaux.
Les deux concernés rougirent.
Yann : T'as pas fini de dire des bétises ?
Pierre : A voir votre réaction, on pourrait penser que c'est soit prévu, soit déjà fait.
Sakuya : On n'a pas encore... !
l. : Ah la la, les jeunes, de nos jours...
Yann : Oui, papi !
Pierre : Au fait...
l. : Oui ?
Pierre : Cette clé, sur le buffet, de quoi il s'agit ?
Rosa : C'est la clé de Kregor ?
Yann : Oui. Il me l'a cédée avant de décéder.
Pierre : Passe-la moi... Humm...
Pierre observa la clé de long en large.
Pierre : C'est bien ce que je pensais.
Yann : C'est quoi ?
Pierre : Ce que l'on appelle en Enfer une Fredulus.
Yann : Une quoi ?
Pierre : Une Fredulus. Ecoute un peu quand on te parle.
Sakuya : Elle est censée servir a quoi ?
Pierre : Elle est censée permettre a son utilisateur de pouvoir voyager entre les trois mondes sans le moindre problème.
l. : Pratique. Mais... On ne risque pas d'être détecté en utilisant ca ?
Pierre : Tout passe par la Croisée des Mondes. Il suffit donc d'y tromper la vigilance du gardien ou d'avoir une raison valable a ses yeux pour pouvoir passer. De plus, la Fredulus a comme désavantage de ne pouvoir être utilisée qu'une seule fois, et se brise après utilisation.
Yann : Donc, a moins d'en posséder une paire, toute expédition dans un autre monde est purement et simplement a oublier.
Pierre : Exactement.
C'est alors qu'un halo de lumière apparut dans la pièce, pour laisser place a deux personnes que Sakuya reconnut assez rapidement.
Sakuya : Khaelis ! Calus !
Khaelis : Bonjour a tous.
Yann : C'est quoi ces nouvelles fringues, Khaelis ?
Khaelis : Tenue d'Archange. Je l'ai reçue suite a ma promotion. J'ai également toute une équipe sous mes ordres, dont Calus est le chef en second.
l. : Que nous vaut l'honneur de votre visite ?
Khaelis : Je tenais d'abord a confirmer ma présence, ainsi que celle de mon assistante. Par contre, nous ne pourrons dépécher aucun autre Ange lors du combat.
Yann : Mais c'est de la folie ? Pourquoi ?
Calus : Quelqu'un a tenté d'assassiner Gaspard. Les Séraphins ont été dépéchés pour le protéger le temps que le coupable soit retrouvé.
Sakuya : Je vois...
l. : Donc, on ne pourra compter que sur nous-mêmes...
Khaelis : ...
Yann : On y arrivera quand même.
Calus : Pardon ?
Yann : Si on s'est entrainés toute cette période, ce n'est pas pour baisser les bras maintenant ! On va s'en sortir !
Pierre : Bien parlé.
Khaelis : ...Ex-démon Perus, c'est bien ca ?
Pierre : C'est bien cela.
Khaelis : Nous avons un message pour vous. La personne qui vous le fait parvenir tient a ne pas vous dévoiler son identité, mais elle a juste demandé que l'on vous remercie pour avoir entrainé Yann comme vous l'avez fait.
Pierre : ...Vous pouvez lui transmettre une réponse ?
Khaelis : Bien entendu. Je veillerai personnellement a ce qu'elle lui arrive.
Pierre : Dites lui que je la remercie pour tout. Et que je m'excuse d'avoir été aussi aveugle.
Khaelis : Le message sera passé dès mon retour. A demain, donc, et prenez soin de vous d'ici la.
Calus disparut le premier, suivi par son supérieur.
l. : Finissons de manger. Demain sera une rude journée.
Pierre : Yann.
Yann : Oui ?
Pierre : Tu avais compris qui avait envoyé le message, pas vrai ?
Yann : Exactement.
Pierre : Alors pourquoi n'as-tu pas répondu ?
Yann : Il ne m'était pas adressé.
Pierre : Et c'est tout ? Tu as l'occasion de parler a ta mère, et tu ne lui dis rien parce que ce n'était pas a toi qu'elle parlait ?
Yann : ...J'ai trop a lui dire pour le passer dans un seul message. Une fois que l'on sera rentrés, j'irai sur sa tombe, et je lui parlerai face a face. Mais dans l'immédiat, nous avons d'autres choses a faire, notamment nous préparer pour demain.
Pierre : ...D'accord.
Le temps passa, et tous allèrent se coucher. Le lendemain, Yann et Sakuya furent réveillés par une série de coups sourds a la porte.
Yann : Oui ?
l. : Ton père s'est barré !
Yann : Quoi ?
l. : Et pire encore... Il a pris la clé avec lui !
Yann se leva d'un bond, a la grande surprise de Sakuya, et commenca a s'habiller a toute vitesse.
Sakuya : Qu'est-ce qui se passe ?
Yann : Il va faire une connerie ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:18
Chapitre 34 : Ou les combattants se font face
[spoiler]l. : Yann, tu fais quoi ?
Yann : Je vais le chercher !
l. : Inutile. Je peux entrer ?
Sakuya : Deux secondes...
Sakuya fila dans la salle de bain.
Sakuya : C'est bon...
l. entra.
l. : Il a laissé ca pour toi.
Yann : Un mot... Voyons voir...
*Yann,
Si tu lis cette lettre, c'est que je serai déjà parti, en emportant la Fredulus avec moi. Comme tu l'as surement déjà compris, il est trop tard pour moi.
J'ai fait ca pour plusieurs raisons. La première est tout simplement le manque d'effectifs de ton groupe. Vous serez cinq face a une armée gigantesque, accompagnée des quatre Démons Elementaires, et si je ne fais rien, vous n'arriverez pas a vaincre, quelque soit votre puissance récemment acquise. La seconde est simplement ma manière de m'excuser. J'ai été un mauvais père, un mauvais mari, et un mauvais homme avant tout. Et c'est toi et ta mère qui en avez payé le prix fort. Et je sais que de simples mots d'excuses ne peuvent pas pardonner tout ce que j'ai pu vous faire endurer.
Prends soin de toi et des êtres qui te sont chers. Tu as la force de les protéger.
Pierre.*
Yann : ...
Sakuya venait de rentrer dans la pièce, habillée.
Sakuya : Yann... Ca va ?
Yann : ...On ne peut rien faire... Il a pris sa décision.
La voix de Yann était devenue étranglée, presque rauque. Sakuya et l. le regardaient avec tristesse. C'est alors que le sol se mit a trembler.
l. : Que se passe-t-il ?
Yann : Il est temps d'y aller.
??? : Vous m'entendez ?
Sakuya : Cette voix... Gaspard ?
Gaspard : Oui, c'est bien moi. Nous allons vous téléporter dans la zone de la ville qui a été choisie pour l'affrontement. Aucun humain ne se trouve a 2 km a la ronde, donc vous ne risquez pas de blesser quelqu'un.
Yann : Gaspard... Vous avez confiance en nous ?
Gaspard : Bien évidemment. Vous êtes les porteurs des armes légendaires, les plus puissantes armes de la lumière. Je ne peux que croire en vous, même si le combat qui vous attend va être d'une difficulté sans bornes.
Yann : ...Si mon père meurt... Qu'adviendra-t-il de lui ?
Gaspard : Etant donné ses récents agissements, la peine qu'il endurera au Purgatoire sera bien adoucie. Mais il n'est pas encore temps de parler de sa mort. Êtes-vous prêts ?
Sakuya : Je le suis.
l. : Moi aussi.
Yann : Allons-y, alors.
Et tous trois furent téléportés sur la grand'place de la ville, la ou Yann et l. avaient affronté un groupe d'Ombres pour la première fois.
Yann : Charmant endroit pour une bataille apocalyptique.
l. : J'en profiterais bien pour faire les boutiques, perso.
Sakuya : ...Y a que nous ?
Un halo de lumière apparut soudain devant les trois, halo par lequel apparut Khaelis.
Khaelis : Ils sont en retard, on dirait...
Yann : Grâce a...
Khaelis : Je sais. Ton père a fait la quelque chose de fort honorable, sois sur de le remercier quand tu le pourras.
Yann : ...
Khaelis : Enfin soit, parlons d'autres choses.
l. : De quoi donc ?
Khaelis : J'ai des nouvelles de Marine.
Le visage de Yann s'illumina.
Yann : Des nouvelles ? Quoi donc ?
Khaelis : Tout d'abord, quand je suis rentré avec son âme, Gaspard m'attendait. Je ne vous cache pas ma surprise de voir le grand patron m'attendre, simple ange que j'étais. C'est a ce moment qu'il m'a nommé Archange, en remerciement de mes loyaux services. Il m'a ensuite demandé d'amener l'âme sur l'autel des douze armes, donc, la d'ou sont sorties Ophis et Cius. Je l'ai fait, et ce que j'y ai vu m'a sidéré...
l. : Que s'est-il passé ?
Khaelis : Les douze armes ont combiné leurs pouvoirs. Le résultat devrait bientot arriver, d'ailleurs.
Sakuya : Non... Ne me dites pas que...
Un second halo de lumière apparut, a côté de Khaelis.
Khaelis : Je vous présente mon assistante, Marina.
Le halo disparut, pour faire apparaître une ange en tous points physiquement semblable a Marine. Tout, jusqu'au moindre détail, semblait être présent.
Yann : Ma...Rine...
??? : Marina. Pas Marine. Merci de ne pas confondre.
l. : Pardon ? C'est ainsi que tu parles a tes amis ?
Marina : Vous m'excuserez, mais c'est la première fois que nous nous rencontrons.
Yann : Quoi ?
Khaelis : Désolé...
Yann se tourna vers Khaelis.
Yann : Que lui avez-vous fait ?
Khaelis : Après sa résurrection, elle a tout tenté pour se tuer a nouveau, sans résultat, tellement le dégout de t'avoir perdu lui était insupportable. Gaspard lui a alors proposé quelque chose.
Yann : ...Quoi ?
Khaelis : Il lui a offert la possibilité d'effacer toute sa mémoire d'avant sa resurrection, en échange de quoi elle resterait a mon service.
Yann : Et... Elle a accepté...
Khaelis : Elle a simplement dit "Je ne veux plus me souvenir de tout cela... Ni de Yann, ni de ma vie a ses côtés... Plus rien". Le grand patron a alors altéré ses souvenirs pour qu'elle croie avoir eu une autre vie.
Yann : C'est pas vrai...
Yann tomba assis a terre.
Yann : Tous nos souvenirs... Tout le temps qu'on a passé ensemble... Toutes nos années communes... Tout ca n'était que du vent pour elle ?
??? : Exactement...
Les unes après les autres, de nombreuses ombres apparurent, certaines plus massives que d'autres. A l'avant apparurent les quatre Démons Elementaires.
Yann : Ron...
Ron : Comme on se retrouve, morveux... Alors, ta petite Marine chérie te manque ? On souhaiterait la revoir ?
Yann : La ferme !
Valva : Ooooh, il se monte la tête, le fils de Perus.
Scar : ...
Kaina : Tiens, justement, en parlant de Perus, c'était une bonne stratégie que de l'envoyer en tête de file, il a anéanti a lui tout seul la moitié de notre équipe.
Yann : Qu'en avez-vous fait ?
Ron : Juge par toi-même !
Un démon lanca une masse informe, et criblée de trous dans le corps, vers le groupe de Yann, qui s'approcha lentement du corps.
Yann : C'est pas vrai...
Pierre : ...Yann... C'est toi ?
Yann : Oui...
Pierre : J'ai essayé... De les arrêter... Mais ils étaient... Trop forts pour moi...
Yann : Dis pas ca... Economise tes forces, s'il te plait...
Pierre : Inutile... Trop tard...
Yann : Non !
Pierre : Yann... Je ne te l'ai... Jamais dit... Mais maintenant... Je peux... Je peux t'avouer... Que j'étais... Fier de toi... Et de ce que... Tu devenais... Mon fils...
Yann resta comme figé par ces mots, qu'il avait désiré entendre toute sa vie durant.
Pierre : Sois fort... Sans moi... Yann...
Et Pierre ferma les yeux, tandis que son corps se transformait en cendres grises. Yann resta sans mot, les larmes aux yeux.
Ron : Alors, on pleure son petit papa chéri ? Si tu veux, on peux t'arranger le coup pour que tu le rejoignes.
Yann : ...
Ron : Allez-y !
Toutes les troupes s'abattirent sur Yann, qui ne bougea pas jusqu'au dernier moment.
Un éclair de lumière, partant de Yann, éblouit tout le monde. Lorsque tout le monde put ouvrir les yeux, ce fut pour voir qu'excepté les quatre Démons Elémentaires, tous les démons étaient morts, tandis que Yann se tenait debout, Ophis et Cius dans ses mains, et avec deux paires d'ailes blanches dans le dos.
Khaelis : Pas possible... Ce serait devenu...
Marina : Un Archange ?
Yann fixa Ron, Kaina, Scar et Valva.
Yann : Je ne vous pardonnerai jamais ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:18
Chapitre 35 : Ou se déroule l'affrontement (partie 1)
[spoiler]Valva : Ohooo, voyez-vous ca...
Kaina : Le petit ange veut venger son pôpa chéri ? Comme c'est mignon.
Yann : La ferme !
Ron : T'as un problème, minable ?
Yann : Oui. En l'occurence, toi.
Ron : Grrr... Je vais te trucider !
Ron se rua sur Yann, pour finir arrêté par une volée de flèches de Sakuya.
Ron : Ah oui, j'oubliais... Monsieur se couvre par sa chérie, a ce que je vois.
Pour toute réponse, Yann se tourna vers l. et les autres.
Yann : Eloignez-vous.
l. : Pardon ?
Yann : Eloignez-vous, je vous dit.
Ron, relancé dans sa course, tenta de porter un coup de son arme, coup qui fut arrêté par Ophis, sans même que Yann n'eut a porter le regard sur son adversaire.
Scar : Joli.
Valva : Recule, Rubi.
Ron : Moi, c'est Ron, ok ?
Valva : Je t'ai demandé de reculer, Rubi. Veux-tu me mettre en colère ?
Ron : ...Désolé...
Ron rejoignit ses alliés.
Valva : Bon. Je suppose que l'affrontement est inévitable, je me trompe ?
Yann : Pas du tout.
Valva : Je suppose que tu tiens a affronter en priorité le meurtrier de ton père, n'est-ce pas ?
Yann : En effet.
Valva : Alors tu devras m'affronter.
Yann : Et les autres ?
Valva : Tu n'es pas venu seul, je me trompe ?
Yann : ...
Valva : Scar, je te laisse le magicien. Rubi, tu prends l'archère. Les deux autres vont a Kaina.
Scar : Soit.
Ron : Tsss... Je vais prendre un malin plaisir a me charger de ta chérie, Yann.
Kaina : Pourquoi on ne me laisse que les moins intéressants ?
Yann : Pourquoi un combat de cette manière ?
Valva : J'ai beau être un démon avant tout, je déteste vaincre mes adversaires de manière déshonorable.
Yann : Doit-on prendre ca comme une vertu ou comme une manière de se mettre en valeur ?
Valva : Comme tu le sens, Archange. En garde !
Valva disparut, tandis que les trois autres chargèrent leurs adversaires respectifs, qui s'éloignèrent dans des directions différentes dans le but de ne pas déranger leurs alliés en plein combat. Yann eut a peine le temps de se baisser pour éviter un coup de lance, avant de se retourner et de frapper un coup avec Cius, coup qui porta dans le vide.
Valva : Trop lent !
Nouvelle attaque de Valva, par le haut cette fois, et qui fut contrée par Ophis, qui dévia l'arme au moment opportun.
Yann : Tu disais ?
Valva : Je retire ce que j'ai dit, tu es suffisamment rapide pour voir et dévier mes coups.
Yann : Sympa.
Valva : Mais il faut pouvoir attaquer pour vaincre !
Yann se lanca a l'assaut, tentant plusieurs attaques qui finirent dans le vide.
Valva : Souffle des Ténèbres !
Yann fut repoussé par une rafale de vent surpuissante. Il prit néanmoins appui sur le mur sur lequel il venait d'être projeté pour se repropulser vers Valva, les deux lames en croix devant lui.
Yann : Antimatter Cross !
La projection d'énergie fut déviée au dernier moment, avant de disparaitre. Surpris, Yann ne vit pas venir la prochaine attaque de Valva, qui lui fit mettre genou a terre.
Yann : C...Comment cela se fait ?
Valva : Surpris ? Je n'ai fait qu'utiliser a nouveau mon Souffle des Ténèbres après tout.
Yann : ...Ce combat va être bien plus dur que ce que je ne croyais...
Valva : Allons, cesse de te moquer de moi.
Yann : Pardon ?
Valva : Je sens que tu n'utilises qu'a peine ta puissance. J'estime ce taux aux alentours de 3 %.
Yann : Je suis désolé, mais c'est avec ces 3 % que je te vaincrai !
Valva : Pourquoi ?
Yann se releva.
Yann : C'est quelque chose qui est hors de ta portée.
Valva : Interessant... Voyons si ce "quelque chose" suffira a aider tes 3 % de puissance a me vaincre !
Yann : C'est tout vu !
En un instant, Yann se déplaca derrière Valva, avant de lui asséner un coup de pied, qui expédia ce dernier contre un mur.
Valva : Je comprends mieux. Tu utilises ta puissance a un taux bien plus élevé au moment du décollage, ainsi qu'au niveau de l'impact de tes coups. Tu y gagnes ainsi puissance et vitesse, sans pour autant risquer les conséquences d'une trop grande utilisation de ton pouvoir. Mais il y a un détail que toi comme ton père semblez oublier.
Yann : Lequel ?
Valva : La défense.
Yann eut a peine le temps de faire une esquive qu'un trait d'énergie fendit l'air, la ou se trouvait Yann la seconde d'avant.
Yann : La prochaine fois, fais des coups moins puissants, ca m'évitera de les voir venir a des kilomètres.
Valva : Tu as raison. Mais j'ai aussi une autre solution...
Valva leva la main, créeant une tornade géante, qui se transforma rapidement en une multitude de sphères d'énergie relativement semblables au trait tiré en douce par Valva. Le démon sourit.
Valva : Si je ne peux te toucher par d'autres moyens que par le nombre, alors subis mon Bombardement Aérien !
Au moment même ou Valva baissa la main, tous les projectiles partirent en direction de Yann, qui les esquiva sans trop de problèmes, étant donné la ressemblance entre ce genre d'esquives et celle qui lui avait été imposée durant l'entrainement qu'il fit avec son père et ses amis. Yann se rua ensuite sur son adversaire, et, d'un coup d'Ophis, sépara la lame du manche de la lance, blessant Valva au visage dans le même mouvement.
Valva : Hmm...
Valva porta la main a son visage, pour constater qu'il saignait.
Valva : Du sang.
Yann : Ton sang, je précise.
Valva : Misérable... TU AS OSE ME FAIRE SAIGNER ?
Valva tendit les mains vers Yann, qui fut presqu'écrasé au sol par la pression dégagée par l'air.
Valva : TU VAS PAYER POUR CET AFFRONT !
La pression se faisait toujours plus forte. Des pans des vêtements de Yann commencaient a céder, tandis que la peau éclatait par endroits. Yann ferma les yeux.
Valva : QUOI ? TU RENONCES ?
Yann : En effet, je renonce... A me laisser faire davantage !
Toujours les yeux fermés, Yann déploya ses ailes, annulant du coup le champ de pression créé par Valva, qui resta comme interdit.
Yann : Il est temps d'en finir. Antimatter Cross.
Sans qu'il ne sembla bouger, une vague de croix d'énergie noires fondirent sur Valva, qui les esquiva comme il le pouvait. C'est alors qu'il remarqua que Yann avait disparu.
Yann : Trop lent.
Et Cius traversa le corps de Valva, qui poussa un râle avant de tomber, la tête la première, vers le sol. Yann se posa près de lui, les yeux a nouveaux ouverts.
Valva : J'ai... J'ai perdu... Tué par... Un avorton...
Yann : ...
Valva : Tu as perdu ta langue ? Ou est-ce que tes efforts t'ont déjà vidé ?
Yann : Je n'aurais pas du...
Soudain, la peau de Yann explosa en de nombreux endroits, révélant autant de plaies béantes, tandis que le jeune homme tomba a son tour.
Valva : ...Ce pouvoir est trop important pour ton corps, je me trompe ?
Yann : Pas du tout. Je n'ai pas supporté ce bref instant de surpuissance. Mais c'était nécessaire.
Valva : En effet. Sans cela, tu n'aurais pas pu me blesser ainsi. Mais j'ai une information qui devrait te plaire, et que je me dois de te donner, puisque tu m'as vaincu.
Yann : Je t'écoute.
Valva : Nous ne sommes que les lieutenants des véritables démons élémentaires, qui eux sont bien retranchés dans les Enfers. Nous avons leur apparence, mais nous ne pouvons utiliser qu'un dixième de leur puissance.
Yann : ...Pourquoi me dis-tu ca ?
Valva : Parce que tu t'en es déjà rendu compte.
Yann : ...Cela ne doit pas pour autant te pousser a tout me révéler.
Valva : J'y tiens, pourtant. Puisque tu es un adversaire que je respecte.
Yann : Je comprends.
Valva : ...Vous avez encore trois ans.
Yann : Avant quoi ?
Valva : Le Terraforma
Yann : Qu'est-ce donc ?
Valva : Un massacre... De l'espèce humaine... Toute entière... Je n'en sais pas plus...
Yann : ...
Valva : Excuse moi... Mon temps est limité... Je suis né poussière... Et m'en retourne... A la poussière...
Yann ne put rien dire alors que le corps de Valva se réduisit en cendres, rapidement dispersées par le vent. Finalement, ses propres blessures prirent le dessus, et ses yeux se fermèrent.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:18
Chapitre 36 : Ou se déroule l'affrontement (partie 2)
[spoiler]Ron : Prends ca !
De justesse, Sakuya évita a nouveau l'attaque de Ron, avant de prendre suffisamment de distance pour lui tirer une volée de flèches, qu'il dévia d'un mouvement de sa lame.
Ron : C'est pas comme ca que tu vas me toucher, imbécile !
Sakuya : La ferme !
Nouvelle volée de flèches, qui finit carbonisée avant même d'atteindre Ron.
Ron : Bon. Il est temps d'arrêter de jouer.
L'aura enflammée de Ron se fit soudainement plus oppressante, tandis que Sakuya le mit en joue de son arc.
Ron : ...Tu comptes vraiment me toucher ?
Sakuya : Si je suis venue jusqu'ici, ce n'est pas pour m'enfuir !
Ron : Interessant... Mais encore faudrait-il que tes flèches m'atteignent !
Une flèche d'énergie se matérialisa sur l'arc de Sakuya.
Sakuya : On va voir ce que tu dis de celle-la, alors !
La flèche partit, et traversa l'épaule gauche de Ron, qui ne broncha qu'a peine.
Ron : Interessant. Tu es parvenue a me blesser, et plutôt gravement, qui plus est. Tu as changé de type de flèches en plein combat ?
Sakuya : Tu ne te focalisais pas sur les flèches que je tirais, ca a donc été un jeu d'enfant de te leurrer a ce niveau la.
Ron : Eh bien, tu es devenue un tant soit peu intelligente, c'en est presque amusant.
Sakuya : En quoi ca t'amuse ?
Ron : Je me lassais de combattre la sous-merde qui te sert de mec, j'avais envie de varier les plaisirs.
Avant même qu'il ne puisse réagir, une seconde flèche lui transperca le genou droit.
Sakuya : Retire tout de suite ce que tu viens de dire sur Yann.
Ron : Non.
Sakuya : Salaud.
Ron : Et fier de l'être. Mais si je suis aussi salaud que tu le dis, tu n'as qu'a me tuer... Si tu t'en sens capable, toutefois.
Sakuya : A ta guise. Virgo Dispersion !
La rafale de flèches parcourut le corps de Ron de toutes parts, sans même qu'il ne cherche a bouger. Les seules parties de son corps qui étaient encore épargnées étaient ses points vitaux, a savoir sa tête et son coeur. La main qui tenait son épée était elle aussi indemne.
Ron : ...C'est tout ? Tu es donc incapable de me tuer ?
Sakuya : Tu es incapable de bouger, avec toutes ces blessures. Je n'en vois pas l'utilité.
Ron : En es-tu sûre ?
Dans un éclat de lumière rougeâtre, le corps de Ron se régénéra a grande vitesse. A peine trois secondes plus tard, son corps semblait ne rien avoir subi comme attaque.
Ron : Je possède quelques pouvoirs d'auto-régénération accélérée. A moins de toucher l'un de mes points vitaux, tu ne sauras jamais m'arrêter.
Il flotta vers Sakuya, qui semblait paralysée par la surprise.
Sakuya : C'est pas vrai...
Ron : Alors... Tu comptes me tuer maintenant ou quoi ? Allez, tue moi ! Vas-y !
Sakuya : ...Je... Je ne peux pas...
Ron : Alors je vais me charger de toi... Et ensuite, je m'occuperai de ton cher petit ami !
Alors qu'il se rua sur elle, lame en avant, elle décocha une unique flèche qui lui transperca le coeur. Il la loupa de peu, piquant vers le sol. Elle descendit a son niveau.
Ron : Sale... Sale menteuse...
Sakuya : Non... C'est parce que tu as menacé de t'en prendre a Yann que j'ai tiré.
Ron : Tu es incapable de te battre pour toi seule ?
Sakuya : ...C'est pour l'aider lui que j'ai accepté de rester un ange. Même si je dois finir par mourir, du moment que lui s'en sort, je me fiche du reste.
Ron : Génial, l'idée. Et ainsi, si tu finis par crever, Yann sera tellement démoralisé qu'il se laissera crever a son tour.
Sakuya : Quoi ?
Ron : Ton mec, c'est le genre de type qui supporte pas de voir souffrir ses proches. Alors t'imagines son état en te voyant crever ? Putain, faut qu'je vive pour voir ca...
Sakuya : J'ai transpercé ton coeur. Il ne devrait pas te rester longtemps a vivre, Ron.
Ron : Dommage... Que tu aies tort...
Sakuya : Pardon ?
Ron : Tu n'as pas remarqué ? Je ne suis pas le commandant Rubi, mais son fidèle lieutenant.
Sakuya : ...Et Ron ? Ou est-il ? Parle !
Ron : il accumule les informations que je viens de glaner sur toi. Puissance, vitesse, faiblesses, il sait déjà tout sur toi, ma grande. De la même manière, les infos sur ton chéri et sur l'autre archange sont déjà arrivées.
Sakuya : ...Ce qui veut dire que Yann et Khaelis s'en sont sortis eux aussi.
Ron : Enfin, dire qu'ils s'en sont sortis, tu as certes raison, mais je n'ai pas dit qu'ils étaient indemnes... Surtout Yann.
Sakuya : Tu sais ou il est ?
Ron : La ou a eu lieu son combat contre le pseudo-Valva, bien évidemment.
Sakuya : ...
Ron : Bon, c'est pas tout ca, mais la faucheuse m'appelle... Adieu !
Et Ron ferma les yeux, un sourire sadique aux lèvres, tandis qu'il se consumait. Sakuya s'assura de sa mort avant de prendre de l'altitude.
Sakuya : Bon, je dois trouver Yann... Tiens ?
Son attention fut attirée par de grands éclats de lumière se trouvant suffisamment proches d'elle. Au vu de la fréquence et de la puissance des coups, elle comprit rapidement qu'il s'agissait de l., qui combattait encore.
Sakuya : l.... Fais attention a toi !
??? : Message reçu !
Sakuya : l. ?
l. : Oui. Je te parle par télépathie.
Sakuya : Tu veux un coup de main ?
l. : Pars plutot a la recherche de Yann. A ce que j'ai senti, il a fait exploser son énergie pour vaincre son adversaire, quelque part au nord-est.
Sakuya : J'y fonce !
Sakuya ne perdit pas une seconde, et partit a toute vitesse dans la direction que lui avait indiquée l..
Scar : Joli, tu tiens tant que ca a me battre seul ?
l. : Disons plutot qu'il est préférable qu'elle parte soigner Yann plutot qu'elle vienne m'aider, vu les forces en présence.
Scar : Tu veux dire ?
l. : Les lieutenants de Rubi, Valva et Kaina sont tombés, il ne reste plus que toi. Et si Yann et les autres n'ont eu aucun problème a vaincre, je ne vois pas pourquoi j'aurais du mal.
Scar : Tu négliges deux points. Le premier est que tu leur es inférieur, étant un humain, a la différence d'eux, qui sont des anges et archanges. Quant au second, il est basé sur une grave erreur d'appréciation.
l. : Laquelle ?
Scar : Celle sur laquelle tu penses que, puisque les trois autres sont des lieutenants, j'en suis un également.
l. : ...C'est pas vrai... Ca voudrait dire que...
Scar : Eh oui ! Contrairement aux autres qui ont préféré envoyer leurs lieutenants, je suis venu en personne, moi, Scar, Démon Elémentaire de la Terre !
l. : ...Tant mieux.
Face au rictus de l., Scar ne put réprimer une grimace de surprise.
Scar : Quoi, "tant mieux" ?
l. : Tu sais, si nous sommes venus, a la base, c'est pour vaincre les quatres Démons Elementaires, ainsi que leur armée. Donc, que tu sois la nous arrange, quelque part. De plus, le fait que tu sois présent me prouve que tu ne chercheras pas a te défiler avant la fin, qu'il s'agisse de la tienne ou de la mienne et de celle des miens, et cela m'arrange également. Et enfin, dernier point... Cela va me permettre de déployer toute ma puissance sur un adversaire que je peux me permettre de blesser !
Une nuée de lames d'énergie apparut derrière l..
l. : Empalez-le, Lances de Lumière !
l. tendit la main, et au même moment, les lames partirent toutes vers Scar, qui les esquiva toutes sans problèmes.
l. : Hummm, tu es bien plus agile que tu n'en as l'air...
Scar : Hmmm... Cela faisait longtemps...
l. : Que ?
Scar : Que je n'avais rencontré un adversaire qui n'avait pas que la verve, mais également la puissance qui allait avec.
l. : Exprime-toi...
Scar : Dans le monde des Démons, j'ai rapidement progressé, prenant des adversaires de plus en plus puissants, histoire de m'amuser... Et le temps de m'en rendre compte, j'étais déjà Démon Elémentaire de la Terre, a la tête d'une des quatre armées d'Elcifur... Mais je regrette de ne plus pouvoir m'amuser face a des adversaires de mon niveau... Et en te voyant, je dois avouer que je ressens une certaine excitation, étant donné que je me trouve face a un adversaire de mon niveau...
l. : Alors tu m'as déjà jugé ? Pourtant, ni Yann ni les autres n'ont encore compris que je m'étais surpassé dans mon domaine de prédilection...
Scar : Alors toi aussi, tu es ennuyé de ta trop grande puissance ?
l. : Exactement !
Scar : Soit...
Un sourire malsain apparut sur les lèvres de l. comme sur celles de Scar.
Scar : Prépare-toi a m'amuser, humain !
l. : Prépare-toi aussi, démon ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:19
Chapitre 37 : Ou se déroule l'affrontement (partie 3)
[spoiler]Les sorts fusaient de toutes parts. Toute personne étrangère a ce "spectacle" aurait aisément pu confondre cela avec un combat d'avions sous un feu d'artifice, et encore, la métaphore n'aurait pas été suffisamment correcte pour décrire l'apocalypse qui se déroulait. Scar comme l. ne lésinaient pas sur les moyens pour abattre leur adversaire.
l. : Prends ca !
Une nuée de traits de lumière quittèrent la main de l. pour s'éparpiller, avant de converger vers Scar, qui dévia le tout dans les alentours avec un cercle d'énergie, qui sembla se briser après utilisation. l. profita de l'occasion pour lancer une seconde salve de tirs, qui manquèrent Scar de peu, et qui l'auraient touché de plein fouet s'il n'avait pas riposté avec une salve pareille.
Scar : Pluie de rocs !
De nombreux rocs, semblables a des stalactites, piquèrent vers l., qui les explosa d'un simple revers du bras.
l. : Tu manques de puissance dans tes attaques, Scar. De plus, ta défense possède un temps de latence suffisamment grand pour que je puisse la percer totalement a la prochaine attaque.
Scar : Très bien, montre-moi de quoi tu es capable alors...
l. : En garde !
l. tendit les deux mains.
l. : Rafale de lumière !
Une nouvelle pluie de lames de lumière fondit sur Scar, qui les esquiva tant bien que mal, et qui finit par dresser un champ de protection, qui céda sous la pression. A peine eut-il cédé qu'il vit une vague de boules de feu succéder a la vague précédente, et qu'il contra en ripostant via une salve identique de tirs d'énergie obscure. C'est alors que quelque chose traversa sa poitrine.
Une lame couverte par un champ d'énergie.
Scar cracha un filet de sang, tandis que l. retira sa lame du coeur transpercé de son adversaire.
Scar : ...C'était... Bien joué...
l. : Prochaine fois, surveille tes arrières...
Le démon sourit.
Scar : Tu as négligé un détail.
l. : Quoi ?
Scar attrapa l. par le crâne.
Scar : Nous autres démons possédons deux coeurs !
Scar piqua alors vers le sol, entrainant l. avec lui, et l'écrasa contre le sol, la tête la première, tout en libérant une attaque de la même main. Le sol explosa sous l'impact, faisant chuter le corps de l. dans une caverne souterraine. Ce dernier se releva, a grand peine.
l. : Hehe... C'est qu'il tape dur, le démon...
Scar : Je n'ai pas gagné mes combats qu'a ma force magique. Toi, par contre, si on t'enlève tes sorts, tu n'as plus rien !
l. : Que tu dis !
Scar : Prouve-moi le contraire, alors...
l. : Enchant !
Le corps de l. brilla soudain, avant que celui-ci ne sorte du cratère, d'un simple bond, et a la grande surprise de Scar.
Scar : Des sorts d'attaque, de soin et d'optimisation. Tu maîtrises donc trois des cinq branches de la magie ?
l. : La magie des démons ne m'est pas accessible, n'étant pas moi-même un démon, et l'invocation requiert d'avoir rencontré la créature auparavant. Il ne me reste donc que les branches noire, blanche et verte de la magie.
Scar : Tu as donc pallié ton incapacité a maitriser les cinq types en améliorant les seuls qui t'étaient disponibles jusqu'a leur paroxysme ?
l. : En effet. Et encore, je suis sur qu'y a moyen que je m'améliore.
Scar : Force m'est de constater que tu es un mage fort talentueux. Surtout pour avoir atteint un tel niveau.
l. : Ca ne sert a rien d'essayer d'obtenir de nouveaux types de magie si tu ne maîtrises pas les sorts que tu peux apprendre de toi-même.
Scar : Tu tiens ca de ?
l. : De moi.
Scar : ...Par acquis de conscience, laisse-moi te poser une question.
l. : C'est non. Tu voulais me demander de rejoindre les démons ?
Scar : Mauvaise réponse, car la n'était pas la question.
l. : Je t'écoute, alors.
Scar : Quel est le nom de ton maître ?
l. : Elpizo.
Scar : Je comprends mieux. Ainsi donc, tu...
l. : Epargne-moi les discours du genre "Oh mon dieu, tu es l'élève d'untel", s'il te plait. Si tu as besoin de temps, on peut attendre, ce n'est pas un problème.
Scar : Zut, je suis percé a jour. Comment tu as deviné ?
l. : A ce que je sais, le coeur du démon est concu pour se régénérer de lui-même en un court laps de temps, pour peu qu'il n'aie pas été trop endommagé. Or, je n'ai fait que percer ton coeur, je ne l'ai pas explosé, donc il est a même de se régénérer.
Scar : Et comment tu savais cela, pour le coeur des démons ?
l. : Etant enfant, je m'interessais beaucoup aux mythes et légendes. Afin de me faire plaisir, mon père a envoyé des gens a travers le monde pour dénicher des livres sur le sujet, afin que je puisse lire sans cesse... Mon père adorait me voir lire, et j'adorais me plonger dans un nouveau mythe, ou relire une légende sous un enrobage différent... Je me suis ainsi cultivé jusqu'a mes 13 ans, âge ou je devais me préoccuper de la succession que me laisserait mon père, et donc ou je devais délaisser les contes pour me pencher sur d'autres livres bien moins passionnants. Mais ce que j'ai appris durant les premières années de ma vie est et restera toujours en moi, et toutes les connaissances que j'ai accumulées sur le sujet, je les utiliserai jusqu'a ma fin !
Scar : Interessant... Tu es vraiment l'humain le plus passionnant que j'aie eu a affronter !
l. : Dois-je prendre ca comme un compliment ?
Scar : Prends-le comme tu veux. Mais sache juste que cela me fait presque de la peine de devoir te tuer.
l. : C'est pareil de mon côté.
Scar : ...Mon second coeur vient de se régénérer, je suis donc en pleine possession de mes pouvoirs... Néanmoins, comme tu t'en doutes, a moins d'engager toutes nos forces, aussi bien magiques que physiques, ce combat n'en finira jamais.
l. : C'est ce que je me disais aussi... Que dirais-tu d'en finir sur un dernier coup ?
Scar : Ca me va.
Les énergies de Scar et de l. grandirent considérablement d'un coup.
Scar : En piste pour le dernier round, humain !
l. : Que ce coup soit le dernier !
Scar se lanca en avant, toute sa puissance concentrée dans l'un de ses poings. l., quant a lui, resta sur place, les poings serrés. Alors que la distance entre les deux se rétrécit, et a sa grande surprise, le coeur de Scar qui avait été perforé explosa, l'arrêtant sur le coup.
l. : Maintenant !
l. dégaina la lame du Capricorne, et se rua sur Scar a une vitesse surprenante, jusqu'a arriver au contact, dont il profita pour transpercer le second coeur du démon avec son arme, a nouveau chargée d'énergie.
l. : Nova Blade ! Extinct !
L'énergie qui entourait la lame explosa soudain, détruisant le second coeur ainsi qu'une partie du corps de Scar, qui s'écroula au sol.
Scar : ...C... Comment as-tu...
l. : Cela m'étonne que tu ne l'aies pas senti...
Scar : Quoi ?
l. : N'as-tu pas eu une sensation étrange, lorsque ton coeur s'est reformé ?
Scar : Non... Puisqu'il s'agissait de la première fois...
l. : Je vois...
Scar : Qu'as-tu fait ?
l. : J'ai laissé l'énergie qui enveloppait la lame envelopper le coeur perforé. Sachant qu'il lui fallait exactement deux minutes et quarante secondes pour se reformer, j'ai concentré mon énergie de manière qu'au bout de trois minutes, elle n'explose, faisant ainsi exploser ton coeur pour de bon. J'ai ensuite attendu l'instant, et j'ai profité de l'occasion.
Scar : Ton intelligence... Surpasse la mienne... Félicitations...
l. : Bravo a toi aussi. Tu as été un adversaire honorable jusqu'au bout.
Scar : Les humains... Sont plus fascinants... Que je ne le pensais...
Le regard de Scar se brouilla.
Scar : Si je dois renaitre... J'aimerais renaitre... En humain...
??? : Accordé.
Scar : Cette voix... Maître Elcifur ?
Elcifur en personne se tenait derrière l.. Il s'approcha du corps de Scar, un sourire bienveillant aux lèvres, et s'agenouilla auprès de lui.
Elcifur : Ne parle pas, mon ami, tu y perdrais tes dernières forces inutilement.
Scar : Ce ne sera pas inutile... Maître... Merci pour cette vie que vous m'avez offert... Je vous en serai... Eternellement reconnaissant...
Le corps de Scar commenca a se réduire en poussière.
Elcifur : Tant mieux si cela t'aura aidé, mon ami. Repose en paix.
Scar : A bientot... Maître...
Et Scar disparut, soufflé par une bourrasque de vent. Elcifur se releva, visiblement attristé par la perte de Scar.
l. : ...Excusez-moi d'avoir du en venir a cette éventualité...
Elcifur : Ne t'en fais pas, je comprends. Vous étiez dans des camps opposés, après tout.
l. : En effet... Mais plus ca va, et plus je me dis que c'est inutile, tout cela...
Elcifur : Que veux-tu dire ?
l. : La violence engendre la violence... Plus le temps va passer, et plus le conflit va prendre de l'ampleur... Est-ce vraiment ce que vous voulez ?
Elcifur : Ce que je veux m'est inaccessible, hélas... Etant donné que le combat est engagé, je me dois de suivre les décisions de mon peuple, en tant que roi du monde des Enfers. De plus, si je pars, un nouveau roi sera a ma place, et il vaut mieux pour vous humains que cela n'arrive pas ?
l. : Qui donc est-ce ?
Elcifur : Mon frère, Odibal. Il est abject et cruel, et ne se soucie absolument pas de l'équilibre des mondes. C'est par sa faute que nous en sommes la...
l. : Et pourquoi ne pas le faire exécuter, s'il est si dangereux ?
Elcifur : Le peuple est a son image... En gros, c'est plutot moi qui risque de me faire assassiner.
??? : Alors tu comptes te laisser faire, Elcifur ?
Elcifur : Gaspard ? C'est bien vous ?
Gaspard apparut a son tour.
Gaspard : Laisser ton frère dominer, lancer les attaques en ton nom et tout, tu trouves cela correct ?
Elcifur : Comment pourrais-je l'en empêcher ?
Gaspard : Un certain nombre d'archanges et humains rebelles ont monté un groupe, dans l'unique but de stopper ces attaques et de ramener la paix sur cette Terre. Les aider serait une grande chose, tu ne crois pas ?
Elcifur : Quel est ce groupe ?
Gaspard : Celui que Scar a affronté en fait partie.
l. : Vous voulez dire que...?
Gaspard : Oui, l.. Je souhaiterais qu'Elcifur rejoigne votre groupe, en sa qualité de combattant aguerri voulant oeuvrer pour la paix du monde.
Elcifur : Mais... Je suis un démon !
l. : Et moi un simple humain. Qu'est-ce qui nous arrête, mis a part ca ?
??? : Moi, peut-être ?
Elcifur : Cette voix...![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:20
Chapitre 38 : Ou la vraie forme du mal se manifeste
Une ombre malfaisante apparut devant Elcifur, l. et Gaspard, avant de prendre forme plus ou moins humaine.
Elcifur : Odibal...
Odibal : J'ai entendu votre discussion... Alors comme ca, Elci, tu veux quitter les Enfers et m'affronter, alors que tu es trop faible pour cela ?
Gaspard : S'il tient a partir, en sa qualité de tenant actuel du trône, tu n'as rien a dire, Odibal.
Odibal : Non, mais... Si j'abats le traître ainsi que le roi des Anges, cela devrait conforter le peuple a l'idée que je suis le seul et unique seigneur digne de régner sur les trois mondes !
l. : C'est possible, mais tu y perdrais pas mal.
Odibal : Qui es-tu ?
l. : Un simple humain.
Odibal : Alors donne moi une simple raison de ne pas t'éliminer.
l. : Simplement que je détiens une raison capitale qui pourrait te faire comprendre l'inutilité d'un tel geste.
Odibal : Parle !
l. : Je te propose un défi, tout simplement. Tu nous laisse un mois, et passé ce mois, nous venons aux Enfers t'affronter, toi et toutes les créatures que tu veux mettre sur notre route.
Odibal : Et qu'y gagnerais-je ?
l. : Si tu gagnes, les trois mondes t'appartiennent. La terre des humains, celle des anges et celle des démons seront a toi et a toi seul, et tu pourras en faire ce qu'il te plait. Mais si nous gagnons, il n'y aura plus le moindre affrontement entre les trois mondes tant qu'ils subsisteront.
Odibal : Tu veux donc me proposer un ridicule pari qui pourrait plus rapidement me mettre a la tête des trois mondes ?
l. : En résumé, oui.
Odibal : Interessant... J'accepte !
l. : Pour les modalités, nous démarrerons du Chemin de Feu, tandis que tu nous attendras sur le trône du Chateau du Précipice. Tu es libre de mettre toutes les créatures démoniaques que tu veux sur le chemin, tandis que nous avons l'autorisation d'arriver avec autant de renforts angéliques que nous le souhaitons, afin d'équilibrer les rapports de force.
Odibal : Cela me va. Je veux qu'il y aie un juge humain, aussi. Qu'il s'assure que vous ne trichez pas.
l. : Ca marche.
Gaspard : Je me charge du choix du juge.
Odibal : Soit. Elcifur, je t'ordonne de les accompagner. Je tiens a te décapiter en personne, en signe de ma victoire.
Elcifur : Je ne te laisserai pas gagner, Odibal !
Odibal : On verra, ha ha ha ! Allez, misérables, a dans un mois ! Et tâchez de m'amuser !
Odibal disparut dans un portail de flammes démoniaques.
Gaspard : ...l.... Tu es sur de ce que tu fais ?
l. : Si je n'avais pas obtenu ce répit, il aurait immédiatement attaqué la Terre avec toutes ses troupes, pis aurait fait de même avec le royaume des anges, ou personne ne s'y serait attendu. Il aurait donc gagné a coup sur. La, on a une chance de le vaincre.
Gaspard : Tu es un tacticien hors pair, il me semble.
l. : Bah, je ne suis qu'un humain, après tout.
??? : l. !
Khaelis arriva a tire d'aile, accompagné de Marina. A peine aperçut-il Elcifur qu'il piqua vers lui, prêt a l'attaquer, mais l. s'interposa.
Khaelis : Pousse-toi.
l. : Il est de notre côté a présent. Arrête-toi.
Khaelis : Qu'est-ce qui nous le prouve ?
Gaspard : J'en suis témoin, Khaelis.
Khaelis : Maître Gaspard ?
Gaspard : C'est a présent Odibal qui est a la tête des Enfers.
Khaelis : Ce que nous craignons va arriver, alors ?
Gaspard : l. a réussi a obtenir une trêve, d'une manière étonnament subtile.
l. : Bah, je me suis dit que maintenant qu'il avait le feu vert, il voudrait s'amuser de la meilleure manière possible, j'ai juste joué avec ca.
??? : Ca ne m'étonne pas de toi, l..
Yann arriva a son tour, Sakuya a ses côtés.
l. : Bien, nous sommes tous au complet, maintenant.
Yann : En effet. Il faut maintenant que l'on se prépare pour ce qui va nous arriver dans un mois.
Gaspard : Tu étais la depuis le début, Yann ?
Yann : Je suis arrivé en même temps que vous. Je n'ai fait que suivre la discussion, et constater une nouvelle fois l'étendue du talent diplomatique de l..
l. : Bah, quand y faut, y faut. De plus, tu aurais fait pareil.
Yann : Exactement.
l. : Rentrons chez moi. J'ai besoin de consulter de vieux livres.
Gaspard : Je vous y emmène, nous gagnerons du temps de cette manière.
Tous furent téléportés dans le salon principal de la maison de l., ou Rosa jouait, tranquillement. Elle sourit, puis sauta au cou de Yann.
Rosa : Chouette ! T'es rentré !
Yann : J'ai pas été trop long, j'espère ?
Rosa : Non, mais... Ou il est ton papa ?
Yann : ...Il est...
Rosa : Marine !
Rosa quitta Yann pour se jeter dans les bras de Marina.
Rosa : T'es revenue pour jouer ?
Marina : Euh... Oui, t'en fais pas...
Rosa : Chouette ! Mais... T'étais pas décédée toi ?
Marina : Apparemment non.
Rosa : Tu t'es trompé, grand frère Yann !
Yann : J'aurais aimé pouvoir me tromper dans tous les cas...
D'un geste empreint de gentilesse, Sakuya glissa sa main dans celle de Yann.
Sakuya : Ca va aller. Je suis la.
Yann : Merci.
l. : Hu-hum, on vous dérange, peut-être ?
Yann : l., tu tiens a souffrir ?
l. : En es-tu seulement capable ?
Yann : ...Va chercher tes bouquins. Je vais dans ma chambre.
Et Yann sortit, accompagné de Sakuya. Les personnes restant dans la pièce fixèrent tous l. d'un drôle d'air.
l. : ...J'ai dit quelque chose de mal ?
Elcifur : Ce jeune homme... Yann, c'est bien ca ?
Gaspard : Oui.
Elcifur : Il semblait fort tourmenté par quelque chose.
Khaelis : Il a perdu son père avant le début du combat contre les lieutenants.
Marina : ...Je reviens.
Marina sortit a son tour. Dans la chambre de Yann et de Sakuya,...
Sakuya : Yann...
Yann : ...Je savais pas que ca me ferait aussi mal...
Sakuya : De le perdre ?
Yann : Oui. Je l'ai toujours considéré comme quelqu'un dont le passe-temps semblait être de me faire souffrir, et il en a enduré les conséquences toute sa vie, sans même chercher a me faire comprendre les raisons de ses actes... Et maintenant que je les ai enfin comprises, et que j'ai l'occasion de rattraper les erreurs que j'ai commises, il se sacrifie pour moi...
Yann regarda le ciel par la fenêtre.
Yann : Franchement... Je ne connais pas pire père que lui... Même si je dois lui céder qu'il aura été digne d'un père jusqu'au bout.
??? : Et tu comptes te lamenter sur ton sort encore longtemps ?
Yann : Marine ?
Marina : Marina. Combien de fois faudra-t-il que je te le répète pour que tu te l'entres dans le crâne ?
Yann : Bonne question, je me le demande, en fait. Faut dire, après avoir cotoyé celle que tu étais avant ton lavage de cerveau pendant des années, il est normal que j'aie l'habitude, non ?
Marina : Celle avant... Mon lavage de cerveau ?
Yann : ...Tu n'étais pas au courant ?
Marina : C'est une ruse pour me déstabiliser, pas vrai ?
Sakuya : Il dit la vérité.
Marina : ...Qui étais-je, avant ?
Yann : Côté caractère, pareil que maintenant, c'est-a-dire une bombe en permanente explosion. Il n'y a qu'avec moi, que tu étais calme.
Marina : Pourquoi ?
Yann : Parce que tu m'aimais. A en mourir.
Marina : Je... Je t'aimais ?
Ces mots firent réagir quelque chose a l'intérieur de Marina, qui sembla sérieusement troublée.
Marina : Et...
Yann : Et j'ai essayé de faire un bout de chemin avec toi, jusqu'a me rendre compte qu'il était impossible de me mentir sur mes véritables sentiments. Je t'ai alors quittée, et tu t'es... Tu t'es... Suicidée...
Marina : Ce... Ce n'est pas vrai...
Yann : ...Tu as été ressuscitée par Khaelis et Gaspard, mais a peine étais-tu revenue a la vie que tu voulais la perdre a nouveau. C'est a ce moment que Gaspard t'a proposée de tout oublier. La suite, tu la connais.
Marina : C'est... C'est... C'est pathétique... De se suicider... Pour ca...
Marina tomba a genoux, les larmes coulant sur ses joues, avant de s'écrouler, inconsciente.
Yann : Marina ? Marina ? Marina !
Izual - 28 juin 2010 à 00:20
Chapitre 39 : Ou l'on force la faiblesse a s'extérioriser
[spoiler]*??? : ...Ou suis-je ?
??? : En toi, tiens ! Ou d'autre pourrais-tu être, après être tombée dans les pommes ?
Marina : Euh... Qui es-tu, alors, si je suis en moi ?
??? : Je suis toi. Enfin, presque...
Marina : ...Tu es... Marine ?
??? : Bien vu.
Marina : Pourquoi tu es la ?
Marine : Je n'ai pas le choix. En te faisant apparaître, et en te donnant le contrôle de mon corps, Gaspard m'a recluse a l'intérieur de mon propre corps.
Marina : ...De toute manière, si jamais tu ressortirais, ce serait surement pour te suicider, je me trompe ?
Marine : Pas du tout...
Marina : Imbécile !
Marine eut un moment de silence, surprise.
Marine : Pardon ?
Marina : Tu crois vraiment que te suicider arrangera les choses ?
Marine : Tu crois vraiment que je peux encore regarder Yann en face après ce qui s'est passé ?
Marina : ...Je peux comprendre que tu en souffres, mais ce n'est pas une raison !
Marine : Tu ne sais pas combien j'en souffre !
Marina : Je le sais. Il suffit que je regarde Yann et Sakuya ensemble pour que j'aie un haut-le-coeur. Mais je te sais suffisamment forte pour que tu puisses arriver a passer au-delà de ca.
Marine : ...Tu le penses vraiment ?
Marina : Oui.
Marine : T'es bien la seule... Moi, il suffit que je les imagine ensemble, et j'ai qu'une envie, c'est de coller mon poing dans la tronche de Sakuya, puis de rouler un patin a Yann sous ses yeux !
Marina : Qu'est-ce qui t'en empêche ?
Marine : J'ai pas envie de faire souffrir Yann, et je sais qu'il en serait énormément peiné si je le faisais.
Marina : Alors oublie le, et fais-toi une raison.
Marine : Tu m'en crois capable ?
Marina : Bah, y a pas mal de beaux garçons dans le batiment, tu n'as qu'a faire ton choix.
Marine : Des beaux garçons ?
Marina : Bah oui... Que ce soit Maître Khaelis, son assistant, Calus, ou encore l., tu as l'embarras du choix.
Marine : ...Laisse tomber. Je ne reviendrai pas.
Marina : Ce que tu peux être tétue, bon sang ! De toute manière, que tu veuilles revenir ou non, tu n'as pas le choix !
Marine : Pardon ?
Marina ; J'en ai marre de tout faire a ta plaçe, j'ai besoin de me reposer un peu.
Marine : Laisse moi la place a nouveau, et je me suicide aussitôt !
Marina : C'est impossible.
Marine : Pourquoi ?
Marina : J'ai demandé a Khaelis de modifier ton corps. Dorénavant, si tu essaie de te suicider, tu échoueras systématiquement, quelque soit la manière que tu utiliseras, et ce tant que tu n'auras pas affronté et vaincu tes faiblesses.
Marine : ...Pourquoi tu as fait ca ?
Marina : Parce que se suicider n'est pas la solution, quelque soit le problème que tu affrontes.
Marine : Qu'est-ce qui te fait dire ca ?
Marina : Toi qui aimes Yann tant que ca, tu devrais savoir ce qu'il a vécu, non ?
Marine : Oui.
Marina : Il ne s'est pas suicidé pour autant, a ce que je sache.
Marine : Lui, il est fort. Il peut supporter ce genre de choses.
Marina : C'est le cas pour toi aussi !
Marine : C'est faux, je...
Marina : Arrête de te dévaloriser !
Marine : ...
Marina : Une dernière chose...
Marine : Quoi ?
Marina : ...Dis a Maître Khaelis que j'ai été heureuse de vivre a ses côtés, le peu de temps que j'ai vécu.
Marine : ...*
Yann : ...Marina ! Réveille-toi, bon sang !
Marine : ...Uuuh... Ou suis-je... ?
Yann : Ah... Tu t'es enfin réveillée... Désolé de ce que je t'ai dit tout a l'heure...
Marine : Yann...
Marine fit un bond en arrière, et partit en courant de la pièce, Yann a sa poursuite.
Marine : Arrête de me suivre !
Yann : Hors de question ! Dis-moi ce qu'il y a !
Marine : Laisse-moi !
Yann : Arrête-toi !
Marine : Je ne veux plus te voir... Plus jamais !
Yann : Mais pourquoi ?
Marine : Parce que je t'aime, crétin !
Yann : Tu...
Marine ralentit la mesure, jusqu'a arriver au pas de marche. Yann la rattrapa, et l'attrapa par le bras.
Yann : ...C'est toi, Marine ?
Marine : Qui d'autre veux-tu que ce soit, imbécile ?
Yann : ...Désolé.
Marine : C'est moi qui suis désolée... Je ne fais que fuir, et je n'ose même pas te regarder, la...
Yann : ...
Marine : Je dois être lâche, tu ne crois pas ? Pour ne pas arriver a te regarder en face, et supporter le fait que tu en aimes une autre...
Yann : La manière dont les choses sont arrivées n'a pas du aider beaucoup, je pense.
Marine : Ca n'a rien a voir. Encore maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est de me planter quelque chose dans le coeur et de m'en aller, pour de bon, cette fois-ci. Mais j'en serai incapable.
Yann : Pourquoi ?
Marine : Mon autre moi m'en empêche. Elle veut que je fasse face a mes problèmes, que je les affronte...
??? : Qu'est-ce qui t'empêche de le faire toi-même ?
l. approchait de Yann et de Marine, calmement, un livre a la main.
l. : La Marine que j'ai cotoyé et apprécié était forte, capable d'endurer tout sans sourciller, quoiqu'il arrive. Ne me dis pas que tu as tant changé que ca, je n'y croirai pas un instant.
Marine : Tu te trompes, l.... Je suis pas si forte que ca...
l. : C'est faux. C'est juste que tu ne sais pas comment appréhender ce genre de situations, puisque tu ne les as jamais vécues, et que ce genre de douleur est nouveau pour toi.
l. se rapprocha davantage de Marine, tandis que Yann la lâcha.
Marine : ...Et si c'était le cas, qu'est-ce que je pourrais faire ?
l. : Me faire confiance, je pense avoir un remède.
Marine : Lequel ?
l. : Ah, c'est un remède spécial. Il ne se montrera pas aux personnes tant qu'elles pourront le voir, car pour marcher a coup sur, seules les personnes concernées doivent être tenues au courant de son existence.
Yann : J'ai compris, je vous laisse tous les deux.
Yann entra dans la chambre la plus proche de lui, se servant ensuite des portes communicantes entre les chambres pour rejoindre Sakuya.
Marine : C'est quoi, ce remède ?
l. : Comme je te l'ai dit, c'est un remède spécial. Il est néanmoins connu pour venir a bout de toutes les peines de coeur. Mais je suis incapable de l'utiliser sur toi tant que tu es en mesure de le voir.
Surprise, Marine ferma les yeux. l. profita de l'occasion pour déposer un baiser sur ses lèvres.
l. : On appelle ce remède "Nouvel amour", tout simplement.
Tandis que Marine ouvrit les yeux, rouge de surprise, l. s'éloigna. Elle put toutefois remarquer qu'il était rouge, lui aussi.
l. : ...Je dois surement être trop faible pour en accepter les conséquences, dans l'immédiat du moins.
Marine : ...
l. : Mais quand tout cela sera fini, promets-moi d'y réfléchir sérieusement, d'accord ?
Marine : ...D'accord...
Et l. s'éloigna.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:21
Chapitre 40 : Ou l'on se réunit pour un conseil de guerre
[spoiler]Deux heures plus tard,...
l. : Bon, tout le monde est la ?
Gaspard : Oui.
l. : Parfait. Tout d'abord, est-ce que quelqu'un a appris quelque chose lors du combat qui s'est passé tout a l'heure ?
Yann : J'ai eu une discussion après avoir vaincu le lieutenant de Valva. Apparemment, un plan nommé "Terraforma" est en cours, et d'ici trois ans, il est prévu pour se mettre en route.
Elcifur : Tu as appris quoi d'autre sur le sujet ?
Yann : Que ce serait un "massacre de l'espèce humaine", rien de plus.
Elcifur : Je vais vous expliquer. Le Terraforma est l'une des premières créations de Gotts, le forgeron légendaire. Il s'agit d'une bombe magique, créée sur base d'une des bombes qui ont été utilisées notamment sur Hiroshima, mais avec du contenu explosif un million de fois plus concentré a l'intérieur, et avec un alliage en orichalque qui permet une meilleure compression des éléments atomiques a l'intérieur. Utilisé a la surface de l'un des trois mondes, cela signifierait sa destruction immédiate.
Sakuya : C'est horrible...
Gaspard : En effet.
Elcifur : J'ai fait sceller cette arme a l'intérieur du palais, dans un coffre uniquement ouvrable par moi, mais Odibal a récemment pu détruire une partie du coffre et s'emparer de Terraforma. Il a profité de cela pour faire un coup d'éclat, qui m'a conduit a quitter les Enfers et a arriver sur Terre, ou j'ai assisté a la fin du duel entre l. et Scar.
l. : Pour votre information, Scar était le seul véritable Démon Elémentaire. Les trois autres étaient des lieutenants.
Elcifur : Odibal a changé les apparences de trois des quatre lieutenants. Scar a été le seul a refuser qu'on fasse quoi que ce soit a son lieutenant, prétextant un manque d'exercice, et est venu a sa place.
l. : Je vois.
Elcifur : Enfin soit, il faut arrêter Odibal, ca, c'est sur. Dieu seul sait de quel traitrises il est capable.
??? : Ne vous en faites pas, je le sais très bien, et je me charge de cela.
Un homme, d'apparence assez âgé, apparut aux côtés de Gaspard.
Gaspard : Cette voix... C'est toi, Balthazar ?
Balthazar : Qui d'autre ?
Gaspard : Mes amis, je vous présente Balthazar, gardien de l'Equilibre des Mondes. Il est chargé d'éviter que, en dehors d'événements majeurs prévus, les créatures ne se baladent librement entre les mondes.
Balthazar : Tu préviendras Melchior que je m'excuse encore de l'isolement que je lui cause.
??? : Inutile de t'en excuser, Balthazar. C'est pour le bien des trois mondes, il est inutile de t'en vouloir a ce niveau.
Melchior apparut a son tour.
Melchior : De plus, je suis libre de voyager entre les mondes comme je le souhaite, donc ce n'est pas vraiment un isolement.
Balthazar : Tu as raison. Quel est le but de ta visite ?
Melchior : La rumeur de l'affrontement final pour le contrôle des trois mondes est arrivée a mes oreilles, grâce a Gotts, qui m'a rendu une petite visite de courtoisie. Jeune l., tu as réussi la un véritable tour de force, même si Odibal n'avait aucune envie de respecter le traité.
l. : Pardon ?
Balthazar : Il a immédiatement tenté de débarquer avec toute l'armée des Enfers sur Terre. Heureusement, j'ai eu vent du pacte qu'il avait passé, et j'ai bloqué le trajet Terre-Enfer pour un mois entier.
Gaspard : Tu as bien fait.
l. : Euh... Restez pas debout, y a encore des places pour s'asseoir.
Balthazar : Je ne reste pas longtemps, j'étais juste venu participer a ce conseil de guerre.
Melchior : Quant a moi, j'étais venu apporter quelque chose pour le jeune Yann, de la part de Gotts.
Yann : Pour moi ?
Melchior : Tu vois d'autres Yann ici ? Attrape.
Melchior lanca un petit paquet a Yann, qui l'ouvrit, pour en sortir un pendentif doré, ressemblant a deux lames croisées.
Yann : Il est pas mal du tout.
Melchior : Gotts m'a demandé de te dire qu'il se libérera en cas d'extrème urgence, mais qu'il devrait te permettre d'utiliser sans crainte la totalité de tes pouvoirs.
Yann : ...C'est génial ! Remerciez-le de ma part, s'il vous plait.
Melchior : Tu n'as pas lu la carte.
Yann : La carte ?
Yann fouilla dans le paquet, pour sortir une petite carte, qui fit aussitôt apparaître un hologramme de Gotts.
Gotts : Bonjour, Yann, tu te souviens de moi ? Le vieil homme avec qui tu avais échangé quelques mots, suite a l'affrontement contre ton père... Après t'avoir rencontré, je suis reparti a ma forge te concevoir ce pendentif. Comme tu t'en doutes, ce n'est pas un comme les autres. Il s'enclenchera de lui-même dans les situations critiques, et te permettra d'utiliser tes pouvoirs sans le moindre problème. Je suppose que tu as déjà du expérimenter un cas ou tu as du en venir a utiliser tes pouvoirs a fond, et qu'au final, tu en as fini plus mortifié que glorifié, cela t'évitera d'avoir a subir a nouveau ce genre de choses. Toutefois, n'oublie pas de n'utiliser ce pendentif qu'en cas d'extrème urgence, car il ne marchera qu'une seule fois, et ne l'utilise que pour ce en quoi tu crois, car c'est de la qu'il tirera sa véritable puissance. Garde courage, tout le monde a confiance en toi.
La carte disparut. Yann resta silencieux une bonne dizaine de secondes, tout en enfilant le pendentif.
Yann : ...
l. : Yann, ca va ?
Yann : Je reviens.
Yann sortit de la pièce.
Elcifur : Je vais le chercher.
Elcifur sortit a son tour, pour trouver Yann assis par terre, contre le mur, silencieux.
Elcifur : Yann... Je peux vous tenir compagnie quelques minutes ?
Yann : Si vous le voulez...
Elcifur s'assit a côté de Yann.
Elcifur : ...
Yann : Ce n'était pas trop dur ?
Elcifur : Quoi donc ?
Yann : Diriger tout un peuple qui n'avait aucune confiance en vous.
Elcifur : Si, sans nul doute. Mais j'avais confiance en le jugement qu'avait mon père vis a vis de moi.
Yann : Que disait-il ?
Elcifur : Il disait que si Odibal régnait, ce serait véritablement l'enfer sur les trois terres, et que mon devoir de roi serait de tout faire pour l'en empêcher, même si je devais prendre des décisions que mon peuple n'approuverait pas.
Yann : Et vous vous êtes tenu a cette décision, allant jusqu'a mettre votre vie en jeu.
Elcifur : Ce n'était pas facile du tout, mais je ne regrette rien, même si au final, je n'aurai réussi qu'a retarder l'inéluctable...
Yann : Il nous reste un mois.
Elcifur : En un mois, beaucoup de choses peuvent arriver, vous savez.
Yann : C'est vrai...
Elcifur : Dites-moi... Est-ce que cela vous dérangerait de vous entrainer avec moi ?
Yann : Pardon ?
Elcifur : Je veux devenir fort sur le mois qu'il me reste, du moins suffisamment fort pour venir a bout moi-même de mon frère. Et a ce que je sens, vous êtes celui qui a le plus de potentiel.
Yann : Je doute que je sois un bon prof, vous savez.
Elcifur : Je vous demande juste de m'affronter, encore et encore, quelque soit le nombre d'essais que cela doit me prendre. Ca vous va ?
Yann : ...D'accord, mais ne vous attendez pas a ce que j'aie la moindre pitié pour vous !
Elcifur : Je n'en attendais pas moins de vous.
Elcifur se leva.
Elcifur : Rentrons, les autres nous attendent.
Yann : Je vous suis.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:21
Chapitre 41 : Ou l'on rassure un ange hésitant
[spoiler]Elcifur rentra dans la pièce, suivi de Yann.
l. : Vous tombez bien, Balthazar et Melchior allaient repartir.
Yann : ...Melchior.
Melchior : Oui ?
Yann : Dites a Gotts que je tâcherai de me montrer digne de ce cadeau, même si je ne promets pas que cela suffira a m'apporter la victoire.
Melchior : Si Gotts te fait confiance, alors je pense que moi aussi, je peux croire en toi. Et j'ai rarement tort a ce niveau-la.
Balthazar : Il est vrai que les intuitions de Melchior ont toujours été bonnes... C'était d'ailleurs génant quand on l'avait comme adversaire aux cartes...
Gaspard : Tu l'as dit... Donc, Balthazar, tu t'engages a garder Odibal scellé jusqu'au jour ou Yann et compagnie lanceront l'attaque ?
Balthazar : Pas de problème.
Melchior : De mon côté, je vais continuer a surveiller mon domaine. Il ne devrait guère être fréquenté, donc tout ira bien.
Balthazar : Et toi, Gaspard ?
Gaspard : Je vais réunir les dix Séraphins.
Balthazar : Il est évident que dans pareille situation, nous aurons besoin d'eux.
Gaspard : Pas seulement d'eux. C'est de toutes les créatures angéliques que nous aurons besoin.
l. : Donc, a ce moment, nous aurons tous les anges, les Archanges et les Séraphins qui vivent la-haut avec nous ?
Gaspard : Justement... J'ai une question importante a vous demander. Archange Yann, Ange Sakuya, Ange Marine, Mage l., Prince Démon Elcifur, Archange Khaelis, pouvez-vous mener mes anges, archanges et séraphins a ce qui sera surement le dernier combat entre les Démons et les Anges ?
Yann : Vous nous demandez de... De mener vos troupes ?
Gaspard : Exactement. Je suis persuadé que vous avez les capacités nécessaires. De plus, votre groupe a gagné énormément en crédibilité, que ce soit avec l'apparition des armes légendaires que vous avez utilisé, avec la stratégie de l. face a Odibal, ou encore avec l'arrivée d'Elcifur dans votre groupe, donc vous n'aurez aucun mal a vous faire obéir de la plupart de mes troupes.
Yann : Mais...
l. : Je comprends ou tu veux en venir, Yann. Tu ne t'estimes pas suffisamment prêt pour pouvoir mener les troupes, je me trompe ?
Yann : Du tout.
l. : Très bien. En attendant que tu changes d'avis, je prendrai ta place et mènerai les troupes. Ca te va ?
Yann : Merci, vieux.
l. : A ton service.
Sakuya : Et nous ? Que pouvons-nous faire ?
l. : J'aviserai d'une stratégie pendant le mois qui va venir. Pendant ce temps, je veux que vous vous entrainiez. Tous, sans exception.
Khaelis : C'est valable pour moi aussi ?
l. : Exactement. Si tu veux que l'on sorte vainqueurs de cet affrontement, il nous faut la plus grande force de frappe possible.
Gaspard : Bien parlé, mon garçon. De mon côté, je vais réunir toutes mes troupes, du moins toutes celles qui sont en mesure de se battre.
l. : Faites-leur tester a tous les armes légendaires restantes. Il se pourrait que certains aient la puissance nécessaire pour manier les armes légendaires a 30 %, ce qui serait suffisant pour se débarasser du menu fretin ennemi.
Gaspard : L'idée me semble correcte...
Marine : Au fait... Concernant le Fléau de la Balance, que j'utilisais avant...
Gaspard : Ne t'en fais pas, tu es redevenue sa propriétaire légitime, maintenant que tu es revenue parmi nous.
Gaspard sourit.
Gaspard : Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai du boulot sur la planche.
Melchior : Nous partons aussi. Prenez soin de vous, les jeunes.
Balthazar : Et surtout, ayez confiance en vous. Vous êtes forts, ne l'oubliez jamais.
l. : Merci.
Et les trois disparurent, laissant Yann, Khaelis, Marine, Elcifur, Sakuya et l. seuls. Yann s'assit dans un fauteuil, comme vanné.
Khaelis : Ca a pas l'air d'être la forme, Yann.
Yann : Tu m'étonnes. Savoir que l'avenir des trois mondes repose sur nous, c'est pas quelque chose a quoi tout le monde a droit.
Elcifur : Gardez courage. Les trois Rois n'auraient pas pleine confiance en nous si nous n'avions pas le potentiel d'y arriver.
Yann : C'est pas en eux que je doute.
l. : En toi ?
Yann : Oui.
A la surprise de tout le monde, l. mit un coup de poing a Yann.
l. : Arrête de dire des conneries !
Yann : l....
l. : Tout le monde ici sait que tu es largement capable de te battre, quelque soit l'adversaire qui te fait face ! Tu crois que je n'ai pas senti ta puissance quand tu as explosé contre le lieutenant de Valva ?
Marine : Sa puissance ?
l. : Marine, quand il s'entrainait contre son père, il ne se battait qu'a deux pourcents de ses pleines capacités. Quand il a affronté Valva, il a libéré toutes ses forces.
Yann : Pas toutes. Je ne me suis battu qu'a 25 % contre lui. Si je m'étais battu a 100 % de mes forces, même pendant un bref instant, j'aurais été tellement blessé que j'aurais été incapable de me battre par la suite.
l. : Tu vois ? Et après, tu vas encore dire que tu doutes de toi ?
Sakuya : Yann... On a confiance en toi. Et quoi qu'il arrive, on sera la. Promis.
l. : Bah, personnellement, j'ai jamais eu en tête l'idée de le laisser tomber.
Marine : ...Je regrette de l'avoir fait, moi...
l. : T'es revenue, c'est le principal. Vois ca comme une absence temporaire.
Marine : Ok.
Yann : Merci a tous...
l. : Bon, on entame l'entrainement demain, je veux que vous vous reposiez un maximum. Elcifur, Khaelis, vous venez avec moi, j'aurais besoin de votre aide.
Elcifur : Pour quoi donc ?
l. : Vous n'allez pas rester en permanence avec ces vêtements, il vous faut quelque chose de plus normal si vous souhaitez ne pas être la risée de tout le monde en cas de sortie.
En effet, Elcifur était encore vétu de sa tenue de prince, même si ladite tenue était déchirée par endroits, tandis que Khaelis portait encore sa toge d'archange. Les deux se regardèrent, puis acquiéscèrent, avant de suivre l..
Marine : Je vais les rejoindre, je suis curieuse de voir a quoi ils vont ressembler après.
Marine s'éclipsa a son tour, laissant Yann et Sakuya seuls.
Sakuya : Ca va aller ?
Yann : Oui oui... Juste un coup de pompe.
Sakuya : ...J'ai du mal a comprendre pourquoi tu doutes autant de toi, alors que tu as des capacités énormes.
Yann : N'importe qui ayant vécu une enfance comme la mienne aura d'énormes doutes envers lui-même.
Sakuya : Mais c'est le passé, tout ca. Maintenant, tu as bien grandi, tu es capable de te battre sans aucun problème pour ceux qui te sont chers, et ce, quelles qu'en soient les conséquences pour toi. Et ca, c'est un côté de toi que j'aime aussi.
Yann : Sakuya...
Sakuya : Alors ne doute plus de toi, s'il te plait. Je suis convaincue que tu y arriveras.
Yann : Approche...
Sakuya : Qu'est-ce qu'il y a ?
Alors que Sakuya se trouvait juste a côté du fauteuil ou était assis Yann, il en profita pour la serrer contre lui. Ils restèrent ainsi, silencieux pendant quelques secondes.
Sakuya : Tu permets ?
Yann : Quoi donc ?
Sakuya s'assit sur ses genoux, avant de l'embrasser tendrement.
Sakuya : Je t'aime.
Yann : Moi aussi.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:22
Chapitre 42 : Ou on savoure le temps qui passe, et ou on s'avoue les voeux restés muets
[spoiler]Une heure s'était écoulée, heure pendant laquelle Yann et Sakuya étaient restés ensemble, l'un dans les bras de l'autre, elle sur ses genoux. Ils discutaient de choses et d'autres, comme s'il s'agissait de jeunes tout a fait normaux. Personne n'aurait pu deviner en les voyant qui ils étaient réellement.
Sakuya : Et tu te souviens de Sia ?
Yann : Sia... Ca me dit quelque chose...
Sakuya : Celle qui n'arrêtait pas de se plaindre pour un rien.
Yann : Ah oui. J'ai failli crier dessus, une fois.
Sakuya : Pourquoi ?
Yann : Elle refusait de marcher parce qu'elle avait eu trois gouttes d'eau sur sa nouvelle robe, et qu'elle voulait attendre que ca sèche.
Sakuya : Et il s'est passé quoi ?
Yann : Un autre de la classe l'a poussée dans une flaque d'eau, puis l'a attrapée par la main et l'ai faite marcher de force. Toute la classe riait.
Sakuya : C'était le bon temps...
Yann : Bah, on a tout l'avenir devant nous, faut pas voir ca comme si c'était des souvenirs qui disparaitraient bientot.
Sakuya : Tu as raison...
Yann : Sakuya. Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakuya : Hein ?
Yann : Tu me donnes l'impression de vouloir me demander quelque chose, mais sans oser le faire.
Sakuya : ...Je peux rien te cacher, je me trompe ?
Yann : Exactement.
Sakuya : ...Je t'en parlerai ce soir, ca te va ?
Yann : Tu ne veux pas avant ?
Sakuya : Non non non, désolée.
Yann eut un petit sourire amusé.
Yann : Comme si j'étais capable de t'en vouloir.
Sakuya : Hihi... Tiens, j'entends de drôles de bruits, la-haut.
Yann : Tu as raison... Vaudrait mieux aller voir, je crois.
Sakuya : On y va, alors ?
Yann : Faudrait que tu te lèves, pour que je puisse le faire.
Sakuya fit un clin d'oeil a Yann.
Sakuya : Et si je refuse de me lever ?
Yann : Alors tu ne me laisses pas le choix.
A la grande surprise de la jeune fille, Yann se leva, en la portant dans ses bras, ce qui eut pour effet immédiat de la faire rougir. Remarquant son rougissement, il la déposa en douceur.
Yann : Désolé si je t'ai fait piquer un fard.
Sakuya : Pas grave...
Il la prit doucement par la main, avant de se diriger vers la sortie, qui s'ouvrit juste avant que Yann ne puisse attraper la poignée.
Yann : Tiens ? Coucou, Rosa.
Rosa : Grand frère Yann, viens voir en haut, c'est rigolo !
Suivie par Yann et Sakuya, Rosa retourna en courant dans une chambre, d'ou l'on entendait des exclamations.
??? : Je ne peux pas porter ca, voyons !
Sakuya entra la première, Yann a sa suite, pour découvrir que Khaelis, vêtu d'une veste large, arguait avec l. sur sa tenue vestimentaire, tandis que Rosa, Marine et Elcifur riaient, ou tout au moins essayaient vainement de se retenir de rire.
l. : Pourquoi tu te plains ? Ca te va bien, pourtant.
Khaelis : Mais c'est trop voyant ! Tout le monde va me dévisager !
l. : Si tu restes aussi géné envers toi-même, c'est normal que tout le monde te dévisage. Et puis, si tu dois sortir, tu vas pas le faire avec ta tunique d'archange, je me trompe ?
Khaelis : Oui... Mais...
l. : Marine, t'en dis quoi ?
Marine : Bah... J'vois pas pourquoi il se plaint, il est pas différent des personnes du même âge que lui... Enfin, de l'âge qu'il semble avoir, quoi.
Elcifur : Je dois ajouter que ces vêtements vous vont très bien, Khaelis.
Khaelis : Mais... Ca reste trop voyant...
Yann : Ca ne sert a rien de se plaindre.
l. : Yann...
Yann : Khaelis, tu peux avoir besoin de te fondre dans la population, a un moment ou un autre, il faut donc que tu portes des vêtements qui peuvent te faire passer pour quelqu'un de normal. Et ce sera le cas avec ces vêtements. De plus, ils peuvent te sembler voyants, mais ils sont plutot classiques, ici, et donc, on ne te remarquera que très peu.
Khaelis : ...J'abandonne. Si tout le monde se ligue contre moi, je n'ai qu'a plier.
l. : Si tout le monde se ligue contre toi, c'est pour une bonne raison, tu ne crois pas ?
Khaelis : Si tu le dis...
Marine : Elcifur, votre tenue vous convient ?
Elcifur : Je n'ai pas a me plaindre. Je peux me déplacer a mon aise, et me balader incognito si besoin est. Donc, j'ai ce qu'il me faut.
l. : Bon. On approche des six heures, je fais avancer le repas ou vous saurez attendre ?
Sakuya : Rosa, tu as mangé, avant qu'on ne revienne ?
Rosa : Non, j'ai attendu comme une grande !
Yann : Alors je pense qu'on peut l'avancer.
Yann se tourna vers Sakuya.
Yann : C'est ce que tu voulais proposer, n'est-ce pas ?
Sakuya : Exactement.
l. : Soit, je vais prévenir les domestiques. Ne bougez pas, je reviens.
l. se téléporta.
Yann : Rooh, le tricheur, je suis sur qu'il veut en profiter pour les effrayer un peu.
Marine : Ca ne m'étonnerait pas.
Yann : Au fait, Marine, tu vas mieux ?
Marine : Oui. J'ai discuté un peu avec l., et il a trouvé un remède qui marche plus ou moins... Maintenant, faut juste le temps qu'il fasse effet.
Sakuya : Un remède ?
Yann : Je t'expliquerai. Allez, on descend, tout le monde, le repas nous attend !
Tous descendirent dans la salle a manger, ou ils eurent la surprise de voir le repas préparé, et l. assis a sa place.
l. : J'ai failli attendre... Allez, asseyez-vous.
Tous s'installèrent.
l. : Bon, avant tout, j'aimerais qu'on porte un toast, en souvenir de cette difficile journée qui vient de s'achever. Beaucoup de choses sont arrivées, mais nous sommes encore tous la pour en parler, alors j'aimerais sauter sur l'occasion.
Khaelis : Excellente idée.
Tous prirent leur verre.
Khaelis : A vous tous !
Marine : A ceux qui m'ont donné une nouvelle chance.
Elcifur : Et a ceux qui ne sont plus la pour en juger.
Yann : A nos proches.
Rosa : A mon grand frère Yann !
Sakuya : Hihi... A tous !
l. : A moi... Plus sérieusement, a tous ceux qui ont été avec nous, avant ou maintenant. Santé !
Et le repas débuta, animé de discussions et de rires. La soirée s'éternisa, occasion pour tous de profiter d'un moment de détente, entre les moments d'extase d'Elcifur et de Khaelis sur la nourriture humaine, les discussions acharnées entre Yann et l., ou les tentatives réussies de Rosa pour attirer l'attention de ses deux "grandes soeurs", et c'est finalement sur le coup de dix heures du soir que tous quittèrent la table, dont la majorité pour aller dormir.
Sakuya : Bonne nuit Rosa !
Yann : Bonne nuit.
Rosa : Bonne nuit tous les deux ! Faites de beaux rêves !
Yann : Toi aussi.
Yann et Sakuya, qui avaient accompagné Rosa jusqu'a sa chambre, se dirigèrent vers la leur, dans laquelle ils entrèrent. Yann s'assit sur le lit, visiblement essoufflé.
Yann : Eh bien, quelle journée...
Sakuya : Bah, elle n'est pas encore finie, tu sais...
Yann : Bientot.
Tous deux se changèrent avant de se coucher, éteignant la lampe au passage. Sakuya, comme a son habitude récemment prise, se blottit dans les bras de Yann.
Yann : Au fait, j'attends toujours que tu me dises ce que tu gardes pour toi.
Sakuya : Tu veux savoir ?
Yann : Oui, je suis assez curieux...
Yann, qui était allongé de côté, se laissa tomber sur le dos, et Sakuya en profita pour se coucher sur lui.
Yann : Alors ?
Sakuya : ...
Yann : Tu as du mal a en parler... Ca te tracasse autant que ca ?
Sakuya : J'ai assez peur de ce que cela peut entrainer comme conséquences...
Yann : Sakuya... En acceptant d'être avec toi, j'ai accepté toutes les conséquences, quelles qu'elles soient. Alors n'aie pas peur.
Sakuya : Oui... Mais... Ca me gêne... D'en parler...
Yann : Si tu peux me le faire comprendre d'une autre manière, tu peux le faire aussi.
Sakuya : D'accord... Mais je tiens a te le dire...
Elle l'embrassa longuement, avec tendresse.
Sakuya : Yann... Je veux... Je veux aller jusqu'au bout... Avec toi...
Yann : Sakuya...
Sakuya : Je suis désolée, ca doit te sembler bizarre, que je te demande cela...
Yann : Pas du tout. Je comptais te le demander, d'ailleurs. Apparement, tu as plus de courage que moi, a ce niveau la.
Sakuya : Je t'aime. Et je veux être avec toi... Rien qu'avec toi...
Yann : Je t'aime aussi. Et je partage tes envies.
Sakuya : Merci... Merci...
Une larme coula sur la joue de Sakuya, tandis qu'elle embrassa a nouveau Yann.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:22
Chapitre 43 : Ou un nouveau jour se lève
[spoiler]Le soleil commencait a éclairer la chambre lorsque Yann ouvrit péniblement un oeil. Le ciel commencait a prendre une teinte claire, et les oiseaux s'activaient, a en entendre leurs cris.
Yann : Mmmh... L'est encore tôt...
Il posa son regard sur Sakuya, qui dormait paisiblement tout contre lui. Elle était sans nul doute complètement vannée, a en juger ce qui s'était passé la nuit passée, et le fait d'y penser fit sévèrement rougir Yann, sans oublier le fait qu'aucun des deux ne s'était rhabillé depuis. Il détourna le regard le temps de se reprendre, mais ne put s'empêcher de se tourner a nouveau vers celle qu'il aimait, tellement il la trouvait belle dans son sommeil.
Yann : ...
Avec énormément de douceur, il la prit dans ses bras, pour la déposer à côté de lui. Il sortit ensuite du lit, s'habilla et descendit dans la cuisine, ou se trouvaient Marine et Rosa.
Yann : Bonjour.
Rosa : Coucou grand frère Yann !
Marine : Bonjour. Bien dormi ?
Yann : Je suis vanné...
Il se dirigea vers la cuisine, ou il commenca a préparer un petit déjeuner.
Marine : Laisse-moi deviner... Sakuya dort encore, et tu veux lui préparer quelque chose pour quand elle se réveille, c'est ca ?
Yann : On ne peut rien te cacher.
Marine : Tu n'avais pas autant d'attention avec moi.
Yann : Il s'est passé certaines choses...
Marine : Je vois...
La voix de Marine s'étrangla.
Marine : Vous vous êtes... Unis ?
Yann : Oui. Et vu qu'elle doit être crevée, je lui prépare de quoi récupérer.
Marine : Et toi, ca va ?
Yann : Ca va aller.
Yann commenca a déposer ce qu'il avait préparé sur un plateau.
Yann : Et pour toi et l. ?
Marine : Pardon ?
Yann : Il a au moins du t'embrasser, je me trompe ?
Marine : ...
Yann : Je prends ton silence pour un "oui". Et tu comptes faire quoi ?
Marine : ...C'est évident que je ne peux plus faire faux bond jusqu'a lui donner une réponse. Mais il est vrai aussi qu'il ne me laisse pas indifférent.
Yann : Il t'attendra le temps qu'il faudra. Alors prends le temps qu'il te faudra pour connaitre la réponse a sa demande.
Marine : Si tu le dis...
Yann : Bon, j'ai fini de préparer le repas, je m'en vais l'apporter a la principale concernée.
Yann sortit de la pièce, le plateau-repas en main, et retourna dans sa chambre, ou Sakuya dormait encore. Il déposa le plateau-repas a portée de main, se recoucha, puis déposa un baiser sur les lèvres de sa bien-aimée, ce qui eut pour effet de la réveiller.
Sakuya : Mmmmh... Coucou toi...
Yann : Coucou. Bien dormi ?
Sakuya : Comme un coeur. Faut dire, je dors toujours bien dans tes bras.
Yann : Tu vas me faire rougir.
Sakuya : C'est apparement déjà le cas.
Yann : Faut dire que ton manque de tenue ne me laisse pas indifférent.
Sakuya : C'est de la triche, toi tu t'es rhabillé.
Joignant le geste a la parole, Sakuya retira le t-shirt de Yann, avant de l'embrasser a son tour.
Sakuya : La, c'est mieux.
Yann : Si tu le dis. Ah, au fait, tu veux avaler quelque chose ?
Sakuya : J'avoue que j'ai un petit creux.
Yann : J'ai été préparer un petit déjeuner pour nous deux, tout a l'heure.
Sakuya : Ce qui explique pourquoi tu étais rhabillé.
Yann : Tiens, voilà le plateau...
Sakuya : Merci. Tu manges avec moi ?
Yann : Bien entendu.
Tous deux commencèrent a discuter, tout en mangeant.
Yann : Tiens, au fait, j'ai croisé Marine ce matin.
Sakuya : Et ?
Yann : J'avais raison. l. l'a bel et bien embrassée.
Sakuya : Ah bon.
Yann : C'est mieux pour elle que de courir après quelqu'un de déjà pris.
Sakuya : T'as pas tort...
Yann : ...Ca t'embête que je parle d'elle ?
Sakuya : ...
Yann : Tu peux me le dire, tu sais, je peux comprendre. Déjà que c'était pas très malin de ma part de te parler d'elle...
Sakuya : Alors pourquoi tu l'as fait ?
Yann : Parce que ce qui s'est passé ce matin m'est plus vite venu en tête comme sujet de conversation que ce qui m'est arrivé et que tu ignores. De plus, je n'aime pas parler trop de moi... Je sais pas, je suis pas quelqu'un d'exceptionnel, non plus...
Sakuya : Si. Pour moi, tu l'es.
Yann : Je vois pas en quoi.
Sakuya : Bah... T'es fort, t'es gentil, t'es toujours la quand on a besoin d'aide... Un vrai chevalier !
Yann : Désolé, mais je me vois mal avec l'armure et tout.
Sakuya esquissa un sourire.
Sakuya : Bah, tu serais mignon en armure de chevalier, je trouve !
La remarque eut l'effet escompté, a savoir de faire piquer un fard a Yann, ce qui fit rire Sakuya.
Yann : Ca t'amuse de me faire rougir, hein ?
Sakuya : Bah oui, t'es encore plus mignon que d'habitude quand tu rougis.
Yann : ...Et rebelote.
Sakuya déposa un long baiser dans le cou de Yann.
Sakuya : Tiens, pour me faire pardonner.
Yann : T'es pardonnée, t'en fais pas... Bon, je dis ca, je dis rien, mais on devrait se lever, tu ne crois pas ?
Sakuya : Tu marques un point. Mais bon, j'ai encore envie de trainer un peu.
Yann : Bon, je remets mon t-shirt, et je vais reporter le plateau, profites-en pour te reposer un petit peu.
Sakuya : D'accord.
Joignant le geste a la parole, Yann enfila son t-shirt. Alors qu'il allait se lever, il sentit Sakuya passer ses bras autour de son estomac.
Yann : Sakuya, si tu me serres ainsi, je vais pas savoir ranger le plateau, tu sais.
Sakuya : M'en fiche... J'veux plus te quitter...
Yann se tourna vers Sakuya, pour se rendre compte qu'elle avait les larmes aux yeux. Il déposa un baiser sur son front.
Yann : D'accord, j'ai compris. Je reste.
Sakuya : Merci...
Elle se serra davantage contre lui, pour ne pas lui montrer les larmes qui commencaient a couler.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:23
**Chapitre 44 : Ou les préparatifs du dernier combat commencent
**
[spoiler]Une demi-heure plus tard, Yann et Sakuya sortirent de la chambre, et descendirent dans la salle a manger, ou se trouvaient l., Marine, Elcifur et Khaelis.
Yann : Salut tout le monde.
l. : Salut les tourtereaux. Bien dormi ?
Sakuya : Oui oui.
Marine : La question qu'il faudrait déjà leur poser, c'est si ils ont dormi, l..
Khaelis : Ils ont dormi. J'ai entendu Yann ronfler en passant devant la chambre, pendant la nuit.
Yann : J'étais pas au courant que je ronflais.
Sakuya : Moi non plus.
Yann : Faut dire, tu t'endors toujours avant moi.
l. : Enfin bref. Trêve de bavardages, j'ai établi un planning pour le temps qu'il nous reste.
Yann : Fais voir... Ah ouais, quand même, c'est pas un programme léger...
l. : Mieux vaut prévoir un maximum d'entrainement. Sakuya, Marine, vous vous entrainerez avec Khaelis, tandis que Yann et Elcifur s'entraineront avec moi.
Elcifur : Quelle est ton idée de séparer ainsi en groupe de deux guerriers et un mage ?
l. : Les deux guerriers s'affronteront entre eux, tandis que le mage sera chargé de plomber l'ambiance un maximum, avec des sorts a effet.
Yann : Je vais avoir du mal alors, entre tes attaques et celles d'Elcifur.
l. : Tu devras te concentrer sur les attaques d'Elcifur, tout en considérant mes attaques comme "le décor ambiant", vu qu'en plein combat, ce sera pas le grand calme autour de vous.
Khaelis : Bien vu. On commence quand ?
l. : Tout de suite. Suivez-moi.
Tous se rendirent, a la suite de l., dans la salle d'entrainement déjà utilisée lors des précédents préparatifs. Rapidement, Yann fit apparaitre Ophis et Cius, rapidement imité par Elcifur, qui sortit une épée imposante.
Elcifur : Je comprends mieux ta puissance... Tu sembles manier les deux lames du Serpentaire a la perfection.
Yann : A ce que j'ai compris, je suis le premier a les manipuler, leur créateur mis a part.
Elcifur : Exactement. Néanmoins, je suppose que tu ne maîtrises pas encore leurs pouvoirs cachés, je me trompe ?
Yann : A part l'Antimatter Cross et l'Antimatter Dispersion, je n'ai su utiliser aucun de leurs autres talents.
Elcifur : C'est un bon début. A part la troisième technique d'antimatière, les autres requièrent des formules, que je t'apprendrai en temps et en heure.
Yann : Excusez-moi, mais... Comment connaissez-vous ces formules ?
Elcifur : J'ai participé a leur création, avec Gotts. Ces deux lames représentent respectivement la puissance de la lumière et la puissance des ténèbres, et elles étaient prévues pour se montrer a la personne qui les mériteraient le plus. Il se trouve que tu es cette personne.
Yann : ...Même mes armes comptent sur moi...
Elcifur : Exactement, car c'est de toi que dépend le destin des trois mondes.
Yann : Ah, encore une chose... Quand j'ai rencontré Valva pour la première fois, il a avoué que tu étais contre la prédiction qui disait que je serais celui qui mettrait fin a tout cela... Est-ce vrai ?
Elcifur : J'étais pour, mais je ne pouvais pas l'avouer a mon peuple, cela l'aurait trop déstabilisé. J'ai donc feinté tout mettre en oeuvre pour te combattre.
Yann : Je comprends.
Elcifur : Bon, passons a l'entrainement. En garde !
Et Elcifur et Yann se chargèrent, tandis qu'a l'autre bout de la salle, Sakuya affrontait a distance un Khaelis armé de deux mini-arbalètes, une a chaque bras, et qui tiraient des traits de lumière a une vitesse vertigineuse. l. et Marine, dos a dos, lancaient vers leurs groupes respectifs des sorts d'une ampleur incroyable, tout en maintenant un cercle de protection tout autour de la salle, afin d'éviter qu'elle ne tombe en ruines après une demi-heure d'entrainement. Quelqu'un d'attentif aurait aisément remarqué qu'ils se tenaient par la main, utilisant l'autre pour tous leurs sorts. Les heures passèrent, jusqu'a ce qu'une alarme résonne dans la pièce, ce qui interrompit immédiatement le groupe.
l. : Tous a table, c'est l'heure du dîner !
Tous remontèrent dans la salle a manger, et s'installèrent a leurs places respectives.
Yann : Au fait, l....
l. : Oui ?
Yann : Jolie approche.
l. : Merci.
Sakuya : Vous parlez de quoi ?
Yann : En fait, pendant l'entrainement,...
l. : Non, rien du tout !
Marine : Ca te gêne tant que ca de dire que tu m'as pris la main ?
l. : Non, mais bon... Je ne savais pas si tu voulais en parler ou pas.
Marine : J'ai rien a cacher. Donc t'as rien a cacher non plus.
l. : J'en prends note.
l. murmura un truc a l'oreille de Yann, qui vira au rouge pivoine.
Yann : Non mais t'as pas honte de me lâcher des trucs pareils ?
l. : Bah quoi, elle a dit que j'avais rien a cacher...
Sakuya : Qu'est-ce qu'il a dit ?
Yann : Des choses que la décence m'interdit de dire en public...
Marine : Attends que j't'attrape, toi !
l. se leva et partit en courant, poursuivi par une Marine visiblement énervée.
Elcifur : Les jeunes, de nos jours...
Khaelis : Comment se passe l'entrainement ?
Elcifur : Yann arrive a maîtriser les deux techniques d'antimatière sans problème, je vais demander a l. d'aider Marine pour vous deux, le temps que je lui enseigne le reste des techniques qu'il peut utiliser.
Yann : Au fait, vous pourriez m'expliquer quelles sont ces techniques ?
Elcifur : Pas de problème. Tu as d'abord la troisième technique d'antimatière, l'Antimatter Pierce, qui consiste a concentrer toute l'énergie d'un certain rayon sur ta lame, avant de la projeter. Ensuite, il te reste les trois techniques ultimes.
Yann : Quelles techniques ?
Elcifur : Tout d'abord, tu as la technique du déplacement instantané, auquel t'a en partie initié Perus, et qui consiste a utiliser ta puissance uniquement pour te propulser et changer de direction, ce qui te permet d'augmenter ta vitesse de mouvement. Tu as ensuite la technique d'invocation d'armes illimitées, qui te permet de projeter ton adversaire dans une autre dimension, ou tu pourras a loisir le cribler de lames. La troisième technique ultime est celle de la frappe du dieu dragon, qui est censée être capable de pourfendre la mer, la terre et le ciel a la fois, et qui te sera indispensable pour ton combat contre mon frère.
Yann : ...J'espère que j'y arriverai.
Elcifur : Ne t'en fais pas. J'ai encore en tête les formules qui te permettront de déclencher ces techniques a leur pleine puissance.
Yann : Ok.
Sakuya : Dis, Yann... Au lieu de papoter, tu crois pas que tu ferais mieux de reprendre des forces ? Ca va refroidir, sinon...
Yann : Tu as tout a fait raison, Sakuya. Bon appétit !
Et tous mangèrent calmement, rapidement rejoints par Marine, visiblement essouflée, et l., couvert de bleus et autres bosses, et dont l'arrivée eut pour effet de faire rire les autres.
Marine : C'était bon...
Elcifur : l., tu peux aider Marine pour la couverture du terrain pour Sakuya et Khaelis ? J'aimerais enseigner quelques techniques a Yann.
l. : Pas de problème.
Yasu entra, Rosa sur ses épaules.
l. : Bonjour, Yasu. Bonjour, Rosa.
Rosa : Coucou !
Yasu : Un appel de votre père est arrivé, l.. Il arrive demain avec votre mère.
l. : Pardon ?
Yasu : Ils devraient arriver vers midi.
l. : Alors la, on est pas dans la merde...
Khaelis : Quel est le problème ?
Marine : Qu'est-ce qu'on va faire si tes parents apprenent tout ?
l. : J'ose pas imaginer... Yasu ?
Yasu : Oui ?
l. : Ils restent combien de temps ?
Yasu : Deux mois.
l. : ...Ca pouvait pas plus mal tomber...
Yann : l..
l. : Oui ?
Yann : N'as tu pas moyen de créer une illusion sur l'entrée de la salle d'entrainement, que tes parents ne puissent pas voir ou entendre ce qui s'y passe ?
l. : C'est possible, mais... Et pour manger ?
Yann : Faut trouver une solution, et vite.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:23
Chapitre 45 : Ou l'on monte un plan pour leurrer la famille
[spoiler]l. : Bon, faisons d'abord un rapide plan des personnes. Yann et Marine sont connus. Sakuya sera présentée comme une camarade de classe, ainsi que comme la petite amie de Yann, ca ira a ce niveau la. Pareil pour Rosa qui a été officiellement recueillie ici.
Elcifur : Restent moi et Khaelis.
l. : Vous devrez donc rester dans la salle d'entrainement, sur laquelle je maintiendrai une illusion. Au cas ou mes parents entreraient quand même, vous serez habillés en gardes, et je vous présenterai comme deux nouvelles recrues prometteuses a mes parents, ce qui vous permettra d'être couverts.
Yann : Cela change donc la donne, Khaelis étant donc coincé avec moi et Elcifur.
Elcifur : Ce n'est pas un problème, il pourra nous aider. J'avais justement besoin de quelqu'un avec des pouvoirs angéliques, pour pouvoir te tester a l'esquive de grosses attaques.
Yann : D'accord. Et pour toi et les filles ?
l. : On s'entrainera a la magie l'un contre l'autre, Marine et moi, et Sakuya restera avec vous trois, histoire de plomber l'ambiance avec ses attaques a distance.
Yann : Ok.
l. : Pour la nourriture, Yann, Marine, Sakuya et Rose mangeront avec moi et mes parents, tandis que vous deux irez manger avec Yasu et les autres. Yasu, je compte sur toi pour qu'ils aient une place de choix.
Yasu : Aucun problème.
l. : Reste le problème de la salle. Il est évident qu'on ne peut absolument pas arrêter notre entrainement, mais d'un autre côté, je dois faire acte de présence envers mes parents, et nous jeunes seront appelés a faire des sorties ensemble, sur leur demande.
Khaelis : Pourquoi ne pas utiliser une méthode d'entrainement passive ?
Marine : Passive ? Genre les poids aux bras et aux jambes ?
l. : En quelque sorte. Et interdiction d'utiliser quelque artifice que ce soit pour ne pas avoir a les porter. Yasu, on a ce genre de choses en réserve ?
Elcifur : Pas la peine, j'en ai ramené quelques-uns dans mes affaires. Ce sont des poids que j'utilise en permanence, même si je n'ai jamais dépassé la barre des 10 kg par poids.
Yann : Il y a combien de poids par personne ?
Elcifur : Cinq. Deux pour les jambes, couvrant du genou a la cheville, deux pour les bras, couvrant de l'épaule au poignet, et un cinquième, qui recouvre tout le corps.
l. : Et quels sont les poids maximaux ?
Elcifur : Avant tout, il faut savoir que ce sont des tissus magiques. Il suffit de vouloir peser un certain poids en plus sur une certaine partie du corps, et le tissu fait le reste.
Marine : Interessant.
Elcifur : Mon frère s'entrainait en permanence avec cinq poids de 30 kg chacun. J'ignore moi-même quel est le maximum atteignable.
Yann : Ca nous donnera une marque de départ, faute de mieux. On passera donc nos journées en permanence avec cela, sans négliger quatre heures d'entrainement par jour, qui seront camouflées comme jeux divers dans la salle d'entrainement.
l. : Yann, tes mots dépassent ma pensée. Le plus dur sera néanmoins de donner le change a mes parents, qui, malgré toutes les combines que j'ai pu mettre en place, sont toujours parvenus a découvrir ce qui se passe en coulisses.
Sakuya : Si on s'y met tous ensemble, cela devrait marcher, non ?
Yann : En théorie, oui. Maintenant, il faut tout préparer pour demain, et surtout pour s'assurer que ni eux, ni personne ne puisse se rendre compte de nos véritables talents.
Et tous se mirent a réfléchir a tout ce qui pourrait rendre le mensonge inutile. Rapidement, les caméras de surveillance furent délestées de leurs cassettes, puis altérées, tandis que les lieux autrefois occupés furent remis en ordre, comme si rien ne s'était jamais passé. De nouveaux documents firent rapidement foi de l'entrée de Khaelis et d'Elcifur au service de la famille de l., tandis que toute trace de plans dressés dans l'éventualité d'une attaque des Enfers finit rapidement au feu. Une fois la journée terminée, rien ne semblait témoigner des événements passés, excepté les souvenirs des concernés.
l. : Bon, tout me semble prêt. Maintenant, Elcifur, peux-tu nous montrer ces fameux poids ?
Elcifur : Aucun problème. Suivez-moi.
Tous, a l'exception de Yasu et de Rosa, suivirent Elcifur dans sa chambre. Une fois arrivés, le démon commenca a fouiller dans sa grande veste, qu'il avait laissée la, pour en sortir plusieurs tenues en kit.
Yann : ...Tout juste six.
Elcifur : Il en reste encore deux en réserve.
Yann : Ca devrait suffire. Y a plus qu'a espérer qu'on ne soit pas brusque au point de les déchirer.
Elcifur : Faites quand même attention, a ce sujet, parce qu'une simple déchirure peut provoquer de grosses cicatrices, a cause de la différence de poids. Ces tissus ont néanmoins la faculté de dévier les attaques tranchantes, de par l'aide d'un champ de force inclus lors de la conception des vêtements.
l. : Donc, il ne faut pas non plus être trop craintif, je me trompe ?
Elcifur : Pas du tout. Tiens, tant que j'y pense. Yann, prends ceci.
Yann : C'est quoi ?
Elcifur : Je l'ai pris en pensant a ton potentiel. Il est appelé sur Terre "l'Eternel Insatiable". C'est une paire de bracelets assez discrets, qui ont pour capacité d'absorber en permanence l'énergie physique du corps. En conséquence, tu t'épuises bien plus vite, et tu as beaucoup plus de mal a récupérer. Néanmoins, il est dit qu'une personne qui parviendrait a les porter pendant un mois entier y gagnera quelque chose d'inestimable.
Yann : Et vu que tout est bon a prendre pour que je m'améliore, en vue du dernier combat, tu as pensé qu'il serait bon de me l'amener ?
l. : C'est bien pensé, mais...
Sakuya : Est-ce que tu tiendras le coup ?
Yann : On va vérifier.
Yann prit les deux bracelets ainsi qu'une tenue des mains d'Elcifur, avant de se réfugier dans la salle de bains avoisinante, afin de se changer. Il revint dix minutes plus tard, visiblement plus fatigué et plus lent qu'en temps normal.
Marine : Eh bien, t'aurais pas un peu abusé sur le poids, la ?
Yann : T'en fais pas. Faut juste que je m'y habitue.
Khaelis : Tu espères t'habituer rapidement a une augmentation de poids de 50 kilos ?
Sakuya : Tant que ca ?
Khaelis : C'est une estimation, au vu du poids de ses pas.
Yann : Estimation correcte, Khaelis. Et ca va aller, Sakuya, faut que je fasse des efforts si je veux m'améliorer.
Sakuya : C'est vrai, mais...
Yann : "On n'a rien sans rien", dit le proverbe. Pour être sûr d'en retirer le maximum possible, je donne le meilleur de moi-même. C'est logique, non ?
Sakuya : Oui...
Yann : Et puis, si je suis vaincu a la fin du combat, je pourrai m'en aller la tête haute, fier d'avoir tout donné dans ce dernier affrontement.
l. : Eh, parle pas de défaite alors qu'on va commencer a peine l'entrainement ! De plus, je crois en toi, et je suis sur que tu sauras nous mener a la victoire.
Yann : ...Tu as raison, pas de défaitisme. On va donner notre maximum, et on sortira vainqueurs de ce dernier combat !
Sans un mot, Marine prit sa tenue et se dirigea vers la salle de bain. A peine fut-elle sortie que Khaelis lui succèda.
Elcifur : 50 kilos aussi, Marine.
Marine : Exact. Je ne tiens pas a être un fardeau, comme je l'ai été de par le passé.
Yann : Tu ne l'as jamais été, quoi que tu en dises.
Marine : Tu es trop gentil, Yann. Prends garde a ce que cela ne te joue des tours.
Yann : Je ne suis gentil comme ca qu'avec ceux qui en valent la peine.
l. : Z'avez pas fini tous les deux ? On se croirait en maternelle !
Tous se mirent a rire, tandis que Khaelis se fit remplacer par Sakuya.
Khaelis : Je me suis moi aussi mis a 50 kilos. Si un autre Archange que moi peut le faire, il n'y a pas de raison pour que j'en sois incapable.
l. : Excepté ton manque de force. L'infirmerie de l'école, ca te dit quelque chose ?
Khaelis : C'est du passé. Je me suis amélioré depuis.
l. : Yann aussi.
Khaelis : Justement, je ne tiens pas a rester a la traîne.
l. : Jaloux.
Khaelis : On peut voir ca comme ca.
Sakuya : Moi qui pensais que les anges étaient purs...
Yann : Ils sont humains avant tout, Sakuya, c'est normal qu'ils ne soient pas tous purs.
Yann avait répondu du tac au tac à Sakuya, qui était sortie pour laisser la place a Elcifur.
Sakuya : Ils sont quand même censés représenter le bon côté de l'être humain, non ?
Yann : Ils ne sont pas forcés d'être entièrement purs et propres sur eux pour être représentatifs du bon côté de l'humanité, si ?
Sakuya : J'aime bien ton raisonnement.
Yann : Moi, c'est toi que j'aime.
Sakuya : Je m'attendais a une réponse de ce genre, mais ca m'a pas empêché de rougir...
Sakuya était écarlate, comme elle l'avait dit. Elcifur profita de l'instant pour laisser la place a l..
Yann : Au fait, tu as mis combien de poids ?
Sakuya : 30 kilos. Je n'aurais pas pu supporter les 50 toute la journée.
Yann : Tu as bien fait.
Elcifur : Moi, j'ai une constitution assez fragile, je ne peux pas dépasser les 15 par poids.
Yann : Ca te fait quand même monter a 75 au total, ce qui est un bon niveau.
Elcifur : Vaut mieux se limiter a ce niveau pour les plus frêles d'entre nous.
Sakuya : J'en prends note.
Finalement, tous furent prêts.
l. : Bon, on va prendre une heure pour s'entrainer la-dessous, pis au dodo tout le monde. Pas besoin de se forcer pour le premier jour.
Khaelis : Tous a la salle d'entrainement, je suppose ?
l. : Tu supposes bien.
Et tous quittèrent la pièce.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:24
Chapitre 46 : Ou l'on doute de soi
Une heure après,...
l. : Bon, l'heure est passée. Je pense qu'on peut s'arrêter la pour aujourd'hui.
Sakuya : Allez-y, je reste encore un petit peu.
Yann : Ca va aller, Sakuya ?
Sakuya : Ce n'est que le premier jour, il est un peu tôt pour que tu commences a t'en faire pour moi, non ?
Yann : Tu as raison... Je t'attends en haut, alors ?
Sakuya : D'accord. A tout de suite !
A l'exception de Sakuya, tous sortirent de la salle, se dirigeant vers leurs chambres.
Sakuya : Pfff... Je dois tenir bon !
Elle continua a s'entrainer au tir, malgré la tenue qui lui semblait a chaque flèche plus lourde. Lentement mais sûrement, ses flèches s'éloignaient de la cible initiale, tandis que son souffle s'accélérait. Mais elle continuait, malgré la fatigue.
Sakuya : ...Je ne veux pas... Être un poids... Quoi qu'il arrive...
Puisant dans ses dernières forces, elle chargea une flèche, et banda son arc. Mais elle était allée bien au-delà de ses forces, et elle ne put contrôler la forme de sa flèche, qui finit par disparaître, tandis qu'elle commencait tout doucement a sombrer dans l'inconscience. Elle eut juste l'impression de tomber sur quelque chose de doux, et d'entendre une voix inquiète l'appeler...
??? : Alors comme ca, tu es persuadée que tu ne sers a rien ?
Sakuya : ...Qui es-tu ?
??? : Une amie. Et qui s'inquiète pour toi.
Sakuya : Merci... Mais ca va aller. Faut juste que je tienne bon.
??? : Au rythme auquel tu vas, tu ne vas pas faire long feu. Et j'en connais un qui va s'en vouloir de ne pas pouvoir t'aider, si tel est le cas.
Sakuya : Tu penses a Yann ?
??? : Qui d'autre ? De plus, même si tu as une simple coupure, il va être du genre a se tracasser au point de t'interdire de bouger le membre concerné jusqu'a ce que tu sois guérie, alors imagine son inquiétude si tu prends trop sur toi-même.
Sakuya : ...Si je ne fais rien pour m'améliorer, je serai une gène pour lui. Et je ne veux pas que ca arrive.
??? : Que tu sois une gène pour lui, ca m'étonnerait que cela arrive. Tu es la première a être capable de m'utiliser a plus de 5 % de mes capacités totales, et cela est, en soi, un miracle suffisant pour que tu ne sois pas une gène pour lui.
Sakuya : T'utiliser ? ...Tu es... ?
??? : Virgs. L'esprit de la Vierge, symbolisé par l'arc que tu manies.
Sakuya : Ah bon. Je comprends mieux comment tu parviens a parler avec moi.
Virgs : Enfin soit. tu dois garder confiance en toi, Sakuya. En des siècles d'existence, tu es la personne qui sait le mieux utiliser mes capacités, et je sais que tu les utiliseras dans un but juste. Alors ne désespère pas, et garde confiance en toi. Je sais que tu es capable de faire des miracles.
Sakuya : Des miracles ?
Virgs : Je ne t'aurais pas choisi si tu n'en étais pas capable, je me trompe ?
Sakuya : ...Merci de me remonter le moral, madame Virgs.
Virgs : Mademoiselle, merci. Et pour toi, ce sera Virgs.
Sakuya : D'accord, Virgs.
Virgs : Allez, lève-toi, y en a un qui t'attend.
Sakuya : Qui m'attend ?
Virgs : Tu penses, il a senti que tu souffrais, et il est revenu en triple vitesse. Allez, je te laisse avec lui...
Sakuya ouvrit les yeux avec peine, pour constater qu'elle était dans les bras de Yann, qui la regardait avec soulagement, les larmes aux yeux.
Sakuya : Yann...
Yann : Qu'est-ce qu'il s'est passé, pour que tu finisses dans cet état ?
Sakuya : Désolée... Je...
Avant qu'elle ne puisse lui expliquer de quoi il s'agissait, elle se sentit soulevée de terre, pour finir dans les bras de Yann.
Yann : Tu m'expliqueras tout cela une fois que l'on sera arrivés dans notre chambre, d'accord ?
Sakuya : ...Désolée...
Elle enfouit son visage contre le torse de Yann, ou elle pleura a chaudes larmes.
Yann : ...Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakuya : Pardon... J'ai voulu... M'améliorer... Pour ne pas... Être une gène...
Yann : Et tu en es tombée d'épuisement, je me trompe ?
Sakuya : Oui...
Yann : ...Tu sais, avant de te connaître, moi aussi, je me sentais inutile.
Sakuya : Pardon ?
Yann se mit en marche, Sakuya toujours dans ses bras.
Yann : J'avais beau être avec les autres de notre classe, j'étais le seul a ne rien avoir de particulier. Y en avait un pour faire rire l'ambiance, un pour nous faire stresser, un qui nous aidait pour les cours, quand c'était trop dur, y avait aussi le petit couple du groupe, une garçon manqué, et une fleur bleue. Et il y avait moi, qui ne servait a rien, qui n'avait pas d'utilité, mais qu'on laissait rester dans le groupe.
Sakuya : Tu ne servais pas a rien, tu sais. Au contraire, les autres de la classe disaient que tu étais celui qui liait le groupe.
Yann : Pourquoi ?
Sakuya : Ta gentilesse faisait que l'on avait envie de rester avec toi, et même s'il y avait des tensions dans le groupe, tu étais toujours celui qui avait la parole ou l'acte qui les faisait se rapprocher a nouveau.
Yann : C'est normal, ca, non ? Si je n'avais pas été la, un autre l'aurait fait.
Sakuya : Mais pas avec ta manière de faire. Et a long terme, le groupe aurait pu se dissoudre. D'ailleurs, c'est ce qui est arrivé, peu après ton départ. Et j'ai clairement entendu une des filles dire aux autres que c'était dommage que tu sois parti, parce que tu aurais aisément calmé le problème, qui ne se serait pas fini ainsi.
Yann : Alors j'étais si important... C'est comme toi, en fait.
Sakuya : Pardon ?
Yann : Bah oui. Si tu n'étais pas la, mon coeur ne serait pas en paix. Je n'aurais plus de raison suffisante de vivre, et encore moins de raison de tenir bon, alors que grâce a ta présence, je sais que j'ai des chances de parvenir a remporter la victoire.
Sakuya : C'est grâce a moi ?
Yann : Et grâce a personne d'autre. Même si la présence des autres me réconforte un peu, c'est surtout grâce a toi que je peux tenir bon, et aller de l'avant.
Sakuya sourit, et essuya ses larmes.
Sakuya : Désolée, je culpabilise pour des conneries.
Yann : L'important, c'est que tu l'aies réalisé. N'oublie jamais que j'aurai toujours besoin de ta présence, quoi qu'il arrive.
Sakuya : Merci. Je t'aime.
Yann : Moi aussi.
Et tous deux s'embrassèrent, avant que Yann ne reprenne sa marche jusque dans la chambre, ou il déposa Sakuya sur le lit.
Yann : Ca va aller ?
Sakuya : Désolée, mais je suis complètement vidée.
Yann : Laisse-moi faire, je m'occupe de tout.
Après un nouveau baiser, Yann entreprit d'aider Sakuya a se changer, avec les difficultés que cela incombe a tout homme d'aider une femme a se changer sans succomber a ses charmes. Néanmoins, malgré de nombreux rougissements, Yann parvint a remplir son objectif, et c'est soulagé qu'il se coucha à côté de Sakuya.
Sakuya : Dis, Yann...
Yann : Oui ?
Sakuya : Tu peux me promettre quelque chose ?
Yann : Dis toujours, je verrai si c'est en mon pouvoir.
Sakuya : Je veux que tu me promettes qu'on reviendra tous les deux du combat qui nous attend.
Yann : Pourquoi tu veux me le faire promettre ?
Sakuya : Je ne veux pas te perdre. Tu es plus important a mes yeux que tout ce que j'ai eu durant le reste de ma vie, et c'est a tes côtés que je veux rester, quoi qu'il arrive.
Yann : C'est pareil pour moi. Je veux vivre le restant de mes jours a tes côtés. Donc, je pense que ce ne sera pas une surprise pour toi si j'accepte sans conditions de te faire cette promesse.
Sakuya : T'es chou.
Yann : Non, je suis amoureux, nuance. Enfin bref, il est tard, vaudrait mieux qu'on dorme demain, surtout que la journée risque d'être longue.
Sakuya se blottit dans les bras de Yann, tandis qu'il éteignit la lumière, et tous deux ne tardèrent pas a tomber endormis.
Izual - 28 juin 2010 à 00:24
Chapitre 47 : Ou l'on rencontre deux voyageurs
[spoiler]Le lendemain,...
l. : Bon, ils ne vont pas tarder a arriver...
Yann : Tout le monde est prêt ?
Elcifur : Pas de problème pour moi.
Khaelis : Pareil pour moi.
Marine : On est tous prêts, je pense.
Sakuya : Je suis un peu angoissée.
Yann : T'en fais pas, ils sont sympas.
Sakuya : Oui, mais bon, arriver a tout cacher comme ca...
l. : Faut qu'on y arrive. Si mes parents apprennent tout, j'ose pas imaginer comment je pourrais leur expliquer ca.
Marine : Ca devrait aller.
Tous sortirent devant l'entrée, devant laquelle une grande voiture blanche ne tarda pas a s'arrêter. Deux personnes en sortirent, l'air calme.
??? : Eh bien, on a droit a un bel accueil, a ce que je vois.
l. : Bonjour, père. Bonjour, mère.
??? : Bonjour, l.. Tout s'est bien passé en notre absence ?
l. : Quelques événements mineurs. Mais entrez, je vais vous expliquer ca.
??? : Avant tout, fiston, certaines personnes ici présentes me sont complètement inconnues. Peux-tu me les présenter ?
l. : On va faire ca a l'intérieur, d'accord ?
??? : Pas de problème.
Suivant l. et ses parents, tous entrèrent dans la salle qui leur servait autrefois de salle de réunion.
??? : Bon, je t'écoute.
l. : D'abord, tu reconnais surement Yann et Marine, mes deux amis.
??? : Bonjour Yann, tu as bien change, dis donc.
Yann : Ah bon ? Je n'avais pas vraiment remarqué.
Marine : C'est vrai que depuis leur dernière visite, t'as négligé le coiffeur.
Yann : Bah, j'avais envie de me laisser pousser les cheveux, de toute manière.
??? : J'appelerai un coiffeur pour qu'il t'ajuste ca.
??? : Quant a toi, Marine, tu t'es embellie.
Marine : Merci.
l. : Bon, ensuite, je vous présente Sakuya.
Sakuya : Enchantée.
l. : C'est une amie d'enfance de Yann, et sa petite amie en date.
??? : Eh bien, je savais que Yann finirait par se trouver quelqu'un, mais je ne m'attendais pas a ca.
??? : Mes félicitations, Yann.
Yann : Merci.
l. : Ensuite, voici Rose.
Rose : Bonjour !
l. : Elle a été recueillie après avoir été découverte devant l'entrée, les vêtements et la peau en lambeaux. Après recherche, il se trouve que son père est décédé, aussi j'ai pris l'initiative de la laisser rester ici, en attendant votre retour.
??? : Sage décision, mon fils.
??? : Tu vois, Albion, je savais que notre fils arriverait a se débrouiller.
Albion : J'avais confiance en lui aussi, Elyse, mais le voyage a été long, aussi je me suis inquiété.
Elyse : Ca, pour t'être inquiété... Tu m'en as fait voir des vertes et des pas mûres !
Albion : Enfin bref, tout est bien qui finit bien.
l. : Pour terminer, j'aimerais vous présenter mes deux nouveaux gardes du corps, Khaelis et Elcifur. Etant donné que, avec l'approche de mon vingt-et-unième anniversaire, de nombreux prétendants a ma future fortune tentent de m'assassiner, j'ai embauché ces deux personnes. Khaelis est un épéiste hors normes, tandis que Elcifur sait manier a peu près tous types d'armes.
Albion : Messieurs, j'attends de vous la meilleure protection possible pour mon fils !
Elcifur : C'est un honneur que de pouvoir travailler pour vous, Monsieur.
Khaelis : Nous donnerons notre vie pour mener a bien notre mission.
Elyse : Ce sont des serviteurs ma foi fort corrects, mais j'aimerais voir quels sont leurs talents a l'épée, est-ce possible ?
Albion : Charmante idée, cela fait longtemps que je n'ai plus combattu.
Yann : Puis-je participer également ?
Albion : Pourquoi donc, Yann ?
Yann : Je commence a m'entrainer au maniement de l'épée, c'est une envie que j'ai depuis tout petit, et j'ai l'occasion de m'améliorer, alors je souhaiterais la saisir... Avec votre permission, bien entendu.
Albion : Tu l'as, mon garçon ! Allons tous dans la salle d'entrainement.
Une fois tous en bas,...
Albion : Bon, on va organiser cela en une sorte de petit tournoi, vous êtes d'accord ?
Yann : Pas de problème.
Khaelis : A vos ordres.
Elcifur : Cela me va.
Albion : J'entamerai les hostilités contre Yann, tandis que vous vous affronterez entre vous.
Yann : Du moment que je combats a l'épée, ai-je le choix de l'arme ?
Albion : Bien entendu. l., conduis-les a la réserve.
l. : D'accord.
Dans la réserve,...
l. : Pourquoi tu as fait ca, Yann ?
Yann : J'ai envie de m'amuser.
Yann prit deux lames, approximativement de la même taille qu'Ophis et Cius, tandis qu'Elcifur choisit une épée d'escrime, et Khaelis une épée longue. Tous sortirent, l. tenant l'arme de son père, une simple épée courte, toutefois ornée d'un gros saphir sur la garde. Après avoir obtenu son arme, Albion fit face a Yann, qui tenait ses deux lames comme s'il tenait ses armes légendaires.
Albion : Eh bien, drôle de façon de tenir des armes, Yann.
Yann : C'est ma manière de combattre.
Albion : C'est une version de combat assez rapide, tout en restant originale, j'aime l'idée... En garde !
Yann se rua sur Albion, qui fut surpris par la vitesse a laquelle le jeune homme le chargea. Il contra les premiers assauts, non sans difficulté, avant de prendre un peu de distance.
Albion : Eh bien, c'est fort divertissant, ma foi.
Yann : J'ignorais que vous étiez si doué a l'épée, Monsieur.
Albion : Je m'y suis entrainé depuis plus de trente ans, tu sais. Ce qui m'étonne davantage est l'aisance avec laquelle tu portes des coups qui pourraient être décisifs.
Yann : J'ai eu un bon prof, même si c'est la dernière personne a qui je m'attendais.
Albion : C'est un prof ma foi fort remarquable. J'apprécierais qu'il me donne des cours.
Yann : ...Il est décédé, hélas.
Albion : C'est fort dommage, mais te laisser abattre par cela ne te rendra pas plus fort, au contraire. Tu dois relever la tête et te battre en son hommage. Est-ce clair ?
Yann : Pour lui... Je gagnerai ce combat ! En garde !
Et les deux se chargèrent a nouveau.
l. : Il y va a fond, la, je me trompe ?
Elcifur : Certes, mais il évite toutefois les coups dangereux, comme s'il craignait de ne pas pouvoir se retenir lors d'une attaque décisive.
l. : J'ai vu. Mon père me surprend, n'empêche, je ne le savais pas aussi fort.
Elyse : Voyons, l. ! Depuis quand doutes-tu de lui ?
l. : Je ne doute pas de lui, je suis surpris. Ce n'est pas pareil, non plus.
Sakuya : C'est étonnant que Yann soit aussi rapide, surtout vu l'entrainement qu'il a commencé hier.
Elyse : Il a commencé quoi comme entrainement ?
l. : Il porte des vêtements assez spéciaux, qui augmentent son poids total de dix kilos. Cela alourdit quelque peu ses mouvements, mais il est persuadé que, une fois cet entrainement fini, il devrait être bien plus rapide.
Elyse : C'est logique, s'il augmente sa masse corporelle le temps que son corps s'y habitue, il sera plus rapide une fois qu'il aura repris sa masse normale.
l. : Elémentaire, ma chère Elyse.
Finalement, Yann désarma Albion, et le tint sous l'une de ses armes.
Yann : Apparement, j'ai gagné, non ?
Albion : Mes félicitations. Tu n'as fait que devenir plus pesant dans tes coups et plus rapide dans tes déplacements au fur et a mesure de notre affrontement. Je serais ravi de faire un nouveau combat contre toi, a l'occasion.
Yann : Ce serait un honneur.
Albion : Bon, maintenant, c'est a vous deux de me faire voir de quoi vous êtes capables.
Elcifur : Je tâcherai de retenir mes coups contre toi, Khaelis.
Khaelis : Tu n'as pas besoin. Tu es handicapé vis a vis de moi, de par ton poids.
Elcifur : C'est exact, mais cela fait des années que je vis avec un tel poids, ce n'est donc pas une contrainte pour moi.
Khaelis : Chouette, je vais pouvoir m'amuser un peu, alors. En garde ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:25
Chapitre 48 : Ou l'on constate une catastrophe et ses conséquences
[spoiler]Khaelis et Elcifur se faisaient face, prêts a s'affronter, lorsque soudain, le sol se mit a trembler.
Albion : Tiens, un tremblement de terre.
Khaelis : Non, c'est plus grave que ca, je pense...
Elcifur : J'ai un mauvais pressentiment...
Une voix retentit dans tous les esprits, excepté ceux d'Albion et d'Elyse.
??? : Vous m'entendez ?
Yann : Cette voix... Gaspard ?
Albion : Quelle voix ?
Gaspard : C'est terrible ! Odibal a percé la protection qui l'empêchait d'accéder au Paradis, et il a lancé le Terraforma ici-haut !
Yann : Non... C'est pas vrai...
Sakuya : Le Terraforma ? Cette chose dont tu nous avait parlé, Yann ?
Yann : Oui...
Elyse : Mais de quoi parlez-vous donc ?
Gaspard : Notre monde est en train d'être totalement détruit, que devons nous faire ?
Yann : ...Regroupez tous les survivants ainsi que les esprits qui sont encore la, et descendez ici. Nous vous accueillerons dans la mesure du possible.
Albion posa une main sur l'épaule de son fils.
Albion : l., dis-moi ce qui se passe !
l. : Taisez-vous, père, l'heure est grave !
Albion : ...
Yann : Nous sommes dans la demeure de l., dans une salle en sous-sol, qui sert d'entrainement.
Gaspard : D'accord, nous arrivons de suite !
Un portail s'ouvrit aussitôt, par lequel passèrent les séraphins attelés a la protection de Gaspard, ainsi qu'une trentaine d'esprits égarés. Gaspard lui-même ferma la brèche, une poignée d'armes en main. Yann courut a lui.
Yann : Il ne reste que vous ?
Gaspard : Hélas oui, je le crains.
Gaspard sortit un téléphone portable, et composa rapidement un numéro.
Gaspard : Balthazar, tu m'entends ? Ferme définitivement l'accès du Paradis a la Terre ! Odibal a lancé le... Ah, tu es déjà au courant, et c'est déjà fermé ? Merci.
Gaspard raccrocha.
Yann : Bon, ca, c'est réglé.
Albion s'approcha lentement, stupéfié par la scène qui venait de se passer sous ses yeux.
Albion : Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?
Yann : Je vais m'en charger. Mais attendez-vous a quelque chose d'assez surnaturel.
Une heure plus tard,...
Albion : ...C'est incroyable, toute cette histoire... Et j'ai du mal a y croire, surtout que tu ne m'as fourni aucune preuve de tout cela.
Yann : Vous en voulez vraiment une ?
Fermant les yeux, Yann déploya ses ailes, en faisant apparaître Ophis et Cius.
Albion : Surprenant...
Albion se tourna vers l..
l. : "Et donc, tu ne m'as rien dit, même après tout ce que tu as vécu"... C'est ce que tu allais dire, non ?
Albion : Exactement. Je suis décu, l..
l. : Comprends bien que je ne pouvais pas décemment te parler de cela, terre-a-terre comme tu l'es, sans être sûr que tu pourrais l'accepter.
Albion : La, j'ai pas trop le choix, on dirait.
l. : En effet. Surtout qu'on se retrouve avec un Paradis détruit par les légions de l'Enfer, et avec une cinquantaine d'esprits a héberger.
Albion : En effet, la situation est grave.
Gaspard : Surtout que pour le dernier assaut, qui va se dérouler dans un mois, nos forces sont maintenant considérablement réduites.
Yann : C'est pas la première fois, après tout. Je me trompe ?
Gaspard : En effet. Néanmoins, quand je me suis rendu compte de cela, j'ai sauvé les esprits les plus proches de moi. Yann, tu devrais aisément en reconnaitre trois, si je ne me trompe.
Yann : Je les ai vus...
Yann se tourna vers les trois esprits.
Yann : ...Je suis content de vous revoir. Tous les trois.
??? : Nous aussi. Ne t'en fais pas pour ca.
Yann : Qu'est-il arrivé aux autres ?
Gaspard : Ils ont été pris dans le souffle de l'explosion...
Yann : Je vois...
Gaspard : Je vais m'arranger avec Melchior pour qu'il vienne demain. Il a un talent unique pour ce qui est des esprits.
??? : Pourquoi remettre a demain ce qu'on peut faire aujourd'hui ?
Melchior apparut par une faille dimensionnelle.
Melchior : Je sais ce que tu veux faire, et vu l'urgence, nous n'avons pas le choix.
Sakuya : Vous comptez faire quoi ?
Melchior : Nous allons offrir une nouvelle vie a ces gens.
Yann : ...C'est possible ?
Melchior : Evidemment. Rien ne m'est impossible, et j'ai justement avec moi une cinquantaine de paquets d'argile de vie.
l. : En quoi consistent ces paquets ?
Melchior : Du matériel composant un corps humain normal. Je reconstitue les corps humains avec l'aide des esprits qui vont les reprendre, puis je lie les âmes aux corps correspondants. Mais d'abord, il me faut lister les esprits.
Yann : Combien de temps cela devrait te prendre ?
Melchior : Un mois, normalement.
Yann : C'est a ce moment-la que tout va se jouer, alors...
Gaspard : Exactement.
Melchior : Bon, je m'en vais avec toute la troupe.
Gaspard : Moi et mes séraphins venont avec toi. Nous ne voulons pas déranger la jeunesse dans leur dernier entrainement.
Melchior : Bien entendu. Vous êtes les bienvenus.
Gaspard : Yann, un grand merci a toi.
Yann : Pour ?
Gaspard : L'espoir que tu nous apportes a tous.
Et Gaspard, Melchior, les séraphins et les esprits disparurent tous.
Yann : Bon. Il nous reste un mois pour nous perfectionner.
Albion : Une minute, mon garçon.
Yann : Oui ?
Albion : J'ai bien réfléchi a tout ce qui s'est passé, et j'aimerais que tu me rendes un service.
Yann : Lequel ?
Albion : J'aimerais que toi, ou un autre de ton groupe, m'entraine a l'épée, avec des poids, comme vous tous. Est-ce possible ?
Yann : Hein ? Mais...
Elcifur : Yann. Cet homme a un bon talent a l'épée, et avec un entrainement drastique sous les ordres de Khaelis, il pourrait devenir très puissant au bout d'un mois, ce qui nous ferait un avantage de plus face a mon frère. De plus, toutes les aides sont bonnes a prendre.
Yann : Si tu le dis, je ne peux que plier. Bienvenue dans l'équipe, alors.
l. : Je vais chercher une des deux tenues restantes.
l. disparut, pour réapparaître trois secondes plus tard devant son père, une tenue en mains.
l. : Tiens.
Albion : Merci, l..
l. : Et... Désolé pour mon agressivité, tantot.
Albion : Ce n'est rien. Maintenant que je comprends la situation, je comprends également ta réaction, et donc, je ne t'en veux pas.
Yann : Tel père, tel fils. Bon, on entame l'entrainement ?
Sakuya : Maintenant que Monsieur est la, il faut peut-être revoir les équipes... Non ?
l. : Si. Mon père s'entrainera avec Khaelis, qui devra ajuster ses poids pour avoir de la difficulté vis a vis de lui. Yann, Elcifur, Sakuya, vous vous entrainerez ensemble, tandis que je m'entrainerai face a Marine.
Elyse : ...Et moi ?
l. : Désolé, mais il est préférable que tu ne t'entraines pas, ce serait risqué, vu ta santé.
Elyse : Je sais, mais... Je risque de m'ennuyer, sans quelqu'un pour me tenir compagnie.
l. : D'accord, mais j'aurais besoin de ton aide pour quelque chose d'autre, si ca ne te dérange pas.
Elyse : Parle donc, au lieu de me faire languir.
l. : J'aimerais que tu t'occupes de l'éducation de Rosa. Son père l'a peu éduquée, et j'aimerais qu'elle n'aie pas honte plus tard de son inculture.
Elyse : Elle en est a quel niveau ?
l. : Néant.
Elyse : D'accord, je vais me charger de cela, alors.
l. : Merci, mère.
Elyse : Tu n'as pas a me remercier, voyons. Fais de ton mieux, de ton côté, et prends soin de ton père.
l. : Je n'y manquerai pas.
Yann : Bon, tout est prêt, on peut s'y mettre ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:25
Chapitre 49 : Ou un mois se passe
[spoiler]Et l'entrainement débuta.
Khaelis : Prends ca ! Et ca ! Et encore ca !
Albion : Eh bien, tu n'y vas pas de main-morte, aujourd'hui !
Khaelis : Je n'y vais JAMAIS de main-morte !
Albion : Très bien, je vais devoir moi aussi ne pas retenir mes coups !
Khaelis et Albion s'affrontaient a l'arme blanche. Au départ, Albion s'était lesté de 25 kilos, ce qui a contraint Khaelis a fournir le triple de poids pour parvenir a son niveau. Néanmoins, tous deux progressaient a vue d'oeil, et augmentaient progressivement leurs poids en conséquence. Albion apprit également a améliorer des techniques venant de ses ancêtres, au point de leur donner des effets surprenants, tandis que Khaelis devenait toujours plus lourd dans ses frappes.
l. : Arc de flammes !
Marine : Mur anti-chaleur !
l. : Puisque tu le prends ainsi... Vague de froid !
Marine : Vite ! Mur anti-froid !
l. : Tu te débrouilles bien en magies de protection, dis moi... Allez, je vais essayer de mettre tes protections a rude épreuve...
l. et Marine combattaient a l'aide de sorts. Et tandis que l. s'était spécialisé dans l'offensive, Marine se débrouillait bien mieux en sorts de défense et de soin. Chacun comprenant rapidement qu'il était plus intéressant de développer ses points forts que d'essayer de combler ses points faibles, ils s'améliorèrent en un rien de temps.
l. : Sidéral !
Marine : Tu crois ? Boomerang !
Le sort de lumière de l. lui fut renvoyé.
l. : Faut que je contre ! Atomnium !
Les deux sorts s'entrechoquèrent. l. tomba a genoux, épuisé.
Marine : Allons, relève toi !
l. : Attends, je viens d'enchainer deux nouvelles magies coup sur coup, et ces magies sont fort couteuses en énergie mentale, faut pas croire que je vais tenir debout des heures...
Marine : Laisse moi faire... Osmose !
Elle lanca un sort sur elle-même, sort qui lui vola une partie de son énergie pour la donner a l..
l. : T'es sûre que tu sais ce que tu fais ?
Marine : On a pas le temps de se reposer, tous les moyens sont bons.
l. : Tu as raison. En garde !
Ils étaient devenus de plus en plus proches, mais aucun d'entre eux ne voulait parler de ses sentiments avant que l'entrainement soit fini. Pour le moment, ils mettaient toutes leurs forces et leurs pensées dans ce qui leur semblait être leur dernier entrainement.
Yann : Antimatter Pierce !
Les flèches foncant vers Yann furent toutes absorbées par sa lame, qui les renvoya sous la forme d'un rayon destructeur, qui fut contré par une volée de flèches supplémentaires.
Elcifur : Bien, Yann, tu y es arrivé.
Yann : Ce ne fut pas sans difficultés. Merci, Sakuya.
Sakuya : A ton service !
Elcifur : Bon, maintenant que tu arrives a le lancer dans une situation ou tu te sers des attaques ennemies, essaye maintenant d'obtenir le même résultat en n'utilisant que l'air ambiant autour de toi. Si tu y arrives, tu auras terminé l'entrainement pour cette technique.
Yann : Ca va.
Elcifur : De ton côté, Sakuya, je vais t'entrainer a une nouvelle technique, que seule toi peut utiliser.
Sakuya : Quelle technique ?
Elcifur : La technique ultime de l'arc de la Vierge, le Grand Phantasm portant le nom de Délivrance.
Sakuya : Délivrance ? Grand Phantasm ?
Elcifur : Les Grand Phantasm sont les attaques ultimes des douze armes sacrées. Ce sont des attaques capables de multiplier par mille le potentiel destructeur d'une arme sacrée. Mais dans ton cas, la Délivrance ne fera rien pour la puissance de tes attaques.
Sakuya : Quelle en est l'utilité, alors ?
Elcifur : Elle te permettra de tirer des flèches dépassant la vitesse de la lumière. Tes flèches seront alors invisibles, et vu la cadence de tir que la Délivrance te donne, tu seras capable de tirer près de 3600 flèches a la seconde.
Sakuya : C'est rapide...
Elcifur : Il faut néanmoins tenir compte que tirer autant de flèches a la seconde épuise a une vitesse folle ton énergie mentale, et donc qu'il faut utiliser la Délivrance avec parcimonie, si tu ne veux pas tomber dans les pommes après une dizaine de secondes d'utilisation.
Sakuya : Donc, je dois améliorer mon esprit ?
Elcifur : Avant toute chose, oui. C'est pourquoi je te conseille de t'entrainer a la méditation un maximum.
Sakuya : D'accord !
Tandis que Yann s'entrainait aux techniques ultimes de ses armes, Sakuya méditait, afin de pouvoir maitriser son attaque ultime a la perfection, ou du moins le mieux possible. Cela ne les empêchait pas d'être fort attentionnés l'un envers l'autre, ce qui n'avait aucune peine a soutirer un sourire a Elcifur, qui, tout en entrainant les deux tourtereaux, augmentait progressivement son poids, afin de se compliquer chaque jour davantage la tâche.
Elyse : A table, tout le monde !
l. : On arrive !
Tous s'arrêtaient a heures fixes pour se remplir l'estomac, mais le jour décisif qui approchait n'entachait pas leur bonne humeur, et tous ces repas se faisaient dans le rire.
Rosa : Grand frère Yann, j'arrive a faire des dictées dans problèmes, maintenant !
Yann : Bravo, Rosa. Je savais que tu y arriverais.
l. : Faut dire, avec un prof comme ca, c'est normal que t'y arrives.
Elyse : l., voyons, qu'est-ce que tu ne racontes pas comme bétises devant tout le monde ?
l. : Bah quoi ? A chaque fois que j'avais du mal en cours, c'était toujours toi qui m'aidais, alors que père s'occupait plus de me raconter sa vie ou de me perturber.
Elyse : Alors c'était toi qui l'embêtais a chaque fois, Albion ?
Albion : Si on peut même plus s'amuser...
Après les repas du soir, ils s'occupaient, chacun a sa manière ou tous ensemble, afin de se reposer de leur journée. C'était devenu comme un rituel, comme s'ils avaient tous besoin de leur moment de repos avant d'aller dormir.
Sakuya : Tu lis quoi ?
Yann : Regarde la couverture, tu verras bien...
Sakuya : ...Tiens, j'ai l'impression que j'ai déjà lu ce livre la.
Yann : T'aurais du le lire pour l'école ?
Sakuya : Possible.
Yann : Bon, fini de lire pour aujourd'hui.
Sakuya : Tu vas faire quoi maintenant ?
Yann : Il nous reste une heure avant de dormir, ca me laisse largement le temps de prendre soin de toi, non ?
Sakuya : Faut voir.
Sakuya s'assit sur les genoux de Yann.
Sakuya : Dis... Tu penses qu'on va y arriver ?
Yann : Bien entendu. Mais j'ai quelque chose a te demander.
Sakuya : Quoi ?
Yann : Je ne sais pas comment cela va se passer la-bas, et je ne te cache pas que cela me fait un peu peur, alors j'ai une simple demande a te faire.
Sakuya : Je t'écoute...
Yann sortit une petite boite de sa poche et la déposa dans les mains de Sakuya.
Sakuya : C'est...
Yann : Sakuya... Est-ce que tu veux devenir ma femme ?
Sakuya : ...
Sakuya éclata en sanglots.
Sakuya : Bien sur que je veux, idiot ! Comment est-ce que je pourrais refuser une telle demande ?
Elle se serra contre lui.
Sakuya : Bien sur que je veux être ta femme...
Yann : Merci... Merci mon ange...
Sakuya : Je veux faire ma vie avec toi... Je veux nous voir vieillir, tous les deux...
Yann : Moi aussi...
Et le temps passa, petit a petit, jour après jour, au même rythme. Le jour du grand combat approchait, et chacun se préparait pour ce moment décisif dans l'histoire des mondes.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:26
Chapitre 50 : Ou l'on met au point certaines choses
l. : Tout le monde est prêt ?
Tous acquiéscèrent.
l. : Bon, je vous explique la situation.
l. étala un plan sur la table.
l. : Elcifur m'a donné ce plan des Enfers il y a de cela une semaine, et j'ai pu monter une stratégie pour le débarquement.
Yann : Explique-nous un peu.
l. : C'est simple. Odibal nous attend surement sur son trône, vu qu'il sait que nous irons a lui. Nous allons donc tenter une percée frontale.
Khaelis : N'est-ce pas la une tactique risquée ?
Elcifur : Mon frère est odieux dans ses actes, mais il s'attend aussi a ce que tout le monde soit ainsi avec lui. Il s'attendra donc plus a une attaque discrète, voire a une infiltration dans le palais. Pour citer son point de vue, je dirais qu'il est inconcevable que des "moucherons" comme nous osent tenter une attaque frontale. Il y aura donc moins de gardes devant.
Albion : C'est néanmoins tellement évident que je m'attends a un piège.
l. : C'est la que Marine entre en scène.
Sakuya : Pourquoi ?
Marine : J'ai développé mes talents en magie défensive et soignante, et, par le plus grand des hasards, je suis parvenu a utiliser la magie de Vision.
Yann : Qu'est-ce que cette magie ?
Marine : Elle permet, a mes alliés et a moi, et ce en un coup d'oeil, de déterminer la topologie du terrain, les forces et faiblesses de l'adversaire que l'on a face a soi, et une moultitude d'autres détails qui peuvent faire la différence en combat. Par exemple, Yann, je peux te dire, étant donné que j'ai lancé Vision sur moi avant d'entrer, que tu as un suçon au niveau du col, caché par ton t-shirt.
Yann jeta un oeil, avant de piquer un fard, rapidement imité par Sakuya.
Yann : T'aurais pu choisir un autre détail, n'empêche !
Marine : J'aurais pu. Mais c'était pour te montrer a quel point Vision pouvait être utile.
l. : Il est clair qu'un talent pareil peut nous révéler des tas d'infos utiles en plein combat. Bien entendu, ces informations nous serviront davantage a l'un ou a l'autre en fonction de la situation, de l'adversaire et du terrain ambiant, mais je suis persuadé qu'avec cela, nous aurons la clé qui nous permettra d'utiliser les faiblesses ennemies a notre avantage.
Elcifur : Ce sera toujours cela de pris, étant donné que le temps peut devenir catastrophique en un instant, la-dessous.
l. : En effet. Je vous explique. Le temps peut brusquement changer, et on peut passer d'un ciel dégagé a une nuée de tornades dans le ciel. J'ignore ce qui cause ce phénomène, mais il nous faudra être sur nos gardes.
Yann : Est-il possible d'utiliser cela a notre avantage ?
l. : Vision nous permettra de prévoir les endroits concernés par les changements climatiques. Il nous suffira d'esquiver ces lieux, voire d'y pousser l'adversaire.
Yann : Faudra improviser, tout simplement.
l. : En gros, oui. Maintenant, ce que je vais vous expliquer est très important, alors écoutez-moi bien.
Sakuya : On t'écoute.
l. : Notre mission est simple : Il nous faut aider Yann et Elcifur a parvenir jusqu'a la pièce ou se trouve Odibal. S'il y a des adversaires sur le chemin, il faudra que nous nous interposions, quelles qu'en soient les conséquences. Ai-je été clair ?
Khaelis : En gros, tu nous demandes de servir de boucliers pour qu'eux deux puissent avancer ? Ca marche.
Sakuya : Yann, tu sais ce que je vais te dire.
Yann : "Ne t'en fais pas pour moi pour autant", ou un truc dans le genre. J'ai bon ?
Sakuya : Exactement. Je suis en mesure de me défendre.
Yann : Ne t'en fais pas pour moi non plus. Je peux y arriver.
Marine : Et on t'aidera tous pour nous en assurer.
Elcifur : Un manque de confiance ?
l. : Du tout. Juste une boutade.
Albion : On compte sur vous.
Yann : Merci.
Un portail s'ouvrit, par lequel apparurent Gaspard, Melchior et Balthazar, suivis par les quelques archanges restants.
Gaspard : Je vois que vous terminez de vous préparer.
l. : En effet. Si l'opération n'est pas préparée minutieusement, il y a le risque d'un échec cuisant.
Yann : Et nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Melchior : Bien parlé, Yann.
Balthazar : C'est quand même une mission a haut risque... Une vingtaine de personnes face a tout un monde...
Gaspard : C'est exact. Mais j'ai confiance en eux, et ma confiance perdurera jusqu'au bout.
Albion : De toute manière, si j'ai bien compris, il ne reste plus que nous pour les affronter.
Melchior : l., ton père participera a la bataille ?
l. : C'est son souhait. Et il est suffisamment entrainé pour ne pas être une gène pour nous.
Melchior : Certes, mais il reste inférieur a vous autres.
l. : Vous ne l'avez pas vu combattre. Vous ignorez donc quelle est sa vraie valeur. Je me trompe ?
Gaspard : En effet.
l. : Odibal également. Et cela peut être utile pour prendre l'adversaire par surprise, donc je ne peux refuser un tel ajout stratégique.
Albion : l....
l. : T'en fais pas. Je connais suffisamment tes capacités pour savoir que tu ne seras pas une gène. D'ailleurs, personne ici ne peut prétendre a ce statut.
Yann : D'accord... Bon, est-ce que tout le monde est prêt ?
Tous acquiéscèrent, les uns après les autres.
Gaspard : Bon, je suppose qu'il va falloir préparer un portail d'ici aux Enfers.
Elcifur : Ca, je peux m'en charger.
l. : Mieux vaut que tu économises tes forces.
Balthazar : Il a raison. Laisse faire l'artiste.
Un portail apparut derrière Balthazar.
Balthazar : Ce portail est a sens unique, donc il vous sera impossible de le traverser dans l'autre sens, ou même de le voir, de l'autre côté.
l. : Idéal pour entrer en douce. Mais comment vérifier qu'il n'y a personne de l'autre côté ?
Marine : Laisse, ca, je m'en charge. J'ai un sort qui peut nous rendre invisible, ce qui nous garantit une arrivée discrète.
Yann : C'est le moment idéal de le lancer, tu ne crois pas ?
Marine : D'accord. Mais tenez en compte le fait qu'il ne durera que nonante secondes, soit le temps de traverser le portail et de se mettre a l'abri.
Yann : C'est on ne peut plus clair.
Marine ferma les yeux.
Marine : Esprit de la lumière, déforme la réalité pour nous rendre aussi visibles que le vent qui souffle dans la plaine... Maintenant !
Petit a petit, Yann, l., Marine, Sakuya, Khaelis, Elcifur et Albion devinrent invisibles.
Yann : Nous y allons nous sept. N'envoyez les renforts qu'en cas de nécéssité.
Gaspard : Compris. Que la force soit avec vous.
Yann : En avant !
Et, les uns après les autres, tous passèrent a travers le portail.
Izual - 28 juin 2010 à 00:26
Chapitre 51 : Ou l'on approche Odibal
[spoiler]Tous les sept atterrirent dans une plaine désertique et vide de monde.
Marine : C'est bien ma veine, j'ai lancé un sort pour rien.
l. : C'est pas comme si t'avais une raison pour râler, la consommation en énergie magique de ton sort était quasi nulle.
Yann : Restons prudents. On ne sait pas ce qui nous attend. Elcifur, ou sommes nous ?
Elcifur : Dans les Plaines du Désespoir. C'est la que résident les esprits égarés qui viennent de débarquer ici, jusqu'a ce qu'ils comprennent qu'ils ont mérité leur place ici... Ou que leur désespoir les ramène au Purgatoire.
Yann : Au Purgatoire ?
Elcifur : C'est un étrange endroit ou, pour peu qu'il soit disposé a se repentir, un esprit envoyé ici peut se laver de ses erreurs passées. Ensuite, suivant la punition demandée pour faire amende honorable, il doit repasser une vie sur Terre, ou bien aller au Paradis en tant qu'ange. C'est un système qui a fait ses preuves, a travers les époques.
Yann : C'est bien pensé. Et ca pose des problèmes avec les anges déjà présents ?
Khaelis : Parfois, il y a des conflits. Les fauteurs de troubles sont renvoyés au Purgatoire, d'ou, si leur âme est redevenue trop impure, ils sont ré-expédiés dans cette plaine, ou, si leur âme est encore rattrapable, d'ou ils sont a nouveau purifiés.
l. : En gros, le Purgatoire fournit des gens et de l'animation aussi bien au Paradis qu'en Enfer.
Elcifur : A peu près.
l. : Et donc, ca veut dire que, en majorité, les gens qui sont ici sont purement mauvais ?
Khaelis : En majorité, oui, mais cela n'exclut pas les exceptions.
Yann : Et... Que devient quelqu'un qui meurt ici ?
Elcifur : C'est pareil que au Paradis. S'il appartenait a ce monde, il sera réincarné dans le corps d'un humain qui vient de naître. S'il appartenait a un autre monde, il se désintègrera en cendres avant de se volatiliser dans l'air. Et il n'existe aucun moyen pour faire revenir ces personnes.
l. : Donc, personne n'a interêt a mourir, compris ?
Tous approuvèrent.
Elcifur : Bon, suivez-moi, on va avoir une petite marche pour atteindre le temple ou se trouve Odibal.
l. : Elcifur, tu as déjà visité le temple, je me trompe ?
Elcifur : En effet.
l. : Très bien. Tu peux visualiser un endroit plus proche du temple, et tout aussi discret ?
Elcifur : Pas de problème.
l. : Très bien. Continue a le visualiser. Les autres, ne bougez pas.
l. ferma les yeux.
l. : Esprits du vent, transportez-nous a l'endroit qui occupe actuellement l'esprit de ce démon, a la vitesse de la lumière ! Maintenant !
Tous disparurent, pour réapparaître dans un coin de rue tranquille.
l. : Ou sommes-nous ?
Elcifur : Dans une des petites rues de la ville qui entoure le temple. Cette rue est vide pour le moment, mais nous devrions nous déplacer en vitesse.
l. : Par ou devons-nous aller ?
Elcifur : Suivez-moi.
Par un chemin peu facile d'accès, Elcifur mena les autres sur les toits de la ville.
Yann : D'ici, on ne risque pas grand-chose, je pense.
Elcifur : Exactement, personne ne surveille jamais les toits de ce coin paumé.
l. : Coin paumé ? Mais le temple est a proximité, donc, cet endroit devrait être fort visité, non ?
Elcifur : D'un point de vue humain, tu as tout a fait raison, l.. Mais le fait étant que le seigneur de ce monde est craint a la base, il est normal que les démons évitent ce havre de désolation, je me trompe ?
l. : Pas du tout. Je m'attendais a quelque chose comme ca, quand tu as commencé a réfuter mon idée.
Elcifur : Bon, avançons rapidement. Il nous reste dix minutes de singeries pour atteindre le chemin principal qui mène au temple.
Rapidement, et après force acrobaties, ils parvinrent sur les toits les plus proches du temple.
l. : Mieux vaut descendre, a partir d'ici. Cela nous permettra de lancer notre attaque frontale.
Elcifur : Bien vu, mais... Quelque chose me gène...
Sakuya : Quoi ?
Elcifur : J'ai l'impression que nous sommes suivis.
??? : Ce n'est pas qu'une impression, vous savez, Majesté... Ou plutot devrais-je dire... Traître ?
Une ombre se tenait derrière eux, ombre rapidement reconnue par Elcifur et Yann.
Yann : Valva !
Valva : En personne. Je suis ravi que tu te souviennes de moi, petit imprudent.
Yann : Que me vaut ce surnom ?
Valva : Notre dernier affrontement.
Yann : Ce n'était pas toi.
Valva : J'ai quand même reçu l'ensemble des informations que mon lieutenant m'a fidèlement offert avant de rendre l'âme.
Yann : Laisse-moi deviner... Kaina et Ron y ont eu également droit ?
Valva : Bien entendu. Bon, c'est pas que je voudrais vous ennuyer, mais j'ai reçu pour ordre de ne laisser aucun de vous aller plus loin.
Elcifur : Je dois en conclure qu'Odibal est au courant de notre arrivée ?
Valva : Conclus-en ce que tu souhaites, traître. Ce n'est pas de ma part que tu auras une quelconque information.
Albion : Pas même si je me charge de te les extirper moi-même ?
Valva : Surveille tes paroles, vieillard ! Et reviens dans cent ans, ca te donnera une chance !
Albion : Le truc, c'est que je n'ai guère le temps d'attendre cent ans. Donc, ce sera ici et maintenant que je vais me charger de ton cas. C'est clair ?
Valva : Ca a le mérite de l'être.
l. s'interposa entre Albion et Valva.
l. : Tu permets que je m'amuse un peu ?
Albion : Tsss, toujours a me piquer les meilleurs morceaux...
l. : T'en fais pas, je ne te le piquerai pas.
Albion : Ca va, alors.
l. : Les autres, partez devant. Yann, je te confie le commandement.
Yann : D'accord. Venez, on y va !
Valva : Aller ou ? Vous ne partirez pas de...
Il fut interrompu par un jet de flammes qui manqua de lui brûler le corps.
l. : Oups... Désolé, ca m'a échappé...
Albion : Fais attention a ce que tu fais, la prochaine fois.
Valva : A la différence qu'il n'y aura pas de prochaine fois... En garde, mécréant !
Albion : Si tu veux le toucher, il faudra me passer sur le corps !
Albion se mit en posture de combat, imité par l., tandis que Yann et les autres descendirent du toit, avant de foncer vers le temple.
Marine : J'espère que ca va aller pour eux deux. Surtout que Valva est assez balèze, si j'ai bien compris.
Yann : On ne peut que faire confiance à l. et à son père.
Elcifur : Ils ont gardé l'objectif qui avait été fixé en tête, c'est une bonne chose.
??? : Quel objectif ? Je suis curieux de savoir...
Devant eux se trouvaient Kaina et Ron, tous deux debout, les bras croisés.
Ron : Alors ? Exprime-toi, sale traître, avant que je ne te décapite.
Yann : Je te souhaite bon courage pour y arriver.
Ron : Tiens, tu te la joues encore grand défenseur de la veuve et de l'orphelin ? Tu devrais pourtant savoir que ca te va pas du tout.
Yann : Tout comme ton rôle actuel. Tu es loin de mériter cela.
Ron : Tu veux que je te le prouve ?
Marine : Laisse. J'ai un compte a régler avec cette sous-merde.
Sakuya : Moi aussi. J'ai envie de m'amuser un peu.
Khaelis : Je suppose que je reste en soutien.
Yann : Exactement. Elcifur et moi partons devant.
Kaina : Partir ou ? Parce qu'a ce que je sache, vous êtes tous les cinq coincés ici.
En un instant, et a la grande surprise de Kaina et de Ron, Yann attrapa le bras d'Elcifur, avant de les dépasser a une vitesse surnaturelle.
Yann : Je ne vois personne pour nous retenir. Allez, a tout a l'heure !
Yann lâcha Elcifur, et tous deux continuèrent vers le temple. Alors que Ron et Kaina partaient pour les rattraper, une volée de flèches et de tirs magiques les empêchèrent d'aller plus loin.
Marine : Allons, ce serait vexant pour nous que vous nous faussiez compagnie...
Sakuya : On allait justement s'amuser un peu...
Marine : Tiens, c'est rare que je t'entende dire des choses comme ca... Yann t'aurait-il décoincée ?
Sakuya : Du tout. Je sais m'adapter a la situation.
Khaelis : Concentrez-vous, au lieu de papoter. Je vous rappelle qu'on va avoir deux Démons Elémentaires a combattre.
Sakuya : Tu marques un point, Khaelis. Tu es prête, Marine ?
Marine : Quelle question. Bien sûr que je le suis !
Ron : En garde ! Kaina, tu viens m'aider ?
Kaina : Non, je ne suis pas trop interessé. J'ai envie de voir comment tu vas te débrouiller contre ces deux gonzesses et l'archange.
Ron : Enfoiré.
Kaina : De plus, tu connais ma mission. Et je la mènerai a bien, quoi qu'il arrive.
Ron : Dit comme ca... En garde, les filles !
Un peu plus loin,...
Yann : Alors, c'est l'entrée du temple ?
Elcifur : Oui. Il suffit de prononcer les paroles sacrées, et le temple s'ouvrira. J'aurais néanmoins aimé un autre accueil.
Le temple ressemblait a un très ancien batiment, gravé a même la montagne. Deux statues, censées autrefois représenter Elcifur, avaient été fracassées au niveau de la tête. Deux portes gigantesques, comme si elles avaient été prévues pour des géants, se tenaient, droites et solides, a l'avant du temple.
Yann : Bon, je ne peux que te laisser faire, je pense...
Elcifur : Très bien... L'un des trois garde les cieux, et veille sur les treize légendaires. Le second des trois garde le centre, et veille sur les talents cachés. Le dernier des trois garde les routes, et veille sur l'équilibre. Que leur bénédiction ouvre le chemin vers le centre de ces cieux !
Les portes grincèrent sur leurs gonds, avant de s'ouvrir lentement, sur un bruit sourd. En s'ouvrant, elles laissaient une lumière rougeâtre pénétrer le temple, et montrer son intérieur à Yann et à Elcifur. Tandis que le premier des deux regardait tout cela avec des yeux surpris, le second ne semblait pas du tout surpris, et commenca a avancer.
Elcifur : Yann.
Yann : Oui ?
Elcifur : Je suis ravi d'avoir pu t'enseigner tout ce que je savais. Tu étais un bon élève.
Yann : Pourquoi me dis-tu cela ? Ne me dis pas que...
Elcifur : Expulse !
Yann fut brusquement téléporté devant le temple. Les portes étaient toujours ouvertes, mais un champ de force se dressait devant lui. Elcifur se tenait derrière le champ de force, et fixait Yann du regard.
Elcifur : C'est quelque chose que je me dois de faire seul. C'est le devoir d'un roi.
Elcifur tourna les talons et s'enfonca dans le temple en courant, malgré les appels de Yann.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:27
Chapitre 52 : Ou les combats font rage (partie 1)
[spoiler]l. : Arc de flammes !
Une série de boules de feu fusèrent sur Valva, qui les esquiva sans problème, avant de contrer une attaque d'Albion, qui profita de l'occasion pour se reculer.
Albion : Quoi qu'on fasse, il contre nos attaques ou les esquive... Tu as une idée, l. ?
l. : Pas la moindre. Il arrive même a éviter des sorts a aire d'effet, et mes sorts les plus puissants ne le toucheraient pas.
Albion : Je vois. Et tu n'as pas moyen de me rendre plus rapide, que je le prenne de vitesse ?
l. : Non. Ca, c'est la spécialité de Marine, les enchantements. Pas la mienne.
Valva : Vous discutez d'un plan ? Allez-y, je vous en prie.
l. : Je ne m'attendais pas a une telle proposition de ta part.
Valva : Je tiens a me battre dans les règles de l'art, en mémoire de mon ami que tu as vaincu dans un combat loyal. Et j'aurais aimé aussi me battre contre Yann, mais visiblement, il est en ce moment au temple.
Comme pour confirmer ses dires, le grincement des portes du temple se fit entendre.
Valva : Vous entendez ? Ca, c'est les portes du temple qui s'ouvrent. Et si elles s'ouvrent d'elles-mêmes, cela veut dire qu'Elcifur a accompagné Yann, et que Rubi et Kaina sont aux prises avec vos amies.
l. : Ce qui veut dire que mes consignes auront été respectées jusqu'au bout. Tant mieux.
Valva : Pourquoi, "tant mieux" ?
l. : Pour m'être entraîné un mois avec Yann, je sais tout comme le reste des membres de l'équipe qu'il est a même de vaincre Odibal. Mais s'il avait du vous combattre tous trois auparavant, il n'aurait peut-être pas réussi. Or, l'échec n'est pas a inclure dans une stratégie. Donc, je me suis arrangé pour disposer les pièces de façon a ce que vous trois soyez suffisamment ralentis, le temps que Yann puisse vaincre Odibal.
Albion : A t'entendre, on te croirait en train de jouer aux échecs.
l. : J'y ai fait une petite analogie, étant donné que, aux échecs comme ici, le but est d'envoyer le plus puissant facteur de réussite affronter et vaincre le roi adverse, en tenant compte du fait que plusieurs pièces envoyées ensemble augmentent les chances de victoire, et même si, pour arriver a cela, il faut sacrifier toutes les autres pièces.
Valva : En gros, pour que Yann arrive avec la meilleure aide possible face a Odibal, tu as simplement sacrifié le reste de ton équipe ?
l. : Qui te dit que je les ai sacrifiés ? Le sacrifice reste une éventualité. Si j'ai disposé les pièces ainsi, c'est uniquement parce que je savais que nous avions toutes nos chances, avec une pareille disposition.
Valva : Donc, je dois en conclure que tu es persuadé de pouvoir me vaincre ?
l. : Belle conclusion. Tellement belle qu'on dira qu'elle est de moi, si cela ne te dérange pas.
Valva : Petit présomptueux. Je ne te permets pas de te moquer de moi !
D'un mouvement de son arme, Valva lanca une tornade vers l., qui répliqua avec une tornade de même intensité, mais tournant dans le sens opposé. Au final, les deux tornades s'entrechoquèrent, avant de s'éteindre.
Valva : Joli.
l. : Merci du compliment. Mais tu viens de dévoiler une de tes faiblesses. Et je vais de ce pas m'en servir !
Valva : Essaie donc !
l. disparut soudainement, tandis qu'Albion se rua sur Valva, avant de lancer un assaut, aisément contré par le démon.
Valva : Trop lent !
Alors qu'il leva sa lance pour porter un coup, une rafale d'énergie lui transperça le corps par l'arrière. Valva se retourna, pour se rendre compte que l. avait utilisé l'une des attaques de son épée, mais, en se retournant, il laissa l'opportunité a Albion d'enfoncer une longue lame dans la plaie. Père et fils se regroupèrent ensuite.
Valva : Bande d'humains méprisables !
Albion : Pas si méprisables que ca, pour être parvenus a te faire ca !
l. : Et encore, ce n'est pas tout !
l. rengaina son épée, puis leva les mains au ciel.
l. : J'espère juste que cela marchera aussi bien que la-haut... Eclair de flammes !
Une foudre rougeatre tomba du ciel, pour atterrir dans la main gauche de l..
l. : Eclair de glace !
La main droite du jeune homme fut couverte par un éclair bleuâtre. l. joignit les deux mains, tandis qu'Albion courait vers Valva, son épée prête a frapper.
l. : Eclair Antipode !
Les deux courants électriques s'unirent dans un champ de foudre qui partit droit sur Valva. Albion s'interposa une seconde avant l'impact, et faucha le champ de son épée, avant de continuer sur son mouvement, en direction du démon.
Albion : Tranchant des foudres célestes croisées !
Valva tenta d'esquiver l'attaque, mais en se déplaçant, la lame qui se trouvait dans son corps attira la foudre, qui le foudroya sur place. Il reçut ensuite le coup, qui l'entailla sérieusement sur une bonne partie du torse, tout en lui coupant le bras qui tenait son arme. Le démon tomba au sol, sérieusement blessé.
l. : Et un point pour les méprisables !
Valva : Urgh... Je comprends mieux pourquoi Scar a été vaincu...
l. : ...Albion ! Pars aider les filles !
Albion : Tu es sûr que c'est ce que tu veux ?
l. : T'en fais pas. Affaibli comme il est, je ne risque rien !
Albion : Bon... Je te fais confiance !
Albion partit en courant vers le temple, mais a peine eut-il fait une dizaine de pas qu'une vague d'énergie le transperça au niveau du coeur. Il s'écroula, sans un mot.
l. : Père !
l. courut auprès d'Albion, et le souleva quelque peu, tandis que Valva se releva, apparemment en bien piteux état.
l. : Réponds-moi ! Père !
Albion : Qu'est-ce qui... S'est passé ?
l. : Tu as été touché par un tir de Valva.
Albion : Merde... Je ne vais pas pouvoir... Retourner voir ta mère...
l. : Dis pas ca !
Albion : l.... Tu es le seul héritier... De ma fortune et de mon nom... Sois-en digne... Et porte-le avec honneur... Mon fils !
Albion se dissipa en poussière, un sourire aux lèvres, et dans les bras de son fils.
Valva : Un de moins. Ce sera votre punition pour m'avoir blessé, humains stupides !
l. : Notre punition, tu dis ?
l. se releva, tournant le dos a Valva.
Valva : C'est bien, tu m'offres la victoire rapidement ! Ne bouge pas, et tu devrais rapidement le rejoindre !
Valva tira a nouveau, pour voir son tir dévié.
l. : Tu as tué mon père... Tu as menacé mes amis... Et maintenant, tu oses parler de me tuer ?
l. se retourna sur Valva, les yeux rougeâtres, tandis que deux paires d'ailes noires poussèrent subitement de son dos.
l. : Il est temps que je rende la justice, moi, l. di Alexandros, réincarnation de la Mort ![/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:28
Chapitre 53 : Ou les combats font rage (partie 2)
[spoiler]Valva : Réincarnation de la mort ?
l. : C'est exact.
Valva : Qu'est-ce que c'est que cette sombre mascarade ?
l. : Je vais t'expliquer. Au moment même ou j'ai appris a utiliser la magie, une voix est parvenue a mes oreilles...
??? : Tu peux enfin m'entendre ! Il était temps !
l. : Qui es-tu ?
??? : Tu peux m'appeler Velid. Je suis l'esprit de la mort, qui voyage de générations en générations.
l. : Et que me veux-tu, Velid ?
Velid : J'ai une mission toute particulière. Je suis chargé de transmettre, au fil du temps, l'esprit du dieu de la mort, de descendant en descendant.
l. : Attends... Cela voudrait dire que...
Velid : Exact. Tu es le dernier descendant a hériter de cet esprit.
l. : Mais... Pourquoi moi ?
Velid : Tu es né de sang noble, toi qui est de la famille des Di Alexandros. Ton coeur est pur et droit. Tu sais faire la part des choses, et tu connais toutes les facettes de l'être humain, malgré ton jeune âge. Tu es donc la personne la plus habilitée a recevoir l'esprit du dieu de la mort, ainsi que les pouvoirs et les droits qui en découlent.
l. : Les pouvoirs et les droits qui en découlent ?
Velid : Un dieu de la mort est avant tout un maître de la mort, mais il est également un puissant combattant, aussi bien magiquement que physiquement. Néanmoins, ce pouvoir s'accompagne d'une restriction.
l. : Laquelle ?
Velid : Ce pouvoir ne doit être utilisé que lorsque l'une des trois races tentera de prendre l'ascendant sur les deux autres, au point de menacer l'équilibre du monde. Tiens aussi compte du fait que ce pouvoir, aussi grand soit-il, aura une influence sur ta durée de vie, car tout démon, ange ou humain que tu devras abattre de cette manière allongera ta durée de vie. De plus, a partir du moment ou tu commenceras a utiliser ces pouvoirs, il te sera impossible de faire marche arrière, et tu deviendras a jamais l'émissaire de la mort elle-même.
l. : Je vois... Je suppose que je n'ai pas d'autre choix que d'accepter cette responsabilité.
Velid : Tu dis vrai.
l. : Soit. Espérons au moins que je pourrai tenir ce pouvoir jusqu'au moment opportun...
l. : Et maintenant que j'ai accepté ces pouvoirs, je n'ai plus d'autre choix que de me dresser contre la race qui met en péril les trois mondes !
l. tendit les mains, pour faire apparaître une faux gigantesque.
l. : Et pour cela, je ne vais pas retenir le moindre de mes coups !
Il tendit la faux vers le ciel, ce qui fit apparaitre des nuées de faux miniatures, qui piquèrent toutes vers Valva, qui tenta de les esquiver autant que son corps blessé le lui permettait. Nanmoins, de temps a autre, une des faux le transpercait, augmentant encore le nombre de ses blessures. C'est alors qu'une faux, nettement plus imposante, apparut sous la gorge de Valva.
l. : Repens-toi pour tes actes, a présent.
Valva : Jamais ! J'ai agi pour le bien de mon monde ! Je n'ai rien a me reprocher !
l. : Alors meurs.
Et la Mort rendit son office, sous la forme de la faux que l. tenait, et qui coupa nettement la gorge de Valva.
l. : Justice est faite.
??? : Tu le penses vraiment ?
L'esprit de Valva s'éleva de son corps.
Valva : Nous autres Démons Elémentaires avons l'avantage, pour peu que nous soyons dans notre monde, de pouvoir nous mouvoir hors du corps que nous possédons si celui-ci est trop abîmé, le temps de trouver un nouvel hôte. Une fois le nouvel hôte trouvé, il nous suffit d'augmenter notre influence jusqu'a détruire l'âme de l'hôte, et le corps nous appartient ensuite.
l. : Je comprends mieux... Depuis des millénaires, toutes ces morts restées inexpliquées par mes prédécesseurs... Ainsi, c'était donc vous, Démons !
Valva : Exactement. Et maintenant, afin de m'assurer que nous ne risquerons plus jamais rien, nous allons prendre possession du meilleur des corps... Celui de la réincarnation actuelle du dieu de la mort !
Avant que l. ne puisse faire quelque chose, l'âme du démon pénétra dans son corps.
Valva : ...Ou suis-je ?
Valva se trouvait sur un endroit quelque peu étrange. Il venait d'apparaître sur une espèce de plate-forme, surplombant un endroit ressemblant a l'espace, mais dans lequel il pouvait respirer sans le moindre problème.
??? : Bienvenue chez moi.
Valva : Qui es-tu ?
??? : Tu es tellement bigleux que cela ?
Face a lui se trouvait l., toujours en habit de dieu de la mort.
Valva : ...Tu es donc capable de faire combattre ton âme ?
l. : Pas seulement cela. Tout d'abord, sache que nous ne sommes pas dans mon corps, mais dans une dimension parallèle, propre au dieu de la mort.
Valva : Quoi ?
l. : Comme tu viens de le comprendre, je me suis servi de mon propre corps comme porte, sans que cela ne l'affecte.
Valva : C'est...
l. : "Pas possible" ? Rien n'est impossible pour un dieu de la mort. Par exemple, je peux donner forme matérielle a une âme, comme j'ai fait avec toi au moment ou tu as passé la porte. Tu comprendras donc que ce corps que tu as est le dernier, et que tu devras donc y faire attention.
Valva : Moi, faire attention a mon corps ?
l. : Exactement... Parce que, par exemple,...
Le bras droit de Valva explosa sous la pression de l'air, le faisant hurler de douleur.
l. : ...Si tu perds un membre, c'est définitif.
Valva : Khhh... Sale humain !
l. : Je n'en suis plus un. Je suis le dieu de la mort, a présent.
Valva : Ne te fous pas de moi !
Valva courut vers l., pour soudainement perdre l'équilibre, avant de tomber. Une douleur lancinante lui parcourut la jambe droite, et c'est en y jetant un oeil qu'il constata qu'elle avait subi le même sort que son bras.
l. : Pour courir, il te faut tes deux jambes, non ?
Valva : Tu es... Cruel...
l. : Ne l'avez-vous pas été, vous, démons ? En exterminant un monde entier, en abattant des centaines d'humains juste pour votre bon plaisir...
Valva : Les humains sont des créatures inférieures ! Il est normal que...
l. : Silence !
L'autre bras de Valva disparut.
l. : J'ai vécu parmi ces êtres que tu juges "inférieurs", et je peux dire de source sûre qu'ils valent bien plus que la valeur que tu leur accordes !
Valva : Ton jugement est corrompu, dieu de la mort. Si tu avais vécu ici, tu aurais compris.
l. : Compris quoi ? Une doctrine que vous autres, grands démons, tentez de propager pour justifier vos actes ?
Valva : C'est faux !
l. : Scar avait compris cela, lui. Cela se voyait dans son regard qu'il ne méprisait pas les autres races comme tu le fais. C'est pour ca que je lui ai permis de mourir la tête haute. Toi, par contre, tu ne mérites que de mourir face contre terre...
Valva : Non !
l. : Ce n'est pas a toi de décider de la manière dont tu vas mourir, misérable insecte.
Valva : Je ne suis pas un insecte ! Je suis...
Il ne put dire un mot de plus, le restant de son corps explosant a son tour. l. ferma les yeux, avant de disparaitre de cette dimension, réapparaissant a l'endroit d'ou il était parti.
l. : Ce n'est pas encore fini. Je me dois de partir aider Yann a affronter Odibal.
Déployant ses ailes, il allait s'envoler, lorsque son habit de dieu de la mort disparut.
l. : Zut... J'ai présumé de mes forces...
Il s'écroula, vidé de ses dernières forces.[/spoiler]
Les flèches et les coups de fléau pleuvaient sur Ron, qui se défendait tant bien que mal.
Marine : Baisse ton arme, Ron, tu es perdu !
Ron : Ah bon ? Firaga !
D'un geste de la main, Ron projeta une volée de flammes, qui aurait brûlé les deux filles si Khaelis n'avait pas dévié le jet d'un mouvement de son arme.
Ron : Pas mal, archange. Tu as quelque chose de mieux ?
Khaelis : J'ai une mission a remplir avant toute chose, et ce n'est pas un mécréant de ton espèce qui va m'en empêcher !
Ron : Epargne ta salive ! Je suis le grand Démon Elémentaire du Feu, et je ne vais pas me laisser faire par un larbin dans ton genre !
Kaina : Rubi, ferme-la et abrège !
Ron : Moi, c'est Ron, pas Rubi, t'imprimes ?
Kaina : Quoi, t'as un problème ?
Ron : Oui. Toi.
Kaina : C'en est trop !
Kaina se leva, et, a la grande surprise de tous, empoigna Ron.
Kaina : Tu te fous de qui ? Je te rappelle que je suis ta supérieure !
Ron : La ferme, gourdasse ! Je vais pas me laisser dominer par une imbécile dans ton genre !
Kaina : Ah oui ? Bah va crever et vite fait, qu'on soit débarassé de toi !
Ron : Je t'ai dit de ne pas me donner d'ordres !
Kaina : Tu comptes continuer sur ce ton ? Très bien.
Kaina fit apparaître une sorte de grand bouclier aux tons bleutés, et avec trois griffes a son extrémité, dans sa main droite, qui était encore libre.
Kaina : Maître ! Je m'en vais de ce pas exécuter un traître !
Ron : Quoi ? Ne me dis pas que...
Les griffes empalèrent Ron au niveau de son coeur, et expulsèrent son âme en dehors de son corps.
Ron : Tu as de la chance, je m'en vais... Mais je reviendrai !
Ron fut soudainement enfermé dans une bulle d'eau, qui apparut de nulle part.
Ron : Qu'est-ce que cela ?
Kaina : Une prison d'âme de ma concoction. Tu y resteras enfermé jusqu'a ce que tu aies reçu le jugement du Maître.
Ron : Libère-moi ! Et vite !
Kaina : Tu n'es pas en position de me donner des ordres !
Sakuya : Euh... Vous n'étiez pas censés nous combattre ensemble ?
Kaina : Ce petit impudent allait se rebeller tôt ou tard. Mieux valait m'en charger directement. De toute manière, étant donné qu'il ne plaisait pas a Odibal, il aurait été exécuté bien vite...
Marine : Tiens, tu ne l'appelles plus "Maître" ?
Kaina : Odibal n'est pas mon maître, de même que ce traître d'Elcifur ne l'a pas été non plus. Je n'ai qu'un maître, et ce maître est celui qui m'a appris à utiliser mes talents. C'est a lui que je me réfèrerai, et a personne d'autre.
Khaelis : C'est un sentiment ma foi fort honorable, que de ne rendre des comptes qu'a une seule personne, même quand cette personne n'a théoriquement plus aucun ordre a vous donner. Mais c'est également quelque chose de fort risqué, vous ne croyez pas ?
Kaina : En effet. Odibal a tenté de me faire exécuter a plusieurs reprises, du temps ou Elcifur dirigeait ici. Mais maintenant qu'Odibal est ici en maître, le chaos règne, étant donné que ce nouveau dirigeant ne pense qu'a son plaisir personnel, et néglige son peuple. Je n'appréciais pas spécialement Elcifur, mais je me dois de reconnaître que c'était un bon dirigeant.
Sakuya : Alors pourquoi ne pas nous laisser passer, étant donné que c'est pour rendre son trône a Elcifur et vaincre Odibal que nous sommes la ?
Kaina : Ah bon ? Etrange...
Marine : Quoi ?
Kaina : Odibal vous a présenté comme étant des humains dont l'unique ambition était de faire un génocide sur ce monde, et a ajouté qu'a vos côtés se trouvait un clone d'Elcifur, que vous tenteriez d'utiliser pour vous couvrir.
Khaelis : Normal. Odibal ne connaît d'autres moyens que le mensonge pour se couvrir, et de plus, le retour de son frère, qui reste le roi légitime, le rabaisserait directement en-dessous de tout, ce qui l'aurait empêché de faire ce qu'il a fait...
Kaina : Ce qu'il a fait ?
Marine : Il a dépéché une troupe au Paradis, qu'il a anéanti en utilisant le Terraforma. De plus, nous savons de source sûre qu'une fois qu'il aura réussi a nous vaincre, il détruira ce monde, ainsi que tous ses habitants, afin de finir comme étant le dernier démon vivant, et régnant sur un peuple lui semblant inférieur.
Kaina : C'est... C'est pas vrai...
Ron : Les écoute pas, imbécile ! Ils font ca pour t'embrouiller !
??? : Ceci est faux.
Une ombre apparut, ombre devant laquelle Kaina s'agenouilla.
Kaina : Merci d'avoir répondu à ma convocation expresse aussi vite, Maître Jannek.
Jannek : Allons, que ne ferais-je pas pour mon élève favorite ?
Kaina : Merci.
Jannek : Alors, pour quelles affaires m'appelles-tu ?
Kaina : Tout d'abord, le cas de Rubi. Il est une menace pour la couronne, qu'elle soit actuelle ou future. Que dois-je faire ?
Jannek : Annihile-le.
Kaina : D'accord.
La prison gardant l'âme de Ron commenca a rétrécir.
Ron : Que se passe-t-il ?
Kaina : La sentence a été rendue. En tant que juge des Enfers, tu es condamné a la peine capitale par compression d'âme, et la peine s'applique dès maintenant.
Jannek : Sage décision. Ensuite ?
Kaina : Maître, que pensez-vous de la politique actuelle d'Odibal ?
Jannek : Il est évident qu'elle est un risque pour notre monde. Des rumeurs courent sur les envies d'Odibal de régner sur la Terre des humains après avoir vaincu la troupe d'élite qui doit l'affronter aujourd'hui même. Et pour éviter qu'une personne ne puisse l'arrêter a nouveau, il n'hésitera sûrement pas a faire ce qu'il a fait a la Terre des anges. C'est une situation dangereuse pour les mondes restants.
Kaina : Que me conseillez-vous de faire ?
Jannek : Tout d'abord, sache que cette mission que je vais te donner sera sans nul doute la dernière. Mon âme se fait vieille, et je ne vais pas tarder a lui offrir le repos éternel. Il faudra donc que tu prennes tes décisions par toi-même.
Kaina : Mais... Que vais-je faire sans vous ?
Jannek : Tu suivras ton propre chemin, tout simplement. Mais avant cela, j'aimerais que tu remplisses cette dernière mission que je vais te confier.
Kaina : Je vous écoute, Maître !
Jannek : C'est simple. Aide ces humains et anges a parvenir jusqu'au temple, ouvre leur le chemin jusqu'à Odibal, puis garde l'entrée pour éviter qu'aucun autre démon ne se mêle de cela. Le conflit est déjà suffisamment complexe pour que d'autres personnes y soient mêlées.
Kaina : D'accord, Maître.
Jannek : Humaine, Ange, Archange, pouvez-vous veiller sur ma chère élève ? Elle peut sembler un peu désemparée, mais j'ai confiance en son jugement, et je sais que ses pouvoirs vous seront d'une grande aide.
Sakuya : Nous acceptons avec plaisir !
Marine : Bienvenue dans l'équipe, Kaina.
Kaina : Merci... Et dire que nous étions adversaires il n'y a pas cinq minutes... Bon ! Nous devrions nous hâter d'aller au temple ! Ses portes se sont ouvertes il y a peu, le combat n'a donc pas encore commencé. Nous pouvons encore nous rendre utiles !
Khaelis : Allez-y sans moi. Je pars épauler l. et Albion, et nous vous rejoindrons tous les trois.
Marine : Khaelis, aurais-tu oublié les consignes de l. ?
Khaelis : Avec l'ajout de Kaina dans notre équipe, cela nous fait un électron libre... Moi, en l'occurence. Et cela me permet de relayer l'information à l., ce qui lui permettra de profiter de l'information, et ce qui nous fera donc gagner du temps.
Kaina : Maître... Merci pour tout l'enseignement que vous m'avez donné. Je saurai m'en montrer digne.
Jannek : Merci a toi aussi, Kaina, pour l'avoir suivi jusqu'au bout. Tu es courageuse et juste, et je sais que cela te mènera loin. Va de l'avant, maintenant !
Kaina : D'accord ! Vous me suivez, vous deux ?
Marine : On est derrière toi !
Sakuya : Fais gaffe de ton côté, Khaelis !
Khaelis : Pas de problème !
Et tandis que l'archange faisait chemin arrière, les trois filles foncaient vers le temple.[/spoiler]
Izual - 28 juin 2010 à 00:29
Chapitre 55 : Ou commence l'affrontement final
Yann : Saleté de champ de force ! Laisse-moi passer !
Malgré diverses tentatives, le champ de force n'avait pas cédé d'un pouce. Yann se laissa tomber a genoux.
Yann : Suis-je donc si faible pour ne pas pouvoir atteindre mon objectif ?
??? : Yann ! Attends-nous !
Yann : Hein ?
Marine, Sakuya et Kaina le rejoignirent, tandis qu'il se releva.
Sakuya : Pourquoi tu t'es arrêté ?
Yann : Elcifur m'a abandonné ici, après avoir érigé un champ de force devant l'entrée.
Kaina : Laissez, je m'en occupe.
Yann : N'es-tu pas notre ennemie ?
Kaina : Les choses changent. Ecartez-vous.
Kaina posa ses deux mains sur le champ de force, et poussa.
Kaina : Hum, un champ d'inversion.
Marine : Qu'est-ce que c'est ?
Kaina : Un champ qui, en plus d'empêcher le passage des gens, comme tout champ de force normal, est capable d'inverser le flux des forces projetées contre lui. En résultat, les attaques fortes deviennent faibles, et...
Le champ explosa soudain devant elle.
Yann : ...Les attaques faibles sont dévastatrices, n'est-ce pas ?
Kaina : Tu comprends vite.
Yann : J'ai eu un bon prof. On avance ?
??? : Inutile. Je suis la.
Odibal se tenait a l'intérieur de l'entrée du temple, le corps d'Elcifur soutenu à la tête par l'une de ses mains.
Odibal : Ce n'était pas malin de m'envoyer le frangin en entrée, j'ai a peine eu le temps de m'échauffer.
Yann : Ce n'était pas ce qui était prévu. J'étais censé l'accompagner.
Odibal : Je comprends mieux pourquoi il était si faible. Maintenir le champ de force qui se trouvait ici a du l'épuiser considérablement... Bah, puisque c'est ca...
Une aura lumineuse entoura Elcifur, qui fut lancé vers le groupe de Yann, et rattrapé par lui. Il reprit conscience, visiblement surpris.
Elcifur : Yann... Tu as réussi a passer ?
Yann : Ne refais plus de choses comme ca. On est venu ensemble, on se battra ensemble !
Elcifur : D'accord...
Yann : Tu peux tenir debout ?
Elcifur : Pas de problème. J'ignore comment cela se fait, mais je suis a nouveau en pleine forme.
Yann : Ton frère t'a soigné après avoir appris que tu me maintenais dehors avec ton champ de force.
Elcifur : J'aurais du me douter qu'il ferait ca quand il l'aurait appris. Il déteste se battre contre des gens qui ne combattent pas a fond devant lui.
Odibal : Bon, vous avez fini de palabrer ? Ca fait un mois que j'attends ce combat !
Yann : Ne t'en fais pas, tu vas l'avoir.
Yann fit apparaître Ophis et Cius.
Yann : Et ne compte pas sur moi pour te ménager !
Odibal : J'y compte bien !
Et tous deux se chargèrent. Yann entama le bal par une série d'attaques rapides, qu'Odibal contra avec des boucliers d'énergie, tout en se déplacant pour éviter certains coups. La contre-attaque fut violente, et Yann fut projeté en arrière, le nez en sang a cause du coup porté par Odibal.
Yann : Ouch... Je ne m'attendais pas a une telle vitesse d'entrée de jeu.
Odibal : Bon, maintenant qu'on s'est échauffés tous les deux, on peut passer a la vitesse supérieure ?
Yann : C'est bizarre, c'est ce que j'allais justement te proposer !
Une flèche tirée par Sakuya vola vers Odibal, mais fut brisée en chemin par un coup d'Ophis.
Et Yann et Odibal disparurent. Dans toute la salle, des échos de coups qui s'entrechoquent se firent ressentir, coup après coup. Le sol tremblait, et le temple lui-même vacillait sur ses fondations. Finalement, les deux adversaires s'éloignèrent, le temps de souffler un peu.
Odibal : Je n'imaginais pas que j'allais pouvoir m'amuser autant lors de ce combat ! Dommage que celui qui m'a lancé ce défi ne puisse pas en juger !
Yann : J'ai confiance en lui, je sais qu'il nous rejoindra tôt ou tard.
Odibal : C'est beau d'avoir confiance en tes amis... Mais qui te dit qu'ils ont confiance en toi ?
Yann : Je le sens.
Odibal : Tes sens sont peut-être perturbés.
Yann : Ils ne m'ont jamais trahi, jusqu'a maintenant, du moins.
Odibal : J'espère que tu as raison...
Les deux disparurent a nouveau, pour réapparaître, une minute plus tard. De nombreux coups eurent lieu pendant cette minute, a un intervalle bien plus rapproché que le précédent.
Odibal : Tss... Tu tiens vraiment le rythme, n'est-ce pas ?
Yann : C'est plutot a toi qu'il faudrait poser la question.
Odibal : Dis-moi... Quelle est ta raison de te battre ?
Yann : Pardon ?
Odibal : Pourquoi te bats-tu contre moi ? Pour la paix ? Pour la justice ?
Yann : J'ai mes raisons.
Odibal : Quelles qu'elles soient, elles ne doivent pas être fort honorables, pour que tu refuses d'en parler ainsi.
Yann : Au contraire. La confiance que les autres me portent n'est en rien quelque chose de déshonorable.
Odibal : Tu es seulement porté par les désirs des autres ?
Yann : Non. Si je me bats, avant tout, c'est pour protéger ceux qui me sont chers... Mes amis... Celle que j'aime... Mon monde... Je les protégerai tous de ta folie, Odibal !
Odibal : Joli discours... On va voir s'il tient la route face a mes idéaux de destruction !
Izual - 28 juin 2010 à 00:30
Chapitre 56 : Ou les atouts sont lancés
Odibal tendit la main vers le ciel.
Odibal : Tu sais, je n'ai même pas ma place ici.
Yann : Pardon ?
Odibal : A ma naissance, il avait déjà été décidé que je ne serais que le remplaçant, celui qui ne viendrait sur le trône que si mon frère venait a décéder ou a abdiquer. De ce fait, j'en ai nourri une haine féroce envers lui, et ai tout tenté pour le faire plier. Mais plongé dans ses idéaux comme il l'était, rien ne pouvait le faire céder, excepté la force. J'ai alors tout tenté pour m'améliorer a ce niveau, espérant pouvoir surpasser mon frère et prendre sa place. Mais un événement a encore troublé mes plans.
Elcifur : La mort de notre père, n'est-ce pas ?
Odibal : En effet. Avant de mourir, il m'a lancé un dernier sort, qui me forçait a endurer les blessures que tu endurerais par ma faute, quelles que soient les causes par lesquelles tu étais blessé. Et, comme tu le sais, j'ai tout tenté pour contourner le sort, sans succès. Jusqu'au jour ou il s'est brisé de lui-même.
Elcifur : J'ai ressenti le lien qui se brisait entre toi et moi. Mais, a ma grande surprise, tu n'as rien tenté pour m'abattre dans l'immédiat.
Odibal : J'ai entendu, au moment ou je comptais t'abattre, la prophète t'annoncer que le Roi des Démons finirait par être abattu par un humain devenu Archange, même si sa prophétie était instable. De fil en aiguille, tu t'es tellement fait avoir par cette prophétie que j'ai colportée dans le monde entier que nous en sommes a cette situation.
Elcifur : En effet. La rumeur s'est propagée tellement vite que j'ai du prendre des mesures pour éviter qu'elle ne s'accomplisse. J'ai donc envoyé mes plus puissants combattants l'abattre. Il a néanmoins survécu par un miracle qui me dépasse, avant de repousser une expédition punitive programmée depuis des siècles sur le monde des humains. C'est la que tu as fait ton coup d'éclat.
Odibal : C'est bien ca. J'ai proposé l'idée des faux Démons Elémentaires, qui a été approuvée a la presque majorité, et lorsque Scar a été abattu, et connaissant ton attachement pour lui, je t'ai proposé d'aller le rejoindre. Tu n'avais juste pas compris que ma proposition de le rejoindre était dans l'au-dela, et de mon côté, je n'avais pas compté m'amuser autant, ce qui a été rendu possible grâce à l'aide de ce magicien, qui a vaincu Scar.
Yann : Et donc, les pièces du puzzle s'assemblent. Je comprends bien des choses, sur le coup.
Odibal : C'est bien...
Une aura d'énergie sombre se forma autour d'Odibal.
Odibal : ...Tu comprends maintenant pourquoi je vais t'abattre !
Yann : N'y compte pas !
Odibal : Je vais donc devoir dévolier mon atout ! Grande Epée des Démons, viens a moi !
Une épée massive apparut dans les mains du démon.
Odibal : Cette épée a été forgée spécialement pour moi, et personne d'autre n'est a même de la manipuler au maximum de ses capacités !
Yann : C'est pareil pour mes armes ! Je suis le seul a les avoir maniées, et a les avoir maîtrisées !
Yann se mit en position de combat.
Yann : Ne t'attends pas a ce que je retienne mes coups !
Odibal : J'espère bien !
Les deux se chargèrent une nouvelle fois, et les lames se rencontrèrent. Malheureusement pour Yann, celle d'Odibal était la plus résistante, et Cius, rapidement suivie d'Ophis, vola en éclats. Yann fit un bond en arrière, tandis que son adversaire éclata de rire.
Odibal : C'est ca, tes deux puissantes lames ?
Yann : ...J'attendais justement que tu fasses cela...
Il tendit le bras qui tenait le manche d'Ophis.
Yann : "I am the bone of my sword"
Sous les yeux ébahis de son adversaire, ainsi que de ses alliés, l'épée de Yann se reconstitua rapidement, pour prendre la forme qu'elle avait auparavant. Tout en gardant le bras tenant la lame nouvellement créée tendu, il pointa le manche de Cius dans l'autre direction.
Yann : "Steel is my body, and fire is my blood."
Cius se reconstitua a son tour, tout aussi rapidement que sa jumelle. A peine fut-elle recréée que Yann croisa ses lames, en fermant les yeux, tandis qu'un cercle magique apparut sous ses pieds.
Yann : "Have withstood pain to create many weapons."
Elcifur : Cette invocation... Tous a couvert !
Yann : "Yet those hands will never hold any of them."
Odibal : Je t'en empêcherai !
Odibal se rua vers Yann, qui ne bougea pas.
Yann : "I have no regrets. This is the only path."
Yann ouvrit les yeux.
Yann : "For those I urge to protect... Unlimited Blade Works !"
Les lames furent décroisées, dans un grand éclat de lumière, qui aveugla tout le monde. Lorsque Sakuya et les autres purent ouvrir les yeux, ce fut pour constater que Yann et Odibal avaient disparu.
Sakuya : Ou sont-ils passés ?
Elcifur : Yann a utilisé l'une de ses trois techniques suprêmes pour affronter Odibal sur son propre terrain... Tout ce que nous pouvons faire est attendre... Et espérer.
Ailleurs,...
Odibal : ...Zut, il est trop tard...
Yann : Bienvenue chez moi.
Odibal : Ou suis-je ? Réponds !
Yann : Je te présente l'une de mes techniques ultimes. Elle m'a permis de te matérialiser dans mon propre monde.
Le monde ou se trouvaient Yann et Odibal n'était qu'une vaste plaine, couverte d'épées plantées a même le sol. Au loin, le sol s'embrasait, comme animé par les flammes de l'Enfer elles-mêmes. Yann, qui faisait face a Odibal, ne tenait plus qu'une seule épée, dont la lame semblait être un simple amalgame des lames d'Ophis et de Cius, toutes proportions respectées.
Odibal : Ton épée... !
Yann : J'ai appris, au cours de mon entrainement, a unir les énergies de lumière et de ténèbres contenues dans mes deux armes, pour n'en donner qu'une, capable de trancher le ciel et la terre d'un simple mouvement.
Odibal : Tu crois que tu m'impressionnes ?
Yann : Prouve-moi le contraire !
Odibal : Très bien... En garde !
Izual - 28 juin 2010 à 00:30
Chapitre 57 : Unlimited Blade Works
Odibal se rua sur Yann, qui esquiva aisément l'assaut.
Yann : Eh bien, tu as du mal a te mouvoir ? Il ne fait pourtant pas particulièrement lourd, ici.
Odibal : Cesse de te moquer de moi !
Yann : Je n'y peux rien. Nous ne sommes ici que depuis dix minutes, et tu sembles épuisé comme si tu avais couru pendant douze heures d'affilée non-stop a plein régime.
Odibal : ...C'est a cause de ton monde, je me trompe ?
Yann : Ce monde est le reflet de ma volonté de te vaincre. Tu en ressens les conséquences directes. Néanmoins, pour ton information, je ressens les mêmes contraintes, il n'y a donc pas de désavantage.
Odibal : Alors pourquoi m'avoir amené ici ?
Yann : Pour m'assurer que ce sera un combat entre toi et moi, et personne d'autre.
Odibal : D'accord. Puisque c'est ainsi, je vais honorer ta mémoire, et me battre a 100 % de mes capacités !
Odibal fondit en un instant sur Yann, et le cribla de coups de sa lame, le tailladant de toutes parts. Le jeune homme tomba par terre, sévèrement blessé, avant de se relever péniblement.
Odibal : Tu dois avoir du mal, avec la pression propre a ton monde. N'est-ce pas ?
Yann : En effet. Mais je n'abandonnerai jamais !
Odibal : Têtu ? Courageux ? Ou simplement stupide ?
Yann : Je penche pour la seconde option, bien que la première est valide aussi.
Odibal : Puisque tu résistes, je vais lancer sur toi ma technique favorite...
Odibal brandit son épée, qui s'enveloppa de flammes noires.
Odibal : Chaos Wave !
Le coup porta, et Yann vola a terre, le corps couvert de flammes noires, qui le brûlèrent grandement. Odibal éclata de rire, avant de marcher calmement vers Yann.
Odibal : Tu vois, tu as beau m'envoyer dans ton monde, je suis plus puissant que toi !
Yann : Tu as négligé... Un point capital...
Odibal : Pardon ?
Yann : Ce monde... Ne porte pas le nom... D' "Unlimited Blade Works"... Sans raison !
D'un coup, les épées qui étaient plantées dans le sol se décrochèrent toutes, avant de converger vers Odibal, qui fut empalé de toutes parts. Au même moment, la dimension se déchira, et les deux adversaires réapparurent dans le temple.
Elcifur : Déjà de retour ?
Yann : Je ne sais pas encore maîtriser cette technique aussi bien que je le voudrais... Surtout dans un état pareil !
Odibal : ...Khh... Salaud... Je vais... Je vais te tuer !
En libérant une partie de son énergie, Odibal expulsa toutes les épées de son corps. Elcifur érigea aussitôt un bouclier de protection, dont dépassait la moitié de son corps, ainsi qu'une partie de celui de Sakuya.
Une épée traversa la jambe non protégée de Sakuya, ce qui la fit tomber en avant.
Yann : Sakuya !
Yann se rua en avant, mais il était trop tard, car une seconde épée transperça Sakuya au niveau de la poitrine. Elle s'écroula, sans un mot.
Yann : SAKUYA !
Il accourut auprès d'elle et la prit dans ses bras, tandis qu'Elcifur déplaca son bouclier, de manière a mieux protéger Yann.
Sakuya : Y...Yann...
Yann : Chut... Dis rien, t'es gravement blessée...
Sakuya : Je sais... Désolée... Je pourrai pas... Tenir la promesse... Que je t'ai faite...
Yann : Dis pas ca... On va te soigner...
Sakuya : Merci... De m'avoir aimée... Comme tu l'as fait...
Et elle rendit son dernier souffle, sous les yeux embués de larmes de Yann.
Il la déposa par terre, avant de se relever, puis de faire face à Odibal.
Yann : Odibal.
Odibal : Oui ?
Yann : Tu vas mourir.
Odibal : Ah bon, tu en es sûr ? Pourtant, je...
Yann : SILENCE, ASSASSIN !
Odibal fut surpris par la voix de Yann, qui sonnait plus rauque que d'habitude.
Yann : Tu t'en es pris a ma planète... Tu as tenté de tuer mes amis... Tu as fait abattre mon père... Et maintenant, tu viens de tuer Sakuya... Je ne te pardonnerai jamais !
Le pendentif de Yann se mit a étinceler, avant d'éclater, pour libérer une poudre argentée, qui enveloppa le corps de Yann avant de prendre la forme d'une armure.
Yann : Il est temps d'en finir une bonne fois pour toutes !
Izual - 28 juin 2010 à 00:31
Chapitre 58 : The End (partie 1)
Yann se rua sur Odibal, le désarmant de son épée d'un coup de la sienne, avant de le projeter en l'air d'un coup de pied bien senti. Il décolla ensuite pour lui lancer en plein vol quelques coups d'épée, avant de le faire atterrir d'un coup de pied bien senti. C'est avec peine qu'Odibal sortit des décombres.
Odibal : Tu... Tu ne me vaincras pas !
Yann : Si.
Odibal : C'est hors de question !
D'un bond, Odibal récupéra son épée, avant de la brandir.
Yann : Encore un Chaos Wave. A moi de contrer.
Yann imita la posture d'Odibal, et les deux épées se chargèrent d'énergie.
Yann : Que ce coup soit le dernier.
Odibal : Ca me va. A nous deux, pour le dernier acte de ce combat !
Yann se posa, puis chargea Odibal, son épée toujours brandie. Le démon fit de même, et tous deux libérèrent leurs attaques au dernier moment.
Odibal : Chaos Wave !
Yann : Shinryuusaïsen !
Les deux semblèrent se traverser, avant de se figer, l'espace d'un instant. Le premier, Yann sentit la peau de son épaule se déchirer sous l'effet de l'impact, et ce jusqu'a l'os. Il hurla de douleur.
Odibal : J'ai gagné... Mwahaha ! J'ai gagn...
Il ne put en dire plus, car sa peau éclata a son tour... A ceci près qu'elle éclata sur toute la largeur de son corps, avant de lui faire rendre l'âme dans une grande explosion. Yann mit un genou en terre, sérieusement blessé.
Yann : Enfin... J'y suis arrivé...
??? : Yann !
Yann : ...Khaelis ! l. !
Les deux venaient d'arriver, et constataient, impuissants, l'ampleur des dégats. Yann marcha avec difficulté jusqu'au corps de Sakuya, toujours inanimé.
Khaelis : Ne me dites pas qu'elle est...
Yann : Si... Elle est m...
l. : Non.
Yann : Pardon ?
l. : Si elle était morte, son corps se serait réduit en cendres. Or, le corps est toujours la. Donc, il y a moyen de la sauver.
Marine : Laissez-moi faire. Je vais tenter quelque chose.
Yann : Tu penses a quoi ?
Marine : Mon plus puissant sort de soin. Mais j'aurai besoin de vos énergies magiques a tous. Mettez-vous en cercle autour d'elle, et donnez-vous les mains.
Tous obéirent. Yann et l. étant les plus proches de Marine, tous deux posèrent une main sur son épaule, tandis qu'elle dirigea ses mains vers le corps de Sakuya.
Marine : Esprits de Lumière, Divinités du Paradis, prenez notre puissance pour lui sauver la vie !
Les énergies magiques convergèrent vers Marine, qui les convertissait en énergie régénérante pour Sakuya. Rapidement, la plaie cessa de saigner, mais malgré leur acharnement, elle ne se refermait toujours pas. Finalement, Marine se redressa.
Marine : ...On ne peut plus rien faire pour elle... C'est a elle de se battre pour vivre.
Yann, en larmes, serra le corps de Sakuya contre lui.
Yann : Reste avec nous... Reste avec moi... Je t'en prie...
Quelques larmes atteignirent la plaie, qui se mit a scintiller, avant de se refermer, très lentement, mais sûrement.
Marine : Incroyable...
Khaelis : Alors c'est ca, le pouvoir miraculeux des Larmes d'Archange ?
Elcifur : C'est un miracle...
Yann : ...Les amis. Prenez le corps de Sakuya et partez très vite.
l. : Je reste avec toi. Khaelis, je compte sur toi pour mettre les filles et Elcifur en sécurité.
Khaelis : Entendu.
Khaelis ne tarda pas a sortir, portant avec l'aide d'Elcifur une Sakuya en voie de guérison.
l. : ...Il est encore la, n'est-ce pas ?
Yann : Oui. Nous nous devons de vaincre également son âme, si nous voulons en finir pour de bon.
Izual - 28 juin 2010 à 00:31
Chapitre 59 : The End (partie 2)
Une sorte d'esprit apparut devant l. et Yann.
l. : Odibal. Ainsi donc, tu t'es montré.
Odibal : Cela ne sert a rien de me cacher. De toute manière, je suis fichu.
Yann : Pardon ?
Odibal : Lorsque mon père a appris mes envies de meurtre envers mon frère, il a scellé mon âme a ce temple. De plus, a la différence des Démons Elémentaires, je suis incapable de chasser une âme d'un corps, pour ensuite en prendre possession. Et même si je parvenais a le faire, je serais toujours enfermé dans l'enceinte du temple.
Yann : Ok, je comprends.
Odibal : J'ai un service a vous demander, même si je sais que je suis la dernière personne a qui vous voudriez en donner...
l. : ...Quoi, comme service ?
Odibal : Détruisez mon âme. Je préfère encore mourir pour de bon que d'endurer une éternité, prisonnier d'ici.
l. : De toute manière, ton heure est venue.
l. fit réapparaître son apparat de Dieu de la Mort, a la grande surprise de Yann.
Yann : Joli, le costume.
l. : C'est bon, te moque pas... Bon, il est temps de rendre la justice.
Odibal : Une dernière chose... Dites a mon frère... Que je regrette...
Yann : On lui passera le message.
Et la faux de l. s'abattit sur Odibal, le faisant s'évaporer dans l'air.
Yann : ...
l. : Yann, ca va ?
Yann : Je me disais seulement que c'était bête...
l. : Quoi ?
Yann : Tout ce qui m'est arrivé, tout ce qui nous est arrivé, c'est parti d'une simple querelle entre frères. Tu ne trouve pas ca idiot ?
l. : Il y a des frères et des soeurs qui n'arrivent pas a exprimer leur malaise autrement qu'ainsi. Il faut juste savoir comprendre d'ou vient le problème pour que tout s'arrange. Et apparemment, Odibal a compris que, même avec toute la force qu'il a emmagasiné des siècles durant, cela n'arrangerait rien de tuer son frère. C'est pourquoi il s'est rendu.
Yann : ...Allez, sortons.
Alors qu'il sortait, l'armure qui enveloppait son corps éclata, comme du verre, en de millions de particules argentées, qui flottèrent dans le temple. Sans y prêter attention, il continua a marcher, malgré ses blessures.
Elcifur : Yann ! l. !
Yann : C'est fini. Ton frère est bel et bien mort.
l. : Il nous a toutefois demandé de te dire qu'il était désolé pour ce qui était arrivé.
Elcifur : Alors il s'est enfin rendu compte... L'imbécile...
Yann : Et Sakuya ?
Marine : Elle est inconsciente, mais en vie. La plaie s'est entièrement refermée, et elle semble hors de danger.
Yann : Parfait.
Un portail s'ouvrit devant eux, pour laisser apparaître Balthazar, suivi de Melchior et de Gaspard.
Marine : Tiens, regardez qui voilà.
Melchior : Bon travail, les jeunes. Nous venons d'apprendre, pour Odibal. Son corps est désintégré et son âme dispersée, donc les mondes ne courrent plus aucun danger.
Yann : Tant mieux.
l. : "Tant mieux", c'est tout ce que tu trouves a dire ? Attends, on a sauvé les deux mondes restants, on a vaincu les plus puissantes menaces, on va être considéré comme des héros ici, et ca te fait ni chaud ni froid ?
Yann : Ok, on a sauvé le monde. Ok, on a vaincu Odibal. Mais a quel prix ? Regarde le nombre de morts inutiles. Regarde le nombre de douleurs vaines. Tu crois que tout cela vaut une hypothétique gloire ?
Gaspard : Il est évident qu'il y a eu énormément de pertes, Yann. Mais il faut savoir se tourner vers l'avenir.
Khaelis : Yann. Sakuya se réveille.
Yann accourut aussitot, tandis que Sakuya ouvrit péniblement les yeux.
Sakuya : Huh... Ou suis-je... ?
Yann : Ne t'en fais pas. Tout va bien. C'est terminé.
Sakuya : Et... Et Odibal ?
Yann : Il est vaincu.
Sakuya : Alors... On a gagné ?
Yann : C'est bien ca. Tu peux te lever ?
Sakuya : Je vais essayer...
Elle se releva, aidée par Yann.
Yann : Bon. Et maintenant, que faisons-nous ?
Gaspard : Retournons sur Terre. On nous attend.
Un portail apparut.
Elcifur : Je reste ici. C'est dans des moments pareils que je dois m'occuper de mon peuple.
Kaina : Merci d'avoir aidé notre souverain. Vos noms ne seront jamais oubliés ici.
l. : Y a pas de problème. Prenez soin de votre monde, et évitez surtout qu'une telle tragédie ne recommence.
Elcifur : Yann, merci pour tout.
Yann : Pas besoin de me remercier, je n'ai fait que mon devoir.
Les uns après les autres, Yann, Sakuya, Marine, l., Khaelis, Gaspard, Melchior et Balthazar traversèrent le portail.
Izual - 28 juin 2010 à 00:32
Chapitre 60 : Ou se termine notre histoire
A leur retour sur Terre, tous se retrouvèrent dans la maison de l., ou les attendait sa mère, qui fondit en larmes en apprenant la mort de son mari. l. parvint a la calmer en lui expliquant les circonstances de sa mort, ainsi que ses dernières paroles.
Yann : Et maintenant, qu'allez-vous faire ?
Gaspard : Pour ma part, je vais retourner sur les ruines de mon monde, et tenter de le reconstruire.
Melchior : Je vais appeler Gotts, pour qu'il te donne un coup de main. Ensuite, je prendrai un petit repos bien mérité.
Balthazar : Pour ma part, après avoir envoyé les âmes que j'ai ressuscité ici-bas, je scellerai l'accès aux autres mondes, a l'exception de nous trois. Cela nous permettra d'éviter de nouvelles tragédies.
Yann : Une seconde...
Yann fit apparaître Ophis et Cius, et les tendit à Gaspard.
Yann : Je n'en aurai plus besoin, pas vrai ?
Gaspard : Garde-les. Ces armes sont tiennes depuis l'instant ou tu as posé les mains sur elles. Elles te protègeront toute ta vie.
Yann : Je vois. Je suppose que cela s'applique aux autres armes en notre possession, pas vrai ?
Gaspard : En effet.
Yann : D'accord.
Les deux armes de Yann disparurent de ses mains, tandis que Gaspard ouvrit trois portails, par lesquels passèrent Melchior, Balthazar et lui.
Khaelis : Je vais m'en aller, moi aussi. Maître Gaspard aura surement besoin de mon aide.
Yann : Prends bien soin de toi. Et merci pour l'aide.
Khaelis : De rien. Passe a l'occasion, tu seras toujours le bienvenu !
Yann : Merci.
Khaelis passa dans le même portail que Gaspard, avant que les trois portails ne se ferment.
Yann : Et nous voilà tous seuls.
Marine : On fait quoi ?
Yann : Je vais rentrer chez moi. Maintenant que tout cela est fini, je pense que je peux reprendre un rythme de vie normal.
Sakuya : Je peux t'accompagner ?
Yann : Quelle question. Bien sûr que tu peux.
l. : Vous partez maintenant ?
Yann : Oui.
l. : Ok, je comprends.
Yann : Enfin bon... Prenez soin de vous, les amis !
Marine : Compte sur nous !
Sakuya : Au revoir !
l. : A la prochaine.
Yann et Sakuya quittèrent la maison, comme si de rien n'était.
Yann : Dire qu'on a vécu tant de choses...
Sakuya : Cela nous fera une histoire a raconter a nos enfants, non ?
Yann : C'est vrai. Mais maintenant, j'ignore ce que je vais pouvoir faire, tu sais.
Sakuya : C'est normal. On a été préoccupé par tout cela pendant des semaines, et maintenant, tout se finit, comme ca... Tiens, au fait, et tes blessures ?
Yann : Elles ne me font plus souffrir. Faudra que je mette quand même un ou deux bandages, le temps que ca soit fini.
Sakuya : Je m'en chargerai, t'en fais pas.
??? : Tu me laisserais pas plutot faire ?
Yann : Cette voix...
Yann se retourna, pour faire face a ses parents, qui se tenaient derrière lui.
Marion : Mais bien entendu, tu vas refuser, prétextant que c'est rien.
Pierre : Et après, tu vas encore faire faire ca en douce par ta chérie, je me trompe ?
Yann : On ne peut rien vous cacher...
Yann écrasa une larme.
Yann : Je suis content de vous revoir.
Marion : Nous aussi.
Pierre : Bon, on rentre ? J'ai faim, moi !
Marion : Enfant gâté... Euh, excuse moi...
Sakuya : Oui ?
Marion : Je ne te connais pas encore, mais il me semble que tu es très importante pour mon fils, alors...
Pierre : Viens avec nous, Sakuya. Tu fais partie de la famille, non ?
Sakuya piqua un fard.
Yann : Allez, te fais pas prier, voyons.
Sakuya : M...Merci !
Et tous les quatre partirent vers la maison de Yann. Rapidement, ils s'installèrent tous dans l'ancienne demeure familliale dans laquelle vivait autrefois Pierre, qui était plus grande, et pouvait aisément accueillir plus de gens. La petite soeur de Yann, Olivia, qui avait été mise dans une pension pour filles, revint rapidement apporter de la gaieté dans la maison. Yann et Sakuya se fiancèrent, puis retournèrent vivre seuls, en bon couple qu'ils sont toujours.
l. prit rapidement la succession de l'entreprise de son père, qui, sous ses conseils, grandit encore davantage. Il finit par sortir avec Marine, puis par se marier avec elle, et tous deux eurent un enfant, prénommé Kael. l. ne négligea pas non plus ses devoirs de Dieu de la Mort, même s'il n'hésite pas a briser les règles et les tabous, pour ce qui lui semble juste, et au grand désespoir de son compagnon et ami, Velid.
Gaspard, Gotts et Khaelis reconstruirent assez rapidement le monde des Anges, qui reprit rapidement sa fonction initiale. Les armes légendaires, qui avaient été sauvées lors de la destruction, reprirent leurs places originelles, a l'exception de celles que portaient encore Yann, l., Sakuya et Marine. Une statue leur fut érigée, en l'hommage de ceux qui avaient donné leur vie pour qu'ils puissent rétablir l'ordre et la justice.
Elcifur reprit la couronne et les fonctions de Seigneur des Enfers, et, avec l'aide de Kaina et de Gaspard, parvint a mettre en place un traité de paix entre le Paradis et l'Enfer, qui est, depuis, un endroit ou il fait bon vivre. A la suite de ce traité de paix, une porte fut officiellement ouverte entre les trois mondes, et, avec le temps, humains, anges et démons parvinrent a cohabiter, non sans heurts, mais au final sans trop de problèmes. Une école, l'académie Verbana, ouvrit ses portes sur Terre, avec pour but de permettre une plus grande cohésion entre les trois mondes, de par un système de classes mixtes entre humains, anges et démons. Khaelis en fut nommé directeur.
Deux ans plus tard,...
??? : Désirez-vous prendre cette femme pour épouse et l'aimer, dans la richesse comme dans la pauvreté, et ceci jusqu'a ce que la mort vous sépare ?
??? : Oui, je le veux.
??? : Et vous, Sakuya Desatis, souhaitez-vous prendre cet homme pour époux et l'aimer, dans la richesse comme dans la pauvreté, et ceci jusqu'a ce que la mort vous sépare ?
Sakuya : Oui, je le veux.
??? : Très bien. Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare a présent mari et femme. Monsieur Yann, vous pouvez embrasser la mariée.
Et tous deux s'embrassèrent, sous les applaudissements de la foule.
Izual - 28 juin 2010 à 00:32
Et c'est la que se termine l'histoire.
Des commentaires ? Des critiques ? Je suis tout ouï.
Theris - 28 juin 2010 à 08:01
Ah oui, cette histoire.
Pour tout t'avouer, j'ai trouvé dès le départ le style assez lourd (un paragraphe d'actions suivi d'un paragraphe de dialogues style théâtre, bof, ça fait un rythme assez saccadé), donc j'ai pas eu le courage d'aller assez loin.